La bouché bée, tu fus surpris lorsque ton dôno te montra du doigt une dame du self-service. Des plats gratuits ? Vraiment ? Ton honneur te disait d'y refuser, mais ton ventre t'implorait d'accepter. D'une voix pleine d'émotion, cachant une profonde gratitude, tu lui dis simplement.
Tu aurais voulu lui dire merci, lui montrer que tu étais très reconnaissant et que tu n'étais pas qu'un simple insolent, mais tu ne te sentais pas encore capable. Cela aurait été un aveu de faiblesse et une preuve qu'il ait une fois de plus raison. Tu ne voulais surtout pas de ça.
Déjà étonné, tu le fus encore plus en apprenant que ton dôno te ressemblait ado. Tu avais du mal à croire qu'un enfant cool, désobéissant et têtu soit devenu l'homme qui se tenait en face de toi. Les gens changeaient disaient t'on. C'était vrai. Ton père était passé d'un homme respectable à un poivrot ambulant. Mais ton dôno ?! Quelle surprise ! Tu lâchas un petit rire discret.
« Je suis sûr qu'on aurait pu bien s'entendre alors ! »
Tu commenças alors à te confier…
« J'étais moi moi-même un enfant timide et obéissant vous savez ? Mais certaines choses font que nous changeons …. Que ce soit en bien ou en mal.... »
Tu préféras t'arrêter là. Tu en avais déjà trop dit… Tu n'aimais pas parler de ton passé et il semblait que le dôno aussi. Il disait être veuf et tu comprenais alors mieux pourquoi il avait été si froid quand tu lui avais parlé de copine. Certains événements de sa vie n'avaient pas dû être joyeux et le décès de sa femme devait sûrement en faire partie. Seulement, malgré la douleur qui l'habitait, le médecin se reprit et en vient même à s'excuser de son attitude.
Tu le repris :
« Oh, vous n'avez pas besoin de vous excuser ! De toute façon, j'ai l'habitude qu'on me fasse la morale ou qu'on me gronde alors…. »
Mettant les mains derrière la tête, tu dévisageas ton dôno et poursuivis :
« Bizarrement, vous êtes mon dôno et je ne connais rien de vous. Vous ne connaissez rien non plus de moi d'ailleurs...hi...hi...hi ! Ce qui est encore plus drôle, c'est que vous me rappelez mon père...enfin avant. Je ne saurais dire pourquoi, mais voyez cela comme un compliment bien que je ne voudrais jamais d'un père comme vous et vous d'un fils comme moi ! »
Tu rigolas de vive voix en imaginant la situation. Sur le point de partir, le médecin te fis une fois de plus la morale sur les raisons qui faisaient de toi un célibataire. Tu soupiras profondément, car tu savais parfaitement qu'il avait raison.
« C'est dans ma nature…. »
Tu rajoutas ironiquement :
« Tout le monde n'a pas la chance d'avoir votre sagesse et votre tolérance…. »
Puis te levant, tu récupéras ton matériel de nettoyage que tu avais laissé dans un coin de la pièce. Ce n'était pas tout, mais tu avais du travail toi ! Quittant la cafétéria, tu lui répondis, sourire aux lèvres, satisfait de cette petite discussion :
« Vraiment ?! Vous voulez vraiment me faire la morale à chaque midi ? Ne me mentez pas, vous aimez ça hein ?! Hi...hi...hi… »
Sans attendre une réponse, tu sortis en te promettant de revenir plus souvent ici.
HRP : Dernier RP pour ma part. Merci beaucoup, j'ai vraiment pris du plaisir (vraiment)!