Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, la joie du Printemps. Tu attendais patiemment ton père dans la cour de votre maison. Tu gigotais tes pieds dans les graviers blancs, cela produisait un bruit particulièrement apaisant pour toi, tu pouvais passer des journées à faire cela. Puis, la voix de ton père te sort de tes songes, il vient de sortir de la maison, le katana familial en main. Il ne le lâchait jamais, tu n'avais d'ailleurs pas le droit d'y toucher, il s'agissait d'une sorte de relique ou quelque chose de ce genre.
« Kyoko ? Tu es prête ? Nous y allons. »
Aujourd'hui était un jour spécial, c'était ton sixième anniversaire et ton père t'avait promis un cadeau exceptionnel. Il t'en avait parlé deux semaines avant, depuis tu trépignais d'impatience à l'idée d'atteindre le jour J ! Tu avais posé un tas de questions, essayant de deviner ce que pouvait-être ce fameux cadeau, mais il n'avait pas lâché un mot ! Pas le moindre indice pour te mettre sur la voie. Alors depuis ce matin tu étais une vraie pile électrique.
« Oh oui enfin ! Alors c'est quoi ce cadeau ? »
« Patience jeune fille, tu verras en temps et en heure, pour le moment vient avec moi, nous allons à cette cascade que tu aimes tant ! »
Tu rejoignais ton jeune père en courant, petite déjà tu avais cette habitude de courir tout le temps pour n'importe quoi. Cela plaisait à ton père d'avoir une enfant débordant d'énergie, à la différence de ta petite soeur de 3 ans qui passait son temps coltinée dans les bras de ta mère.
Ton père et toi traversez les rues de Konoha en direction des terrains d'entraînement, il faisait si beau, nombre de gens étaient de sortie, vous saluez la majeure partie d'entre eux, d'autre membres de vôtre clan qui connaissaient très bien ton père. Ta famille avait une plutôt bonne réputation, ton père était un épéiste de renom doublé d'un shinobi très loyal envers Konoha et ses habitants.
Depuis tes quatre ans il s'évertuait à t'apprendre les même principes que lui. L'empathie, la patience, la bonté et surtout, la bravoure. Parmis ceux là, à l'avenir tu en possédais deux, la patience ça n'avait jamais été ton fort et la bravoure, cela restait à prouver.
Près des portes du village, vous croisiez un bon ami de ton père, celui-ci peu discret s'écria à la vue de ton paternel :
« Aaaaah ! Alors comme ça mon trentenaire favoris part en excursion familiale ?! »
Ton père s'arrête par politesse et commença à discuter avec cet homme, tu l'avais déjà vu mais tu ignorais son nom, tu savais juste qu'eux deux s'entendaient bien.
Leur discussion ne t'intéresse pas, non toi tu es plus fascinée par une boutique juste à côté. Ces tenues dignes des plus belles femmes étaient magnifique, tu espérais que toi aussi tu porterais ce genre de tenue un jour. Ta mère mettait déjà un point d'honneur à t'habiller pour faire en sorte qu'on ne voit que toi dans la rue ! C'était la même chose pour elle d'ailleurs.
« Enfin peu importe nous verrons bien le résultat de cette mission, quel qu'il soit. C'était un plaisir de te voir Kazumori. Je vais te laisser, c'est l'anniversaire de ma fille et j'ai l'impression qu'elle s'impatiente ahah. »
Impatiente oui c'était le bon mot et encore ça n'était pas suffisant pour qualifer son état, à peine tu remarquais que sa discussion était finie que tu reviens vers lui puis tu le tires par le bras.
« Alleeeeeeeez on y va maintenant ! »
Ça ne manque pas de faire rire ton vieux père et l'homme avec qui il discutait, il se font un salut de la main et ton père daigne enfin avancer. Il était temps ! Ces adultes et leurs discussions tsss.
Une dizaine de minutes plus tard vous voilà enfin arrivés. Ce petit lac avec une cascade était l'endroit où tu préférais te rendre dans tout le village, tu ne comptais plus le nombre de fois où tes parents t'avaient emmenés jouer ici. Mais ça n'était pas l'heure de jouer, c'était ton anniversaire, où était donc ce cadeau, ton père n'avait rien emmener avec lui donc il devait se trouver déjà sur place ! Tu tournes sur toi même pour tenter d'apercevoir quelque chose, mais était-ce caché ? Assez joué, tu veux ton cadeau maintenant !
« Père père ! Alors il est où mon cadeau ? »
Ton père esquisse d'un sourire avant de s'asseoir devant toi en tailleurs.
