Un Passage sinueux

Moi qui pensais avoir affaire avec la personne la plus calme du groupe, il semblerait que je me sois bien mis le doigt dans l’œil. Mais je ne vais pas les laisser croire qu’on va se laisser faire pour autant. Nous restons des shinobi et il est hors de question de courber l’échine devant un petit groupe de bandits se laissant passer pour des bienfaiteurs. Cette femme ne semble pas douter d’elle et profite probablement du fait que je sois préoccupé par le sort des deux filles qui m’accompagnent. Elle n’a pas tort, mais je ne doute pas du fait que nous rentreront tous au village.



Je devais au moins reconnaître le talent pour combattre avec pareilles chaussures aux pieds en pleine forêt, mais je n’avais clairement pas envie de les voir se planter dans ma gorge après un moment d’inattention. Sa chevelure est une vraie plaie en plus, je n’arrive pas à prévoir les mouvements qu’elle compte faire avec cette technique de combat que je n’ai jamais vue. Mon pauvre jinbei se fait déchirer de partout pendant que j’esquive au mieux les attaques et tout cet enchaînement me fait perdre l’équilibre. Par chance, j’arrive à me garder debout et je fais un petit saut pour m’éloigner et me stabiliser en la regardant. Elle donnait un air de fragilité qui était trompeur, clairement cette femme n’était pas à prendre à la légère. Je n’ai pas le temps de faire le curieux pour la tester, des vies sont en jeu et je vais devoir remettre à plus tard mes expériences. Il me faudrait clairement de quoi la tenir et quoi de mieux qu’une nouvelle personne pour la tenir éloigner. J’active mon justu pour qu’un clone vienne me rejoindre sans plus attendre et se lance sur elle pour se battre au corps-à-corps pour qu’elle ne me dérange pas plus longtemps. Les coups s’enchaînent pendant que je m’attelai à la tâche de mon côté.

Je n’allais pas traîner non plus et entreprends la création d’un rasengan avant de me diriger vers elle, je sais que mon clone ne va pas durer très longtemps, je suis certain qu’elle ne nous a pas tout montré et je ne tiens pas à le découvrir.

L'Abura évite les pics de terre, l'entaillant certes un peu à la jambe, mais la douleur ne semble pas suffisante pour qu'on puisse dire qu'il soit réellement blessé. Néanmoins, Tetsuko a réussi à le faire reculer, même si ce n'est l'affaire que de quelques secondes. Pour l'instant, aucun d'eux n'avait lancé de vraie attaque, testant et jaugeant l'autre prudemment. La jeune fille était aux aguets. Elle savait qu'il allait agir après sa dernière technique. Elle le voit s'élancer, et former des mudras en l'air. Avant de sentir le léger courant d'air se former, la rousse bondit sur le tronc d'un arbre à proximité, et se hissa sur une branche basse. C'était moins une. Elle observa la mini-tornade arracher un peu de feuillages à la végétation alentour. Même si elle n'avait pas l'air très puissante, elle n'aurait pas aimé être à la place d'un de ces buissons.

Que faire à présent ? Sans Genjutsu, elle n'avait aucun effet de surprise. En Doton, rien ne serait assez fort pour lui faire reprendre vraiment l'avantage. Son pouvoir clanique n'était pas assez développé pour lui être utile. Il ne lui restait donc que son sabre. Elle savait s'en servir, et même plutôt bien, mais Tetsuko avait des réticences à s'exposer. Avait-elle vraiment le choix ? La jeune fille repensa à Kyoko, qui n'avait pas hésité une seule seconde, par deux fois, à s'exposer autant. C'était sûrement grâce à ça qu'elle s'en était servi aussi bien la dernière fois, d'ailleurs. Elle n'avait plus le temps de réfléchir, maintenant, l'Abura arrivait également sur elle, sabre en bois en main.

Elle descendit de son perchoir, fonçant sur son ennemi, sabre dégainé en main. Si elle avait vu juste, l'arme de bois ne ferait pas le poids face à la sienne.

Il semblerait qu'une cicatrice allait t'être faite en prime. Quel dommage, toi qui pensait vraiment pouvoir conclure avec le bel homme au bob. L'unique chose que tu pouvais faire pour limiter la casse était de mettre tes cheveux durcie en avant, mais le choque et l'impacte était bien plus violent de ce que tu pouvais imaginer. Non, mais en plus tu perdais tes beaux cheveux longs et tu te trouvais la robe déchirée sur le côté laissant la blessure plutôt sévère sur ton flanc. Les cheveux au carré et ton corps saignant...


Tu te mettais à pleurer en voyant cette catastrophe !


