Petit bourg dans l'obscurité

Fin de soirée...

Le froid, le vent, la pluie et l'obscurité. Nowaki était partiellement trempé et son visage prouvait une certaine fatigue. Bien que son petit voyage devenant long, il prenait garde à se faire oublier... Il y a une semaine, le survivant des différentes guerre s'était retrouvée dans une embuscades organisées par des individus. Bien évidemment, il s'était débarrassé des idiots avec une facilité déconcertante, mais ceci lui permit de réaliser quelque chose ; Son ennemi n'était pas seul et son argent lui suffisait à recruter des ignares à sa solde. La petite sonnette attachée au chapeau de paille du Kaguya produisait un bruit sourd tandis qu'il avançait tête baissée dans les ruelles de ce bourg qu'il connaissait vaguement.

Il s'en doutait, un individu le suivait dans l'obscurité et guettait le moment idéal pour le tuer... Le Kirijin avait remarqué que cette chose n'avançait qu'à vitesse courante qu'en pleine nuit. Bien que le Kaguya s'était démené pour tenter une confrontation, la chose semblait prudente et s'éloignait à chaque tentative. Malgré tout, Nowaki se doutait que cette bête étrange n'allait pas tarder à agir, il était de plus en plus téméraire et de plus en plus proche. Était-ce la raison de la venue de Nowaki dans cette contrée éloignée ? Pas exactement...

Revenons deux bons mois en arrière, bien avant la rencontre avec Kaguya Kazumi... L'ancien garde du Mizukage s'était rendu dans un village reconnu pour se défendre contre les brigands du secteur et alors qu'il fut considéré comme un agresseur, Nowaki se retrouva face à une lointaine connaissance. Bien qu'il lui proposa, celle-ci refusa aussi de rejoindre l'île et après quelques jours de paix, le Shinobi reprit alors sa route, se promettant de revenir dans plusieurs mois pour vérifier qu'elle se porte bien...

Était-il ici pour cela ? Nullement, Nowaki était là pour demander de l'aide. Face à une porte de bois, il tapa avec vélocité trois fois sur celle-ci et dit alors d'une voix calme et rocailleuse :


Il était enrhumé et un bon thé lui ferait du bien. Et surtout, il nécessitait d'une femme de sa trempe pour lui prêter main forte contre le monstre se profilant petit à petit...

Depuis la disparition de Kiri face à Kumo et la perte de ses parents ainsi que de certains proches qu’elle n’a plus revus depuis ce temps. Sayuri avait voyagé un peu partout autour de Kumo ou dans l’Empire. La kunoichi n’avait rien fait de spéciale, à part réaliser quelques missions pour aider son prochain, se perfectionner au combat et avoir de quoi subvenir à ses besoins. Depuis quelque temps déjà, la Kirijine s’était installée dans la région de Ta, au sein même de l’Empire. Elle avait besoin de se reposer, d’avoir un point d’appui pour se repérer et réaliser plusieurs types de mission. Un petit bourg plutôt calme et capable de se défendre contre les brigands et justement, Sayu faisait partie des mercenaires aidant ce petit village à rester fort face à certaines activités illégales et autres attaques. La jeune femme avait tendance à cacher son identité de Kaguya, à cause de leur saler réputation du passé. Génocide, massacre, barbarie et j’en passe. Honnêtement, la jeune femme n’avait pas envie d’être affilié à ce type de mal et être victime d’une attaque par surprise. Tout ce qu’elle voulait, c’était de vivre paisiblement. Or, à cause de sa chevelure blanche, il était difficile d’oublier ses origines ni même aux autres de voir qui elle était réellement. Être incognito, ce n’était pas facile. D’ailleurs, elle a eu à prouver qu’elle n’était pas à être prise à la légère et généralement, personne ne vient l’embêter, pour l’instant. Une journée calme, à se promener, s’entraîner et à faire des origamis pour faire passer le temps.

