Rencontre en terrain neutre

Une vampiresse sortit de son auberge des régions de Ta à la nuit tombée, toujours en quête d'allié dans sa quête contre les Kenketsu. Mais quand elle y pensait, si elle réunissait une grande armée pour combattre une grande légion, si ils sont à 1000 contre 5000 et qu'ils gagnent quand même, il à fort à parier que ceux qui soit vaincu se transforment en vampire... Ce schéma ne s'arrêtera peut-être jamais, ou bien peut-être s'arrêtera t-il un jour, quand il n'y aura plus personne de vivant ou peut-être s'arrêtera t-il demain, le monde était remplie d'incertitude, pourtant, elle savait qu'elle se lèverait demain et tous les jours encore qui la séparaient de la fin des Kenketsu.

Voilà une heure qu'elle avait quittée une auberge, tout ça pour atterrir dans une autre, plus proche encore des ruines de Kiri, elle ne les avait jamais visité, elle aurait bien voulu, mais Kumo serait capable d'envoyer une armée contre elle, la note de la visite serait assez salée. Elle ouvrit la porte, l'ambiance n'était pas au jeu apparemment, deux hommes qui discutaient auparavant entre eux la fixait maintenant. Un homme encapuchonné était seul et un autre homme était ivre mort sur une chaise, apparemment en train de dormir. Elle s'assis à une table et commanda une chambre pour la nuit, peut-être que plus près des ruines de Kiri il y'aurait plus de Kumojins rebelles ou de Kaguya vexé de s'être fait battre si largement.

Le gérant de l'auberge parti dans les cuisines et les deux types a l'air louche se rapprochait d'elle d'un pas... Explicit. Une fois qu'ils commencèrent à approcher leurs têtes du coup de la vampiresse, il n'y avait plus de doute. Elle commença à jouer une mélodie adressée à toute les personnes de la salle, excepté l'homme ivre. Un homme commença à frapper l'autre, puis le coup fut rendu. L'autre homme était censé ne pas bouger mais il se retourna. C'était... Intéressant, elle stoppa la mélodie et cria un bon coup afin de les faire sortir de l'établissement. Elle se retourna vers l'homme encapuchonné dont les mèches blanches dépassaient.



Il devait avoir 25 ans, un petit peu moins sans doute. Elle ne savait pas ce qu'il pensait ni quelle serait sa réaction, elle savait juste que c'était un Kirijin, la teinte de ses yeux restaient à déterminer. Elle se tenait droite face à lui, sans la moindre once de peur ou de crainte, elle ne cherchait pas d'agressivité de toute façon, pas vraiment de raison d'être sur ses gardes. D'autre mots sortis de son cerveau puis de sa gorge et sortirent enfin de sa bouche avec mélodie.

Région de Ta. Je fais profil bas. Je ne suis pas le bienvenu ici. Pas depuis les récents événements entre Kiri et Kumo. Hélas, je n'ai pas d'autres choix de que passer par là pour rejoindre l'ouest du continent. La nuit commence à lever son voile noire au-dessus de ma tête, il faut que je trouve un endroit pour dormir. Mon chapeau bien enfoncé sur ma tête, la cigarette dans ma bouche, je débouche finalement sur une auberge acculée. Y entrant, je réserve une chambre au comptoir et je demande en prime de cela une bonne bière. Donnant quelques billets froissés, je pars m'installer à une table. Le manque d'argent commence à devenir un problème, j'aurais dû piocher un peu plus dans mes économies avant de partir sur cette mission. Mais bon, je saurais me débrouiller. Détrousser quelques innocents ne me pose pas vraiment de soucis.

Pensif, je ne vois pas cette femme pénétrer dans l'auberge. Cette même femme qui semble se faire agresser par deux hommes. De toute manière, même si j'en avais été témoin aurais je fait quelques choses pour l'aider ? Non. Chacun sa merde dans ce bas monde.

Néanmoins, je ne peux ignorer cette mélodie qui me caresse les oreilles. Sortant de mes pensées, je me retourne enfin pour faire face à cette joueuse de flûte. Elle semble maîtriser la situation avec son instrument, cela ne m'étonne guère. À vrai dire plus rien ne m'étonne vraiment.
Haussant les épaules, je me retourne pour apprécier de nouveau le goût de ma bière. Puis un cri vient me déchirer les tympans. Je lâche un râlement.
Ne peut-on donc pas connaître une once de tranquillité ici ?!

