Le retour du Hér... d'un rouquin

C'est le sourire aux lèvres que Denjiro revenait au village caché de la feuille après un long épisode dans les contrées civiles. Il s'était en effet « perdu dans la nature » le temps de se familiariser avec le pays du feu et de tracer ses propres cartes au long de ses repérages. Ses rôles d'éclaireur et de messager lui plaisaient et il régnait encore un certain laxisme dans les rangs de Konoha lorsqu'il s'engagea dans des missions éloignées pour finalement ne revenir qu'en de rares occasions, mais ses besoin d'air frais et d'enrichissement personnel étaient largement assouvis désormais.
Une innocence joviale inscrite sur le visage, il apparaissait donc aux portes de Konohagakure en ne manquant pas de saluer les gardes via de grands gestes de la main et quelques appels incompréhensibles. Oui, il était heureux.



Le ninja s'arrêtait enfin de clamer son arrivée, maintenant assez proche pour taper la conversation avec les portiers, des hommes qu'il connaissait bien plus que le reste de ceux qui se trouvaient derrière ces grandes portes.
Il sortait un paquet de cartes d'une sacoche et le colla dans l'un des mains d'un d'eux.



Se frottant les mains en s'accordant quelques secondes pour observer l'animation qu'il pouvait y avoir dans les rues, le rouquin scrutait ensuite le large bâtiment au centre du village où il lui fallait se rendre avant de se fondre dans la masse. Mais peut-être que son retour le renverrait aussitôt vers une autre mission... Il avait envie de profiter un peu, une petite balade n'était pas un crime après tout. Et puis, son estomac tentait de communiquer lui aussi.

Kazami marchait dans les rues de Konoha, se dirigeant vers la grande porte. Il y avait un soleil rayonnant avec un petit vent frais qui jouait avec les cheveux de la rouquine. C'est en s'approchant du bout du village qu'elle aperçut Denjiro. Elle ne le reconnu pas tout de suite, ce qui l'interpela fut cette touffe rousse qui ne lui était que vaguement familière. C'est en se rapprochant qu'elle identifia l'Uzumaki et fit alors un grand sourire en se dirigeant vers lui.



En l'appelant, elle s'approcha de lui. Lorsqu'elle fit à sa hauteur elle le salua, enthousiaste :



Kazami avait l'impression de revoir un vieux passé. Denjiro faisait partit du clan et ne le connaissait que pour cela. Mais ça n'en restait pas moins quelqu'un qu'elle appréciait et qu'elle était heureuse de voir. La junin se rappela alors que la dernière fois qu'ils s'étaient vu, elle n'était qu'une petite chunin encore en pleine adolescence ... Elle n'avait pas encore eut de sang sur les mains et étaient encore apprentie Ninja-Médecin.

Denjiro n'en revenait pas.
Tout juste arrivé qu'une magnifique demoiselle l'accostait avec un regard des plus chaleureux. Mais le plus surprenant était ailleurs, il la connaissait, ses souvenirs ne tardaient d'ailleurs plus à ne laisser place qu'à la « nouvelle » Kazumi dans son esprit. A peine s'était-elle approchée pour le saluer qu'il l'avait délicatement attrapé an menton, lui claquant une bise nonchalante.



Les mains sur les hanches, il s'esclaffait après avoir observé la gente masculine avoisinante d'une fausse suspicion. Il ignorait encore que le demoiselle était juunin, contrairement à lui qui avait finalement passé plus de temps à profiter de son retrait pour se distraire et accomplir le minimum syndical. Pas qu'il était feignant dans l'âme, mais c'était un un homme profitant avant tout de la vie qui prenait du plaisir dans ses voyages – Il en revenait souvent avec tout un tas d'aventures à décrire dans les moindres détails, bien qu'on ne savait jamais trop s'il avait réellement accompli tout ses récits ou s'il brodait autours de peu, voire en piquer à d'autres vadrouilleurs sur la route. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui Kazami devrait certainement savoir faire la part des choses, elle avait bien poussé. Et pas qu'en taille, pensait secrètement le ninja.

Kazami éclata de son rire cristallin lorsqu'elle vu son cousin faire sa paranoïa.



Denjiro lui proposa alors de l'inviter à manger. Cette offre ne se refusait pas venant d'un membre du clan enfin revenu parmi les siens !



Son visage s'éclaircit d'un sourire. Elle tourna les talons en emmenant le rouquin par le bras. Puis en dirigeant vers le centre-ville, elle fit :



Elle lui fit un petit sourire en coin mi-blague mi-réalité. Denjiro était partit depuis trop longtemps. Les Uzumaki étaient de plus en plus méfiant et il manquait des shinobi comme Denjiro dans leurs rangs.

Demanda t-il, empli de malices, alors qu'il laissait cette dernière le guider vers le lieu de son choix afin de se sustenter.



La politique de Konohagakure lui avait toujours semblé compliquée. Deux kages, des rivalités cachées et des opinions trop variées pour cohabiter indéfiniment... c'est ce dont il se souvenait. Lui il préférait se tenir à l'écart, dans la limite du possible. Protéger le pays en tant que shinobi et voyager de par le monde pour son propre plaisir, voilà ce qui le motivait par dessus tout.



