Idéologies & Croyances

Un souffle frais, le bruit des pas dans la neige. L’accueil que me réserve le temple est austère comme toujours depuis le début de la saison. Le calme, l’immaculé manteau neigeux me berce d’une tranquillité qui de nos jours se perdait au village. Politique, racisme, xénophobie, esprit belliqueux. Le village semblait s’être mué en un zoo qu’il m’est difficile d’appréhender. Je n’éprouve pas de désir particulier de côtoyer les gens bruyants ni même ceux qui au corps porte un culte. Je suis pourtant moi même Shinobi, j’ai moi aussi participé à tout cela et continue encore de servir ce village qui m’a vu naître et pourtant, je ne me sens chez moi réellement que lorsque le calme revient, loin du vacarme des rues bondé.



Je ne suis pas frileux, mais j’obéis. Elle a raison après tout, nous sommes en hiver. J’enfile ma veste et mets des sandales fermé, hors de question d’avoir des engelures, je ne suis pas particulièrement masochiste. Aujourd’hui, je suis de repos, pas de mission, pas de corvées, juste du temps pour moi et mes recherches à vrai dire. Depuis l’arrivée du nouveau Kitto dono beaucoup de choses change chez moi. Ils ne sont pas particulièrement d’accord avec les décisions pour la prêtresse, moi, je n’ai pas d’avis. Elle n’était ni bonne ni mauvaise, elle avait simplement la foi. Du moins, c’est ce dont je souhaite me convaincre. Mes parents sont des religieux, tout comme moi, j’imagine, mais pas du culte de la Prêtresse ou autre culte d’ailleurs. Non, nous sommes des religieux, je dirais… Classique. Ma famille s’occupe du temple dans son temps libre, ainsi que d’autre petit autel. Ma sœur est Miko, moi, je suis… Une arme. Un Shinobi donc.

Je retire la neige du banc, je m’assois et regarde devant moi, dans le vide. Je profite, je médite, je regarde dans le vide et apprécie simplement les petits moments de la vie. Mon esprit se vide alors que la neige se met a doucement tomber. Le sentier du temps va encore être couvert de neige, je vais devoir m’en occuper pour que les pèlerins et autres visiteurs ne risquent rien. Et en parlant de pèlerins, en voilà un ? Je vois au loin une chevelure blanche se dessiner contre le bois des arbres en arrière-plan. Je me lève et me dirige vers lui. Je m’incline poliment, peut-être pourrais-je le renseigner.

Tu n’avais pas chômé les derniers jours et cherchais un peu de calme. Tes entraînements te permettaient de vider l’énergie en surplus que tu avais au fond de toi, et ce, malgré ton calme apparent. Tu avais cette attitude froide qui laissait toujours croire que tu réfléchissais constamment à quelque chose, ce qui n’était pas faux. Ton esprit divaguait constamment et tu cherchais simplement un moyen de l’apaiser en restant dans le silence. Une chose bien rare dans ce village, la nuit était bien souvent calme, mais la journée n’était que bruit et tu ne pouvais pas vraiment te concentrer. Tu cherchais désespérément un coin tranquille pour échapper à l’hyperactivité de tes cousines et du restaurant. Tu avais appris à faire abstraction du bruit, mais le calme des vagues frappant les côtes de Kiri te manquait dans tes recherches de méditations. Tu décides de faire un tour dans un coin auquel tu ne prêtes pas attention n’ayant pas vraiment d’intérêt d’y aller, tu n’es pas un natif et il n’est que peu commun de se rendre dans un temple par simple curiosité, mais tu te disais que les morts ne pouvaient pas te déranger aussi morbide que puisse être cette pensée.

Tu avances calmement dans les ruelles, affublé de ton Kimono noir et ton Haori blanc toujours trop grand pour toi. Tu avais au moins fait l’effort de mettre des sandales fermées pour éviter de marcher sur de la neige fondue comme la dernière fois. Tu n’avais que rarement froid malgré la fraîcheur hivernale, mais ton corps restait tout de même capricieux avec les maladies de saison. Tu continue ta marche et monte les escaliers donnant sur un temple don tu n’avais pas la moindre idée du culte. Tu avais bien entendu parlé de la prêtresse, mais tout cela était bien vague pour toi. Les Gaikotsu ont déjà leur culte si on peut l’appeler ainsi. La neige te sort de tes pensées et tu regardes devant toi pour y voir un jeune homme qui te souhaite la bienvenue d’un ton calme. Tu es un peu surpris de voir quelqu’un t’accueillir pensant plus à ce lieu comme un espace de prière simple. Tu ne cherches pas vraiment trop à savoir et rends la révérence au garçon.