Mais heureusement pour toi, tu pouvais faire repousser ta somptueuse, magnifique et incomparable chevelure ! Mais le problème restait ta plaie sur le flan... Voyant ta robe déjà déchirée, tu continuais à prendre le tissu du bas de ton vêtement pour au moins faire pression sur la plaie.




Puis, tu t'élançais à nouveau dans la bataille un peu plus férocement que tout à l'heure en optant pour un combat rapproché.

Elle aura esquivé mon attaque sans trop de peine. Ces foutus Konohajin et leur manie de se promener de branche en branche comme de vulgaire singes. Je ne vais pas laisser une gamine faire sa loi avec moi dans un combat, c’est bien trop humiliant et je ne vais pas perdre la face devant Miwa, j’aurais possiblement une chance de me faire reconnaître un peu plus une fois de retour au campement si elle parle en bien de moi auprès de la cheffe et de son fils. Il pourrait d’ailleurs venir nous aider plutôt que de s’asseoir et nous regarder non battre. Il fait bon d’être le petit prince et ne pas avoir à trop se soucier de ce que l’avenir nous réserve.

Je ne vais pas trop m’attarder sur lui, c’est un coup à perdre de vue la gamine qui me fonce dessus avec son sabre. Forcément, sa lame se plante dans ce foutu bout de bois et je me retrouve avec la pointe à quelques centimètres de mon visage. Mais la force émise ne joue pas en ma faveur et ma lame de bois se brise et je me fais entailler au niveau du cou par son katana. Je recule de quelques pas en me tenant la plaie qui saigne un peu trop à mon goût, c’est bizarre tout de même, je ne ressens pas de douleur et j’ai l’impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Je crois que cette traînée m’a coupée une artère. Sérieusement, est-ce que je vais finir comme ça ? Je ne partirais pas comme ça, je regroupe mes dernières forces pour lui projeter une bourrasque et l’incapacité à se battre.

Sur sa branche depuis un petit moment, le Rihatsu regardait ses acolytes se battre et il n’avait pas grand-chose à dire à leur sujet si ce n’est qu’il ne comprenait pas la présence de ses deux Abura inutile. Sa seule satisfaction était le fait de se battre, mais il n’avait pas non plus eu affaire à des génies du combat. La Kitto au sol, lui avait donnée un peu plus de retour que la dernière fois et il était plutôt satisfait, mais il voyait que le déroulement devant lui était bien trop dans le respect des règles. Non pas qu’il soit un homme fourbe, mais il se fichait éperdument de savoir s’ils mourraient ou non dans cette affaire et voulait simplement passer le temps avant de rentrer au campement bredouille. Il décide enfin de descendre et vérifie la plaie que lui avait infligée la Kitto avant de poser son regard sur elle. Il s’approche lentement, faisant tinter ses chaînettes d’argent sur ses bottes et d’un coup de pied, il la retourne sur le dos avant de s’accroupir près d’elle et vérifier qu’elle n’est rien d’important sur elle. Il repart rapidement après et attrape son sabre au passage ainsi que son fourreau qu’elle avait jeté au début du combat se disant que ça fera une chose de plus à vendre au plus offrant. Il y a bien un vagabond ou deux qui se disputeront cette lame qui a l’air de bonne qualité.

Il l’attache à sa hanche avant de se diriger vers Miwa et le Abura en train de se vider de son sang au sol. Son regard était rempli de mépris pour cet homme vaincu par une enfant. Il regarde Miwa se démener avec le Chikara pendant que lui décide de couper court à leur petit jeu. Il s’ennuyait et voulait rentrer rapidement, plus vite, ils seront à terre, plus vite ce souhait s’accomplira. Il active un jutsu projetant des senbon par centaine sur le duo de Konohajin pour les mettre à mal et aider sa comparse.



Il savait que désobéir sur l’ordre de “pas de mort” lui coûterait cher en rentrant et s’arrangeait pour ne pas en venir à ce stade, mais sa patience semblait proche de sa limite et il prenait un malin plaisir à torturer ses deux genin clairement présentent pour une vengeance.

Je crois qu’elle n’est pas de bonne humeur. Je savais que les femmes et leurs cheveux, c’était une histoire particulière, mais là, je commence vraiment à comprendre le sens de l’importance qu’elles portent à cette chose sur sa tête. Elle tout particulièrement, il faut dire qu’elle en à besoin dans sa vie quotidienne. Je regarde brièvement le combat de Tetsuko qui s’en sort bien et je m’attendais à ce qu’elle me rejoigne après s’être sortie de cette bourrasque des plus violente. Elle m’avait l’air capable de s’en sortir sans mon aide, mais c’était sans compter sur l’arrivée du petit prétentieux de tout à l’heure. Bien que sa présence ne m’enchante pas, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’il est advenu de Kyoko, il a même son sabre attaché à la hanche. J’espère m’en sortir en assez bon état pour la ramener au village. J’esquive autant que possible les coups de la Rihatsu qui manque de m’ouvrir le torse avec ses foutus talons et à peine hors de portée, je reçois une salve d’aiguilles.

