La fin d'un doute.

Il faisait toujours aussi froid à Aïsu. Tu étais là, assise dehors en bas de quelques marches. Tu observais les citadins s’activer, nullement affectés par la fraîcheur du temps. Toi même tu commençais à prendre l’habitude de ce lieu gelé. Mais très bientôt il vous faudrait partir vers d’autres horizons. Tu savais ton sensei traqué, rester trop longtemps au même endroit était une mauvaise idée. Néanmoins, en regardant la ville et ses habitants, tu réalises que Genichi était prêt à les sacrifier pour apporter sa paix. Intérieurement tu ne sais plus quoi penser depuis quelques jours. Le doute s’était installé depuis ton dernier entraînement à l’extérieur des murs. De plus en plus, tu craignais que celui qui te servait de sensei ne vienne à subitement péter les plombs. Tu te souvenais de son regard après avoir anéanti sans le moindre mal une légion entière de vampire. Ce n’est pas du regret dans ses yeux, il prenait tout simplement du plaisir à faire ce genre de chose. Même s’il s’était remit en question, il restait silencieux ces derniers temps, presque invisible même tellement il était toujours fourré ailleurs. Tu craignais qu’il ne prépare quelque chose de mauvais. Tu n’avais néanmoins personne à qui en parler, ou presque.

Te relevant finalement des marches, tu remontes ces dernières avant de te diriger vers l’auberge. Au bout de quelques minutes, tu entres à l’intérieur et une nouvelle fois, pas une trace de Genichi. Sans attendre, tu files à l’étage, tu ne te diriges pas vers ta chambre, mais vers celle au fond de couloir. Tu frappas trois fois avant de pousser timidement la porte. Tu jettes rapidement un œil et tu aperçois Nagisa, tu refermes alors la porte derrière toi.



Peut-être avait-elle plus important à faire, mais tu savais comment capter son attention facilement.



Ces mots dit, elle allait forcément t’écouter avec attention. Tu t’assieds alors tranquillement sur le lit avant de continuer à parler.

Je devais dire que je commençais a m'impatienter, cet homme etait il vraiment mon prophète ou simplement un homme envoyé par les ténèbres pour me berner ? En l'observant en observant ses réactions je me posais de plus en plus la questions, et je me demandais aussi si la lumière ne m'avait pas plutôt envoyé vers Nasana, je me le demandais depuis que j'avais vu sa maîtrise du papier. Pour me récompenser, le Dieu de la lumière m'avait il envoyé une nouvelle Sayuri, plus jeune, plus malléable, plus bienveillante envers son prochain ? Et comme un nouveau signe mis sur ma route, elle pénétra dans ma chambre sans attendre que je li invite, elle devrait faire attention, elle n'aurait sans doute pas aimé me surprendre à califourchon sur l'un de mes amants, par chance j'étais seule et en tenue correct quand elle vint à moi.



Je semblais avoir gagné sa confiance et j'en était plutôt heureuse, elle venait enfin s'ouvrir à moi à propos de Genichi.



Tuer des vampires était en quelques sorte se debarasser des tenebres, mais sacrifier des innocent humain c'était le contraire.



Je faisais signe à celle qui devenais petit à petit sans le savoir ma disciple de venir s'assoir à côté de moi sur mon lit.



Je venais replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille avec la tendresse d'une mère en disant cela, je voulais qu'elle se sente bien avec moi comme on se sent avec une mère...

Guider les peuples, se débarrasser des ténèbres dans le but de protéger des innocents. Était-ce vraiment le cas de Genichi ? La femme le compris très vite, quelque chose te tracassait l’esprit. Ton entraînement la veille t’avait plongée en plein doute, à propos de toi mais pas seulement, il s’agissait surtout de ton sensei. Tu fis pris d’un frisson lorsqu’elle replaça ta mèche de cheveux, tu n’appréciais plus que l’on te touche, mais surtout, cela te rappelait ta défunte mère. Tu choisis de ne rien dire et de simplement poursuivre sur ta lancée.



Tu marquas une courte pause, ta mine et ton regard se faisaient bien plus tristes.



Tu te souvins de l’une de vos discussions, aux yeux de Genichi, Aisu n’était qu’une étape, et avant ton intervention, il était bien déterminé à raser la cité de la carte.



Tu marquas une nouvelle pause, levant ton regard vers celui de la Chikara.



Tes mots pouvaient s’apparenter à une véritable trahison, ce n’était que depuis peu que tu remettais en doute le jugement de ton sensei. Il t’a apprit tout ce que tu sais, tu ne cherchais pas plus loin que ce qu’il souhaitait te montrer. Mais à force d’apprentissage, tu commençais à penser par toi même.

Cette jeune fille, elle était en train de trahir le prophète, elle commençait déjà à être plus fidèle envers moi ? Il fallait dire que c'était le risque quand on eduquait quelqu'un à la dur, la personne venant avec un peu d'amour prendra vite le dessus dans son cœur, c'est toujours ainsi que je réussissais à convertir mes fidèles, sauf que là le but n'était pas de l'amener vers moi, mais de l'amener lui.



La pitié était un sentiment que cette jeune femme devait étouffer dans l'œuf pour espérer survivre.



Puis en vint l'éternelle question de l'infidélité et du doute à propos du Dieu de lumière, elle ne remarquait même pas son propre rôle.



Je lui faisais un sourire tentant de lui faire prendre conscience de son rôle auprès du prophète et du Dieu de lumière...

