La kunoichi demeurait silencieuse un instant, se concentrant sur la manipulation de sa technique qui si elle souhaitait la préserver afin d'exercer un harcèlement constant sur la Gaikotsu risquait de faire fondre sa réserve de chakra. Mais elle persévérait. Les pics revenaient à la charge, cherchant avant tout à balayer la cible plutôt que de la frapper frontalement ; Soren ne quittait pas son rôle dans cet entraînement mais elle n'était pas sadique pour autant. Parlant calmement pour ne pas gaspiller ses forces.
« Peut-être que l'impérialisme de Kumo était simplement « trop fragile » pour nous annihiler. Si le contexte était inversé, le clan Kaguya ce serait certainement installé chez l'ennemi jusqu'à mener lui-même à terme l'extinction des Hattori. »
Du moins, c'est ainsi qu'elle aurait imaginé la chose. Kirigakure pouvait bien être sans protection, la ruine complète de ceux qui avaient osé dompter son clan semblait plus importante pour tourner la page. A ses yeux, le clan ne devait pas se contenter de vivre paisiblement au pays de l'eau, il devait être une force mobile et perfectionniste. Mais elle reprit, se gardant bien de développer ses fantasmes. Elle revenait plutôt sur du concret.
« Qu'est-ce qui te fait dire que nous pouvons faire ça ? Et si tu as tord ?
… Ne crois pas que ce soit juste la crainte qui me fasse parler ou encore que le fait de ne pas être une future sacrifiée me permet de prendre la situation de haut. Mais as-tu seulement vu Kiri mener une action militaire commune avant de me dire ça ?
Les Hattori humilient un peu plus chaque jour mon clan en faisant de Gochiro-sama l'un de ses toutous. Et remplacer le chef ne remplacera pas le problème. Si nous entrons en guerre, nous devons êtes prêts. Il n'y a que la loi du plus fort à prendre en compte, Gochiro-sama le sait et compose en connaissance de cause. Les Gaikotsu feraient mieux de le suivre – Ils nous feraient gagner un temps précieux. »
Cette dernière remarque était sans aucun doute mal dosée. La Kaguya venait de parler au nom des siens tout en faisant un reproche au clan voisin, chez eux qui plus est. Peut-être qu'elle allait trop loin ? Pourtant, cette guerre dont parlait Taiga, elle s'y préparait chaque jour. Et chaque jour de plus était une occasion supplémentaire de s'y préparer. Force et survie.
La précipitation apportait trop de risques. Si une révolte germait et échouait, il n'y aurait plus de sacrifice : Juste la mort, équitablement distribuée.