Ses aiguilles sont une vraie plaie et je n’arrive pas à trouver un bon timing pour lancer un jutsu. Oh, je pense avoir une idée, mais il me faudra mon clone pour ça. Il cesse de tourner autour de la demoiselle avant de venir faire écran devant moi pendant que je compose les mudra pour faire sortir des bandes de pierre du sol. Mon clone disparaît affublé par les centaines de piqûre qu’il essuie, mais ils n’auront pas le choix que de reculer pour éviter les roches se construisant devant eux.

J’en profite pour aller vers la jeune Uzumaki et l’attraper pour ensuite me diriger vers Kyoko encore au sol et me mettre devant elle. Par chance, elle respire encore, elle est simplement inconsciente. Ils sont sur le point de revenir à l’attaque vers nous maintenant que le jeu d’esquive est terminé, je fatigue un peu et j’ai l’impression d’entendre des bruits de pas en provenance du village, j’espère que ce n’est que mon imagination. Mais pas le temps de chômer, je tends le bras et pointe un doigt dans leur direction avant de viser l’homme, il m’a l’air plus problématique au corps-à-corps que la dite Miwa, autant l’éloigner en lui lançant une balle de chakra.

Tetsuko sentit une résistance quand sa lame brisa le bokken de l'Abura. Pourtant elle s'enfonca presque comme dans du beurre quand le sabre trancha son cou. Il recula, et avec une petite pirouette, elle aussi. L'ennemi se tient la plaie, l'air hagard. Il a le temps de lui lancer une attaque, que la jeune fille se prend de plein fouet dans l'épaule gauche. Elle tomba, emportée par l'élan du jutsu. En regardant, elle vit une grosse entaille sur son bras. Au même moment, elle entendit Ichiko s'écrouler au sol. Au moins, celui-là était hors d'état de nuire, mais l'épaule de Tetsuko saignait terriblement.

Elle serra les dents, et se releva chancelante. L'agitation alentour et l'adrénaline détournent son attention et la douleur s'atténua un peu. L'Uzumaki tenta de rejoindre Oni, toujours en plein affrontement avec la Rihatsu. Elle ne vit pas venir Tsuyoshi, qui avait décidé que c'était le moment propice pour sortir de sa paresse. La Genin se prit une salve d'aiguilles dans le dos, et sur une bonne partie des bras et des épaules. L'attaque toucha aussi Oni, qui l'attrapa rapidement pour l'éloigner et se poster devant Kyoko. C'est là que Tetsuko la remarqua, allongée au sol, inconsciente. Oni lança quelque chose qu'elle n'arriva pas à distinguer en direction du Rihatsu. Elle-même protègée pour un court instant, elle en profita pour retirer les senbon qu'elle put atteindre. Il devait lui en rester une dizaine dans le dos, innateignable.

Tetsuko était assez mal en point, Kyoko incapable de combattre et Oni était seul contre deux Rihatsu. La situation pouvait-elle être pire ? Malheureusement, ils n'allaient pas tarder à le savoir...

Rétorquais-tu au beau brun. Tu savais que les remontrances seraient probablement... difficiles à encaisser par la suite, mais en aucun tu ne laissais quelqu'un te dire d'en finir, alors que tu t'amuses si bien. Si seulement tu pouvais te rapprocher du beau blond.

Voyant que tu restais bien réservée avec l'homme au bob, ton camarade Rihatsu s'élançait plus qu'agacer ! Tu soupirais et savais pertinemment qu'il tenterait de mettre fin au jour de l'homme et des deux filles, mais l'ordre de mission passait avant tout !


Mais trop tard, cette tête de mule n'en faisait qu'à sa tête et se hâtait tout en esquivant le doton du blondinet... Regardez moi ces muscles... Il y en avait autant dans ton clan que dans le clan ennemi.

Trêve de rêverie, tu esquivais au mieux de ce que tu pouvais toi aussi l'attaque sauvage de votre adversaire. Sautant de pilier qui se faisait dans tout les sens tu étais à deux doigts de te faire écraser, mais par réflexe tu te roulais sur le côté avant de continuer à t'élançais en direction du beau gosse devancée par Tsuyoshi.

Alors que nous parvenions moi et mon collègue jusqu'aux individus, le l'homme au bob nous pointait de son doigt comme s'il était armé. Pour te délecter et te moquer un peu tu levais les mains en l'air effectuant ton déhanché de femme fatale avant de surenchérir.


Puis, tu lui courais dessus pour faire diversion, mais très vite d'autres ninjas venaient au loin... ce qui te stoppait net dans ta lancé.

