Ce n'est pas personnel...

        Okami avait été chargé d'une mission, et d'un pas rude et sévère, il s'approcha de l'entrée de la cellule accompagné de deux shinobis ; Nowaki et Soren. Un autre devait les rejoindre quand la mission serait effectuée ; Etsu.
        Leurs ordres étaient clairs ; le Loup retiendrait l'attention du Hokage et les deux autres devraient intervenir rapidement pour l'empêcher de crier ; quitte à y perdre des doigts, ils devaient exécuter Yasuo, le garde personnel de Gochiro avait été choisi pour cette tâche.
        Le Mizukage avait préparer le tout ; aucun garde hormis eux n'étaient présents, les deux autres jeunes shinobis avaient étés placés comme gardes cette nuit, tout était calculer. Une fois égorgé, le cadavre serait découpé puis transporté dans deux gros sacs de missions dont ils s'étaient équipés, les deux "gardes" devraient se blessés eux-mêmes et avec Etsu, Okami partirait comme si rien ne s'était passer à l'extérieur du village comme une quête qui démarrait et le sang qui aurait couler, quant à lui, serait, pour tous, celui des deux compères qui auraient étés blessés pour empêcher le Hokage de s'enfuir, en vain...
        D'un signe de tête, il leur demanda s'ils étaient prêts à faire ce qu'il fallait.

Soufflait Soren de façon presque inaudible, son charmant visage caché derrière son masque de Yokai ; une habitude qu'elle avait prise depuis longtemps lorsqu'elle se trouvait "en mission". Cette nuit, le tour de garde serait moins ennuyeux. Le prisonnier allait être exécuté dans le plus grand secret, et elle était dans cette confidence – Enfin, bonne soldate, on l'avait sonné et elle avait aussitôt répondu. Même si elle était intriguée par les shinobis extérieurs au village, elle se moquait bien du concerné dans ce cas précis. Car elle avait reçu un ordre clair et net.

Elle se tournait à présent vers Nowaki, lui faisant un clin d’œil au passage.
Etait-il prêt ? La kunoichi pouvait facilement clouer le prisonnier au sol de l'une de ses techniques, il ne suffirait plus qu'à l'achever dans cette étroite cellule. Mais c'était à leur Senpai de verser le sang.

Observant la cible avec attention, Nowaki ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain plaisir. Cet homme manquait aussi bien de classe que de savoir vivre. Sa mort était évidente. Caché derrière son masque, le Kaguya savait ce qu'il lui restait à faire. il aurait aimé le faire lui-même. Malheureusement, les ordres sont les ordres. Il avait été prévenu via un procédé quelque peu douteux...

Ceci étant, l'homme avait apprécié connaître le funeste sort de celui piétant et changeant Dohko. D'une voix plus basse qu'habituellement (pour la camoufler), il répondit :



La vie était ainsi, les imprudents devaient mourir. Le Kage de Konoha en était un. Officiellement, il était déjà dehors. Mais, l'officialité ne représente que rarement la vérité. Le Konohajin allait pouvoir subir cette vérité.

        Ravi de voir les soldats se mettre en place pour l'opération, il esquissa un sourire léger de contentement derrière son masque, masque qui avait la volonté d'appuyer les prochaines paroles du Juunin, c'est alors qu'il poussa la porte de la cellule après l'avoir ouverte doucement...
        Il passa devant ses deux comparses pour se présenter devant Yasuo, pieds et poings attachés contre le mur et dans l'incapacité totale de bouger.

« Yasuo-sama ? Nous sommes des hommes de Dohko, ayant affronter notre Mizukage et en étant sorti vainqueur, il souhaite vous libérer. Cependant, ce n'est pas du gout de tous, et par conséquent... nous devons faire cela discrètement. »

        Ayant glisser son discours pour attendrir la proie, il prie le soin de laisser faire Nowaki et Soren. Il savaient ce qu'ils devaient faire : l'un devait bloquer tous mouvement de tête du Hokage, et l'autre lui couvrir la bouche, en enfonçant ses mains dedans s'il le fallait mais il devait se taire avant qu'Okami ne lui enfonce un pieu dans la gorge.

Soren s'approchait aussitôt du prisonnier, posant une main délicate sur l'un des carcans d'acier qui cerclaient les poignets de celui-ci. De sa voie claire, elle le gratifia de quelques mots.



Fixant les menottes, elle les ciblait tout en réalisant quelques mudras alors que Nowaki apparaissait à la droite du konohajin pour s'occuper de l'autre poignet. Puis vint le changement de « plan » ; peu encline à faire dans la dentelle, la Kaguya projeta un très bref jet de colle sur le mur derrière le crane du condamné puis lui colla violemment la paume de sa main sur le front afin de le plaquer contre la glu. De quoi s'assurer définitivement une bonne prise si le forcené venait à gigoter... mais pour le reste du confort, il y avait Nowaki. Ce dernier sachant par avance que les mudras n'étaient pas là pour venir à bout des chaînes, il était en condition pour mettre sa réactivité en plein dans les dents du malheureux.