Tu regardes autour de toi et ne vois personne, peut-être était-ce finalement une zone réservée aux fidèles, ce ne serait pas si étonnant au final.

Il est jeune et polit. Tant mieux, je n’avais pas du tout l’envie de faire la police aujourd’hui. Il observe et remarque que nous sommes seuls. J’espère que je ne l’effraie pas en tout cas, sinon Sho-nee me feras déneiger plus que l’entrée du temple une fois encore. Je ne sais pas si c’est mon attitude calme ou simplement le fait que les gens n’ont pas tendance à me voir où sentir arriver qui fait que les gens ont peur. Je ne parle pas très fort pourtant, pas de quoi sursauter même si ma présence ne se fait remarquer qu’au dernier moment. Finalement, il me parle, me demande s’il peut rester malgré qu’il ne soit pas un dévot. C’est vrai, les non-croyants considérèrent les lieux de cultes comme étranger et s’y sentent mal à l’aise sans raisons. Sans même croire, les temples sont tellement calme. C’est agréable.



Je me retourne et regarde la cours du temple. Il y a de la neige partout, sur tous les bancs sauf celui où je suis assis. Je dois lui laisser ma place donc, ou alors trouver un autre endroit. Je regarde le temple, je me dis qu’il y a sûrement de la place en son sein pour être à l’abri du vent au moins. Je vois Sho-nee qui passe dans ses habilles de prêtresse, elle regarde vers nous et s’arrête un instant. Je sens son regard sur moi me dire de m’occuper correctement des visiteurs. Je suis de congé, je veux simplement me ressourcer, mais il semblerait que les dieux en décident autrement. Mon devoir de Shinobi, mais surtout mon devoir de futur prêtre.



Je lui faisais alors signe de me suivre vers le temple, espérant que ma sœur ne m’en demande pas trop. Alors que je marche, j’entends le bruit de mes pas dans la neige, ce bruit crépitant comme le feu, paradoxalement. Il m’enchante. Je rêve en permanence, contemplant le ciel d’un air interrogateur. La neige, allait-elle continuer de tomber ? Peut être en effet, que l’intérieur du temple serait plus propice pour notre visiteur.

Te voilà rassuré de pouvoir rester dans la zone du temple, tu savais que tu n’allais pas avoir à simplement te plonger dans ta tête, mais bel et bien profité du silence ambiant. Le garçon semblait tout aussi posé que l’ambiance qui vous entourait. Cela te change de tes fréquentations habituelles et ce n’est pas pour te déplaire bien loin de là. Tu relâches un peu la pression que tu t’étais mis tout seul en foulant le pas de ce lieu saint sans vraiment rien en connaître et hoche la tête en simple signe de compréhension. Il tourne brièvement la tête et croise le regard d’une jeune fille ne tenue traditionnelle de Miko qui lui ressemblait fortement. Tu crois percevoir un soupçon de soupir quand il reprend la conversation et tu sens qu’il venait d’être obligé de s’occuper de toi. Il te propose de rentrer dans le temple pour profiter de la chaleur et du calme et trouver l’espace de quiétude que tu cherches tant depuis longtemps. Tu emboîtes le pas quand il te fait signe de le suivre.



Sur le chemin vers le temple, tu en profites pour regarder l’architecture du lieu. Elle était très sobre et le temple l’était tout autant. Du bois teinté par les intempéries et l’âge. Il était pourtant loin d’être en mauvais état, on voyait qu’il était méticuleusement entretenu. Il était encore trop tôt pour les voire luire, mais les deux lanternes de pierre qui jonchaient de chaque côté de la porte d’entrée rendait vraiment cet air de spiritualité. Tu peux apercevoir l’intérieur en approchant, une grande salle éclairée avec au bout un autel. Sur les bords, des coussins et des petites tablettes pour poser les tasses et le nécessaire pour le thé. Tu sentais le calme t’envelopper chacun des pas que tu faisais en direction de ce temple. En faisant le premier en intérieur, tu regardes plus en détail l’intérieur en commençant à enlever tes chaussures. Sur les murs, étaient accrochés un tas de parchemins contenant des phrases visant à trouver l’inspiration ou diverses représentations animales. Tu tournes la tête vers le jeune Kitto.