Il soupire en regardant Miwa trouver une excuse à la situation qui la faisait garder encore consciente les deux Konohajin en face d’elle. Il s’apprête à lancer un nouveau jutsu quand Oni fait un mouvement pour se dégager. Il était évident qu’il n’allait pas se laisser faire, mais le Rihatsu avait tout de même espoir qu’il comprenne qu’il valait mieux pour lui de baisser les bras. La jeune Uzumaki esquive comme elle peut et le Chikara utilise son clone en guise de bouclier humain avant de s’éloigner avec prudence, il avait bien raison. Il se contentait d’esquiver les roches qui sortaient de terre de manière aléatoire sans faire de grands efforts. Il n’était pas spécialement à l’aise avec ces mouvements ingérable de roches, mais il restait suffisamment agile pour ne pas se faire avoir par un de ces piliers. Il va même jusqu’à se poser en équilibre sur un et “surfer” avant de changer pour répondre à son acolyte de manière sarcastique.



Il restait une personne très peu patiente et son plaisir personnel semblait être la chose à mettre le plus en avant tout de même. Il s’ennuyait et voulait partir maintenant que le message était transmis, il n’allait pas vraiment pouvoir les tuer au risque de remontrances en rentrant. L’homme était sur la défensive et n’allait pas commettre de faux pas pour ne pas laisser les deux genin sans défense et se conterait d’avoir pu humilier une seconde fois la Kitto en plus de lui prendre soin sabre. Il esquive de juste la balle de chakra de Oni et lui lance un regard noir avant de se faire interpeller par Miwa une nouvelle fois.


Il fait un signe de tête pour signaler son départ à Miwa avant de jeter un regard sur Jimoku encore en train de trembler de douleur et soupire.



Il tournera une dernière fois la tête vers l’homme au bob avant de sourire en coin d’un air satisfait.



Il ne perd pas une seconde de plus en voyant les hommes arriver au loin et part en courant en prenant soin de tenir le sabre dérobé un peu plus tôt pour disparaître dans la végétation. Il prend le temps de faire un détour avant de repartir en direction du campement.

C'était clairement de la drague, mais cela ne changeait pas de ta personnalité habituelle de nymphomane. Puis, ne demandant pas ton reste tu commençais à courir avec tes fabuleux talons, légèrement gênée par ta blessure au flanc. Tu écoutais le bel homme du désert ordonnant de délaisser ce pauvre Abura - qui n'était pas à ton goût - derrière vous.




Pour éviter de diriger l'ennemi vers ton camp à cause de ta blessure légèrement saignante encore. Tu partais dans une direction opposée à celle de ton camarade dans le but de faire une autre diversion et de le retrouver beaucoup plus tard.


Et c'était ainsi que tu disparaissais dans les bois.

Je pense sincèrement que nous avons échappé à pas mal de chose avec cette retraite anticipé des Rihatsu. Je ne suis pas mécontent de voir des renforts arriver vers nous, mais je me demande pourquoi cela n’a pas été fait dès le début au final. Enfin, nous verrons bien. Je me retourne une fois assuré que les deux Sunajin sont partis pour de bons pour vérifier l’état des deux genin qui m’accompagnaient. Elles n’étaient pas en bon point et surtout la jeune Kyoko qui a carrément perdu connaissance. Je tourne la tête pour voir trois silhouettes s’approcher de nous et reconnaît l’allure familière de Takumi qui par son expression semble de très mauvaise humeur… Qu’est-ce que j’ai fait cette fois ?



Il ne semble vraiment pas de bon poil et je sens qu’il se canalise pour ne pas m’incendier. Je salut les deux hommes qui l’accompagnent et ils semblent perplexes quant à la situation.



L’un deux est hésitant, mais commence à parler doucement.



Je me disais que c’était louche d’avoir deux genin avec moi en sachant la dangerosité de la situation.





Les ordres donnés, les deux shinobi se dirigent vers les deux personnes inconscientes. L’homme vers le Abura qui avait plus que des blessures superficielles, commence à le traîner vers nous. Il était sur le point d’appliquer un jutsu quand l’homme se met à convulser avant de cracher une quantité de sang pour le moins inquiétante. Takumi s’approche et l’ausculte rapidement avant de se relever mécontent.



C’est sans grande surprise pour ma part que le Takumi devant nous disparaît dans un nuage de fumée. C’est bien ce que je me disais, c’est un clone. Il était bien trop passif pour être l’originel et la situation au village ne devait pas être plus sympathique. Je sens que je vais encore en entendre parler pour un moment de celle-là. Mais dans tous les cas, je suis escorté par les deux shinobi jusqu’au village en compagnie de Tetsuko et j’appréhende déjà l’arrivée à l’hôpital…