Résurrection...

"Ô toi, enfant de la terre... réveille toi ! Entends notre appelle... Ressens le vent frais de l'eau salé te caresser ta chevelure sous ce ciel couvert, ois le cri des mouettes te perçant davantage les tympans, sens le poids de ta défunte carcasse écrasant le sol ne faisant qu'un avec celle que tu nommes: Mère. Ô toi, enfant de ce monde sombre... Ou la pénombre devient à chaque instant reine; discerne au fond de toi le venin qui coule dans tes veines, ce nouveau pouvoir, cette nouvelle force donnée par la nature. C'est un don... notre don que nous te prodiguons à toi, mais aussi à tes frères et sœurs tombés au combat contre ces infâmes créatures... Répands le savoir, que nous te chuchotons, répands le mépris que nous t'octroyons au fin fond de ton être... Bouge tes doigts... ...tes orteilles... ...relève lentement tes paupières, très lentement. Le décor qui s'offre à toi est trouble, extrêmement flou. Notre lumière blanche t'éblouis, mais rassure toi. Bientôt, tu aperçois le gris des nuages volant au dessus de toi et de toutes les ombres allongées comme toi. Récupères peu à peu tes esprits en te rappelant ce qui s'est passé ici... Ensuite, concentre toi sur l'air qui d'une brutalité sans nom t'emplit à nouveau tes poumons... Ne panique pas douce chose, n'hurle pas la douleur qui envenime ton cœur maintenant et prend le temps de t'éveiller doucement. Assis toi, avant de vouloir gravir notre écho, déployant tes ailes d'une lenteur sans fin. Lève toi davantage... Encore ! Toujours plus !!! Regarde nous, tends nous tes bras et salut nous de tes mains pour ainsi nous laisser t'observer de face mon enfant. Nous sommes si heureux... Nous pleurons de voir la beauté qui émane de ta personne... Patiente quelques secondes supplémentaires mon enfant, pour nous permettre de te donner des frères et des sœurs pour que la solitude te quitte. Bientôt ma fille, notre pouvoir coule en toi et laisse apparaître de magnifique yeux rouges écarlates comme ceux qui vous ont donné la mort, il y a quelques jours de cela. Regarde de toi dans cette flaque, ne te trouves-tu pas sublime ainsi ?"


"Nous savons que cela te plairait. Bous avons presque terminer ne t'inquiètes mon enfant... Pour finir ta renaissance, nous te donnons ton nouveau nom. Oublie ton ancienne identité Senbazuru et deviens désormais, Gādendiraito. Ca te plait, ca te plait ? Nous aussi. Enfin, le moment tant attendu. Puisque tu sembles prêtes, nous allons te transmettre notre savoir..." Le corps de la femme s'immobilisait, le regard vers le ciel et les lèves entrouverte laissant quelques gémissements de douleurs sortir de sa gorge. D'innombrables informations passaient à toute allure dans son esprit avant que ses forces s'amenuisaient la laissant s'effondrer, attirée par la gravité de la planète. La main devant son œil de droite, sa vision était beaucoup moins brumeuse et l'ex-Kirishitan pouvait observer tous les corps inertes autour d'elle. Les chuchotements continuaient à lui souffler les mots et ce qu'elle devait faire. Ils lui dictaient ainsi son nouvel objectif de sa réincarnation: Répandre la "vérité" à travers tout le Yuukan. Une seconde fois elle se levait, mais cette fois-ci elle pouvait user de la parole:

"Je vais vérifier que l'on puisse bien se rendre à l'auberge, avec cet homme et sa fille. Si je ne suis pas revenu dans trente minutes, venez me chercher. Toi aussi Sana, reste guider nos homme."

Dernier écho du pasteur à sa disciple, se fut les dernières paroles que j'entendis de la part de Salomon, ensuite je ne me souviens que de brides, des pupilles rouges, et le néant. Une seconde, une heure, une vie, une éternité... Je ne pouvais réellement dire combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais rejoint le néant, puis il y eu une voix. La voix d'une autre me disant de me réveiller, nous disant de nous réveiller ? Combien étions nous ? J'ouvrais doucement les yeux j'étais toujours sur cette île, mais j'étais allongé sur le sol, je me sentais... différente...

De tous je fut la première à me remettre sur mes jambes, fixant la femme qui l'avait dit de me réveiller, je la reconnaissais elle avait embarqué sur le même voilier que moi pour atteindre ce lieu de cauchemars. Je regardais partout autour de moi, le Pasteur n'était pas ici, Salomon nous avait abandonné ? Ou alors était il mort ?



Dormi, c'est ce que je voulais dire mais au lieu de ça je vomi au sol, un mélange de bile et de sang s'échappant de mon corps sans que je ne puisse le contrôler, cela dura plusieurs minutes, puis je le sentais mieux mais encore plus différente.



Autour de moi les autre membre de l'équipage au sol se relevaient, vomissant les un après les autres avant de reprendre également leurs esprits.

La femme observait les siens. Dans sa nouvelle folie elle pensait connaître la volonté de ceux qui lui donnait la chance de renaître et en voyant les quelques champignons sur son corps, mais également sur ceux de ces confrères elle écoutait attentivement ce que les voix lui chuchoter à l'oreille.




