Au foyer familial


Peu de temps après avoir quitté l'Abura, Ishizu décida d'aller rendre visite à sa famille. N'ayant pas eu de nouvelles depuis 3 mois, ils devaient sûrement s'inquiéter pour elle et ceux sans raisons. Sur le chemin, elle n'avait cessé de regarder autour d'elle et de s'émerveiller de la moindre petit chose. Le quartier Chikara n'avait pas vraiment changé, mais les habitants si. Ishizu ne comptait plus le nombre de bonjours qu'elle avait du adresser sur son chemin et elle ne pouvait qu'être contente de revenir chez elle.

La maison familiale se situait dans un quartier bourgeois. Transmis de génération en génération elle avait dû être rénové maintes fois, mais son intérieur avait conservé son histoire. Ishizu, arrivant devant la porte d'entrée, toqua deux fois avant que sa mère ne daigne lui ouvrir. Le visage habituellement ferme de sa progénitrice laissa place à un grand sourire et suivirent de grands cris et câlins qui furent bientôt rejoints par le père. Puis prenant place à genoux dans la salle à manger, les questions affluèrent très vite et Ishizu essaya tant bien que mal d'y répondre sans trop donner de détails. Tout comme elle, ses parents étaient très bavards et il ne fallut pas longtemps pour que la jeune Shinobi soit au courant de tout : que ce soit la nouvelle politique de l'Hokage au repas du voisin.
Dialogue de personnage
« Vous reste-t-il un petit truc à manger ? J'ai le ventre vide... Ce voyage m'a affamé ! »


Son père, bienveillant qu'il était, mais surtout voulant s'assurer du bien-être de sa fille s'empressa alors de lui ramener un bol plein de udon. Baguette en main, la Chikara se jeta dessus après un grand "merci" plein de reconnaissance.

Le repas fini, le bol débarrassé, la jeune Chikara eut connaissance de la langue bien pendu de son père qu'un homicide avait eu lieu pas très loin de chez eux. Sale affaire paraissait-il.... Un genin avait tué son père et mit fin à ses jours juste après. Ishizu frissonna. Non de par l'atrocité du meurtre, mais de savoir que le coupable et les victimes étaient des gens de son clan. Certaines choses ne tournaient pas rond depuis quelques moments chez les jeunes. Ils devenaient tous arrogants et avaient cet air de rebelle qu'Ishizu détestait tant. Une bonne correction pour leur apprendre le respect et la discipline ne le ferait sûrement pas de mal pensait la Shinobie, rêveuse…

Publié le 05 Juillet 2021 vers 18h


21h00


La nuit avait déroulé son voile sombre sur le quartier Chikara. Après un dîné plutôt animé avec ses parents Ishizu décida de rester passer la nuit ici. Elle avait bien un appartement et un lit douillet qui l'attendait, mais ses progéniteurs voulaient passer le plus de temps possible avec elle. Ce fut donc ainsi, qu'après un long débat politique avec son père que la Chikara put enfin rejoindre sa chambre. Malgré son départ du domicile familial, cette pièce était restée intacte. Séparé des autres pièces par des cloisons faites de washi, elle avait la particularité d'être insonore. Pratique pour l'enfant qu'elle était, de se défouler alors silencieusement sur le punching-ball présent au milieu de la pièce. Caressant du bout des doigts la victime de son enfance, Ishizu constata à quel point il était abîmé.
Dialogue de personnage
« Et bien, j'en aurais passé des heures dessus. »

Dit-elle à voix haute.

Puis se vêtant d'un pyjama jaune bien trop grand pour elle, elle s'allongea pensive sur son matelas, les mains derrière la tête. Elle n'avait pas vu son grand frère ce soir et elle se demandait sincèrement où il était encore parti fourrer son nez. Taciturne qu'il était, elle s'inquiétait souvent de son état. Néanmoins, elle avait beau essayer de parler avec lui, la conversation allait en un sens unique et ne débouchait à rien. Ses paroles étaient flou, vague et apportaient plus de questions que de réponse. Cela faisait pourtant depuis 28 ans qu'il se côtoyer et pourtant cette relation de frère-sœur restait à un point mort. Elle aurait pensé qu'au fil des années et avec toute l'amour que papa lui accordait il aurait su se révéler un peu moins énigmatique mais non. Soupirant elle s'assoupit les pensées encore sombres.

