Aujourd'hui était un jour important. Non seulement c'était ton anniversaire, mais tu allais finalement savoir si tu avais ENFIN obtenue ce diplôme faisant de toi une genin. Malgré les refus, les diverses moqueries de tes camarades et les professeurs te conseillant de te tourner vers une vie civile, tu avais continuée à travailler aussi dur que tu le pouvais. Problème étant, tu n'étais douée en rien, tu étais une élève pour le moins banale, timide qui plus est, cela ne t'aida rien toutes ces années à l'académie. A côté de ta sœur, tu devais faire tâche, mais pouvait-on seulement te le reprocher ? Tu étais née avec une faible constitution, au moindre coup de vent tu pouvais devoir tenir le lit pendant une semaine. Ce n'était pas simple, mais tu avais appris à vivre avec, tu n'écoutais pas les autres, tu te concentrais sur ce que tu voulais : sauver des vies. Un choix que tu fis très jeune, alors que tu ne comprenais même pas ce qu'il se passait, vint ce jour où tu perdis ton père. Des années plus tard, lorsque tu compris qu'il était porté disparu depuis une mission, tu souhaitais intégrer les forces militaires dans l'unique but de pouvoir soutenir tes coéquipiers. Mais même aujourd'hui, alors que tu t'apprêtes à recevoir ton statut de genin, il faudrait être fou pour daigner t'envoyer à l'extérieur de Konoha. Même si ta volonté était bel et bien là, tes compétences étaient pour le moins ridicule.
Ce matin, peu après ton réveil, tu fis accueillies par ta sœur. Elle t’attendait avec un grand sourire, et dans sa main tu aperçu très vite un courrier. Tout de suite, tu es emplie d’excitation, mais tu as aussi un peu peur d’échouer une nouvelle fois. Tu commençais à devenir un peu trop âgée pour être promue…
« C’est pour toi ! Dépêche toi d’ouvrir. »
Te dit-elle en te tendant l’enveloppe. Sans perdre de temps tu lui prends des mains, et très vite tu déchires la lettre pour l’ouvrir. Tu prends ton souffle avant d’apposer tes yeux sur le papier pour commencer à le lire. Sautant tout le blabla, tu descends jusqu’à ce qui t’intéresse… Puis, un sourire se dessine lentement sur ton visage, tu relèves alors la tête, et tournes la lettre en direction de Kyoko, tu t’exclames alors :
« Je suis ADMISE !
Enfin ! Tu te rends compte ? Depuis le temps que j’attends ça ! »
« Félicitation sœurette, tu le mérites, tu as travaillée très dur cette année. Je suis fière de toi, tu es au même rang que moi maintenant ! »
Elle finit alors sa phrase par une chaleureuse accolade. Tu n’avais qu’une hâte, c’était de pouvoir l’annoncer à votre mère. Elle n’était malheureusement pas présente ce matin, depuis qu’elle avait reprit le travail, elle n’était quasiment plus présente à la maison. Fort heureusement, tu pouvais compter sur ta sœur pour s’occuper de toi.
« Bref, je me doute que tu veux recevoir ton bandeau au plus vite ! C’est Takumi-dono qui l’a, tu dois passer une visite médicale de rien du tout avant d’être réellement acceptée. »
« Ah euh… D’accord, si tu me promets que je ne vais pas recevoir de piqûres ! »
Ce n’était que du bluff, tu n’étais pas au courant de ce qu’elle avait préparée dans ton dos quelques semaines plus tôt. Pour ainsi dire, tu n’étais pas au bout de tes joies pour la journée. Alors, après un déjeuner plutôt copieux en sa compagnie, tu ne perds pas de temps pour aller te préparer avant de te diriger vers l’hôpital. Tu traverses les rues avec une démarche plutôt guillerette, tu rends leur sourire aux gens que tu croises, ta bonne humeur est semble-t-il contagieuse. Mais le naturel revient vite au galop, dès lors que tu passes les portes de l’hôpital, un profond stress t’atteint. Même si cette histoire de visite médicale n’était que du vent, tu n’en savais rien, et tu craignais vraiment de voir tout tes efforts réduits à néant à cause de ta faible condition. Mais, tu ne perdis pas ton courage pour autant, après avoir salué brièvement une infirmière, tu te rends dans un bureau que tu connais plutôt bien malgré toi… Ce serait assez ironique de te voir devenir médecin alors que tu étais toi même l’une des patientes les plus fréquentes. Devant la porte de Takumi, tu prends une profonde inspiration avant de toquer. Puis, dès lors qu’on te convie à entrer, tu passes la porte du bureau. Devant le dôno, tu t’inclines poliment, puis avec une voix quelque peu timide tu t’adresses à lui :
« Bonjour, Takumi-Dôno. Hmm… Kyoko-neesan m’a dit que je devais vous rendre visite aujourd’hui, alors euh… me voilà. »