Il est différent des autres visiteurs. Il semble prêter attention aux détails du lieu, a son atmosphère, à ce qui l’entoure. Le tout en gardant conscience de son propre corps dans cet espace. Je suis heureux de voir qu’il existe encore des Konohajin comme cela. Je le regarde du coin de l’œil, cheveu blanc, yeux rouges. Il faisait donc partit du clan Gaikotsu fraîchement arrivé dans notre village. La nouvelle vague de Konohajin qui apportait un peu d’eau dans le vin du village. Une bonne chose selon moi, sur un plan humain au moins. Sur un plan religieux, c’était une autre histoire, mais… Je ne dois pas penser à ce genre de chose. Je dois être le plus lisse possible pour l’instant. Un jour viendra mon heure.



Je vois qu’en entrant, il retire automatiquement ses chaussures, c’est une attention que j’apprécie tout particulièrement, car nous venons de finir le ménage. Il regarde le temple avec attention, chose que je ne fais moi-même plus depuis bien longtemps. La flamme est vive, mais l’âtre lui a perdu de son eclat déja. Je regarde alors à mon tour, voyant ces peintures que j’ai vu miles fois déjà. J’ai un cadre de vie atypique certainement. Élevé par une famille religieuse, moi-même religieux, croyant assidu et dévot pieux parmi les pieux. Je me dois de faire bonne figure. Pendant qu’il regarde autour de lui, je prends une table chauffante, et prépare de quoi nous faire un thé. Mais il m’interpelle. Sa question et sensé, c’est agréable. Je me sens presque l’envie de converser avec lui finalement.



Je m’installe sur un autre flanc de la table, laissant a notre invité suffisamment de place. Sho-nee arrive alors au même moment. Elle sait que je ne suis pas forcément le plus bavard des hommes et que je suis même plutôt austère, comme ce lieu. Je parle peu, et rarement pour rien dire, entretenir des conversations n’était pas souvent de mon ressort même si je devais apprendre à le faire moi aussi. J’imagine. Elle s’assoit à mes côtés, posant trois tasses sur la table et servant un thé matcha, classique, et efficace.



Grande sœur de quelques minutes seulement. Elle utilise sa voix douce et calme... rien a dire, elle maîtrise sa posture. Mais voilà qu’elle me met dos au mur. J’allais réellement devoir faire office aujourd’hui finalement.

Tu t’installes calmement, te posant en seiza et ne bougeant pas trop en le laissant installer la table et répondre à ta question. Il semblerait que la prêtresse ne soit en effet pas la “divinité” du temple, tu ne comprenais pas vraiment l’intérêt de porter un culte à une femme ayant commis un acte aussi répréhensible, tu avais entendu plusieurs personnes ne pas vouloir tenir à rigueur ses actes et continuer leur prêche en sa faveur. Il s’installe à côté de toi et tu entends quelqu’un arriver et vois de nouveau la jeune femme de tout à l’heure, ils se ressemblaient vraiment comme deux gouttes d’eau, il t’avait précisé que c’était sa sœur, il n’y avait pas tant que ça de surprise au final, mais tu restes la regarder quand elle prend la suite des explications en posant les tasses de thé sur la table. Tu inclines la tête en guise de remerciement et poses tes mains autour du contenant dégageant de la chaleur pour réchauffer tes mains.



Tu engages les formules de politesse, il n’était pas désagréable de simplement discuter avec des gens qui ne s’arrêtent pas à ta simple apparence. Il y en avait plus qu’il n’y paraissait dans le village, mais tu avais tendance à croiser la minorité bruyante et xénophobe du village. Elle semble forcer la main à son frère pour qu’il t’explique avec plus de détail les principes de leur religion. Une chose qui t’intrigue clairement, mais tu n’avais pas envie d’être un poids pour le garçon qui avait l’air d’être aussi bavard que toi. Il ne s’étendait pas sur ses phrases et allait droit au but. Tu comprenais très bien la manœuvre utilisée ici puisque que tu en fais tout autant. Tu souris quand elle te donne son nom avant de mal cacher ta curiosité en tapotant sur ta tasse du bout de tes index.