Fin de soirée, Sayuri était dans la cuisine, en train de préparer du thé pour se détendre et préparer sa Kiseru, une pipe japonaise, en ayant mis un peu de tabac sur le côté. Le temps n’était pas idéal pour sortir, il pleuvait et c’est dans ses moments-là qu’elle aime, être chez elle. Enfin, cette demeure n’est que temporaire, car d’ici une semaine, elle partira ailleurs. Ce n’était pas bon pour un Kaguya de rester trop longtemps dans un même lieu. Elle aimerait éviter de finir capturer par des individus avides de vengeance contre son clan ou par les autorités Kumojin. Cependant, quelqu’un toque à sa porte à trois reprises. Rares sont ceux qui vienne la voir à cette heure-ci et elle n’a rien demandé à qui ce soit pour rendre sa soirée animée. Se dirigeant vers la porte, elle entend une voix. Nowaki ? Ah oui, un membre de son clan et il souhaite de l’aide. La kunoichi ouvre la porte et elle le voit tremper et un peu enrhumé. Elle soupire en le voyant ainsi.



Dit-elle en le laissant entrer dans sa demeure avant de refermer la porte de sa demeure. Kaguya Nowaki, elle ne pourra pas l’oublier celui-là. En effet, il y a deux mois, il est venu dans ce petit village pour une raison inconnue et il l’a reconnu. Elle le connaissait de Kiri, mais la blanchâtre ne lui avait pas trop parlé. Il voulait qu’elle rejoigne l’île des Kaguya, sauf qu’elle a refusé. Son clan l’a toujours vu comme un paria à cause du fait qu’elle n’est pas une fille des os de sang purs et du fait qu’elle est née dans le Kekkei Genkai du clan. Elle préfère errer dans le monde, à la recherche d’un endroit où elle pourra vivre pleinement, même si elle ne l’a pas encore trouvé. Il lui avait promis de revenir pour voir si elle ira mieux. Or, il semblerait qu’il soit revenu pour autre chose. La femme part préparer deux thés et installe la table. Elle va donner de simples vêtements qu’elle met proches de lui, sauf s'il ne veut pas se changer, ça, c’est son problème. Elle s’installe à table avec les tasses et la théière. Kisure en bouche, elle fume une gorgée avant de relâcher une légère fumée. Elle était dans un simple kimono, après tout, elle ne s’attendait pas à une visite.



Demande-t-elle en servant du thé avant de reporter son attention vers l’homme. Après tout, Sayuri est une jeune femme curieuse et sa demande la rend perplexe.

L'homme retira alors son chapeau de paille pour ensuite le poser sur un porte manteau placé à l'entrée. Le Kaguya observa l'extérieur du coin d'œil, la chose n'était sûrement pas très loin, elle guettait le moment opportun pour agir... Soudainement, la porte se referma alors dans son dos, l'ancienne Kirijin ne se doutait sûrement pas du mal qui suivait l'ancien garde du Mizukage. Retirant son haut sans se faire attendre, le ninja savait qu'il ne devait pas tomber davantage malade, le mal le guettait déjà suffisamment. Il soupira involontairement, exprimant un certain plaisir à rejoindre un cocon aussi plaisant. Sayuri se cachait ici avec une certaine facilité, elle était sûrement appréciée par les individus des environs, suffisamment pour ne pas être trahie.

En changeant sa tenue, l'homme dévoila son corps meurtri par les batailles, ses nombreuses cicatrices et sa main gauche disparue... Le Kirijin n'était plus qu'un vulgaire spectre d'un passé consumé par la haine et l'amertume, errant tel un fantôme, il recherchait la possibilité de protéger les siens. Depuis sa rencontre avec Kazumi, il savait que ceci était possible et que l'artefact Kaguya était dorénavant utilisable, mais... Il ne pouvait rentrer sur l'île sans mettre assassiner ce Kenketsu qui se jouait de lui depuis plusieurs semaines. De nouveau vêtu, il suivit son ancienne camarade et prit alors la parole en se posant sur une chaise :


L'homme se mit alors à tousser tandis que la tempête s'amplifia violemment.



Soudainement, Nowaki observa la fenêtre du fond... Ce n'était rien, mais il craignait toujours cette présence... Était-ce la fièvre ? Son corps était brûlant et il n'avait nullement l'envie de se prélasser. Malgré tout, il le savait, il devait boire ce thé. Il prit alors la tasse et la porta à ses lèvres. Cette femme était toujours aussi douée dans le domaine.