Complètement dans son nouveau monde, la Kuromoku levait la tête vers le ciel, la pluie tombante sur son corps encore frêle.


Elle se tournait pointant une direction de son doigt.


Et s'en ajouter un mot de plus l'ex-Kirishitan entamait une marche d'un pas incertain et boiteux. Après tant de temps à rester au sol ses muscles s'étaient atrophiés. La marche zombifiée venait de commencer...

La douleur lancinante d'un corps qui se réveille après que tout ses muscles furent désactivé pendant une longue période, la souffrance d'une marche autrefois si naturelle, il était compliqué pour moi de me mouvoir correctement, sans doute que cela allait revenir avec le temps mais pour le moment je sentais que mon corps avait quelque peu rouillé.

Sans trop savoir pourquoi je suivais cette femme, je la laissais me donner des ordres alors que j'étais la sous chef de cette mission à la base, mais cette mission n'était plus et j'avais comme l'impression que l'ancienne moi ne l'était plus non plus alors que j'avançais inlassablement, qu'est-ce que c'était sur mon bras ?

Avec stupeur je remarquer un lichen qui avait pris mon avant bras, il s'était formé sur moi, un champignon ? Je ne comprenais pas encore mais bientôt cela allait devenir tout mon monde. Je m'avancer vers celle qui c'était imposé en leader et je lui dit.



Ma voix était rocailleuse et avait peiné à sortir, mes corde vocale aussi était fatigué surtout depuis mon épisode nauséeux.

Ces êtres infâmes entamaient donc la marche. Vers où ? Voilà une question intéressante que posait l'une des ex-Kirishitan. Pour répondre à la question Gādendiraito dans sa démarche de morte-vivante tournait la tête d'un mouvement désarticulé vers sa camarade ouvrant ses grands yeux.




Après avoir répondu, elle continuait la marche d'un pas lent, très lent détachant son regard de l'ex-Kirishitan. La femme se laissait dicter uniquement par la voix des "Dieux" et non plus celle de "Mère". Elle et ses confrères, elle les délaissait il y a peu de temps de ça à leur sort face au Kenketsu. Ceux qui venaient des cieux leur donnaient une nouvelle vie, ainsi qu'un nouveau "pouvoir" dans ce monde où l'immortalité était encore un sujet bien trop tabou. Les questions ? Gādendiraito n'en avait pas et faisait confiance aux voix dans sa tête. D'ailleurs, elle ne le savait pas elle même qu'il ne s'agissait uniquement du parasite lui rongeant peu à peu le reste de neurones encore fonctionnels la poussant à agir de la sorte. Mais d'où provenait la source de ce mal rongeant peu à peu l'esprit de ses pauvres êtres au destin tragique ? Seul les moins "malades" pouvaient encore se poser la question.

Les choses était différente, j'étais différente, je ne percevais plus le monde comme autrefois, moi qui était une fervente adoratrice de dame nature ne croyais plus en son pouvoir ni en sa bienveillance, sans expliquer pourquoi je ne lui faisais plus confiance, et je sentais comme un autre changement, comme si je ne pouvais plus utiliser les pouvoirs de mon clan mais uniquement mon bois comme si la Sainte protection m'avais abandonné.

J'avais rêvé de ce lieu, c'est ce rêve qui m'avais conduit avec Salomon ici, où était il ? Il n'était pas mort il n'était pas parmis nous, nous avait il abandonné ?

La réponse de la seule semblant avoir un peu de lucidité ne m'avancer pas, j'avais l'impression d'être la seule pas trop atteinte par ce mal qui devait avoir un rapport avec ce lichen poussant sur mon bras.

Alors que l'ex-Kirishitan continuait sa marche dans la souffrance et après avoir entendu sa comparse, elle sentait quelque chose lui venir de dos. La femme qui marchait non loin d'elle venait de faire apparaître du bois de son corps, mais celui-ci était d'une autre couleur à son habitude. Gādendiraito n'avait pas le temps de s'en échapper et ne pouvait pas de toute manière se prenant cette maladresse de derrière. Cela la propulsait à deux ou trois mètres plus loin. Le bruit de l'atterrissage était sourd, mais la femme vivait encore. La morte-vivante fixait à nouveau le bois dégageant une couleur plus sombre... Les esprits des cieux transmettaient un nouveau message à la femme champignon. Elle se relevait avec grande peine ses muscles lui prodiguant une douleur à peu près supportable.




Fixant ses confrères les uns après les autres de son regard totalement fou, elle prononçait la chose suivante:




Puis, la Kuromoku partait à nouveau dans sa marche vers l'inconnu. Elle suivait uniquement ce que leurs "sauveurs" lui transmettaient... et ne relevait même pas l'attaque faite par sa consœur.

Les choses était différente très différente et rien ne semblait plus pouvoir faire marche arrière dans la transformation qui s'opperait peu à peu dans chacun d'entre nous. Kuromuko, ce nom raisonnait dans mon esprit, j'avais ma réponse c'est ce que j'étais maintenant, adieu Kirishitan, adieu mère nature, une sorte de haine viscéral s'emparait de ma personne. Celle qui nous guidez semblait bien plus prompt à la folie que moi, mais peut être était ce simplement moi la folle ?