Une main sur l'épaule de ce dernier et une autre sur son crane, elle jetait un bref coup d’œil à Okami pendant que son coéquipier accomplissait sa propre part.

Le Kaguya composa quelques mudras. Il était déjà assez proche du Mizukage pour ne pas avoir à mouvoir le bas de son corps. Un os de son épaule lui vint en main. Très violemment, l'homme se servit de la partie non-pointue -càd le manche- pour lui bloquer la parole en lui enfonçant la chose dans sa bouche. N'hésitant pas à frapper pour lui casser les dents. Inutile de faire des vieux os, il devait mourir rapidement. Pour Kiri. L'observant avec une rancœur énorme, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un certain plaisir à tenter d'imploser son système respiratoire. Il ne lui restait pas bien longtemps à survivre, Okami allait devoir faire vite. D'une voix calme, Nowaki s'exclama :



L'enfonçant, encore et encore.. Démantelant au maximum l'organisme du type, ne lui laissant pas la possibilité de pouvoir un jour resserrer les dents... Menotté comme un prisonnier de grande instance, il ne pouvait rien. Un retenu ne pouvait généralement pas faire grand chose. Il était temps de rétablir la paix à Kiri. Cette paix que cette homme avait souhaité prendre !
Nowaki le savait, son clan pouvait s'en sortir seul face aux Hattori.

        Etsu s'était rendu à la prison ce matin-là, comme il l'avait convenu la veille avec le Mizukage. Il avait salué ses camarades Kaguya et était entré dans le bâtiment avec eux. Il ne le savait pas encore, mais les autres étaient là pour tuer le konohajin. Le scientifique était donc quelque peu surpris d'assister à cette exécution et il comprenait mieux les clauses de confidentialité que lui avait imposées Gochiro. Toutefois, le sang et tout le reste, ça faisait longtemps que ça ne choquait plus le ninja. C'était tout de même un Kaguya je vous le rappelle. Il attendait donc légèrement en retrait que les autres finissent leur travail, il pourrait alors entamer sa propre besogne.

        La machine était en marche, Nowaki et Soren avaient effectués respectivement leurs besognes en empêchant le Hokage de faire quoi que ce soit, même crier.
        Dans un élan surhumain, Okami s'arracha un os de son épaule avant de se jeter contre la gorge de Yasuo, la transperçant par la même occasion.
        Le sang ne gicla pas, l'os épousant harmonieusement la peau qui s'engouffrait contre le "manche" de l'arme anatomique.

« Ce n'est pas personnel... cependant, je dois faire ce qu'il faut pour mon village, et le Mizukage, vous comprenez ? Nuls ne nous est égaux. »

        C'est ce qu'il susurra à sa pauvre victime avant de passer l'os de gauche à droite avec vigueur afin de lui décrocher la tête qui s'écrasa contre le sol dans un "floc" gênant.
        Le Loup venait d'abattre un homme important du monde shinobi, cela pouvait lui attirer les foudres des Konohajins... s'ils étaient au courant un jour, mais ce ne serait pas le cas. Il avait confiance en ses frères d'armes.

« Il y a deux gros sacs à l'extérieur de la cellule, Nowaki, Soren, prnez soin de découper le corps en morceaux, assez peu épais pour pouvoir tous les faire rentrés »

        Il avait envie de s'allumer une cigarette, mais cela devait être discret, aucunes traces visibles de meurtre.

« Etsu, quant à toi, fais ce que tu as à faire pendant le découpage. Une fois que ce sera terminé, nous prendrons nos affaires comme prévu et nous absenteront du village, nous devons être vu en train de partir depuis le centre, puis à l'entrée. Les deux autres sonneront l'alerte d'ici trois ou quatre heures pour dissimuler ceci. »

        Il respira un bon coup avant de reprendre.

« Vous utiliserez du suiton pour diluer le sang et le rendre moins important, cela devrait couvrir les traces et coïncider avec les blessures que vous vous infligerez d'ici le temps que je vous ais indiqués. Faites en sorte qu'on croit à un combat se soldant par votre défaite et la fuite du Hokage. Diluez bien surtout. Et vantez-vous de l'avoir égratigner quelque peu ; cela couvrira les questions que se poseraient les incroyants. »

Relâchant sa prise une fois l’exécution accomplie, la kunoichi suivit un instant du regard la chute de la tête brune puis écouta les directives d'Okami avant d’acquiescer. Le « sale boulot » commençait réellement – Une étape nécessaire cela dit, aussi Soren n'hésita pas à mettre les mains à la pâte à l'aide d'une bonne lame plus appropriée pour la découpe des os. Elle commençait par le « haut », laissant probablement par pudeur tout ce qu'il y aurait sous la ceinture à Nowaki.
Pendant sa besogne, la kunoichi chuchotait quelques paroles à ce dernier.



Un triste menu qu'elle commandait là. Heureusement pour elle et son nez, la faculté de leur Kekkei Genkai permettait de ressouder correctement les os. Son joli minois s'en remettrait tôt ou tard. En attendant, cette mésaventure serait inscrite sur son visage et témoignerait de la force de frappe de l'évadé. Détachant l'avant-bras de celui-ci après avoir rompu les ligaments, elle usait d'un peu plus de force afin de continuer la découpe. De petits morceaux bien comme il faut.