Dit-elle, après tout, ce n’était pas sa faute si le temps n’était pas correct. Et même, tant qu’il ne fait rien de stupide dans sa demeure temporaire, elle ne lui en voudra pas. En tout cas, elle était surprise de le voir débarquer et surtout à cette heure-ci pour lui demander de l’aide. La jeune Kaguya est loin d’être celle à qui on demande de l’aide surtout venant d’un membre de son clan. Du coup, elle était curieuse de savoir ce qu’il allait lui dire et demander. Cela dit, l’homme écoute tout de même la femme en retirant sa tenue pour ne pas attraper froid et en mettre d’autre, en attendant que ceux-ci sèchent. La jeune femme avait préparé du thé pour que ça aide l’homme et vu qu’il y allait avoir une discussion sérieuse, la situation s’y prêtait. De plus, elle préparait sa kiseru afin de fumer tranquillement tout en l’écoutant. S’essayant à table avec l’homme, théière à table avec des tasses, il était temps de passer aux choses sérieuses. Sayuri l’écoute calmement et sans perdre une seule miette. Avant de commencer, ce dernier parle de Kazumi, la femme de Kyôta et décidément, elle était toujours vivante et avec son enfant, cela rassurait la blanchâtre. Et elle attend que son mari aille à sa recherche. En espérant que Kyo ait pu s’en sortir vivant de tout ce bordel.



Dit-elle en remarquant qu’il se mettait à tousser et que le temps ne semble pas se calmer. Il était vrai qu’on lui avait dit qu’une tempête se préparait pour cette nuit. Il valait mieux rester chez soi et attendre que ça se termine. Or, l’état de santé de l’homme inquiète la jeune femme. Nowaki est un Kaguya et ancien garde du Mizukage, mais il n’a pas jugé Sayu ni rien de bien méchant. Du coup, elle ne le craint pas et cherche à bien s’entendre avec lui. Or, l’information sur Kazumi n’était pas la raison de sa venue, mais c’était autre chose. Apparemment, c’est lié à un Kenketsu et une armure Kaguya d’un conte ancien. À vrai dire, Sayu n’est pas friande d’ancien conte lié à son clan et à vrai dire, l’armure ne l’intéresse pas trop. Après tout, elle ne peut pas utiliser ses os comme la plupart des membres de son clan. Et d’après ses dires, ils auraient aussi retrouvé des frères et sœurs de sang, mais soit encore vivant ou bien mort. Cela ne devait pas être facile pour lui.



Dit-elle, le laissant reprendre la parole et apparemment, quelqu’un traque les Kaguya et ce n’était pas bon signe. Elle ne cherche pas à être trop lié à son clan, mais elle reste lier à eux, peu importe ce qu’elle peut penser. Du coup, la Kirijine est tout de même en danger à cause de son lien de sang. Décidément, elle ne pourra pas vivre en paix à cause de ses origines. Et en l’écoutant, il souhaite l’aide de Sayuri pour vaincre cet homme, surtout qu’il ne semble pas être seul selon ses dires. Un Kenketsu, cela allait être compliqué à abattre, même ensemble. Et vu son état, il ne fera pas long feu et difficile même de savoir s'il fera le trajet jusqu’à leur ennemi. La femme soupire et se lève pour faire le tour de la table avec sa kiseru en main.



Elle ne termine pas sa frappe et attrape le visage de l’homme avant d’y poser son front contre le sien pour prendre sa température. Il était brulant, comme elle le pensait. Il est fiévreux et il ne fera rien de bien si il y a un combat. Il se fera tuer bêtement et la tempête risque de les bloquer un moment. La Shirohito se redresse et soupire en le regardant.



Dit-elle un peu grognon et se retenant de le frapper à la tête pour sa bêtise. Elle va boire sa tasse de thé et dépose sa kiseru sur la table. Elle se tourne vers lui et croise les bras.

