Naissance d'une rivalité.

L’automne débute, de nombreuses feuilles se sont déjà déposées à travers les rues humides de Konoha. L’automne signifiait aussi le début d’une nouvelle année à l’académie pour toi. A cette époque, tu étais encore plus provocatrice et sûre de toi qu’aujourd’hui. En même temps, aucuns autre élève n’avait réussi à se mettre en travers de ta route jusqu’à maintenant. Néanmoins, ceci allait être sujet au changement. Dans les rangs, il y avait cet autre enfant. Il avait les cheveux bleus, c’était plutôt étonnant, ça te rappelait curieusement Wattan et ses cheveux verts. La majorité des élèves discutent entre eux, la plupart se connaissent déjà, et c’est dans cet immense brouhaha qu’un professeur que vous connaissez bien débarque. Tout le monde se tut alors pour écouter le shinobi qui venait d’arriver.



Tout les élèves recommencèrent à discuter entre eux, le silence n’aura pas duré bien longtemps. C’est donc avec une voix forte que l’enseignant reprend la parole.



Il toussote alors tout en remettant son porte document à son assistant. Il fait quelques pas pour s’approcher des élèves avant de leur expliquer en quoi consistait les exercices du jour.



Sur ces mots, tout les élèves commencent à s’agiter, une vraie fourmilière. Tu es l’une des seules à rester immobile en regardant tout le monde partir. Tu remarques que le garçon aux cheveux bleus à quelque peu la même réaction que toi. Tout le monde semblait connaître au moins une autre personne dans cette classe, sauf vous deux. Enfin toi, ceux que tu connaissais ne voulaient pas te parler, les enfants étaient parfois cruels. Tu te mis alors à aller courir pour t’échauffer, quelques tours sur un si petit terrain c’était un peu la routine pour toi mais tu t’y appliquas sérieusement. En comparaison, il y avait certains autres élèves qui étaient déjà soit à bout de souffle, ou simplement en train de discuter en ignorant totalement l’échauffement. Tu les regardas avec un peu de mépris avant de te concentrer dans ta course.
Comme prévu, au bout de 15 minutes le professeur réunit tout les élèves. Vous étiez un peu plus d’une vingtaine dans cette classe et étiez tous issus de clans différents.



Tu pestas un instant dans ton coin en écoutant les règles énoncés par l’enseignant. Quel intérêt d’avoir un sabre si on ne peut même pas utiliser tout son corps pour l’accompagner ? C’était restreindre tout potentiel offensif. Tu soupiras néanmoins, tu savais très bien qu’il n’y avait sans doute personne pour te battre sabre en main, encore moins si le corps à corps était interdit, ce serait donc un jeu d’enfant. Tu ne prêtas pas trop attention aux combats suivants, tu observais le ciel, tu étais limite prête à t’endormir lorsque tu entendis finalement ton prénom, ce qui eu pour effet de te faire sursauter.



Taïjutsu uniquement ? Tss, ça t’ennuya quelques secondes, puis tu finis par te rappeler que même en terme de taïjutsu, tu ne craignais pas grand-chose de tes camarades… Tu t’avanças alors au centre des élèves, pour faire face à… ce gosse aux cheveux bleus. Décidément, tu allais le remarquer plus d’une fois aujourd’hui. Tu le saluas en t’inclinant brièvement avant de te mettre en posture de combat.



Comme dis… Tu étais déjà plutôt provocatrice, c’était la première de toutes les provocations qu’allait subir Hikaru au fil des années.

Entre la hâte et la flemme, les vacances étaient terminées et te voilà de retours sur les bancs de l’académie à apprendre des choses plus ou moins utiles à ton sens. Tu ne parles pas au gens et avais presque un regret en ayant un an de plus que ton cousin, car tu ne te retrouvais pas avec lui au final. Tu soupires simplement en voyant les gens se mettre en groupe et en restant dans ton coin en attendant simplement que le prof vous appel pour commencer le cours. Tu avais promis à ta mère de faire un effort pour te faire des amis, mais c’était déjà mal parti pour être franc, tu avais tenté de t’incruster dans un groupe, mais il semblerait que tu fusses véritablement de trop. Tu te consoles en te disant qu’en ayant pas à quelqu’un à qui parler, tu progresserais plus vite de toute manière. Une chose vraie, mais ton niveau de socialisation en pâtira grandement dans les années à venir et tu n’arrangeras pas le moins du monde le sale caractère naissant que tu es en train de créer. Mais qu’importe.