1h00


Des frappements réguliers viennent réveiller la Shinobie. Elle a le sommeil léger après tout. Levant la tête, l'esprit encore embrouillé elle voit le visage de son frère collé à sa fenêtre. Même nuit noire, elle perçoit ses vêtements aux couleurs des neiges éternelles à travers la vitre. Quel drôle de bonhomme...que fait-il ici ? Se levant péniblement, elle manque de trébucher puis d'un geste rageur, elle ouvre la fenêtre.
Dialogue de personnage
« Que fais-tu ici ? Bon sang ! »

Publié le 19 Juillet 2021 vers 19h


Le printemps était de retour depuis peu dans la région. Le soleil et la chaleur renaissante offraient un terrain propice aux multiples plantes. La nature prenait le temps indispensable pour renaître, malgré un hiver bien plus doux que d'ordinaire. Tu appréciais ces choses simples, bien que tu ne prenais que rarement le temps nécessaire à leurs contemplations. D'extérieur, nombreux t'imaginaient être un homme contemplatif, la réalité était bien différente, ce n'était qu'une image que tu offrais à quiconque t'observais. Ton esprit était occupé, constamment. Tu ne pouvais cesser de penser à tes obligations, mais également à tes projets. Alors, oui, la nature était belle pour quiconque prenait le temps adéquat à l'étudier, mais pour toi, un Kirishitan qui offrait en quelques secondes ce que mère nature offrait en plusieurs mois, était d'une praticité non-négligeable. Mais plus que cela, elle était également source d'un business lucratif pour quiconque avait le sens des affaires.

Tu avais quitté ton bureau tard le soir afin de retourner au domaine familial. Tu disposais de deux lieux de travail, le premier se trouvait chez tes parents, d'où tu travaillais avec ton père. Le deuxième était dans le centre de Konoha, d'ici tu menais des affaires qui ne regardaient nul autre que ta personne et de temps à autre, et bien souvent des affaires pour le clan. Tu étais connu par de nombreux membres Chikara comme étant le fils adoré de ton père, réputation vraie, mais nullement critiqué, puisque chacun avait vu en toi la digne relève de celui-ci. Tu avais mis la main à la pâte dès ton plus jeune âge et tu avais su exceller dans le domaine du marchandage. Mais, l'appréciation globale à ton égard au sein du clan Chikara était davantage due au fait que tu étais dévoué à leurs causes. Tu avais comme mot d'ordre : le clan avant tout le reste. Communautariste était le terme qui te décrivait le mieux. Cependant, tu ne faisais pas partie des extrémistes qui vouaient une haine profonde au peuple des rouquins, non, la guerre n'avait plus lieu d'être au sein du village et les Uzumaki pouvaient être une pièce utile dans la réalisation de nombreux projet. Simplement, tu estimais que la valeur et l'entraide au sein d'une communauté était d'une importance cruciale. Nul ne pouvait réussir sans que cela ne puisse bénéficier à ceux de son clan. Tu avais des plans, de nombreux projets pour ton clan...

Comme à ton habitude, tu portais une de tes tenues immaculées, marchant avec prestance dans les rues désertes du village. La nuit avait élu domicile depuis de nombreuses heures et la pâleur de la lune reflétait la blancheur de tes habits. Tu croisais quelques soûlards, vomissant le trop-plein accumulé dans les bars, des individus célébrant un anniversaire, ou encore, quelques jeunes, rentrant bredouille d'une soirée où ils avaient espéré une fin bien différente. Tous ce monde, de quoi se souciaient-ils, si ce n'était de trouver un moyen de payer leurs prochaines tournée ou quelle personnes ils réussiraient à mettre dans leurs lits. Toi, tes pensées étaient toutes autres puisque l'argent, tu en possédais suffisamment pour ne pas t'inquiéter de tel banalités et quant aux rapports charnels, cela ne t'avait jamais réellement attirée. Non pas que tu n'appréciais pas les tendres caresses d'un amant, seulement, tes priorités étaient ailleurs... Pensif quant à tes ambitions, tu fis interpeller par une connaissance du quartier clanique, Isao, un homme dans la trentaine. Après une salutation, il t'évoqua le plaisir qu'il eut de revoir ta sœur foulée les pavés du clan après plusieurs mois d'absence. Ainsi, Ishizu était passé dans les parages. Tu connaissais la routine quant à ses visites, elle venait et ne pouvait repartir que le lendemain, kidnappée par l'insistance de tes parents à la faire dormir dans son ancienne chambre.

