Quel produit intriguant. Je tenais en ma main un champignon, de petite taille et à couleur vive. Je m’étais baladé dans un petit village au niveau des plaines, observant le bas peuple dans sa tentative de survie dans ce monde taillé pour moi. Les bas-quartiers, la lie de ces humains indécents, où tous les vices les plus sales s’y déroulaient. L’endroit était gangrené par la consommation d’une drôle de substance. Ce champignon même que je possédais désormais. Je l’avais récupéré sur un sac de chair ambulant, avant de le coincer dans une ruelle et de lui absorber rapidement son chakra. Un mort de plus ou de moins, personne ne verra la différence. Son repas était bien maigre cependant. Comment ces choses font-elles pour respirer avec aussi peu de chakra ? Mon enquête me ramena rapidement à un vendeur. Une “persuasion” monétaire me redirigea vers un petit fournisseur. Après une ‘”gentille” demande qu’il ne pouvait pas refuser, je savais désormais où trouver la production. Et chaque branche dans ma cape est un affront à ma personne par mère nature. Ù
Je n’appréciais pas vraiment les villes, remplis de plébéiens. Mais je haïssais encore plus d'être en pleine nature, elle me dégradait, ma personne et mes biens. Le supplice dura plusieurs minutes, avant de tomber par hasard sur quelques champignons chatoyant au pied d’un arbre. Leurs couleurs ressemblaient fortement à celui en ma possession.
« Bien, le destin me favorise. Comme toujours. »
La piste de champignon s’épaississait au fur et à mesure que je m’enfonçais dans cette bourbe de bois et de terre mouillée. Ceux qui géraient l’endroit faisaient du sale boulot. N’importe qui pourrait venir ici, en cueillir, et repartir les paniers pleins. Le chemin me mena jusqu” à une zone infestée de ces fungis. Un léger brouillard de spore tapissait le sol. De quoi encore abîmé mes précieux biens. J’espérais que tous ces efforts en valaient la chandelle, sinon il y aurait des conséquences. Grave.
« Allons bon, qu’avons nous là ? »
J’apercevais une femme, quasi-nue, accroupie au milieu de ce champ d’hallucinogène. Je l’aurais trouvé charmante, si ce n’était pour ses champignons qui poussaient à même son corps… Et son teint livide. Mais les rares femmes noires que j’avais pu voir au cours de ma vie m’ont émerveillé par leur courbe on ne peut plus obscène qu’on ne retrouve que chez elle.
« Kirishitan, si tu es celle qui gère cette plantation, alors parle. Je suis là pour affaires. Sinon, amène-moi à ton supérieur. »
Je n’arrivais pas à être entièrement à l’aise. Quelque chose que je ne remarquais sans doute pas me disait de faire attention. Je restais sur mes gardes. Il pouvait tout aussi bien s’agir d’une voleuse. Ou d’une camé.