Tu es complètement perdue dans ta recherche d’explication tant les questions te parcours l’esprit, tu portes ta boisson à tes lèvres et réalises ta petite tirade.



Il est vrai que tu étais bien curieux, mais ton attitude calme ne bougeait pas pour autant. Ta voix restait tout aussi douce et posée que d’ordinaire, il n’y aurait que des proches pour dire que tu étais véritablement excité de cette session d’information. Tu lisais pour comprendre, mais tu avais l’occasion de pouvoir directement demander les choses et tu en profitais bien.

Je n’ai pas le choix, maintenant que le sujet est arrivé sur le tapis. Je dois vraiment me mêler à la conversation. Mais avant, j’écoute ce qu’il a à dire étant donné que ma sœur est bien plus douée que moi dans la conversation. Kirijin, Gaikotsu, culte de l’élue. J’en ai entendu parlé. C’est une légende sur un membre de leur clan qui naîtrais avec de grand pouvoir et les guiderait tous dans une croisade. Enfin, c’est ce que j’en ai retenu. Non pas que cela ne m’intéresse pas, mais plutôt que comme la prêtresse, il s’agit d’un culte diriger vers un humain. Les humains sont faibles, faillibles et égoïstes. Mais je ne me permets pas d’y faire référence devant un invité. Il ne semble pas lui-même connaître le culte de son clan de toute façon, et à dire vrai les cultes de son village.


Je ne sais pas comment mettre en si peu de mot l’essence même de mes croyances les plus profonde. J’ai mis des années à apprendre, comprendre et appréhender ce monde invisible et résumé sa complexité m’est impossible. Véritablement. Impossible. Mais il a l’air perdu, ne semble croire en rien, comme toutes les âmes perdu de ce monde. Il ne semble pas avoir de lueur qui l’inspire quand tout est noir, rien qui le conforte face à la mort, face au deuil. Cela doit être difficile de marcher dans le noir en permanence et c’est pour ça que j’ai pitié d’eux. Que j’ai de l’empathie pour eux. Peut-être un jour, je pourrais sauver les égarés. Peut-être. Un jour.


Je prends alors ma tasse et basse ma veste pour boire. Je sais que les sceaux sur mon visage sont apparents, mais il n’est pas natif du village, peut-être qu’il ne les reconnaîtra pas. Dans tous les cas, je n’ai pas le choix pour boire et je n’ai rien à cacher. Je sens le regard de ma soeur se poser sur moi, je sais qu’elle n’aime pas voir mes sceaux. Personne n’aime les voir. Pas même moi.

Il explique les choses de manière simple et concise, tu comprenais globalement ce qu’il venait de te dire et écoute la suite de ses paroles avec une grande attention. Cette religion semblait englober pas mal de chose que l’on retrouve dans les cultes plus actuels dont tu as vaguement entendu parlé au cours de ta courte existence. Les divinités semblaient ne pas être une simple entité liée à une forme physique vraiment précise, plus une sorte de manifestation au gré du temps. Le culte aux ancêtres n’était pas si étrange à tes yeux, c’est probablement à cause du passif Gaikotsu, tu n’as fait qu’entendre des histoires à ce sujet et tu n’as même pas de certitudes concernant l’existence même de cet élu dont on vous parle depuis l’enfance, non pas que tu sois vieux cela dit. Tu étais supposé l’attendre, mais pourquoi faire ? Quel était le but de ce dernier et pourquoi avait-il besoin de vous au final. Tu vois cette religion comme une sorte d’englobement de toutes les autres et il semble le confirmer en disant qu’elle est à l’origine de toutes les autres. Il est clair que cela est un peu présomptueux, mais tu t’es fait la même opinion en y réfléchissant.



Tu fais un sourire et hoches la tête pour ce qui est de l’offre de venir lire de plus amples détails sur cette religion. Tu n’allais pas cracher sur plus d’information et un lieu de calme en prime.


