Voyage au pays du Yéti

        Cette fois c'était le début de la grande aventure. J'étais dépaysée. De la neige partout et à perte de vue. Je n'avais jamais vue la neige, mais j'aime autant vous dire que je m'en étais vite lassée. Ce froid de canard, quand on en n'a guère l'habitude et qu'on n'a pas la possibilité d'aller s'enrouler sous des couches et des couches de couvertures, c'était pas simple à supporter. Mes mains avaient commencées à se désècher alors j'essayais de les laisser dans mes poches le plus possible. Je n'osais pas trop demander si on allait arriver bientôt, ou si on ne s'était pas perdu par hasard. Je ne voulais pas rejoindre Jin dans le rôle du gosse capricieux... J'avais quand même hâte de faire une pause mais il fallait trouver un abris, je commençais à avoir faim. Mon ventre gargouilla soudainement à l'idée de la nourriture et je gardais une attitude normal en espérant que mes camarades n'aient rien remarqué.

        Le pays des neiges.. Cela faisait une paye que je n'avais pas mis les pieds ici. En toute honnêteté, ce lieu m'avait manqué. Là, tout était différent, plus calme, plus solitaire. Il y a maintenant un an, j'étais resté presque un mois, entre les draps blanc de cette neige immaculé. Le temps pour moi d'apprivoiser l’environnement, assez pour savoir qu'il ne fallait mieux pas pour nous que nous passions la nuit dehors.



        Je regardais la jeune kunochi de Kiri en souriant, son ventre avait gargouillé tellement fort, dans le silence ambiant, que cela avait sonné comme un appel à l'aide.

Hinae grelottait peu typiquement. Il ne supportait pas le froid. Elle le détestait même. D'un air découragé, elle se mit à dire tout en mangeant un oignon :



En suite, elle fit découvrir à ses camarades un sac de tissus se trouvant précédemment dans son sac. En le déballant, la nourriture prôna la vue de la jeune fille.

        Kasu avait du entendre mon ventre grogner vue sa remarque. Je les écoutais, et puis je prenais un air sérieux :



        Je m'éternisais quelques secondes sur la question avant de déclarer à mes camarades de fortune :



        Hinae sortait alors un paquet de nourriture de son sac. J'avais à nouveau des pépites dans les yeux. Je savais qu'il valait mieux économiser nos vivres, mais j'aurais menti si j'avais caché cette envie de manger. Je jetais un coup d'oeil au ciel, celui-ci commençait à s'assombrir. Hinae disait que nous serions chassés mais j'avais un peu de mal à imaginer qu'ils soient si nombreux dans la région. Et puis, tant qu'aucun de nous ne commençait à perdre du sang, il y avait peu de chance de les attirer.



        Je poussais un petit soupire et puis je me reprenais. J'étais un peu fatiguée mais je m'en sentais capable.

Nous allions donc devoir passer la nuit dehors. A l'évidence, ils ne connaissait pas la rudesse des ténèbres hivernaux de Yuki. Personnellement, j'avais beaucoup traîné ici, assez pour savoir que si elle comptait vraiment passé la nuit dehors, les vampires seraient le dernier de leurs soucis.



Ni une ni deux je courrais de partout, ramassant bois et brindilles, amassant au fur et à mesure un jolies tas de branchage, près a animer un feu, qui pourrait nous tenir chaud la nuit venvu. J'étais ingénieux, j'avais fais en sorte de surélever le foyer grâce à deux piques de roche que je venais de sortir du sol, de manière à qu'il soit à cinquante centimètre du sol.

J'étais las de marché, las de suivre indéniablement le même chemin dans cette neige abondante. Je revenais sur mes pas, regrettant certains de mes actes, mais devant les accepter pour autant. J'étais jeune, immature et con mais j'avais une once d'honneur, une once de fierté et de par ce fait, assumer était ma seule destinée.

Mes pas traçaient un long chemin jusqu'à cette ville où j'avais affronté cette jeune fille. Au loin devant moi se trouvait sûrement un endroit plus chaud, un endroit où la neige n'était pas le seul horizon, un endroit où je serais plus paisible, moins triste.

Là-bas il ferait sûrement chaud, là-bas mon âme sera peut-être paisible. Là-bas je retrouverais peut-être la chaleur de Konoha, la douceur des traits de cette Kirijin ou encore le charisme de ce héro des temps passés. Au final je regardais en arrière et regrettais. Mais je n'étais pas seulement l'homme tourmenté par ses regrets, j'étais aussi l'homme qui découvrait le monde, l'homme qui voyageait, l'homme qui apprenait les rudesses de la vie, aimais-je ?

Pas vraiment, de ce que j'avais vu depuis mon voyage il n'y avait que désolation et tristesse. J'avais vu des personnes mourir sous des planches enflammées, tuées par une jeune femme qui n'aurait jamais dû apprendre à utiliser les arts ninjas. En effet pourquoi certaines personnes étaient-elles dotés de capacités qu'elles ne méritaient pas ? Pourquoi donnait-on à des criminels de quoi répandre leur crime, c'était désolant. Quelque chose qui n'allait pas dans ce monde, quelque chose que je souhaitais changer. Mais à quoi bon, je n'étais qu'un homme dans l'immensité du monde, qu'une poussière dans l'univers ? Ma décadence m’apitoyais, ma faiblesse m'outrageait,..... Je n'étais rien.

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Alors que je marchais dans l'immensité de ces plaines neigeuses j'observa au loin, là, dans la neige, trois personnes qui marchaient dans l'immensité de ce paysage, se dirigeant loin de la civilisation, vers un but inconnu. Au début je ne les reconnus pas, mais souhaitant boire une eau pure et manger un bout je commença à foncer vers la civilisation.