Une longue tirade du prof te sort de tes pensées et tu l’écoutes avec une attention aléatoire. Tu n’avais pas envie de l’écouter, il ne disait rien d’intéressant. Tu te fichais un peu de savoir comment l’année allait se passer, tu voulais apprendre quelque chose et te rendre un minimum utile pour le village, il ne restait plus que 2 ans avant que vous puissiez prétendre au titre de Shinobi alors le bla-bla d’explication de cursus était le cadet de tes soucis. Ce n’est que quand il appelle les premiers noms que ton cerveau se reconnecte et que tu prêtes attention à ce qui se passe autour de toi. Des combats pour juger des capacités des gens plutôt médiocre de ton point de vue. C’était à se demander s’ils avaient écouté en cours ou passer un peu de temps à l’entraînement pour s’améliorer. Mais pour toi, la réponse était évidente. Enfin, ils s’entraînent, mais clairement moins que toi qui pourrais littéralement t’endormir sur le terrain pour y être plus rapidement le lendemain matin. Tes parents étaient fiers de ta progression, moins de ton entêtement et ton obsession pour progresser. Tu avais déjà pris l’habitude de te blesser dans l’optique de devenir plus fort et l’hôpital était le troisième lieu que tu visitais le plus.

Ton nom finit par sortir avec celui d’une Kitto. Tu allais pour la saluer correctement quand c’est directement une agression purement gratuite qu’elle te balance. Tu la regardes l’air surpris, tu ne savais pas vraiment comment le prendre et tu voulais simplement lui fermer sa grande bouche pour le moment. Tu t’étais décidé à lui mettre une raclée publique pour qu’elle apprenne un peu mieux à juger son adversaire avant de provoquer. Elle te sous-estimait et tu n’aimais pas du tout ça. Tu te mets en garde sans prendre la peine de lui répondre et la regardes d’un air défiant avant de lui faire un signe de la main “viens là” pour la provoquer. Si tu avais su que ce combat t’apporterait autant de soucis, tu aurais probablement réfléchi à deux fois avant de provoquer la Kitto qui est aussi têtue que toi.

Sans même émettre le moindre commentaire, le jeune garçon se met en position face à toi et se contente de faire te faire un petit signe provocateur. Tiens donc ? Il avait l’air aussi sûr de lui que tu ne l’étais toi même, mais il en fallait bien plus pour te faire trembler. Pleine de confiance tu attaquas la première. Tu commenças par enchaîner des frappes assez légères qu’il parait sans mal. Ce qui ressemblait à de petites passes d’échauffement prit peu à peu une certaine cadence. Les coups étaient de plus en plus rapides et puissants, mais pourtant tu te retrouvais incapable de passer à travers sa garde. Alors amusée par sa manière de se défendre, tu ne te prives pas pour envoyer encore une petite pique.



Pas découragée, tu décides d’y mettre un peu plus du tiens. Tu t’en vas à nouveau pour le frapper, mais cette fois tu utilises tes jambes. Ta petite taille te rendait assez agile pour frapper assez haut. Mais à l’époque, ton jeu de jambe manquait encore de finesse et de rapidité. Chaque coup que tu portais laissait à ton adversaire une opportunité de répliquer. Tu oubliais par la même occasion que l’objectif du combat n’était pas de mettre K.O ton adversaire mais de simplement le mettre au sol. Offrir tes jambes à ton adversaire n’était sûrement pas le meilleur moyen de rester debout…

Les deux professeurs restaient silencieux mais réellement intrigués par le combat, ta capacité à utiliser tes jambes était déjà remarquable pour ton âge, par ailleurs tu faisais déjà preuve d’une certaine férocité. Mais ça n’était rien à côté de la défense du gamin aux cheveux bleus. Quoi que tu fasses il ne montrait aucune faille. Tes coups manquaient de conviction et de puissance face à la défense du Chikara, mais tu ne montrais aucun signe de fatigue, tu continuais de le frapper incessamment.

Elle vient vers toi et s’empresse de te mettre des coups que tu esquives sans faire trop d’efforts. Elle faisait simplement des petites frappes d’échauffement et il ne fallait pas être un génie pour les esquiver, l’observation était la clef et une des choses dans laquelle tu te débrouillais plutôt bien. Elle semble accélérer, mais tu ne changes pas vraiment de tactique et esquives de manière fluide ses coups, tu en bloques certains et ton regard se balade pour analyser ses mouvements et mieux savoir ce qu’elle prévoit de faire pour anticiper et ne pas être pris par surprise. Une autre remarque arrive à tes oreilles et tu la regardes avec un certain détachement. Tu vas même jusqu’à bâiller pour lui faire comprendre que tu t’ennuies.