Durant les prochaines minutes, Nowaki en profita pour indiquer sur une carte la position géographique de la maison de Kaguya Kazumi, y était-elle encore ? Allait-elle bien ? Le Kirijin ne le savait pas et il s'en voulait de ne pas pouvoir la sauver de sa profonde mélancolie. Sayuri était toujours fidèle elle-même et évoluait égoïstement sans penser aux siens, elle semblait détester son propre peuple en le jugeant sur des faits passés. Nowaki s'était longtemps embourbé dans une haine similaire, mais il savait dorénavant qu'il fallait se battre pour la prochaine génération... Celle-ci serait capable d'aider le clan à se sortir de ce mauvais moment.


L'île Kaguya n'était plus aussi sauvage, Nowaki s'aventurait même à élever des jeunes... Il le savait, il pouvait éduquer les plus ignares, mais ceci prendrait énormément de temps. Restant calmement sur la table, l'ancien garde du Kage était plus que conscient de son état il se doutait qu'il ne pouvait pas partir immédiatement. Malgré la température, l'homme gardait un calme remarquable :


Nowaki avait un certain mal à aligner les mots, le Kenketsu attendait-il ce moment ? Faisait-il en sorte d'empêcher le Kaguya de dormir dans le simple objectif de le vaincre sans mal ? Malheureusement, c'était très probable. Il reprit alors ses esprits, reprit son souffle et dit alors :


Il termina alors son thé en gardant un air calme, mais il n'était malheureusement plus vraiment condition pour continuer son épopée de suite...

Nowaki avait pu prendre une carte afin de montrer la position géographique de l’endroit où vivait Kazumi et son enfant. Il a été très gentil de le faire, rien ne l’obliger à le faire, mais dès qu’elle pourra, la Kirijine s’y rendra. Cela dit, elle espérait que son aide n’allait pas non plus causer sa propre perte. Car là, Sayuri allait devoir affronter quelques ennemis, qui semble traquer les Kaguya. En temps normal, elle aurait refusé, or, elle est également en danger. Il n’est pas difficile de ne pas la distinguer parmi les autres. Rien que sa chevelure, ça pouvait la faire repérer et par chance, pour le moment, elle n’a eu aucun souci. Le maniement du Kamiton a permis de donner des doutes à certains jusqu’à maintenant. Or, en aidant Nowaki, qui lui est un pure Kaguya, ça pourrait trahir sa couverture. Mais soit, elle allait tout de même l’aider. En espérant qu’il ne prend pas la risque de faire la bêtise de s’y rendre dans son état actuel. Les propos de Nowaki perturbent un peu la kunoichi, cherchant à remettre en question les pensées de la blanchâtre envers les siens. Il est vrai qu’il n’a pas tort dans un sens et même, elle agit un peu égoïstement. Les Kaguya ne sont pas tous mauvais ni barbare, Kyôta et Kazuma sont de bons exemples et Nowaki n’a pas l’air mauvais vu qu’il compte sur elle pour l’aider.



Cela dit, il était hors de question de partir, traquer ce Kenketsu avec cette tempête et son souci de santé. Et dire qu’elle ne voulait pas trop s’embêter avec son clan, mais à chaque fois, il arrive qu’elle doive en aider quelques-uns. À croire que dans ce monde, le destin fait que malgré tout, elle et les Kaguya restent liés et s’entraident malgré leur passé. Elle boit son thé en l’observant, il avait un peu de mal à aligner quelques mots. Était-il méfiant et parano pensant que son ennemi le suit ? Certains signes ne trompent pas, elle est pareil quand elle reste trop longtemps, au même endroit. Or, il avait besoin de se reposer et là-dessus, il donnait raison à la blanchâtre.



Elle réalise un mûdra et des papiers de papier se forme grâce au papier placer dans la maison. Ses derniers s’envolent. Sayu ouvre un peu la fenêtre et les laisser sortir. Ils iront dans un rayon d’un kilomètre. La jeune femme, laisse un peu entre-ouvert, une trappe sur le toit, ainsi en cas d’information, ils pourront venir l’informer depuis ce petit passage et sans souci. Sayuri se met à ranger la table et sourit.

