Non, mais qu'est-ce que je fou là ?!

Les quelques rayons de soleil pointait leur bout du nez, et malgré le froid de l'hiver l'homme sentait son gosier encore chaud. Ses yeux s'entrouvrait lentement, ses bras engourdis, ainsi que ses jambes, et le reste de son corps allongé... dans les poubelles ? Douloureuse migraine qui survenait ! Ouais, Nori comprenait qu'il s'était mis sa race et qu'il buvait pour encore oublier... Dans un râle il se tournait sur le côté avant de vomir ses tripes. Encore une fois, il n'y était pas aller de main morte et la gente féminine...


Mais... BORDEL ! Il n'en pouvait plus de la malédiction donnée par la puteresse de service ! Son esprit encore embrouillé, il tentait de se mémoriser ne serait-ce que quelques souvenirs de cette soirée.

Plutôt à 22h de la veille:


L'homme de la foudre était déjà saoul, il venait ici pour boire et déprimer foutant son bordel au plus haut possible ! Il courtisait les dames et... Rien que ce mot l'écœurait intérieurement ne collant absolument pas à sa personnalité d'antan ! Et provoquait la bagarre chez les hommes... Il était tout de même de pouvoir les tripoter d'une autre manière ! Même si ca finissait en gueule cassé.


Et il buvait son verre de cognac cul sec ! Avant d'en reprendre un autre, puis un second, ainsi qu'un troisième-quatrième-cinquième-sixième de suite... Il soupirait, ne s'amusant même pas à boire autant. Qu'est-ce que c'était pénible ! S'il avait bien envie d'une chose, c'était de prendre son amant comme sa chienne. Hélas, cela faisait un bon moment qu'il ne le voyait plus et sa nouvelle maladie d'être devenu hétérosexuel n'aidait pas non plus... La tête posait sur la table, il pestait dans ses bras.

Un bien triste et pitoyable spectacle qu’est en train de voir l’androgyne exceptionnellement de sorti. Il regardait un Hattori complètement amoché continuer de s’enfoncer dans la beuverie. Il n’avait pas vraiment une grande idée de la raison du tourment de l’homme et ne tenait pas spécialement le savoir. Il n’y avait pas plus dégradant que de traîner avec un individu pareil. Fusamune n’était pas là pour se faire des amis, mais plus pour prendre la température dans le quartier des plaisirs, loué et bafoué à la fois. Il ne savait pas sur quel pied danser et se disait que le moyen le plus simple serait de le voir de ses propres yeux. La compréhension était bien plus simple en voyant l’ivrogne insulter tout ce qui l’entour pendant que le reste de l’établissement profite de la soirée. En soit, le quartier avait un peu changer, mais Kumo pas tant que cela… Il y en avait toujours un pour porter préjudice au clan Hattori et lui faire perdre sa noblesse. S’approchant du bar pour prendre un nouveau verre, il entends la dernière phrase de l’homme et ne retient même pas son soupir.



Le regardant de haut, l’androgyne ne se cachait pas du regard jugeur qu’il portait à l’ivrogne.


Les présentations semblaient bien se passer…

Le brouhaha de ce bar à putain agaçait de plus en plus l'homme de la foudre. Une voix parmis toute lui semblait bien plus proche, mais pour l'instant il ne se donnait pas la peine de relever la tête. Aucun intérêt selon lui. Il continuait à rester plonger dans sa nostalgie du passé: Plus de nouvelles de Kuraso, interdit d'exercer son métier de ninja pour servir l'empire après la vérité balancée à la gueule de ces pouffes là et maintenant son amant qui se cachait et ne voulait plus le voir après cet incident avec ces pouffes là... Oh ! Ca il le pensait déjà ! Le pauvre (ou pas), l'alcool lui montait à la tête. L'homme à côté de lui persistait en soulignant que ce n'était qu'une pauvre merde, mais d'un langage beaucoup plus soutenu. D'un grognement l'alcoolique-dépressif relevait sa tête usant de sa main pour la maintenir. Le regard mauvais, Nori ne se privait pas pour l'envoyer chier:


Avant de saisir la première bouteille de gnôle encore pleine qui l'avait sous sa main. Il commençait à boire d'avantage... avant de vider la moitié et de poser cette même bouteille de manière brutale sur la pauvre table en bois.