Voilà que la demoiselle augmente encore d’un cran et décide d’attaquer avec les jambes. Encore plus simple pour toi d’esquiver. Tu sentais la puissance des coups, mais il n’y avait ici aucune finesse et les mouvements étaient si prévisibles que tu décides d’en rajouter encore une couche dans ta provocation en mettant les mains dans les poches. Tu bougeais les pieds en petits arcs de cercle et te baissais, sautais pour esquiver. Tu croises le regard d’un professeur, il était silencieux, mais tu sentais que la technique n’était pas appréciée et sors tes mains pour te remettre en garde correctement. Tu continues de bloquer pendant un moment et décides simplement d’arrêter d’être sur la défensive et passes à l’attaque après avoir bien observé son jeu de jambes.

Tu te recules et lui laisse l’occasion de t’attaquer une fois de plus. Chose qu’elle fait sans réfléchir avec un coup de pied violent, tu te mets accroupi et te retournes pour te mettre face au sol. Tu prends appui avec tes mains et pousses de toutes tes forces tout en levant ta jambe pour lui mettre un coup de pied au menton. Tu avais clairement moins de puissance qu’elle, il te fallait donc la trouver ailleurs en visant au bon moment et en t’aidant de ton environnement. Viser le menton était la meilleure option, en frappant correctement, il était possible de faire perdre l’équilibre et encore plus si le coup vient du bas. Tu n’avais pas vraiment pu juger de sa défense, mais au vu des ouvertures qu’elle laisse, ce n’était pas sa spécialité.

Il pouvait parler lui ! Il se contentait de se défendre et rien de plus. A cette allure, votre affrontement aurait pu durer des heures sans qu’aucun des deux ne soit au sol. Il avait cette manie agaçante de te provoquer chaque fois que tu le faisais. D’habitude, les gens ne disaient rien et se contentaient de manger le sol, mais lui avait décidé de jouer les coriaces. Alors que le combat commençait déjà à trop durer, le Chikara se décida finalement à contre attaquer. Il passa sous ton coup de pied qui se dirigeait vers ses côtes et d’un coup vif, son pied s’écrase sur ton menton, te faisant mordre ta propre langue au passage. Tu recules de quelques pas et tombe finalement sur tes fesses. Tu n’avais pas eu le temps de comprendre ce qui venait de t’arriver, un seul coup pour te faire perdre l’équilibre ? La surprise aura eu raison de toi, mais tu n’étais pas du genre à abandonner si facilement.





Rétorquas-tu en lui coupant la parole. Il n’était pas question pour toi de perdre. Te remettant rapidement sur pied, tu en profites pour prendre le sabre en bois des mains de l’un de tes camarades, et sans perdre de temps tu fonces en direction d’Hikaru. Tu viens alors lui asséner un coup de sabre au niveau de son genoux pour le contraindre à changer de posture avant d’envoyer un puissant coup de genoux en direction de son abdomen. Le professeur tenta bien de te convaincre d’arrêter le combat et d’accepter ta défaite, mais cela ne faisait pas partie de ta liste de possibilités.

Tu reprends une position de garde dans le cas où elle aurait réussi à tenir le coup, mais tu restais plutôt confiant de ce que tu venais d’effectuer comme coup. Et tu pouvais le confirmer en la voyant assise au sol. Tu fais un petit sourire de satisfaction en entendant le professeur commencer à annoncer ta victoire, mais il se défait bien rapidement quand elle lui coupe la parole pour aller chercher un boken et venir t’attaquer. Tu regardes les enseignants avec un air d’incompréhension en te demandant s’ils allaient faire quelque chose, mais ils semblaient tout aussi pris au dépourvu que toi.

Tu esquives le coup de sabre au genou et place de justesse tes bras pour amortir le coup dans l’abdomen de Kyoko. Tu es tout de même propulsé à quelques mètres derrière, mais effectue un petit salto arrière en t’aidant d’une main pour retomber sur tes pieds. Tu remets ta garde et lances de nouveau un regard vers le duo de professeurs qui semblaient plus dans l’idée de regarder le combat qu’à le stopper. Tu lèves les yeux au ciel et pose ton regard sur la Kitto qui charge encore.



