Son arsenal bien au complet, de sa lame de chakra à ses kunais, Dai filait vers le lieu de rendez-vous. Il aurait menti s'il avait dit ne pas être stressé, il se retrouvait embarqué dans une mission méga-importante. Lui qui avait parlé il n'y a encore pas si longtemps avec Kyoko du fait de se retrouver soudain envoyé en mission à l'extérieur...il se retrouvait servi. Arrivé sur place assez tôt, il aperçut une femme déjà présente, sans doute pour la même raison que lui.
« Bonjour, je suis Chikara Dai, genin. »
Il s'était présenté, c'était déjà ça, mais il lui restait quand même à vérifier qu'elle était elle aussi là pour la mission et, si oui, à l'informer qu'il en faisait partie.
« Vous êtes aussi là pour la mission ? »
Bon, il ne savait pas trop si la dite mission était censée être secrète mais il n'avait pas non plus dit "pour les négociations" ou autre, alors ça devait aller.
« Bonjour, Chikara Dai, genin... »
Une Kirishitan venant d'arriver et ne tardant pas à se présenter, elle et sa tâche, était la cause de cette présentation répétée. Ils commencèrent ensuite directement à avancer vers la frontière, Dai faisant bien attention à ne pas s'éloigner. C'est qu'elle avait réussi à lui mettre un coup de pression en plus la forestière, même s'il était justifié.
Inhabituellement sérieux, il ne lançait pas de discussions qu'il ne jugeait pas nécessaires, sachant qu'il ne contrôlait pas toujours le volume de sa voix...autant éviter les gaffes, surtout juste après qu'on lui ait dit de ne pas parler trop fort. Il utilisait ses aptitudes de senseur pour rester bien attentif aux menaces, puis dû se contenter de les mettre à profit seulement une fois de temps en temps pour ne pas trop entamer ses réserves. Au bout d'un trèsss long moment, alors que la position du soleil avait bien changé, une nouvelle tentative le fit froncer les sourcils et, gardant la voix basse, il s'adressa aux deux femmes :
« On arrive bientôt non ? J'ai l'impression de ressentir des gens plus loin...Enfin je peux me tromper. »
Il était bien incapable de dire leur nombre, ou même leur position exacte...C'était vraiment simplement une impression mais, au moins, même s'il se plantait, c'était l'occasion d'informer les deux femmes qu'il était un senseur -pas un pro mais un senseur tout de même.