Disait-il en le pointant de son doigt, les sourcils froncés et tenant à peine assis sur sa chaise.


Plutôt beaux gosses les deux hommes. Dommage que Nori était maudit... Un jour il retrouvera sa foi en l'homme et butera cette connasse de prêtresse ! Il le jurait intérieurement !

Il ne s’attendait pas à un accueil des plus sympathique en prenant part à la conversation et le regrettais même presque de manière instantané. Il ne savait en effet pas de quoi il en retournait et ne tenait pas à le savoir si c’était pour finir dans un état aussi pitoyable que le pauvre alcoolique en face de lui. Dans un soupire, le jeune maître Hattori attrape son verre et le sirote tranquillement en essayant de comprendre dans quel sens allait le regard de l’émécher.


Un coup d’oeil rapide, de haut en bas, il n’avait pourtant pas l’air d’être dans la misère. Au contraire, il avait l’air d’être un fier guerrier… Enfin, un guerrier. Fier… Tout était relatif, peut-être dans un temps passé, mais aujourd’hui il était loin de rendre honneur à ses couleurs.



Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille et le regardant d’un air de pitié, Fusamune secoue la tête et tente de communiquer avec l’énergumène. Plus par curiosité malsaine qu’autre chose, il se disait qu’un homme ivre serait plus prompt à livrer des commentaires sympathique sur ce bel empire de Kumo.



D’un sourire narquois il point vers le bas.



Un serpent, il en était un de nature. Il serait presque bon de croire que sans siffler ses insultes, ce personne était incapable de respirer…

Nori voulait le complimenter sur les jolis vêtements que l'androgyne portait, hélas... Hélas... Ce n'était qu'un "du con" qui sortait de ses lèvres humidifiés par cette boisson alcoolisé. Qu'est-ce que c'était déjà ? Il ne s'en souvenait plus. Oh, et puis ce n'était pas un drame, car au moins l'effet que l'homme cherchait lui suffisait: être complètement saoul.


Non, mais dis donc ? De quoi se mêlait l'homme assis comme un... un elfe belliqueux ! Il ne pouvait comprendre le cœur d'un homme meurtri, il ne pouvait savoir la douleur, la peine et la détresse que celui-ci avait depuis bien trop longtemps.


Disait-il en se levant avant de se rétamer et de se rattraper à la chaise pour finalement s'assoir en tête à tête avec le beau mâle Hattori en face de lui.


Ajoutait-il en pointant du odigt le gugus qui tentait de lui parler et de le mettre plus bas que terre. Bon en tant normal ce n'était pas dans les habitudes de Nori d'être... à non rien en fait. Alcool ou pas alcool son tempérament restait pareil, dans les deux cas il était infecte.

Finalement le spectacle l’amusait, il ne s’en cachait même pas, il trouvait cela encore bien plus amusant de voir les gens tenter de se sortir de la boue dans laquelle il s’amusait de les traîner. Les insultes étaient comme une petite mélodie à ses oreilles et son sourire en coin était clairement là pour en témoigner. Un passe-temps pour le moins particulier, mais qu’il maîtrisait à merveille.



Oh, pour sûre, il était friand de tous les ragots qu’ils pouvait écouter. Plus jeune, il aimait simplement se poser dans un bar avec ses deux cousines, à l’écart des regards indiscrets et faire des commentaires plus ou moins discrets sur les gens qui passait devant eux. Un jeu malsain mais addictif qu’il avait abandonné pour vivre avec son petit groupe, mais même après 10 ans sans cracher son venin, il n’avait pas perdu la main il faut croire. C’était tout aussi naturel que respirer pour lui, difficile d’oublier un principe aussi simple et basique de la vie. L’homme s’agaçait, lui se délectait de la situation et voulait le voir s’énerver d’avantage. Il semblait si facile à manipuler que c’était à se demander s’il ne le faisait pas exprès.