Une petite précision qui ne manqua pas d'attirer de nouveaux rires chez le garçon. Il était content de retrouver Kazami, elle instaurait un climat dès plus agréables par sa présence et Denjiro préférait de loin obtenir un nouveau topo sur le village via sa cousine plutôt qu'un récit formel au bureau shinobi.

Elle le regarda avec un regard accusateur. Elle ne voulait pas qu'il parte. Pas maintenant !
Ils tombèrent rapidement sur le petit restaurant de ramens où Kazmai aimait bien manger. S'asseyant à des chaises hautes, le rouquin lui posa alors des questions sur Konoha, sur le clan. Kazami fit un petit sourire. C'est vrai qu'il s'en était passer des choses ! Elle s'arrêta et écarta les bras avec un grand sourire :



Fière de lui annoncer la nouvelle, elle lui fit un grand sourire. Elle avait accédé à un haut grade, et c'était un grand progrès pour son clan. Denjiro savait probablement à quel point Kazami était amoureuse de la hiérarchie et passer ainsi junin était quelque chose qui la rendait vraiment fière.

Rétorquait-il, clairement amusé par l'insistance de sa cousine. Cette fois-ci, son passage à Konoha risquait de s'éterniser... Ce n'était peut-être pas plus mal. Il avait assez profité du laxisme du village et des missions lointaines pour vivre un brin d'aventure insouciante, maintenant il fallait rendre la pareille à la Feuille en la consolidant dans son enceinte.
Toutefois, Denjiro affichait un air surpris en apprenant que la belle rousse se présentait en tant que Juunin – Mince ! A ce point ? La petite Kazami-chan était devenue le bras droit de l'Hokage, Kazami-Senpai ?! Décidément, et même s'il s'en réjouissait, cela lui fit l'effet d'une claque concernant sa propre carrière. Elle n'avait pas chômé, contrairement à lui.



Une mince justification. Très mince. Heureusement que sa mine enthousiaste rattrapait le coup. Il changea de sujet en passant les commandes ; deux bols de ramens et une cruche de sake, puis continua.

Denjiro ne tarda pas à commander pour les deux Uzumaki tout en protestant contre les "vacances" comme avait appelé son excursion la jeune femme. Cette dernière lui fit un petit sourire malicieux en reprenant une voix plus calme et sérieuse :



Elle fit une petite moue indécise puis continua après un instant de pause :



La rouquine n'osa pas lui parler de son ou plutôt ses meurtres. C'était peut-être un peu tôt. Ou peut-être valait-il mieux le lui dire avant qu'il l'apprenne autrement. C'est donc un peu hésitante que Kazami fit :



Avant de continuer, elle se tut pour observer la réaction de son cousin.

L'Uzumaki dévorait son bol de ramens à vive allure, se contentant d'un simple mouvement de tête en apprenant que les relations ne s'amélioraient pas entre leur clan et celui des Chikara ; l'air de dire « pas étonnant ». Puis vint le sujet des vampires. Se servant une coupe de sake pour digérer le bol dores et déjà vide, il répondit gravement.



Il s'attardait sur la mine de Kazami. Celle-ci semblait porter de bien lourdes informations sur les épaules, et elle ne lui avait pas encore tout dit. Sur le coup, il s'en voulait un peu d'avoir été si longtemps absent. Sa cousine avait gagné la confiance de l'Hokage et occupait désormais une place importante auprès de la Feuille, mais il n'y avait pas que de bonnes nouvelles.
Si des vampires s'étaient introduits dans le village, les événements auraient pu être bien sombres. Questionnant son interlocutrice du regard, il attendait d'en connaître les proportions, espérant que le sujet avait été maîtrisé.

Comme elle s'y attendait, Denjiro fut assez surpris de la nouvelle. Ce n'était pas courant de voir des vampires, et encore moins à l'intérieur d'un village aussi puissant que Konoha.



Kazami soupira en recoiffant ses cheveux. Puis elle reprit son repas et fit entre deux bouchées :



La rouquine avait toujours apprécié la présence de son cousin. Cela lui manquait de lui confier des histoires. Mais s'en était peut-être déjà assez pour aujourd'hui. Pas trop d'informations à la fois, c'était mieux ainsi. Kazami continua de manger calmement ses ramens tout en souriant de temps en temps à Denjiro entre deux bouchées.

Voilà qu'il se servait une seconde coupe. Peut-être pour chasser de son esprit les inquiétudes et pouvoir offrir à Kazami un peu plus de joie et d'insouciance, comme il savait le faire. Il lui posa une main sur l'épaule, affichant une moue complice avant de reprendre la parole.



Hop, cul sec au saké. Ses pommettes gagnaient en couleur alors que la main reposant jusqu'à présent sur l'épaule de la kunoichi se retirait. Il la gratifia d'un sourire et ajouta avec amusement :

Kazami finit son bol en écoutant Denjiro puis fit une moue un peu boudeuse. Elle se sentait comme moralisé par son grand frère, et elle savait qu'il avait raison. Elle en faisait toujours trop.

Tandis que le rouquin commença le Saké, Kazami fit :



Kazami éclata d'un rire cristallin et suivit son cousin sur le digestif. L'alcool lui piqua un peu la langue et elle fit une petite grimace.



La jeune femme haussa les épaules, un peu déçue de ne pas pouvoir partir en mission avec son cousin. Même si elle savait que Gekido avait eut de bonnes raisons pour mettre au point cette stratégie.