Sayuri ne changeait pas malgré les années et elle semblait toujours aussi prompt à remettre son propre jugement en question. Esquissant un sourire, l'ancien Kirijin comprit alors qu'il était plus que temps pour lui de se reposer... Bien qu'il ne connaissait que peu cette ancienne habitante de la péninsule, il en savait plus sur elle qu'elle ne l'imaginait pas... Au sein des cachots, les aveux étaient courants et Nowaki en savait plus sur Kiri que quiconque. L'homme se mit alors à sourire suite aux paroles suivantes et répondit de la sorte :


Du Kamiton... Elle possédait donc ce talent, tout comme Kazumi... Un hasard bien étrange pour deux femmes aussi similaires. Le Kaguya se leva et se dirigea lentement vers la chambre. À la porte de celle-ci, il décida de lui transmettre une dernière information :


Suite à cela, il ferma la porte derrière lui, se déshabilla et se coucha immédiatement.

Doryakura continuait lamentablement sa lourde tâche qu'il accomplissait avec soin et lenteur. Depuis le début de son aventure, il s'était lié à plusieurs chefs des différentes légions du clan Kenketsu... Malheureusement, il était tombé sur un os, le fameux Kenketsu Chûjitsu et son histoire insolite d'un Kaguya souhaitant la mort du Prince. Doryakura s'était juré de protéger le chef du clan, quitte à y laisser sa vie. Ancien opposant politique, il s'était longtemps avéré comme un ennemi de cet homme si reconnu parmi les siens. Malgré tout, un enfermer de plusieurs décennies suffit à le faire réfléchir.


L'homme était connu comme particulièrement impitoyable et il se fichait totalement de la condition humaine. Il était ici pour tenter un assassinat afin de gagner du temps et pouvoir rejoindre le Prince plus rapidement... Pour ceci, il faisait comme à son habitude en agissant comme un lâche et en courant dans l'ombre de ses ennemis depuis de nombreux jours. Il suivait Nowaki et l'empêchait de dormir en démontrant sa présence de temps en temps.. D'après le chef de légion, cet homme aurait même affronté le terrible Prince... Son niveau devait être impressionnant, mais l'individu ne comptait pas réellement tâter de sa force. Durant la nuit, il se chargea de rendre visite à la plupart des civils du secteur afin de les transformer en goules sans le moindre scrupule... Se constituant très rapidement une véritable armée. Dans un sens, Kumo aussi était en faute et s'attaquer à cet Empire n'était que partie remise d'après plusieurs chefs de légion. En se retournant face à un des nombreux spectres, il dit alors :


Doryakura ne comptait pas participer au combat, il ne survivait pas en se battant de la sorte... Non, il allait réclamer que Chûjitsu rejoindre enfin le Maître au lieu adéquat... L'homme remarqua alors des papillons de papier... Il se déplaçant dans les égouts jusqu'alors, Nowaki n'était potentiellement pas seul. Les dizaines de ghouls suffiraient-elles ? Le petit matin n'allait pas tarder à se lever, Doryakura ne prendrait pas le risque de le vérifier...

Un homme qui sait quand il doit ne pas dépasser les limites de son corps. Là-dessus, Sayuri pouvait se sentir rassurer et le laisser en paix, en ne l’embêtant pas avec ses sermons. De plus, Nowaki allait lui faire confiance pour le reste et tant mieux pour lui. Après tout, entre membre du même clan, c’était mieux ainsi et surtout s’il a besoin de son aide pour affronter son ennemi. La jeune femme est une détentrice du Kamiton et elle peut utiliser une technique pour repérer l’ennemi. Avec des papillons de papier, elle pourrait repérer quelqu’un qui tenterait de s’approcher de la maison. Dans cette petite bourgade, il n’y a pas de mercenaires ni de ninja, ce ne sont que des civils et ils ne sortent jamais de chez eux pour affronter Dame Nature. La Kaguya le voit, finalement, se diriger vers la chambre afin qu’il puisse aller se reposer. Le pauvre, il en avait l’air d’en avoir besoin. Assise sur un coussin, la jeune femme en profite pour méditer et patienter un peu avant d’aller dormir sur son canapé. Or, avant d’aller se coucher, ce dernier souhaitait que la Shirohito ne le laisse pas dormir trop longtemps et qu’en cas de besoin, qu’elle aille le réveiller.