Le voilà qui bégaie, il souffle un rire et se retient de commentaire. Il fallait savoir apprécier les choses et en profiter au maximum. Lui répondre trop souvent risquerait de le faire partir dans une colère d’alcoolique et il n’avait aucunement envie de se faire frapper… Qui sait où ses mains ont traîner honnêtement ? Bon… Au vu de la quantité d’alcool ingéré, il devait être stérilisé de l’intérieur. Fusamune se montre surpris quand l’homme semble capable de marcher, mais ce fût un échec critique et un met la main devant sa bouche et tourne légèrement la tête pour rire du pauvre homme. Il décide de prendre place en face de lui, du masochisme ? Il est rare de voir quelqu’un se faire insulter aussi ouvertement venir s’asseoir à la table de la personne le rabaissant. Chacun ses fantasmes… Il garde la main devant sa bouche, mais surtout son nez pour éviter les effluves d’alcool lui arrivant dans le nez.

Ce type était vraiment casse-couilles ! Nori voulait le frapper, mais l'appel à la boisson était plus forte. Il écoutait à moitié son interlocuteur et de toute manière il comprenait qu'à moitié son baratin.


Prononçait-il en faisait la mimique avec sa main et buvant un coup au milieu de sa phrase bouteille en main. "Les simples d'esprits", "rire des autres" et "en bonne compagnie"... Le petit con cherchait à se divertir de ce que peinait l'homme de la foudre à comprendre. Si c'était bien le cas, il n'allait pas être déçu. Si Nori savait faire une chose de bien dans sa vie, à part picoler comme un trou et se battre, c'étaient de se moquer des autres et surtout des femmes. Enfin, du moins à l'époque où il arrivait encore à les insulter...


Ouais... Il était complètement ivre cet abruti. Ca ne l'empêchait pas pour autant de pointer du doigt un homme et de commencer à faire sa salope de terrasse:


Il frappait fortement et plusieurs fois sur la pauvre table qui ne demandait rien à personne, riant beaucoup trop bruyamment.

Le pauvre homme semblait ne pas apprécier que l’on parle de soit alors qu’il pose lui même la question. Il est décidément complètement amoché et perd la mémoire de surcroît. Gloussant de plus belle et sirotant son verre, l’androgyne profite du spectacle en esquivant l’haleine alcoolisée de son interlocuteur tant bien que mal. Il semblait vouloir partager le passe-temps des plus particulier du revenant. Il avait presque hâte de l’entendre parler, il allait s’attirer des problèmes et finir par se battre à tous les coups. C’est sur et certain, le volume de sa voix était bien trop haut pour qu’on ne puisse pas l’entendre et il suffira de la mauvaise proie pour qu’elle morde en retour. Il ne se retient pas pour autant de faire un grand sourire et de lancer d’un ton provocateur en tenant son verre devant lui:



Jouer les garces, une spécialité de la maison diront nous. Et comme prévu, il parle fort, c’est presque un miracle que l’homme visé ne se soit pas rendu compte qu’il était la cible d’un duo bien particulier. Il allait reposer son verre quand il voit Nori taper sur la table et s’esclaffant comme un âne en manque de nourriture. Il regarde l’homme en question.



Il lasse l’alcoolique finir de rire pendant qu’il fait mine de ne pas comprendre quand les gens se tourne vers eux. La scène ressemblait plus à un gros lourd venu faire son rôle de charognard auprès d’un client trop poli pour véritablement le remettre à sa place. Il pensait que c’était tout de même dommage, il n’était pas si disgracieux et aurait pu faire un homme parfait s’il n’était un simple sac à vin incapable de décuver. Mais tant pis, le monde est ainsi fait. Il trouve un autre homme il le pointe délicatement de la tête.