Tu avais alors marché jusqu'à ton domaine le sourire au visage. Tu avais décidé, malgré l'heure tardive, d'aller saluer ta sœur, qui probablement devait dormir. Par une idée saugrenue, tu avais choisi une entrée en la matière des plus étonnante : la fenêtre. Alors, contournant la maison, tu viens toquer sur la vitre de manière régulière jusqu'à la tirer de son sommeil, visiblement léger. Tu l'observas alors presque trébucher, vêtu de son vieux pyjama jaune. Elle t'offrit la fenêtre, rageuse, elle te demandait avec virulence ce que tu faisais ici. La réelle question était surtout "À cette heure-ci". Tu lui souris simplement, le visage paisible, laissant quelques secondes de flottement avant de lui offrir une réponse :

Dialogue de personnage
« J'ai appris que tu étais de passage aujourd'hui. Alors, j'étais persuadé que tu serais contrainte de rester dormir. »


Cela ne répondait nullement à la question de ta sœur. Mais probablement, celle-ci se trouvait habituée à tes réponses bien vagues. D'une simple enjambé, tu pénétras dans sa chambre, sans la moindre gêne, après tout, vous aviez grandi ensemble.

Dialogue de personnage
« Je tiens à te dire Ishizu, que le jaune te va à ravir. »


Tu la raillais malgré le fait que tu l'avais tiré de son lit à une heure si tardive.

Dialogue de personnage
« Il me semble avoir entendu dire que tu allais avoir sous ta tutelle trois jeune. Tu vas donc former une équipe... Félicitations sœurette ! »


Dialogue de personnage
« Des Chikara ? »



Tu venais à l'instant de t'allonger sur le lit de ta sœur alors que tu lui posais la question naturellement. C'était le genre d'information qui t’intéressait. Par qui allait être formé la relève de ton clan.

Publié le 14 Septembre 2021 vers 00h


C'était bel et bien son frère. Son visage paisible absent de cernes ne pouvait qu'appartenir à lui. D'un geste de la tête, elle lui fit signe de rentrer avant de claquer brusquement la fenêtre derrière lui. Ensuite, d'un geste machinal, elle remit un peu d'ordre dans ses cheveux puis alluma la petite lampe de chevet située près de son lit.
Dialogue de personnage
« Tu aurais pu attendre demain tout de même. »


La Chikara, dit cela avec un air boudeur, mais elle était tout de même contente que son frère ai pensé à elle. Avec le travail et les affaires qu'il gérait avec papa, il n'était pas rare de constater son absence au domicile familial. Ainsi, affichant un sourire en coin qui s'accentua avec le compliment de ce dernier, elle rétorqua :
Dialogue de personnage
« Le blanc te va à ravir aussi. Si tu n'étais pas mon frère j'aurais juré avoir affaire à un fantôme ! »


Elle lâcha un petit rire qui s'éteignit très vite à la remarque de Takehiko.
Dialogue de personnage
« Tss... Tu parles d'une promotion.... J'ai l'impression de revenir au point de départ. J'aurais préféré qu'on me laisse en service, mais non ! Il faut que je m'occupe de 3 morveux ! »


Puis en guise de réponse à la question de son frère elle s'écria :
Dialogue de personnage
« Je t'ai déjà dit de ne pas mettre tes chaussures sur mon lit ! En quel langage faut-il que je te le dise ?! »


De ses bras de femmes, elle vint pousser les pieds de son frère en dehors de lit et enfin, d'un soupir, elle dit ce qu'il voulut entendre :
Dialogue de personnage
« Mouais... Deux Chikaras et un Kitto précisément... »


Ne voulant point rester debout pour faire la discussion elle vint s'emparer d'un petit tabouret qui traînait dans le coin de sa chambre. Elle s'assit dessus lourdement et elle dévisagea un instant son frère avant de lui demander, intriguée :
Dialogue de personnage
« Et toi dis moi, qu'es-tu devenus pendant mes 6 mois d'absences ? »


Publié le 14 Septembre 2021 vers 19h


Tu observais, tout sourire, ta sœur déplacer tes pieds de son lit alors qu'elle te sermonnait. Il était irrespectueux que de s'allonger dans le lit d'autrui, davantage lorsque vous ne preniez pas la peine d'ôter vos souiller. Cependant, quiconque te connaissait n'aurais jamais osé critiquer ton sens du respect, tant celui-ci était marqué. Pourtant, auprès de ta sœur, tu mettais de côté certaine de tes facettes afin de retrouver un certain naturel. Bien que la scène te faisait sourire, tu rapportais ton attention sur les précédents dire d'Ishizu. Visiblement, elle accusait sa promotion d'un mauvais œil, préférant l'action des missions extérieures à l'enseignement de la relève. Tu ne pus t'empêcher de trouver une telle réflexion emplie d'égoïsme. Avant cela, elle ne représentait pour le village qu'une main exécutrice et sacrifiable, désormais, elle avait un véritable rôle au sein de Konoha, celui de transmettre. N'était-ce pas là, la plus belle des évolutions ?