Dit-elle avec un léger sourire. Pendant plusieurs minutes ou voire une heure, tout semblait calme à l’extérieure et ses papillons ne remarquent rien d’anormal. La blanchâtre allume sa kiseru pour fumer son tabac, toujours assise et un livre en main. Elle reste calme et patiente, sauf quand quelque chose semble perturber sa tranquillité. Un de ses papillons revient dans sa direction et lui informe qu’un grand nombre d’individu se rapproche de sa position. Au vu du temps et de l’heure, aucuns civils n’auraient sorti de leur habitation. Apparemment, l’ennemi est là et il n’est pas tout seul. La jeune femme se dirige vers sa chambre et ouvre la porte sans toquer. Il n’était plus l’heure des marques de politesses. Elle secoue doucement Nowaki en lui adressant la parole, n’osant pas retirer la couverture.



Cri-t-elle avant de reculer et de regarder par la fenêtre, il y avait plusieurs silhouettes, mais difficile de les voir pour le moment. Ça ne plaisait pas à la jeune femme et le mieux était de rester grouper afin de tenir l’ennemi en respect, le temps de trouver un plan. Elle en profite pour aller barricader sa porte avec un meuble, un peu difficilement à cause du poids, mais au moins, si ça peut aider un minimum.

Se relevant torse nu, le Kaguya venait d'être réveillé par sa compagnonne de courte durée. Celle-ci semblait paniquée, quelque chose n'était pas normal. Encore partiellement dans ses songes, l'homme s'étonna de ne pas avoir été capable d'entendre la femme s'approcher, il était décidé bien trop fatigué... Il soupira par réflexe et réalisa que ses soupçons n'étaient pas si mauvais qu'il ne l'imaginait quelques heures plus tôt.


Soudainement, la fenêtre explosa, un bras tenta désespérément de saisir un potentiel repas et par chance, les deux Kaguya étaient bien trop éloignés. L'homme se mit alors à réfléchir à un plan d'action et réalisa rapidement qu'il se retrouvait limité par la situation... Il n'était pas vraiment spécialisé dans les combats anodins et devait impérativement préparer préalablement une confrontation... Effectivement, Nowaki était amputé d'un bas, l'empêchant ainsi d'user du Ninjutsu d'une manière traditionnelle.


Soudainement, un ghoul tenta alors de rentrer par la fenêtre de la maison, Nowaki composa des mûdras de sa main restante et cracha une boule d'eau comprimée dans la figure d'un homme qui semblait être un boulanger...


Le Shinobi le savait, il devait impérativement éviter les morsures et estimer l'importance de la contamination de la ville, des cris se firent alors entendre...


Soudainement, Nowaki saisit un Yukata et l'enfila comme une simple chemise, défiant totalement toute logique vestimentaire. Suite à ceci, il se dirigea vers le salon et rejoignit le second étage pour ensuite se rendre sur le toit et constater le mal en cours...

L’ennemi dont redouter Nowaki était là, à la porte ou plus précisément, dans les environs. Les papillons de papier de la Kaguya avaient repéré un certain nombre d’individus dans les environs. Ce n’était pas bon surtout que l’homme lui avait précisé que le Kenketsu n’était pas tout seul. Du coup, elle était partie le réveiller afin qu’il puisse se défendre et vaincre l’ennemi à ses côtés. Il pourra se reposer quand ça sera fait. En tout cas, il n’était pas trop surpris de l’annonce que venait de lui faire, Sayuri. D’un coup, un bras brise la fenêtre de la chambre, cherchant à attraper quelque chose ou quelqu’un. Heureusement qu’elle n’a pas regardé la fenêtre à ce moment-là, sinon elle aurait eu un souci délicat à gérer. Il fallait trouver un plan, un moyen de sortir de ce pétrin. La jeune femme avait barricadé l’entrée avec un meuble, aucune idée si cela allait suffire, mais si ça peut les ralentir un peu. D’après les dires de Nowa, il ne peut pas se défendre correctement, en faisant référence au fait qu’il a un bras amputé. Selon lui, les individus sont contaminés par un Kenketsu sauf qu’il n’a pas eu le temps de finir qu’un ghoul tente d’entrer dans la maison via la fenêtre. L’homme réagit vite en lançant un Suiton en plein visage d’un boulanger, avant de demander à la femme si ce n’était pas trop dur d’éliminer ses anciens voisins. La blanchâtre soupire.