Des mots qui n’allaient clairement pas la calmer. Tu n’avais pas pris la peine de prendre d’armes en entendant que le combat serait purement au taijutsu. Bon, elle non plus, mais elle avait voler un sabre à quelqu’un. Tu esquives les coups en jouant les acrobates, mais ça n’avait pas l’air de la convaincre de te laisser tranquille.


Tu reculais sans faire attention et te voilà à la limite, si tu esquives maintenant, ce sont les idiots qui n’ont pas pris la peine de bouger en te voyant arriver qui se prendront le coup et ils n’ont pas l’air d’être prêt à encaisser une frappe aussi violente. Tu concentres rapidement ton chakra et bloques le coup de tes deux avant-bras protégés par des tonfas de chakra pur. Tu continues de bloquer le coup et mets un coup de pied dans le torse de la jeune fille pour la faire reculer et passes à l’offensive. Tu relâches ta poigne pour faire tourner les tonfas et rallonger ta portée. Tu fais des petits mouvements pour qu’ils fassent des tours et le tout en prenant soin à chacun des pas que tu faisais pour être certain de garder l’avantage sur Kyoko. Elle parait tout de même avec son sabre les coups et la portée de son arme t’avantageait puisqu’à cette distance, la Kitto n’avait pas spécialement l’occasion de te mettre des coups de pieds. Tu voulais en terminer rapidement et à la suite d’un enchaînement, tu te baisses de nouveau pour lui faire une balayette.

Lui répondis-tu avec un léger sourire narquois tandis que tu enchaînais les coups. Mauvaise perdante ? Oui. Mais cette fois, tu étais face à un adversaire plus talentueux que toi, et tout aussi têtue, cela pourrait durer longtemps sans l’intervention de vos professeurs. Tu voyais bien que ton adversaire commençait à perdre patience, à force de l’attaquer tu parvenais à l’acculer sur le bord de « l’arène » qui n’était rien d’autres que vos camarades autour de vous. A l’instant où tu pensais avoir réussie à le piéger, tu fis surprise par l’apparition de ces deux tonfas. Te laissant étonnée un instant, le Chikara profita de ce petit laps de temps pour reprendre l’ascendant. Tu étais en bien mauvaise position maintenant qu’il avait lui même des armes. Tu déviais tant bien que mal ses assauts répétés jusqu’à ce qu’il tente à nouveau une balayette pour te mettre au sol, ce qui ne manqua pas de réussir une fois encore.

Une nouvelle fois les deux fesses sur le sol, tu ne sembles toujours pas accepter ta défaite. Tu te relèves très vite et t’apprête à asséner un nouveau coup, droit en direction de son visage. Mais ton élan est stoppé par une main qui t’attrape fermement le poignet. Tu tournes la tête et aperçoit ton professeur, qui ne semble plus d’aussi bonne humeur que précédemment.







Après un regard vers le Chikara et un léger soupir, tu finis par abandonner et laisse tomber le sabre au sol. L’enseignant retira donc sa main avant de poursuivre.



Tu haussas les épaules. Tu n’acceptais pas cela comme une défaite. Tu jugeais les règles stupides. Tu étais certaine qu’avec un peu plus de temps tu aurais finie par avoir raison de lui. Tu finis par leur donner le dos pour retourner dans le groupe. On aurait presque pu jurer t’entendre parler à voix basse cette fois là.

Le bruit sourd t’assure sa seconde chute au sol, mais tu ne baisses pas ta garde pour autant et te retournes rapidement ayant déjà la connaissance de son entêtement pour une autre attaque. Tu n’avais pas envie de te battre plus que nécessaire, mais son attaque t’arrive directement dessus. Tu es presque à te dire que tu allais abandonner pour qu’elle te fiche la paix. Mais il semblerait qu’un des professeurs se décide finalement à agir et bloque le coup de la jeune fille. Tu soupires en voyant l’arme en bois à quelques centimètres de ton visage et baisses ta garde avant de te redresser et d'adopter une position plus décontracté en ignorant les murmures des autres élèves. Tu ne savais pas s’ils avaient envie de te voir tombé ou s’ils s’amusaient de la réaction de Kyoko. Tu avais simplement envie de retourner t’asseoir et que le temps passe plus vite pour rentrer chez toi et t’entraîner avec ta sœur. Il ne lui restait pas beaucoup de temps avant de passer Chunin et tu étais son mannequin d’entraînement. Une chose douloureuse, mais tu avais au moins l’avantage d’avoir un partenaire qui valait le coup en dehors des cours de l’académie.

