Et bien dis donc, il ne lâchait pas l'affaire le vieux. Bloqué sur des principes hiérarchiques, il commençait à devenir lourd avec ses excuses à la noix. J'avais ma liberté de penser et d'agir tout de même ! Si j'estimais que la vieille ne méritait pas d'excuse alors je n'allais pas me forcer à le faire. Rien ne servait à entreprendre quelques choses si le cœur n'y était pas. Et même si je devais me plier à cet ordre, je ne pouvais m'y résoudre. Mais bon... Je me voyais mal dire à l'homme qui me faisait face : "
Désolé, mais je ne peux pas m'excuser, car en fait, je n'ai pas envie". Cela relèverait du suicide pur et je n'étais que trop jeune pour quitter ce monde. Après en y réfléchissant bien à qui je manquerai ? Aux filles du village certainement, mais à qui d'autre ? Personne. J'avais bien quelques amis, mais ça n'allait pas plus loin. La vie de shinobi ne laissait de toute façon très peu de place aux sentiments tel que l'amitié ou l'amour. Peut-être n'étais-je tout simplement pas fais pour cette vie ? Peut-être que mon destin était de parcourir le monde à la recherche de la liberté éternelle. Peut-être qu'au fond, je n'étais qu'un oiseau dans la cage qu'est la société de Konoha. Peut-être…. Peut-être...
Une chose était sûre, je ne m'excuserai pas. Vous n'obtenez pas le respect si vous ne le méritez pas, cette vieille ne le méritait pas et je comptais bien faire comprendre cela au dono. Même si j'allais devoir en payer les conséquences, je n'avais pas peur de dire ce que je pensais. Prenant un air sérieux, je le regardai dans les yeux (ce qu'il faisait déjà) et dis :
« Écoutez. Je ne vais pas m'excuser si le cœur n'y est pas. Ça servirait à quoi de faire semblant ? À vous flatter dans votre hiérarchie et vous montrez que je suis un bon toutou ? Il ne faut pas confondre respect et soumission. Je sais donner du respect aux gens qui le mérite. »
Pointant du doigt la femme de l'accueil, je continuai :
« Mais elle.... Elle ne mérite pas mon respect. Elle aurait très bien pu me répondre à voix haute et me rassurer sur l'état du gamin, mais elle a préféré se contenter de tendre le doigt . Alors peut-être que vous allez me gronder ou même me frapper pour mes propos, mais je refuse de m'excuser auprès d'elle. Néanmoins, je suis désolé d'avoir dérangé le service hospitalier, que ce soit infirmières ou patients....Et c'est sincère. »
Beaucoup disaient que j'étais arrogant, têtu ou même infidèle. C'était peut-être vrai après tout, mais s'il y avait une chose dont j'étais sûr, c'était que je ne mentais jamais. Alors même si mes paroles allaient me mener à de sérieux ennuis, au moins, je n'avais pas enfilé le masque du mensonge. Le dono, me demanda par la suite mon prénom, nom et grade. Je lui répondis. Il allait sûrement faire remonter mon mauvais comportement à mon sensei, mais cela m'importait peu, car je n'en avais tout simplement pas... Enfin du moins pas encore. Peut-être qu'en voyant que je n'ai pas de sensei il ira vers mon père, mais cela aussi m'importait peu. Si l'envie lui passait de parler à un ivrogne tant mieux pour lui. Bref… Je ne craignais pas grand chose en donnant mon nom.
« Chikara Seiji. Genin. Quant à l'autre je ne sais rien à part le fait que c'est un Kitto. »
Soucieux de répondre au médecin qui demandait plus d'information, je lui répondis aussi vite que le pouvais ma langue.
Certes, j'allais peut-être passer pour un salopard, mais au point où on en était, je n'avais plus rien à perdre. Il ne pourrait pas me détester plus qu'il le pouvait. Enfin, je pense…
« Il m'a provoqué et à demander un duel. J'ai refusé au début, mais il m'a insulté par la suite. Conclusion, il a reçu un pied chargé de chakra dans les côtes. Je dois reconnaître que je me suis emporté. J'assumerai les conséquences s'il y en a. »
D'un regard interrogateur, presque plaintif, je lui demandai :