Dialogue de personnage
« Ma sœur... L'enseignement est un devoir pour quiconque en dispose les qualités... Le service ne représente nul autre que le sacrifice. Bien que nécessaire, il n'a, me semble-t-il jamais eu pour vocation de perduré dans le temps. Servir, a pour seul objectif l'apprentissage et le perfectionnement. Alors, une fois celui-ci aboutit, il est nécessaire d'évoluer et de se spécialiser. Tout cela, vu dans son ensemble, n'est qu'un cycle, auquel il faut se soumettre... »


Ton discours, pouvait sembler moralisateur. Pour autant, loin de toi était l'idée de sermonner Ishizu. Tu voyais davantage cela comme un partage. Une invitation à la réflexion. C'était ainsi que tu fonctionnais. Tu propageais tes idées auprès des oreilles qui acceptaient de les écouter, tentant de planter une graine dans l'esprit de ton public. Graine, qui par la suite se transformerait en une plante farouche, aux racines profondes et dont le vent ne saurait pas faire courber.

Dialogue de personnage
« Ces enfants seront la relève du lendemain. Et j'ai l'esprit apaisé de savoir que trois de plus, se verront progressé sous l’œil expert de ma sœur. Trois jeune pousses qui sauront devenir des arbres sous ton autorité et qui j'espère, un jour, à leurs tours, transmettront ce même savoir. Un cycle de plus... »


L'enseignement était, selon ta vision, la seule source pouvant mener à une paix durable. Alors, tu ne pus t'empêcher de penser au fait que si les Chikara, peuple béni, origine de chaque clan, avait su transmettre leurs savoirs, et ce de manière correcte, vous seriez actuellement les seuls dirigeant du Yuukan, imposant une paix durable.

Dialogue de personnage
« Deux Chikara... Excellent... Tu devras te montrer davantage rude avec eu... Notre clan c'est affaiblit. Nous sommes bien loin de ce que nous représentions il y a de ça des centaines d'années... »


Un conseil, ni plus, ni moins. Un conseil que tu espérais se trouverait mit en application. Non pas que tu attendais à ce que le Kitto se retrouve délaissé ou mis à l'écart, simplement, tu refusais qu'un quelconque traitement de faveur soit appliqué au sein de ton clan. Tu pensais ce que tu venais d'évoquer. Les Chikara avaient perdu de leurs flambants originel, trouvant leurs égaux auprès des Uzumaki. Ta vision se voulait progressiste, tu te laissais rêver d'un clan riche, pur et puissant. Ton objectif n'était nullement celui de soumettre le Yuukan sous le joug des Chikara, mais uniquement d'être le symbole unificateur.

Tu observais ta sœur prendre un tabouret et s'asseoir sans grâce dessus. Son regard pesait sur ta personne alors qu'un court silence s'installa. Peut-être te jugeait-elle impoli que de ne pas lui avoir laissé la place qui lui revenait de droit : son lit. Cependant, il ne lui aurai fallu que demander pour lui rendre, ou bien même, vous auriez pu, sans ambiguïté le partager malgré l'étroitesse de celui-ci. Toujours était-il, qu'elle te questionna sur les derniers mois vécus au sein de Konoha.

Dialogue de personnage
« Hum... Tu me connais... Ma vie est faite de papier, de lecture, de commerce... »


Ta réponse restait vague. Tu n'aimais que trop rarement parler de ta personne. En réalité, tu existais davantage pour autrui que pour toi-même. Tu passais bien souvent au second plan, conscient que l'inverse te forcerait à réfléchir de manière trop égoïste. Tu avais compris très jeune, que se mettre au premier plan était source de frustration et que cela instrumentalisait les relations avec autrui. Dès lors, les autres n'existaient que pour satisfaire tes désirs, tes besoins et tes attentes. Ta vision était bien différente. Tu estimais, que le vrai toi ne trouvais naissance qu'au travers des autres. De là avait prit ta naissance pour l'attrait de ton clan. Tu avais alors, compris, que le clan prônait sur ta propre existence...

Publié le 14 Septembre 2021 vers 23h