Un collier avec un pendentif en forme de scarabée...
Exactement la même description que faîtes par le colosse chauve.... Cela n'aurait pas été troublant si ce dernier n'avait pas affirmé ignorer l'existence de la boutique. Hélas, ayant fait le contraire, tu commençais sérieusement à te poser des questions. Car bien que bredouille, Seiji avait récolté une information utile auprès du vendeur qui confirmait alors les soupçons que tu portais à l'égard de ton récent témoignage. Des soupçons que ton coéquipier, loin d'être bête, avait l'air d'avoir compris. Pensif, te frottant le menton, tu lui demandes :
« Tu vois où je veux en venir hein ? Comment ce monsieur a pu décrire parfaitement le bijou sans même le connaitre ?! Pour moi, il n'y a que deux possibilités : soit il ment, soit le bouche à oreille va bon train dans ce quartier. »
Seulement, en réunissant toutes les informations, tu peinais à croire à cette seconde hypothèse. En effet, tu te souvenais que le colosse habité dans une vieille bâtisse à l'allure abandonné qui ne donnait pas envie de n'y serait-ce , jeter un coup d'œil. Les gens devaient sûrement l'esquiver et sa localisation le prouvait : située au coin de la rue, à l'écart des regards. De plus, Seiji t'avait aussi informé que le vendeur était très désagréable et râleur, ce n'était pas le genre de type dont l'on prenait des nouvelles chaque jour. Non, pour toi, le vol du bijou, c'était fait dans le silence
Sans partager le fond de ta pensée, tu fais tout de même savoir à Seiji ta décision.
« Allons revoir ce type, j'ai la nette conviction qu'il ne m'a pas tout dit…. »
D'un hochement de tête, tu l'invites à te suivre et il ne vous faut pas plus de quelques minutes pour rejoindre ensemble la maison délabrée.
Bien que tu as la conviction que le type qui y habite est louche, tu ne peux t'empêcher de t'arrêter avant de frapper. Et si tu faisais une erreur ? Et si l'homme était vraiment innocent et n'avait rien avoir avec ce vol ? Et puis mince, te dis-tu ! Cette mission te fatigue finissons la au plus vite !
Toc, Toc, Toc
Cette fois-ci, il n'y eut pas besoin d'attendre longtemps avant que la porte daigne s'ouvrir. L'homme de tout à l'heure, sur le palier affiche un air menaçant et si ton coéquipier n'était pas derrière toi, tu aurais sûrement dédallé.
« Encore toi ! Qu'est-ce que tu me veux morveux ? Je t'ai déjà dit de dégager ! Il faut que je te pète une jambe pour que tu comprennes ? »
Intimidé, tu fais un pas en arrière et lève les mains en signe de paix. À cet instant, tu as l'impression de dompter un tigre en cage, prêt à te découper au moindre geste de travers. Heureusement que Seiji t'empêche de reculer d'avantage, car voilà bien longtemps, que tu aurais traversé Konoha en marche arrière.
« Excusez-moi de vous déranger une fois de plus, mais lors de ma dernière visite, je n'étais pas accompagné de mon coéquipier bien plus compétent que moi. Cela ne prendra que quelques minutes durant lesquelles nous approfondiront votre témoignage. Ensuite, je promet de vous laisser tranquille ! »
Ne lui laissant pas le temps de répondre, tu continues, profitant alors du court moment d'attention du crâne chauve.
« Alors voilà. Pour commencer, pouvez-vous me confirmez que vous ne connaissiez pas l'existence de la boutique d'antiquité installé dans votre rue ? »
« Je t'ai dit que je ne connaissais rien gamin. Tu radotes comme une vieille ma parole ! Tu veux que je te réarrange la mâchoire ?! Peut-être que ça ira mieux après ? »
Sourd à ses menaces, tu enchaînes :
« Puisque vous ne connaissez pas cette boutique, cela m'intéresserai de savoir comment vous êtes au courant que l'objet volé est un collier au pendentif de scarabée ? »
À ces mots, tu le vois blêmir et tournant la tête à droite et à gauche dans l'espoir d'une échappatoire, il te dit d'une voix sans souffle :
« C'est un des voisins..... qui m'en a parlé juste....euh...... avant que tu viennes toquer chez moi. C'est tout. Allez, j'en ai marre de vos questions ! J'ai du travail....partez ! »
À d'autres, mais pas à toi. Cet homme pu le mensonge à plein nez et sa transpiration et son regard fuyard en sont la preuve. Tu es maintenant convaincu qu'il a un lien direct ou indirect avec ce vol. Seulement comment lui faire arracher les vers du nez ? Te retournant vers Seiji, tu lui chuchotes :
« Il ment, j'en suis sûr. Comment lui faire cracher le morceau ? On le frappe ? »