Ainsi, ce n'était pas un pur-sang de la famille Uzumaki ? Voilà qui expliquait la couleur de ses cheveux alors. Les ayant hérité de sa mère cela avait du lui valoir de nombreux reproches de la part des anciens. Attachés à leurs traditions, ils gardaient toujours cet esprit vieux jeu, dépassé par la nouvelle génération de Konoha et de ses nouveaux arrivants. C'était un peu pareil du côté des Chikaras et heureusement pour moi, j'étais une pure souche ce qui me valait une once de respect de leur part. Mais parfois me rejoignant quand je dessinais, il me parlait souvent de la nouvelle politique du village et moi, qui n'en avait rien à faire, je faisais semblant de les écouter. Parfois en hochant en la tête ou en leur posant des questions du style
"ah bon ?",
"vraiment ?",
"non c'est pas vrai ! Ils auraient osé ?". Cela durait parfois une heure, parfois deux… Les vieux avaient vraiment cette faculté à être ennuyant. Grincheux, paresseux, ils étaient inutiles pour le village. Si j'étais Hokage, cela aurait bien fait longtemps que je les aurais expulsés, enfin, j'exagère un peu, mais vous avez compris l'idée. Avec compassion, je dis :
« Oh les vieux ! Ils sont barbants, il ne faut pas faire attention à eux. Ignore-les ça sera mieux pour toi. Et puis s'ils continuent, tu n'as qu'à en parler à ton dôno. Il saura comment réagir. »
Passant une main dans mes cheveux, je continuai :
« À vrai dire, je n'ai pas le même problème. Je suis un Chikara de pur-sang tu vois ? Alors franchement, moi et les vieux, c'est tranquille. La plupart ont une confiance aveuglée en moi sous prétexte que mon arbre généalogique n'a subis aucun changement depuis des lustres, ils me voient un peu comme un être pur prêt à défendre son clan face à l'immigration que subit Konoha. Loin est de constater qu'ils se fourrent le doigt dans l'œil (je ris.)! J'en ai strictement rien à faire de ce clan et de ses principes ancestraux, je suis même pour que Konoha devienne un village cosmopolite. Pour preuve, je vais bientôt sensibiliser les plus jeunes contre la discrimination que subit le clan Kirishitan. D'ailleurs, s'il n'en tenait qu'à moi, j'abolirai tous les clans et les familles pour n'en faire qu'une. Imagine un peu, des centaines de gens réunis sous le même emblème. Plus de discrimination, plus d'inégalité ! On sera tous égaux, tous frères ! Ça fait rêver non ? »
Je ne me confiais jamais à des inconnus, mais je sentais que je pouvais faire confiance à ce Genin. Ce n'était pas le genre d'enfant à la langue pendu qui rapporte tous à son dôno. Si c'était le cas, j'étais dans une sacrée merde… Comment réagiront ils, anciens et dônos, en apprenant qu'un gosse de 15 ans veut abolir le nom des clans ? Et bien si cela se produisait, il ne me restera plus qu'à faire mes bagages…
D'un sourire gêné, je lui dis presque suppliant.
« Évite de redire ce que je t'ai dit au dôno ok ? Ce que je viens de te dire est un peu une marque de confiance, essaie de ne pas la souiller. Enfin, "essaie".... À vrai dire, je préférais que tu ne la souilles pas du tout(je ris.)! »
Et puis répondant enfin à ma question, je perçus à son timbre de voix qu'il n'avait pas très l'air sûr de lui. Ses arguments étaient vagues, flou et tout porté à croire qu'il avait réfléchie au comment mais pas au pourquoi. Car certes le village avait besoin de ses ninjas pour effectuer des missions, mais contrairement à ce qu'insinuait Kazuto ces missions ne se résumait pas à sauver des enfants ou des animaux . Non, ces missions étaient d'ordres militaires. La plupart avaient pour but d'alimenter une guerre extérieure qui générait un profit aux dirigeants de ce pays. Car quoi de mieux qu'assassiner dans un autre pays un homme haut placé pour un conflit au pouvoir ? Ainsi, ce seront des centaines de personnes qui convoitant le poste feront appelle à nous ninjas pour se débarrasser de leurs opposants. Voilà comment marchait l'économie de ce pays : on gardait une once du prospérité en échange d'un service malfaisant et d'un sang étranger sur les mains. Mais bien que je pensais tel quel je me retenu de le partager à l'adolescent qui me faisait face. J'avais beau lui faire confiance, il y avait des limites. Et puis cela ne servait à rien de l'influencer, il se fera un avis propre sur la question.
Préférant donc me taire, je l'entendis acquissiez face à l'offre que je lui proposais. Puis me complimentant sur ma popularité auprès des filles, je préférai l'arrêter.
« Alors non. Je suis peut-être populaire avec les villageoises, mais avec les Kunoichis laisse tomber ! Ce sont tous des folles à lier ! Ce n'est pas comme avec les simples villageoises où tu fais quelques démonstrations de Taijutsu pour te les mettre dans la poche, non ! Si tu veux ne serait-ce qu'elle t'accorde une once d'attention, tu dois tuer une armée, devenir Hokage et porter le soleil de ta main droite ! Et peut-être, je dis bien peut-être, elles te regarderont ! Franchement, je préfère être honnête avec toi n'essaie même pas. »
Remontant mes cheveux pour lui faire voir mon front, je lui montrai du doigt le bleu encore vif que quelques jours auparavant Tokine m'avait infligé.
« Mate-moi ce bleu ! Je me le suis fait il y a trois jours en draguant Tokine. Certes, elle a 18 ans, mais quand même ce n'est pas une raison pour frapper ma belle face ! Et je ne te montre même pas ce qu'elle a fait à mes couilles cette folle ! Dis-toi qu'elles sont aussi violettes que l'aubergine que j'ai mangée hier ! L'amour avec les Kunoichis, c'est une guerre sans merci où les chances de gagner sont quasi nul. Et c'est justement ça qui me pousse à continuer ! Je compte bien arriver au moins une fois à mettre une de ces folles dans mon lit. Je le jure ! »
Puis n'oubliant pas qu'on ne se connaissait pas encore assez bien pour pousser la conversation plus loin, je préférai changer de sujet.
J'avais souvent cette tendance à m'ouvrir aux inconnus. C'était une manie à double tranchant qui me permettait parfois de sympathiser plus vite ou parfois de passer pour quelqu'un de bizarre. J'espérais que Kazuto avait choisi la première option. Regardant l'heure sur l'horloge de la bibliothèque, je me rendis compte qu'il était plus que temps de m'en aller. Le temps était passé si vite en la compagnie de cet Uzumaki ! Lui tendant la main, je lui dis :
« Et bien ! Je crois qu'il est temps que j'y aie moi ! J'ai rendez vous avec la chef du clan Kirishitan à propos de ce que je t'aie dit tout à l'heure. C'était un plaisir d'avoir fait ta rencontre en tout cas ! Je regrette de t'avoir crié dessus et j'espère que tu ne m'en voudras pas (je ris.)… Je te préviendrai si la fille à laquelle je t'ai parlé est disposée à s'entraîner avec nous ok ? Allez à plus ! »
Le livre sous le bras, je me dirigeai vers la sortie, et d'un dernier regard vers Kazuto, je sortis de la bibliothèque.
HRP : Merci pour ce RP ! Je te tiendrais au courant pour l'entraînement !