Et également une bien étrange discussion. Pas suffisamment comique pour faire sourire Soren cela dit, qui se contentait scolairement de la tâche à accomplir. Il fallait encore du temps pour terminer « la préparation du corps », mais il n'y avait aucune raison de ne pas s'en sortir concernant la suite des opérations. La découpe, un bref nettoyage pour maquiller la scène, l'auto-mutilation puis enfin, l'alarme à l'instant prévu. Une affaire qui ne tarderait plus à être réglée.

        Ça y est, c'en était fini de ce cher Hokage. Etsu n'aurait pas été contre la possibilité d'échanger quelques mots avec lui, mais cette fois, il était bien trop tard pour songer à ça. Quoi qu'il en soit, le scientifique était plus content encore d'avoir obtenu l'accord du kage pour mener en bon éduforme ses travaux de recherches. Comme pour se remettre les idées en place, ou pour se donner du courage, on pouvait l'entendre dire dans un murmure :



        Et il ajoutait suite aux remarques d'Okami :



        Il décroisait alors ses bras et s'approchait du corps inanimé. Il s'appelait Yasuo. Il était le kage de Konoha. Né au sein de la famille Chikara. Un clan enjolivé des légendes les plus mystiques. Celles-ci ne l'auront pas aidées à se sortir d'un si tragigue destin. Yasuo n'imaginait sûrement pas en finir ici. D'ailleurs, Etsu se demandait bien ce qu'il avait pu s'imaginer. La réputation de son peuple barbare n'était pourtant plus à faire.



        L'une de ses mains se transformait alors en véritable outil de travail. Il commençait par effectuer quelques prélèvement de poils, cheveux, sang, échantillons de peau, salive etc. Grâce à tout ça, il comptait en apprendre plus sur la santé de l'homme. Et par extension il pourrait peut-être retrouver des informations sur la qualité de l'eau à Konoha, leur régime alimentaire, etc. Etsu attendait l'approbation d'Okami avant de commencer réellemnt la découpe du corps. Il souhaitait notamment extraire quelques nutriments en trifouillant dans ses intestins. Il aurait bien aimé pouvoir tester les réactions du chakra de cet homme, mais c'était déjà trop tard. Il aurait fallut le faire de son vivant.

Pendant que Etsu semblait faire sa charcuterie de niveau plus ou moins bon, Nowaki soupira. Devoir frapper ses collègues, un plan nécessitant peu d'intellect. Ainsi, il se refusa à l'acte. Bon ninja, oui. Stupide, non. Le médecin s'occupait de la sale besogne, il était inutile de l'aider à ça. D'une voix calme, le Chuunin prit la parole :



Par soumission, l'homme se courba vers Okami. Il n'allait pas le faire. Il n'allait pas agresser sa partenaire. C'était stupide et incohérent, ils ne récolteraient que des soupçons. Il reprit ainsi en réabsorbant son sabre d'os (le sang s'écoulant le long de son bras) :



Capter la décision de Gochiro était simple, Nowaki aurait fait la même chose. il se ressemblait finalement...

        Okami se renfrogna, il n'était pas d'accord du tout avec Nowaki qui osait remettre en doute ce qu'il avait imaginé.

« Non. Plus officiellement à Kiri ? Notre but est de le faire disparaître sans que personne à part nous et le Mizukage ne soient au courant. Tu vois, les deux types qui étaient la avant vous, et les deux précédents ? Eux sauront qu'il y a anguille sous roche et nous ne pouvons pas nous permettre que les doutes se propagent. Les langues se délient facilement. Sans compter qu'il est venu de lui même répandre le chaos chez nous, il était légitime que nous l'enfermions, et nous passerions pour des lâches si la première information obtenue était sa libération. »

        Il regardait son opposant droit dans les yeux.

« Sans compter que le Hokage était une foutue tête brûlée, qui croirait qu'il n'a pas essayer de s'enfuir, ne serait-ce qu'une fois ?
Justement, profitant de l'état mentalement divisé du village suite au combat de notre Mizukage et de la mort de Dohko, Yasuo en a profiter pour tenter une échappée que vous n'avez pu retenir. Il est en tord, nous ne passons pas pour des faibles et il disparaît du paysage. Tu as oublier encore une chose, ici, c'est moi qui donne les ordres. Je me fous de ton accord, je sais ce que je fais et je ne mettrais pas en péril cette mission pour tes envies de briller. »

        Le Loup regardait à la même occasion Soren prenant un malin plaisir à découper le cadavre de l'immondice qui fut l'Hokage Chikara.

« Tu vas peut-être m'en vouloir, mais je fais ce qu'il faut pour notre avenir, tout comme Gochiro-sama. Si tu veux montrer ce que tu vaux, je t'en donnerais l'occasion, mais... maintenant, vous allez faire ce que je vous dis. Je te prierais de ne pas tout faire foirer. »