Éclaire-moi de ta lanterne.

Voilà déjà plusieurs jours que le médecin s’attelait à la tâche concernant les voix dans la tête du Kitto qu’il avait enfermé par principe de sécurité. Cela ne l’enchantait pas plus que ça et il avait décidé de faire des recherches sur cet œil étrange qu’il possédait et qu’il pensait être lié à cette affaire. Il avait fouillé la bibliothèque et impossible de trouver la moindre information dessus, il n’y avait pas la moindre trace de ce dojutsu, car il ne faisait pas de doute que c’en était un. Lié au clan ou autre, il ne le savait pas, mais il dans tous les cas, personne n’avait écrit dessus, il devait être un cas rare ou simplement récemment recensé. Cela étonnait tout de même le dono ne ne voir aucune trac de ce phénomène dans les archives de Konoha, il avait une petite idée des personnes auprès de qui se renseigner, mais bien souvent occupés, il était compliquer pour lui de prendre le temps pour une entrevue quelconque. Il ne voyait plus trop comment en venir à bout et il n’allait pas le garder indéfiniment en cellule ou sous traitement médicamenteux. Et accessoirement, il n’avait aussi aucune envie de tenter l’expérience de mort imminente. Sur le papier, c’est une chose, mais la moindre erreur et la partie est terminée pour les deux. Il reste un instant posé dans la salle des archives pour chercher une solution alternative, une qui permettrait de trouver un moyen de noter tout ce qui concerne son œil, mais aussi les symptômes que cela provoque. Il prend ses aises ne voyant personne autour de lui et poses les pieds sur la table en faisant balancer sa chaise sur les deux pieds arrière en marmonnant ses pensées à voix haute.



Une idée venait de lui parvenir et il savait que la personne était libre. Enfin, libre ou non, il allait lui demander son aide de toute manière. Il n’avait pas l’intention de vraiment lui laisser l’occasion de refuser, mais il savait que la curiosité la rongerait trop pour qu’elle refuse quoi que ce soit concernant ce plan. Il se remet sur ses pieds et range ce qu’il venait de lire avant de sortir de la bibliothèque pour faire route vers sa scientifique favorite.


Il marche à vive allure vers l’hôpital et finit par se diriger dans les sous-sols. Il n’y avait pas vraiment de centre adapté à la recherche scientifique et une zone non utilisée était réservée à la jeune femme et quelques autres têtes qui pensaient à trouver un lieu adéquat à leur travail. Grand bien leur fasse, le centre que Kazumori à proposer ne devrait pas tarder à voir le jour. Il descend les marches une à une en chantonnant et parcourt un couloir bien trop long à son goût. Il arrive enfin à destination et se place devant une grande vitre où il était possible de voir les scientifiques en action. Il frappe sur la glace en faisant un sourire béat et faisant signe à la rouquine qu’il est sur le point de rentrer. Il se dirige vers la porte et rentre en saluant les personnes présentes d’une courbette.



Il ne prend pas le temps de lui expliquer son plan, une fois de plus. Il espérait simplement qu’elle dise oui sans chercher de raison, c’était probablement peine perdue, mais les miracles arrivent par moments.

La dame travaillait dans un silence le plus totale. Rien n’aurait pu la déranger dans ses recherches approfondies si ce n’est peut-être la présence de sa femme ? Les jeunes chercheurs, les internes, les étudiants, tout ce beau monde gravité non loin de son labo et pourtant elle parvenait a garder son esprit focus sur sa lecture. Les minutes étaient courtes, tout comme les heures qui filaient en réalité plus vite qu’elle ne le ressentait. Rapidement, la pièce se vidait, la laissant seule avec ses pensées. Elle soupirait, s’affalant dans son siège tout en levant ses papiers au-dessus de sa tête, étirent ses bras endoloris.