Il est vrai que tu n’avais pas la moindre idée de la raison pour laquelle, les religions prenaient tant part à la vie des gens en règle générale, tu ne croyais pas plus que ça en cette histoire d’élu vous guidant, tu ne seras peut-être déjà plus de ce monde à son apparition comme ce sera le cas. Ton regard s’envole sur la tasse et tu ne peux pas vraiment passer au travers des sceaux qu’il a chaque extrémité de sa bouche. Tu sentais le regard pesant de la soeur, mais tu ne réalise même pas avoir commencé à parler.

Ce n’est pas sa culture de toute évidence. Mais il comprend. Du moins, il fait l’effort d’essayer de comprendre. Je ne peux juste pas expliquer notre croyance et notre religion en si peu de mot, il me faudrait des jours entiers simplement pour lui présenter les dieux principaux. L’air, la terre, l’eau, le feu, le metal, la foudre, l’âme, le corps, le céleste… Et j’en passe. Je pourrais m’attarder des heures sur la présentation du Panthéon que je n’aurais pas fini. Des dieux, il y en a 6 sur un grain de riz. L’être unique créateur, l’être unique salvateur… Je peux comprendre ces croyances, mais elle me semble juste si egocentré. L’humain ne regarde que son nombril après tout, il ne voit que rarement les dessins plus grand que le sien.



Il accepte mon invitation à venir lire nos textes. C’est une bonne chose, même si je ne cherche pas à convertir de nouveau fidèle, j’ai l’esprit plus tranquille a voir des personnes calme lire que des jeune venir boire après, avoir sécher leurs cours. Un temple est un lieu de culte et de culture, s’il y trouve la paix je n’en suis que plus ravis. C’est ce qui rend les temple vivant au final, sinon ce ne sont que des bâtiments de bois, soit disant habité par des dieux.


La curiosité est parfois bonne, mais parfois, elles mènent à savoir des choses que l’on ne devrait pas savoir. Mais alors que je bois, je vois son regard se tourner vers moi. Je le sais. Les questions vont être posées, j’ai l’habitude, c’est pour cela que je me cache en générale. Mais il parle avant même que Shohei ne puisse détourner la conversation. Je soupire, mais Shohei me coupe directement alors que j’allais lui répondre par moi-même.



Elle est inquiète malgré son air impassible. Douce mais franche, elle met un arrêt à cette discussion qui peut mal finir pour moi. Bien que je sais maintenant naviguer avec les sceaux, cela fait des années que je les porte. Je me permets quand même une parole à ce sujet puisqu’il me concerne. Je n’ai aucunement l’envie ou le besoin de lui dire quoi que ce soit, mais plus de le mettre en garde sur certains comportements nuisible à Konoha. Certains comportements qui pourraient lui attirer des problèmes.

Ce culte avait piqué ton intérêt et tu écoutes avec grande attention chacune des paroles pour te donner des informations, elle semblait plus complexe que cela et tu voulais ne savoir plus, mais savais que cela risquait de prendre des jours entiers à force de questions et te dis simplement que tu ferais mieux de lire les écrits pour mieux te renseigner et ne pas les importuner plus longtemps. Si cette religion était véritablement à l’origine de tout, il ne serait pas de trop de prendre les informations et mieux cerner les autres. Tu n’avais que les grandes lignes, mais ce panthéon et ses préceptes semblait tellement plus riche qu’il n’y semblait. Chose étrange quand tu vois le lieu qui est sobre à souhait, mais pourrait prétendre à bien plus selon les dires du jeune prêtre en devenir.



Tu savais que le sujet n'était pas très apprécié, mais avais tout de même pris le pari de poser la question et la réponse ne se fit pas vraiment attendre. La sœur prend les devants et tente d’esquiver le sujet. Tu n’agissais pas par malice, mais simple curiosité et il est vrai que les sceaux ont toujours été un sujet sensible. Tu n’avais que peu aperçu de sceaux et bien souvent, le sujet était esquivé. Il n’y avait rien de bien étonnant à sa réaction. Le jeune homme te donne de plus amples explications et tu penches la tête en avant.



Tu finis à peine tes excuses que Shohei te pose une question qui ne semble pas trouver réponse à tes yeux. Tu fais une courte pause et un son montrant ta réflexion.


Tu ne te faisais pas trop d’illusions au sujet de ta place dans le village et faisais avec depuis le temps. Tu prends une autre gorgée de ton thé d’un air nonchalant.