Tu ignores un peu la discussion entre le professeur et Kyoko et ne semble prêter attention que lorsqu’il t’appelle. Des éloges peu nécessaires à ton sens, tout comme la réflexion sur le besoin de prendre exemple sur lui. C’était probablement une des choses qui faisait que tu n’étais pas très populaire d’ailleurs. Tu avais l’air d’être toujours dans ton monde et prisé par les professeurs comme le bon petit premier de la classe que tu étais malgré les apparences. Tu hausses les épaules légèrement.



Tu étais en effet le plus faible de la maisonnée, mais c’était tout à fait normal au vu de ton âge. Une chose que tu n’apprécierais pas même si cela risquait d’être le cas pendant encore de nombreuses années. Tu voulais progresser rapidement et bien qu’étant déjà un peu en avance, tu ne pensais pas être aussi bon que les gens le prétendent. Un manque de confiance que les gens prenaient souvent pour de la modestie. Ton attention se pose sur la Kitto qui tourne les talons mécontente de sa défaite en te disant une chose inaudible. Tu fais le salue de fin de combat en faisant la révérence traditionnelle malgré tout pour remercier ta partenaire de combat.



Tu te redresses et pars de ton côté pour t’asseoir de nouveau au milieu du groupe avant que les professeurs n’appellent d’autres élèves. Tu faisais mine de ne pas entendre les commentaires à ton sujet qui laissaient sous-entendre du favoritisme et d’autres agréables discours sur ton clan.







C’est sans sommation qu’un genou vient s’écraser sur le visage du garçon ayant à peine fini sa phrase.



Les autres n’ont pas le temps de réagir que tu les enchaînes un à un dans un pugilat qui n’était pas très beau à voir. Le temps que les élèves s’écartent pour laisser place aux professeurs, tu avais déjà fait un petit carnage montrant tout de même que tu ne faisais pas qu’esquiver les coups. Tu étais encore en train de frapper un des garçons au sol en étant assis dessus avant qu’on ne t’attrape par le col pour t’empêcher de frapper une fois de plus. Il faudra te faire une prise pour te bloquer au sol et attendre que tu te calmes.













Une main vient se poser sur ta bouche pour t’empêcher de parler plus. Parler étant un bien grand mot d’ailleurs…

Ta défaite et ton comportement n’avaient pas manqués de faire jaser tes camarades. Tu ne leur portais aucune attention, ce n’était pas la première fois que tu avais à faire à ce genre de comportement. Tu serrais le poing en les entendant parler, tu étais à deux doigts de leur sauter dessus pour leur demander de te répéter ces choses en face, mais ton précédent adversaire te prit de vitesse semble-t-il. Tu ne pu pas masquer ce rictus sur ton visage en voyant le rouquin se manger un coup de genou droit dans le nez. Mais la situation dégénéra quelque peu, et cela parti en rixe jusqu’à l’intervention de votre professeur. Devant ce spectacle stupide, tu haussas les épaules avant de te relever pour aller en direction des mannequins de paille un peu plus loin. Les autres combats ne t’intéressaient pas, tu avais juste envie de t’isoler un peu.

Même si tu avais l’habitude de ces commentaires, cela ne voulait pas dire qu’ils ne t’affectaient pas. Après tout, tu avais beau être quelque peu différente, tu avais tout de même un cœur. En plus, même si cela partait d’un bon geste, le gamin aux cheveux bleus avait décidé de te défendre, c’était humiliant ! Du moins, pour la gamine stupide que tu étais à cette époque. Tu pris alors un malin plaisir à te défouler sur les mannequins en imaginant la tête de tes camarades dessus. Au final, ils prirent des roustes tout au long de l’année. Il n’y avait que ce foutu Hikaru qui te posait problème. Mais, cela te fut bénéfique sur le long terme, une rivalité saine si l’on peut dire. Tu cherchais à le surpasser chaque fois, tes rares victoires face à lui étaient dues aux règles stipulées lors des combats de l’académie, lui laissant ces fois là, un fâcheux désavantage. Ce qui était d’autant plus amusant, c’est qu’au fil du temps vous aviez développés tout deux votre taïjutsu dans deux voies opposées. Avec l’âge et l’expérience, les combats devenaient de plus en plus intéressants, si bien qu’à côté ceux avec les autres élèves paraissaient bien fades et trop simples. Le temps passant, vous aviez développés tout deux un genre d’amitié. Il avait finit par s’habituer à ton caractère disons le… merdique. Loins de vous entendre sur tout les points, cette relation avait au moins le mérite de vous rendre tout deux un plus sociables...