L'homme en face de Nori lui paraissait ennuyeux à blablater pour rien et part son état d'ivresse il se curait l'oreille regardant ailleurs pendant le petit speech de l'androgyne.




Ouais, l'homme de la foudre était totalement déchiré et ses propos ne tardaient à refléter son esprit brouillon du moment.


Avant de balancer sa bouteille de verre contre le mur.




Puis il s'éclatait la tête contre la table avant de commencer à pleurer en hurlant sa haine contre le monde.

Une vraie punchline ? Décidément, l’homme était bien trop dans son univers pour véritablement apprécier l’essence même de ces ragots de comptoirs. Ha, le voilà qui hurle de nouveau, c’est d’un manque cruel de raffinement qui épuise psychologiquement l’androgyne qui préfère fermer les yeux et se concentrer sur un son autre que celui de la voix de son compagnon de table forcé.



Il ne savait pas vraiment à qui il s’adressait, son discours n’avait aucun sens. Bon, le coup des sacs à foutre faisant leur commerce dans l’ombre n’était pas complètement dénué de logique en ce qui le concernait. Mais en plus d’attirer encore plus l’attention en éclatant sa bouteille sur le mur, il continuait de déblatérer des inepties. Au regard du chef d’établissement mécontent, il se contente de le pointer du doigt pour se dédouaner directement de l’action. Il voit l’homme prêt à mettre un coup de tête dans la table et soulève son verre pour que ce dernier ne se renverse pas.

Nori voulait clairement insulter cette femme, mais ce n'était qu'un petit surnom qui sortait encore une fois... Il se devait de prévenir l'Hattori qu'il avait en face de lui du comportement de cette vulgaire trainée ! AH AH ! Là, elle ne pouvait pas l'empêcher de l'insulter dans ses pensées ! L'homme de la foudre 1 et la puteresse 0 ! Mais très vite son visage enjoué devenait à nouveau mélancolique. L'algue ne tardait pas à vouloir avertir son compagnon de table qu'il voulait pécho, mais qu'il ne pouvait pas...


Son regard devenait sérieux malgré les quelques ver... bouteilles dans le sang, mais très vite une main le saisissait par le col et le réflexe de ce dernier était de donner un coup de poing dans le visage de celui qui tentait de le pousser de sa chaise.


Ce n'était autre que le patron du bar qui voulait faire sortir cet effronté de son établissement...

Entre les non-sens et les éclairs de lucidité, l’androgyne ne savait plus trop sur quel pied danser en ce qui concerne les propos de l’alcoolique. Il n’avait pas l’air de mentir pour autant et c’est ce qui rendait la chose attrayante pour l’homme. Il ne savait pas vraiment de qui il était en train de parler, mais le ton était insultant alors que ce qu’il disait n’était rien de plus que des louanges. Il n’avait pas l’air fin au point de faire du sarcasme pourtant. L’ombre se déplaçant vers leur table n’avait pas échappé à l’homme qui reste de marbre se sachant hors de danger et commençait enfin à avoir quelque chose d’intéressant sortant de la bouche du soiffard. Il voulait en savoir plus sur la femme accompagnant l’impératrice dont il faisait mention, mais il se doute que cela ne soit pas possible au vu du coup dans le visage du maître des lieux.



Il sentait bien que ça allait mal tourner et ne préférait pas trop insister, mais en voyant le patron se relever, il fait un signe discret pour faire comprendre qu’il tenait à avoir un petit sursis avec l’alcoolique de la soirée. Mécontent de cette requête, l’homme ne semblait pas décidé à écouter jusqu’à ce qu’une somme d’argent soit posée sur la table. Elle ne tarde pas à disparaître entre les mains du tavernier qui retourne derrière son comptoir en gardant tout de même un œil sur la table.