Sur ce point, je le comprends. J’ai moi aussi du mal avec les autres. Je ne vois pas l’intérêt de s’étendre des heures durant sur des sujets ou les gens n’écoutent qu’à moitié. Je préfère encore déneiger le cimetière ou balayé l’allée du temple. Mais il a au moins le mérite d’être honnête et dire ce qu’il a en tête, la dessus, je ne suis pas son égale. Je n’ai pas le choix que de me retenir, Shohei me surveille. Je me sens constamment épié. Peut être est-ce simplement une impression. J’en doute.

Il n’avait pas vraiment de passé militaire. Il était jeune et de kiri pourtant. Les kirijin sont connu pour leurs entraînements shinobi très stricte pourtant. Cela ne concerne que les Kaguya peut-être ? Enfin ce qu’il en reste. Kiri était elle encore une ville ou de simple ruine ? Konoha deviendra elle un champ de ruines aussi après le passage de kumo ou arrivera t-on à se défendre ? Je n’avais pas forcément l’envie de me retrouver dans sa situation, à devoir m’intégrer de nouveau quelques parts. Konoha avait été bonne avec les kirijin, qu’en serait il des autres. Je veux les intégrer. Ils ne sont pas nés ici, ont leurs origines, mais Konoha n’était elle pas censé être une terre d’accueil ? Comme un temple, sans discrimination, protégeant ses fidèles.



Je prends une autre gorgée de mon thé. Cette politique pouvait être dangereuse pour Konoha. Mais les Chef de clan semblaient y être favorables après tout. Le Chikara Dono est un pro Union, en ce qui concerne l’Uzumaki dono je l’ignore, mais il ne semble pas hostile à cela. Le Kitto dono, bien qu’un peu limité ne semble pas mal intentionné. La Kirishitan dono elle, porte le poids d’un clan nouveau mais semble se diriger elle aussi vers l’union. Les Gaikotsu, avaient-il un dono d’ailleurs ?



Je soupire. La paix ne serait pas de mon vivant. Je laisse les deux discuter le temps que mon esprit ère sur toutes ces choses auxquelles je me prépare depuis ma naissance dans ce clan.


Je finis ma tasse de thé d’une dernière gorgé. Je ne suis qu'un pion, mais ma position pouvait aider d'autre à avancer. Ne serais-je qu'un sacrifice necessaire ? Ne puis-je pas etre plus ? La véritable question est : Est-ce que je souhaite etre plus.

Il est vrai que l’histoire de Konoha n’était pas toute lisse et que pas mal de faits historiques venaient tacher cette image de bonté qu’ils peinaient à mettre en place. Il n’était pas rare d’entendre les clients parler d’un clan en mal au restaurant, les mœurs ne changent pas du jour au lendemain et il n’est pas facile d’effacer des centaines d’années de rancœur et de coups bas ayant pu causer la perte de membres proches. En ce qui te concerne, tu n’avais plus grand chose à perdre, mais tu tenais tout de même à garder le peu que tu tenais entre tes mains. Tu n’avais pas la moindre idée de ton but à présent et tu comblais cette absence d’objectif par le fait de simplement t’entraîner dans ton coin et lire ce qui te passait entre les mains pour tenter de comprendre plus de la vie extérieur de Kiri.



Tu termines ta boisson et pose délicatement la tasse pour ne pas faire résonner le bruit de l’argile sur la table en bois dans ce lieu silencieux. Tu prends une inspiration en mettant tes mains sur tes genoux et les laisser profiter de la chaleur de la table. Ton regard voltigeait de nouveau pour observer la pièce et un regard furtif sur les gens qui entraient dans la pièce. Ils ne prêtaient pas attention à toi, ils saluaient simplement les deux jeunes qui te tenaient compagnie et tu saluais aussi par principe. Shota semble se parler à lui-même sur un destin bien funeste quant à la suite de la question concernant l’union du Yuukan. Tu retournes ton attention vers lui.


Tu fais une courte pause et la jeune femme te répond t’expliquant plus en détails le système politique du village de la feuille et tu trouves que certains principes n’étaient pas très logiques. Ton sourire ne se décroche pas de ton visage, mais tu t’étonnes toi-même à ne pas trop forcer pour le faire apparaître sur tes lèvres. Cette discussion n’était pas des plus joyeuses, mais elle avait le mérite d’être intéressante.