La vie avait fait que la Kitto avait du effectuer des choix, celui entre son travail ou sa famille principalement. Elle ne jugeait pas les deux compatibles, elle savait pertinemment que si elle recommençait à travailler, elle n’aurait plus assez de temps à allouer à ses enfants, chose qu’elle se refusait de faire. Pourtant, la Kitto n’avait jamais souhaitée être mère, si ça n’avait tenu qu’à elle même, elle aurait tout donné pour son travail, mais les évènements firent qu’elle était rendue mère de trois enfants désormais. Elle répondit donc avec un léger sourire en coin au jeune Kotaro :
« J’ai dis qu’en cas de force majeure, je pouvais prêter main forte. Autrement, je suis certaine qu’ils savent se débrouiller sans moi. J’ai préféré m’occuper de ma famille plutôt que de mon travail. »
C’était en vérité de la fausse modestie. Elle savait très bien que ses manières de faire étaient efficaces, même si parfois à cheval entre le légal et l’illégal, les résultats étaient la. La plupart des policiers se contentait de faire leur travail sans chercher plus loin, chose qu’elle n’appréciait pas à l’époque, elle jugeait la plupart de ses collègues trop laxiste. Sans parler de la section Eda, depuis leur création, elle ne pensait pas avoir sa place dans la police. Mais apparemment, comme le lui annonçait le jeune Kitto, cette section semblait être sur le point d’être dissoute, mais ce fut ses mots suivant qui lui firent froncer les sourcils. Détournant le regard un instant pour observer sa fille toujours en train de paresser dans le canapé, elle répond très calmement :
« J’ai déjà dis à Keisan que ce poste ne m’intéressait pas. Section Eda ou non, comme je viens de le dire, j’ai fais mon choix. »
Elle marque une courte pause, tournant à nouveau son regard vers Kotaro, elle poursuit alors :
« Je suis satisfaite de savoir qu’il pense à moi pour ce poste, mais pour l’heure, surtout au vu des récents évènements, je préfère me consacrer aux miens. Devoir m’occuper de la police après une telle affaire… cela me prendrait un temps que je n’ai pas. »
Tandis qu’un nouveau génocide venait entacher la réputation des Uzumaki, les Kitto s’étaient aussi illustrés dans l’art magnifique qu’était celui de la fuite. Elle n’avait pas vraiment idée des plans de la prêtresse, ni pourquoi autant de personnes étaient enclins à la suivre si aveuglément. Une telle influence était quelque chose de dangereux, cette femme semblait toujours savoir se trouver au bon endroit au bon moment, tournant les choses à son avantage. Son départ du village et celui d’une grande partie des Kitto n’augurait rien de bon pour leur clan, une chose que Hegi ne pouvait se résoudre à accepter.
« Pour l’heure, nous avons des problèmes plus urgents. Il faut maintenir les Kitto à flot, tu pourras dire à Keisan qu’il peut compter sur moi la dessus en revanche. J’ai prévenu maintes fois au sujet de la prêtresse, je n’ai pas gardé mes enfants loin d’elle sans raison. Résultat, les Kitto en état de faire quelque chose se comptent sur les doigts d’une main désormais. »
Elle ne cachait pas sa mésestime pour la prêtresse, cependant elle ne connaissait pas l’avis du jeune homme présent à son sujet. Affichant un regard légèrement plus froid, elle ne peut s’empêcher de lui poser la question :
« Tu es un Kitto aussi, pourquoi as-tu fais le choix de rester au village ? »