« Assieds-toi Kyoko. Je vais t'expliquer. »
Alors tu t'éxécutes, tu ne lui désobéissais jamais, puis il ne t'avait jamais déçu, il n'allait tout de même t'expliquer qu'il avait oublié ton cadeau, si ? Il disait l'avoir préparé depuis des semaines pourtant !
« Kyoko. Aujourd'hui tu as six ans, à mes yeux tu grandis bien trop vite, enfin ça n'est pas le sujet...
A ton âge, mon père m'a fait un cadeau lui aussi, un cadeau très spécial. Il est d'une importance énorme pour notre lignée. Dans la famille, nous considérons qu'à cette âge, tu es apte à comprendre son importance. »
Il marque une courte pause, puis avec une main de chaque côté de son Katana il le tend vers toi. Que ? Quoi ? Tu ne comprenais pas ce qu'il insinuait. En voyant ta tête, ton père ne peut s'empêcher de rire avant de reprendre son sérieux.
« Ce sabre est l'héritage de nôtre famille, cela n'a rien à voir avec le clan Kitto, il s'agit de quelque chose venant de notre propre lignée. Il y a des années l'un de nos ancêtres à juré aux Hokage que sa famille se dévouerait corps et âme à leur cause et au village de Konoha. Pendant des années, il à combattu aux côtés des Uzumaki et des Chikara, tous vouaient une réelle admiration envers cet épéiste. Si bien que lors de sa quarantième année, l'un des Hokage en place décide de récompenser cet homme dont la vaillance était un exemple pour tout les autres. Ainsi cette lame fut forgée, et notre famille avait été récompensée. »
Au fil du temps, les possesseurs de cette lame l'ont léguées à leur fils aîné dès leur 6 ans, ainsi ils devaient dès leur plus jeune âge, apprendre à combattre avec cette arme, elle devait devenir une extension de leur corps, jusqu'au jour où eux aussi allaient devoir la léguer à leur fils aîné et perpétuer la tradition. Ainsi, depuis très longtemps cette lame est passée entre différentes mains. Aujourd'hui, elle te revient à toi, ma fille. Je n'ai pas de fils et peut-être n'en aurais-je jamais, mais quelle différence ? Tu es si jeune et pourtant déjà si intelligente, je n'ai aucun doute quant au fait que tu feras honneur à notre dynastie. "
Il marque à nouveau une pause, puis alors que tu tendais tes mains vers celui-ci, il le recule avant de te regarder fixement.
« Cependant, saches une chose : en recevant cette lame, tu dois t'engager à respecter notre code et à ne jamais t'en séparer.
Cette lame ne doit jamais verser le sang d'un innocent, provenant d'une nation ennemie ou non.
Tu ne dois jamais l'utiliser pour blesser des personnes provenant du clan Uzumaki ou Chikara.
Tu t'engages également à mettre ton arme au service de Konoha, jamais tes propres buts ne doivent te faire dévier de ton objectif : la sécurité de Konoha et de ses habitants.
Et pour finir, tu devras toi même léguer cette arme à ton héritier. Tu devras même si tu ne le souhaites pas, avoir un héritier légitime et tu devras le former. Ni ta sœur ni ses futurs enfants ne pourront en hériter. Et si tu n'as pas d'héritier alors que ta mort approche, tu devras la détruire. »
Il place alors cette lame entre tes mains d'enfant. " Bon sang ce qu'elle est lourde " te dis-tu. Tu serais pour le moment bien incapable de la manier. Sans dire un mot, tu étais restée attentive aux dires de ton père, même si tu étais trop jeune pour réellement comprendre l'impact de ses mots, tu savais qu'il te remettait là quelque chose de très important. Tu scrutes ce katana rangé dans son fourreau, il est désormais tiens. Tu n'avais jamais pu y toucher jusqu'ici et maintenant il t'appartient.
« Maintenant, tu es officiellement mon apprentie. Dès cet après-midi je commencerai ton entraînement, je t'apprendrais à manier cette lame et aussi les rudiments du combat au corps à corps jusqu'à tes 9 ans. Tu auras énormément d'avance sur tes camarades de l'académie et devenir une kunoïchi sera d'une simplicité enfantine, j'espère que tu te rends bien compte que cette arme sera ta meilleure amie désormais, traites la avec soin et ne laisses personne d'autre y toucher ! »
Tu t'inclines et baisse la tête, devant le visage souriant de ton père, il avait réussi à toucher ton cœur, c'est ce qu'il recherchait.
« Oui père, je vous le promets ! Je ne vous décevrais jamais, vous pourrez être fier de moi ! »
« Je n'en doute pas ma fille, je le suis déjà.
Bien, prête à te mettre au travail ? On va commencer par les postures de combat ! »
Dès lors vous vous relevez tout les deux, et c'était le début de 9 mois d'entraînements, jusqu'au fameux drame...