S’ils étaient contaminés par un Kenketsu, il fallait éviter la morsure de ce dernier, mais est-ce de même pour les ghoul ? Difficile de le savoir, elle n’a jamais eu à faire à une telle chose par le passé. Cependant, Sayuri n’allait pas tester l’expérience et elle évitera de se faire mordre. Soudain, des cris se font entendre, apparemment, il y a des survivants, ce qui étonne la femme. Prendre de la hauteur pour examiner les lieux et voir la situation, un peu plus clairement.



Dit-elle en allant jusqu’au toit, seule dans un premier temps, car ce dernier semble aller chercher des affaires avant de la rejoindre. La femme regarde les alentours depuis le toit et se demande ce qui peut bien se passer. Elle voit du mouvement en bas et des cris de désespoirs, ce n’était pas bon signe si tout le monde se transforme et le duo risque d’être submergé d’ennemi. Apparemment, la propagation est minime et en cours, mais il fallait la stopper rapidement. Cependant, de leur position, il ne pouvait pas tout voir. Et l’une de ses capacités prend pas mal de temps à s’activer pour augmenter son potentiel de combat. Le mieux était de se séparer. Du coup, Sayuri doit aller vers les deux rues avoisinantes sur la gauche tandis que lui, il ira sur la droite.



Dit-elle en se séparant de l’homme, sautant de toit en toit, cherchant des cibles à éliminer. Aller au corps-à-corps était dangereux surtout que si elle a bien compris les propos de Nowaki, ses ghouls ont la capacité de transformer d’autres personnes comme eux. Les capacités du clan Kaguya se reposent généralement sur le Taijutsu et ce n’était pas bon signe pour l’homme. Or, l’ennemi est inconnu pour elle, ne connaissant pas trop les capacités d’une ghoul, mais elle a bientôt le savoir. D’un mûdra, elle décompose son corps en multitudes de feuilles de papier dans un rayon de vingt mètres. Trouvant une ghoul cherchant à entrer de force dans une maison, la blanchâtre apparaît en hauteur et forme avec de nombreuses feuilles de papier, une lance qu’elle envoie pour tuer la ghoul, en lui transperçant la tête, profitant de son manque de vigilance.



Finit-elle de parler en se décomposant à nouveau en feuille de papier, cherchant à présent de nouvelle cible dans sa zone qui lui a été confié par Nowaki. Elle espérait que l’homme s’en sortirait de son côté.

Nowaki en était conscient, il était le fautif de cette situation dorénavant désastreuse. Il s'en voulait ardemment de faire payer son existence à des innocents. Il soupira alors en espérant pouvoir se rattraper dans les mois à venir. Le Kaguya le savait, il ne pouvait pas user du Ninjutsu à outrance sans préparation, reste d'un handicap pesant. Il était donc nécessaire d'agir plus intelligemment en servant majoritairement de ses autres attributs. Par chance, l'ancien Kirijin était plus doué en combat au corps à corps et les choses transformées semblaient bien plus attirées par le sang frais que par Nowaki lui-même... L'homme se mit alors à sauter du toit et se réceptionna avec une grande facilité. Par chance, il avait mémorisé les différents quartiers infectés. Soudainement, une chose l'attaqua par sa droite et sans attendre, l'homme composa des mudras de sa main restante pour ensuite taper du pied droit. Immédiatement, l'être ressuscité fut découpé en deux par pression du jet sortant du sol.


Nowaki se souvenait encore de ce jour et de ce lac de sang... Il se souvenait de ce combat face à des centaines de choses rampant vers lui... Il se souvenait de la chaire présente face à lui et des morts qui jonchaient le sol. Il se mit à courir alors vers le prochain mort sur son passage et frappa dans son visage violement en effectuant un coup de pied sauté...


À une vitesse ahurissante, il écrasa les ennemis les uns après les autres sans la moindre difficulté. Une heure plus tard, fatigué de cette nuit interrompue, il se mit à rechercher l'utilisatrice du Kamiton tandis que le soleil se levait... Quand il finit par trouver la femme, il dit alors :