En un claquement de doigt je décidais de laissé tomber tout ce qui faisait mon passé, Iwa, mère nature, Salomon, Risako, Tomohiko Mokujin... Je n'étais plus une dévot, je n'étais plus une disciple je n'étais plus une sensei, je ne faisais maintenant qu'un avec ma nouvelle famille, avec mes nouveaux Dieux. Mon corps suivait le mouvement, il suivait ma nouvelle famille.



J'avais faim, une faim étrange qui montait de plus en plus dans mon corps, je ne comprenais pas encore ce qui était en train de m'arriver, ce que cette petite fille m'avait fait lorsqu'elle m'avait mordu, une seule chose était sur j'avais changé... ou plutôt non je m'étais enfin réveillé de ce mensonge qu'était mère nature, et je comprenais la vérité sur ce monde, il était pourri et comme un champignon nous devions dévorer cette pourriture, c'est sans doute ce que le lichen sur mon bras voulait me faire comprendre.

Après de nombreuses minutes de marche sans but réel pour le moment, le petit groupe de Kuromoku atteignait le bord de mer. L'une des nouvelles créatures posait encore des questions. Pourquoi les cieux ne lui envoyaient-ils pas les même message qu'à Gādendiraito ? D'ailleurs, la petite femme souffrait d'une douleur inconnue au niveau de l'omoplate gauche. Probablement qu'elle s'était reçue un coup ou quelque chose comme ça, mais elle se concentrait sur la question fermant les yeux, inspirant l'air marin avant d'expirer et de pointer du doigt l'horizon pour la seconde fois.


Disait-elle seulement avant d'enchérir:




Enfin, elle faisait face au reste de la troupe du haut de ses 140 centimètres ouvrant ses bras vers le peu de frères et sœurs qui lui restait.


En montrant une nouvelle fois l'objectif à atteindre.


Le peu de force qu'elle avait pour continuer n'était pas suffisant pour fabriquer quoi que ce soit.

C'était donc ça l'éternelle réponse, prendre la mer pour trouver des solution ? Et bien soit c'était une bonne chose de ne pas passer une seconde de plus dans ce lieu lugubre, nous allions pouvoir rejoindre le continent, trouver un endroit où nous cacher, trouver un endroit où non nourrir, nous allions pouvoir enfin vivre en paix dans ce lieu qui n'était pas l'éden, d'ailleurs celui ci n'existait pas, seul comptait la légion, seul comptait les Kuromoku.

Il fallait faire des bateau cela aurait été tellement rapide avec Salomon, il avait le pouvoir de modeler son Mokuton à volonté, les choses n'étaient pas aussi simple pour moi, je regardais alors les autres construire les bateau et j'allais vers celle qui semblait se désigner comme une sorte de gourou et je lui dit.



J'étais affamé, une faim inconnue jusqu'à lors, alors que certain faisait des bateaux je me rendais compte que leur bois était devenu noir, sans doute était ce aussi le cas pour moi, mais je n'avais pas assez de forces pour vérifier cela.



Je voulais tout de suite me.placer comme l'une des dirigeante être au côté de cette femme qui nous guidait...

Les deux femmes partaient donc en quête de provisions pour le grand voyage qui s'annonçait. Leur démarche commençait à être déjà un peu mieux, le temps que le corps se réhabitue à bouger, de se nourrir et de boire. L'eau de la mer était abondante, mais bien trop salé. Une petite pêche improviser ne serait pas de luxe, ca permettrait au nouveau clan de se reposer et de ne pas réellement faire d'effort.


Elle n'ajoutait rien et s'empressait d'un pas nonchalant vers le bord de mer. Elle fixait cet eau longtemps, très longtemps avant de se décider à user du peu de chakra qu'il lui restait pour faire apparaître des pièges à poisson en bois... avant de s'écrouler sur le sol. En fait, la Kuromoku tentait de s'assoir, mais par le manque de force et le coup plutôt violent de sa partenaire plutôt, elle tombait ses genoux fléchissant sous le peu de résistance qu'ils offraient.


Toujours ce même regard: vide et fou à la fois. La malaisance de la femme était au rendez-vous et pourtant, cela ne dérangeait pas plus cette dernière qui patientait devant ses pièges...

Le bois est noir... Notre Mokuton est devenu noir comme les ténèbres ! C'était ce qui me marquait le plus à ce moment précis, mère nature nous avait totalement abandonné et nous étions maintenant libre d'adorer le Dieu que nous voulions. Plus de faux pasteur nous abandonnant à la mort, plus de fausse croyance nous faisant mourir de faim devant un gibier ou un poisson, nous allions pouvoir enfin revivre, nous avions était libéré et bientôt nous libérerons le monde, je comprenais enfin ce que ma camarade essayait de me dire depuis le début de notre escapade.



Je venais m'asseoir à côté d'elle et je lui prenait la main comme pour lui faire comprendre que j'étais avec elle, que mon soutiens était à cent pourcent avec elle, puis je lui dit.