Nous étions arrivés sur le lieu du combat et je retrouvais les deux balourds allongés de tous leurs longs. Le plus gros, avec la blessure au cou était livide, plus blanc que le plus blanc des kaguyas albinos. L’autre pâlissait un peu, mais il ne semblait pas aussi rigide. Je les ai pointés du doigt, mais mon maître les avait déjà repéré, sûrement depuis un moment même.
Posté à côté de l’homme, je remontais mes manches et m'apprête à me lancer dans les soins, sur l’ordre et les instructions de Ringo-senseï. En quelques phrases, elle arrivait autant à me rassurer, qu’a m’encourager tout en me mettant un peu de pression. J’avais sa vie entre mes mains quand même, une mauvaise manipulation et je pouvais faire empirer la situation. Il fallait commencer par le plus urgent, les grosses plaies qui saignent beaucoup. Concentrant mon chakra, je faisais en sorte de cautériser, colmater et réattacher les parties les plus profondes. Avec mon manque d’expérience et de confiance, cela prenait bien plus de temps qu’un médecin ninja l’aurait fait, mais petit à petit, et au prix d’une grande quantité de chakra, le patient se rétablissait.
Le plus difficile était fait, il ne restait plus qu'à gérer les petites contusions, certes moins grâce, mais qu’il fallait quand même saturer, car mine de rien, ça pissé par mal le sang. J’étais passé en mode mécanique et ne fit par trop attention à son réveil , il semblait délirant et continuait à m'appeler la chèvre… Je n’y prêtais pas attention et continuais ma tâche avec dévotion quand il posa sa main sur mon épaule, me désorientant suffisamment pour froler l’une de ses arteres. Il voulait me dire quelque chose, je pris donc le temps pour l’écouter, mais ce qu’il m’annoncer était… une demande en mariage. Je ne sais pas si c'était la perte de sang ou les coups qu’il devait prendre dans la tête depuis des années, mais il était à côté de la plaque…
« C’est pas le moment de raconter des conneries, je dois me concentrer. »
Voilà quelle était ma réponse alors que j’ôtais sèchement sa main de mon épaule. Reprenant mes soins, mais avec moins de douceur.
La fatigue, liée à la forte concentration et quasiment toutes mes réserves de chakra épuisées, me laissaient complètement sur le carreau. Ringo-senseï me félicita et m’aida à adosser contre un mur afin de récupérer. Elle m’offrit une pomme et procéda au débriefing de mon intervention, discours que j’avais du mal à suivre, je dois dire, le sommeil gagnant mes lourdes paupières.