Mais m'approchant peu à peu, je commença à reconnaître la jeune femme aux cheveux argentés ainsi que l'homme aux habits héroïques. C'était ceux que j'avais fui, la honte que je n'avais pas su assumer. Serais-je seulement capable de les affronter en face ? Finalement je refusa et les suivais de loin, je ne savais pas pourquoi je faisais ceci, mais j'avais envie de le faire. Après tout si j'avais fui c'était pour être libre, alors à quoi bon rejeter mes passions ?

J'étais là, caché, dissimulant ma présence quasi parfaitement, ne laissant que mon chakra impossible à dissimulé, s'ils avaient un senseur de haut niveau peut-être serais-je à découvert, mais sinon j'étais trop loin et largement assez bien caché pour les suivre sans être aperçu.

Là où ils faisaient des pauses je faisais de même, là où ils dormaient, je faisais de même, là où ils mangeaient j'essayais plus ou moins de faire de même avec ce que je trouvais à grignoter... Je les suivais. Peut-être qu'un jour ils arriveraient à destination et peut-être qu'un jour je pourrais revoir la civilisation.... Un jour peut-être.

        Kasu semblait déjà prêt à poser bagages ici, mais il avait négligé un détail. Je disais alors :



        Tout en leur disant cela, je gardais une attitude et une tonalité normale pour que les suiveurs ne puissent pas s'apercevoir qu'ils étaient en réalité repérés. J'offrais un sourire malicieux à mes camarades et ajoutais :



        Je les regardais pour voir leur réaction. Il était vrai que tous les ninjas ne possédaient pas un don de censeur. En tout cas, pas à Kiri. Et à moins que mes deux camarades se soient accordés pour feinter l'ignorance... Mais dans ce cas là, il fallait flairer le piège. Après tout, ces deux-là étaient originaires de Konoha... J'étais donc très attentive à leurs mimiques, allais-je casser leurs plans avec cette déclaration ?

QUOI ? QUELQU'UN ? Sans plus attendre, Hinae composa plusieurs mudras, un bâton de pierre se composa dans le sol pour de suite remonter à sa main. Elle prononça tout en se retournant :



La femme posa son pied droit un peu plus loin pour reprendre :



Puis, à voix basse, elle se mit à féliciter Bakura :

Donc quelqu'un nous avait suivi.. Des vampires ? Ces êtres existeraient-ils vraiment ? Moi qui pensait à une originalité des deux femmes, j'allais être servi. Je n'étais pas forcement pour le combat, mais il fallait se proteger, en cas d'attaque, il faudrait riposter.



En même temps que je prononçais ces mots, j'agittais mes mains, j'indiquais à la fille aux cheveux blanc un petit arbustre ou elle pourrait se cacher, et surprendre l'adversaire. A Hinae, j'essayais de lui faire comprendre qu'elle devait couvrir le flan est. Quand à moi, je m'approchais du feu, face à lui, j’exécutais des murdra discret, j'étais prêt.

J'étais là, au loin, dans les arbustes loin d'eux, assez loin pour qu'ils ne me voient pas facilement, ni me sentent, mais assez proche afin de les avoir à l'oeil. Et d'ailleurs j'eus bien fait, car il ne leur fallut que trop peu de temps avant qu'il y ait une réaction plutôt bizarre. Je n'avais rien remarqué de spécial dans leurs actions depuis le début, mais cette brune de Konoha, elle m'avait paru brusque, trop brusque.

Je ne savais pas si elle m'avait vu ou non, et de toute façon je n'avais pas ce risque à courir, elle avait fait des mundras alors que je m'approchais d'elle, ça puait pour moi. Il ne fallut pas attendre plus d'une minute pour que, très discrètement, de façon à ce qu'à leur distance ils ne puissent jamais m'entendre, je commença à fuir. Fuir loin, très loin, trop loin. J'avais abandonné une de mes chances de retrouver la civilisation. Mais bon, c'était aussi part de la vie. Après tout je n'allais pas risquer mon cul en restant après un tel acte hostile, même s'il y avait de grandes chances pour que ce ne soit qu'un acte pour aller chasser ou quoi que ce soit, j'étais bien trop froussard pour courir le risquer. Surtout après les paroles de la fille aux cheveux argentés lors de mon départ...

Finalement me voilà à nouveau seul sur la route, mais mon ventre me criait que tout cela ne durerais plus bien longtemps... que je trouverais un partenaire bientôt, sans trop tarder.

        Kasu avait à peine eu le temps d'échafauder un plan que le groupe de ninjas suiveur faisait machine arrière. Avaient-ils un pouvoir ou un outil qui leur permettait d'entendre si loin? C'était vraiment très bizarre. Ça faisait un long moment qu'ils restaient derrière, en avançant à notre rythme, et si soudainement, ils s'en allaient?



        Pourtant, j'estimais que ces personnes étaient trop loin pour avoir entendu les paroles d'Hinae. En tout cas, trop loin pour l'entendre sans capacité particulière.



        Je leur faisais un sourire avant de leur dire d'un ton amical.

Etrange.. C'était le mot exact ! Nous étions suivi, mais non potentiels assaillants venaient de prendre la fuite. Qu'elle perte de temps. J'étais dégoutté. Enfin bon, nous allions enfin pouvoir avancer dans notre voyage.



Voilà, le plan était clair, rester ici la nuit, espérer une attaque, puis repartir, un peu archaïque, mais efficace.



Tendre des pièges.. Oui, c'était important, si nous l'avions fait, nous aurions sûrement attraper nos poursuivants avant qu'ils ne s'enfuient lâchement.