Elle posait alors les feuilles sur sa table, attrapant son verre d’eau sentant un mal de crâne arriver. Et elle n’avait pas totalement tort en sentant un mal de crâne. Le trop-plein d’informations, mais aussi… Le retour de tout le monde signalait aussi le retour du bruit. Elle posa les feuilles, se levant pour se diriger vers le laboratoire pour mettre en pratique les premières étapes de son article, quant à peine avait-elle commencé… Voilà qu’elle voit un grand gaillard devant la vitre, l’observant.



Elle soufflait doucement, faisant signe à l’homme d’entrer. Un véritable don juan, saluant tout le monde… En particulier les femmes ? Mais il se dirigeait alors directement vers elle. Une requête particulière ? Ce n’était pas commun de le voir au laboratoire. Elle l’écoute, semble intriguée et lui répond en mimant ses manières.



Elle affichait alors un petit sourire joueur, ne se doutant pas du tout de ce que son collègue allait lui demander.

La douce expression du désespoir qu’affichait son amie lui procurait une certaine joie. Il rigole en la voyant l’entendant l’imiter dans sa manière de parler et constate que la salle est intriguée par cet échange des plus étrange entre le Chikaradono et la scientifique. Il l’attrape par les épaules et la pousse vers l’extérieur de la pièce en faisant un petit salut de la main à ses collègues.



Une fois hors du laboratoire, il se contente de marcher un peu pour s’éloigner de la porte. Ils finiraient peut-être par le savoir par la suite, mais pour le moment l’information devait rester entre elle et lui. D’un point de vue médical, il ne pouvait pas en dire de trop et il ne voyait pas trop comment amener le sujet du patient.



C’était à ses yeux le meilleurs moyen de résumer l’affaire, entendre des voix est une chose peu commune, surtout autant de temps. Le plus étrange restant le fait que cette voix soit arrivée en même temps que cet œil. Sans compter les mises en garde de Kazumori sur son possible fanatisme qu’il s’était empressé de camoufler quand il demandait plus de détails.



Il ne lui restait plus qu’à attendre la réponse de la rouquine. Mais il savait qu’en parlant d’études sur un dôjutsu inconnu, il ferait mouche.

Il tirait la demoiselle de son laboratoire, prétextant que cela devait être privé. Fait-il ça pour attirer l’attention des femmes autours ou non ? Ren serait rapidement fixé dans tous les cas. Ils s’éloignaient tout deux, marchant dans les couloirs pour s’éloigner de la porte et garder les informations secrètes. Pourquoi faire tant de cinéma se disait la rousse, cela ne devait pas être aussi grave que cela pour qu’il soit venu la chercher de façon aussi peu officiel. S’il y avait réellement eu un problème, il serait certainement passé par une convocation plutôt que de juste venir la déranger non ?



Il résumait évidemment et Ren compris alors. Un Dojutsu non répertorié ? Cela pouvait présenter un danger pour le village, mais aussi un avantage si l’on réussissait à en tirer quelques choses. Le Dojutsu Kitto et Kirishitan étaient encore plutôt mal renseignés à dire vrai, et il était vrai que bien que cela touchait au médical, l’âme scientifique de Ren était piqué de curiosité. Le Kyanserugan était encore tellement sous-exploité, sans parler du Kafungan qui était encore si récent à Konoha que les possibilités n’étaient pas vraiment étudier non plus. Mais là, un nouveau Dojutsu, c’était l’occasion de peu être étoffer les connaissances du village.



Elle ne pouvait en effet pas décemment étudier un parfait inconnu. Il lui faudrait les informations de santé globales du sujet. Peut importait son identité, mais tout ce qui concernait sa biologie, son passé médical et psychiatrique ainsi que son parcours shinobi était important à savoir. Mais pour que Takumi, lui-même médecin, ne viennes la voir, une scientifique, c’était que déjà, il jugeait que la cause était au-delà de sa condition physique ou purement psychologique.



Cela la sortirait de sa routine d’étude de cas, répétition, recherche biologique et autre chose. Elle aurait la possibilité d’inaugurer le centre Kyosho avec ce premier cas certainement. Et pour cela, elle devait se constituer une équipe de médecin et chercher à ses ordres… et Takumi venait tout juste de lui donner l’impulsion.