Elle avait bien compris ton doute. Mais elle, ce n’était pas son cas. Elle était convaincue du bien-fondé des actions de Genichi. Tu baissais le regard, tu ne savais plus que croire. Pendant un moment, tu étais presque convaincue que ces vampires, ces êtres que tu trouvais abjects pouvaient avoir une conscience eux aussi. Peut-être n’était-ils pas tous assoiffés de sang. Cette Chiemi, elle avait trahit les siens, elle ne semblait pas encline à vous agresser non plus. Peut-être n’était-ils pas tous malfaisants ?

Mais la Chikara ne laissa aucune place à une telle pensée. Non les vampires étaient des êtres issues des ténèbres. Des ennemis, en somme. Elle semblait assurée qu’il agissait pour une bonne cause, que leur destruction était un bienfait. Et les civils d’Aisu ? Elle n’avait pas tort, il avait finalement changé d’avis, et tu en étais peut-être en partie la cause. Tu relevas le regard vers cette femme, tes yeux trahissaient un manque de confiance en toi qu’il faudrait comblé. Même si en apparence tu tentais de ne pas paraître faible, tout cela était compliqué à assimiler pour ton esprit d’enfant. C’était beaucoup de chose à comprendre, trois mois s’étaient écoulés depuis le début de toute cette aventure, pourtant tu avais déjà l’impression que cela faisait des années.



Tu te relevas alors du lit, il pouvait être aisé de te manipuler, mais c’était sans compter tes propres envies.



Par inadvertance tu glissas le réel nom de ton sensei, jusqu’ici tu étais habituée à l’appeler sous le nom de Yaru, mais cela t’échappa cette fois-ci sans même que tu ne le remarques réellement. Tu avais des choses plus importantes à penser qu’un stupide surnom.

Genichi ? Tu eu un petit sourire en comprennant que la jeune fille avait lâché le nom du prophète et qu'elle ne semblait même pas y avoir prêté attention, je ne lui faisais donc aucunement remarqué, mon but était de rester bienveillante au possible avec elle pour pouvoir grappiller un maximum d'informations.



A visage découvert il serait plus dur de me reconnaître, peut être que Kimino le pourrait, il fallait dire que nous avions eu une nuit inoubliable ensemble, mais il n'avait pas vu mon visage... Et s'il me reconnaissait c'était la mort assurée, je m'étonnais même que cela ne soit pas arrivé durant ma vie la bas après que je l'ai marqué de la lumière sans son consentement.

J'avais réussi, elle allait essayer de me faire entrer dans leur petit groupe, j'avais un sourire très tendre, très maternelle envers elle, je comptais bien prendre la place d'une mère pour elle afin qu'elle me donne une confiance aveugle.



Elle n'avait plus qu'à lui parler, leur petite entrevue semblait toucher à ça fin pour aujourd'hui.

Ton entraînement avait beau avoir été intensif jusqu’ici, tu ne réalisais pas la force que tu avais. Tu n’avais jamais eu d’éléments de comparaison autre que Genichi, qui était un ninja plus qu’accompli. A côté de lui, forcément, tu faisais pâle figure. Un frisson te parcours le corps alors que la femme est en train de parler. Tu ne prêtais plus trop attention aux chakras environnants, mais il y en avait un que tu ne pouvais pas manquer. Tu te retournes, le visage légèrement surpris.



Etre une gamine ne t’empêchait pas d’être plutôt maligne, loin de là, bien que tu restais incertaine quant à ses réelles idées, tu comprenais quelque peu le fonctionnement de Genichi, il fallait simplement le convaincre en émettant tes idées. Les dernières fois, il était plutôt enclin à t’écouter, espérons seulement que ce sera la même chose aujourd’hui.
Sans perdre de temps tu quittes la pièces et redescends au rez-de-chaussé pour y rejoindre ton sensei. Il était sur une table isolée des autres clients, comme d’habitude, tu le rejoignis avec un léger sourire.



Tu n’attendis pas de réponse pour prendre place face à lui, tu avais ton cœur qui battait à la chamade, il fallait que tu parviennes à le convaincre d’accepter cette femme sans pour autant passer pour la traître de service, tu n’aimais pas ce genre de jeu. Le mensonge était un vilain maux dont tu ne pouvais visiblement pas te passer. Tu poursuivis alors d'une voix plus basse.



Genichi n’était stupide, il trouverait probablement cela étrange que tu pris la peine d’aller parler avec des inconnus. Il faut dire que tes discussions avec le Kaguya et la vampire avaient été faites dans son dos. Tu glanais des informations à droite à gauche, il ne te demandait que très rarement de comptes vis à vis des connaissances que tu acquérais sans lui, il pensait probablement que tu lisais la plupart des choses dans les livres que tu lisais.

Cette Kitto m'avait retrouvé, mais qu'est ce que les Konohajin avait avec moi ? Je ne pouvais profiter de ma vie loin de tout ? Il fallait encore que je fuie ? J'arrivais à toute vitesse à l'auberge et j'allais prendre Nasana et des affaires quand celle ci s'interposer devant moi pour me parler d'un départ à Konoha avec cette Nagisa... Je n'avais pas envie de l'emmener avec sa folie religieuse, mais je n'avais certainement pas le temps de négocier maintenant.



Je passais devant elle et commençait a monter les escaliers en direction de la chambre, à mis chemin Je me retourné et dit.



À toute vitesse je rassemblais mes affaires, en sortant je croisais Nagisa et lui dit.



Puis sans l'attendre je descendais et passais la porte sans dire au revoir à personne, on devait partir maintenant..