Il semble que non puisque que maintenant débarrassé de ses ravisseurs, la jeune fille a décidé de faire de moi son compagnon de discussion. D'un soupir, je lui réponds :

Il s'était surement battu contre le son dans la guerre contre Kumo. Même elle connaissait la puissance de certains Kumojins avec cette affinité, elle n'en avait jamais combattu de vraiment puissant, déjà des novices, mais pas de vrais combattants du son, les humains étaient souvent plus sensibles aux effets de la flute qu'elle. Il y avait vraiment des humains fous là où elle était différente.



Mais tant qu'il était là... Elle était venue pour se rapprocher de Kiri de base, mais elle n'allait pas perdre une occasion pour faire du recrutement après tout, elle vérifiait d'un œil si le gérant ne les espionnait pas, elle ne voulait pas avoir à lui couper l'ouïe ou à le tuer, ce n'était pas dans ses méthodes de fonctionnement. Elle n'avait tué de gens que quand elle en était obligée, soit dans des combats singuliers, enfin, la plupart du temps il s'agissait pas de combat singuliers mais de combat de groupe, enfin, peu importait. Elle n'essaierait de tuer personne, enfin, si c'était dans ses cordes.

Je perds vite patience. Ne comprend-elle donc pas que je ne souhaite pas être dérangé ? Et puis comment connaît-elle mon nom ?
Être un Kaguya n'est pas un avantage sur ces terres. Moi qui préférais rester discret voilà que cette fille compromettait tout. Buvant goulûment ma bière, j'ai vite fait le tour des possibilités.


J'aurais pu la tuer, mais en terme de discrétion on a déjà vu mieux. Non, il semble que j'aille devoir lui tenir compagnie... Bon, si je peux lui mettre sur le dos quelques bières et un repas pourquoi pas ? Soupirant, je m'avachis sur la table et j'écoute alors son baratin.


Je fais semblant de m'y intéresser mais au fond je m'en bas les os. En revanche, je comptais bien profiter de sa présence pour lui poser quelques questions au sujet de ma sœur...

Elle vantait son projet comme elle pouvait, soit les hommes étaient motivés par l'appât du gain, soit il n'en était rien et ils finissaient par simplement aller se coucher sans avoir rejoint son projet, c'était bien normal en même temps, les gens ne servaient pas une cause commune, mais bien la leur, leur quête, ou celle d'un village au maximum, mais ils ne quêtaient qu'or et gloire. Celui là ne devait pas être différent des autres, la couleur de ses cheveux annonçait le bonhomme... Que ce soit les Kaguya ou les Gaikotsu, aucuns ne se battaient pour des causes communes.



Elle allait dérouler la longue liste de questions les plus posées, elle n'avait pas envie de l'entendre jacter plus que nécessaire, et peut-être que sa voix mélodieuse amadouerait l'homme, elle l'espérait en tout cas, autant qu'elle le pouvait.

Qui aurait pensé que la jeune femme puisse capter aussi facilement mon attention ? L'écoutant, je me retins de m'esclaffer. Ce qu'elle me propose me semble un peu trop beau pour être vrai. Le toit, la nourriture, un château même ?! Elle avait la folie des grandeurs cette fille...
Par ennuis et je dois avouer n'ayant pas grand-chose à faire, je l'écoute alors me déballer sa magnifique compagne de recrutement.

Ricanant, je lui dis ironiquement :


Sur ses dires je commanda tout en ricanant une deuxième bière. Je m'arrangerais pour mettre ça au nom de la fille. Elle ne pouvait peut-être pas m'offrir un château, mais j'étais sûr qu'elle avait assez pour cette boisson.
Une fois mon substitut sur la table, je fais un mouvement de la main comme pour balayer tous les récents dires.
Puis de ma voix froide habituelle, je déclare :

Lui non plus n'était pas intéressé, elle voulait bien mener une guerre contre les vampires mais c'était des êtres qu'elle ne pouvait tuer, elle aurait du mal à battre des légions alors qu'elle ne pouvait pas en tuer un seul.... Quoi qu'il en soit si il n'était pas intéressé, elle n'allait pas forcer. Depuis des années elle avait appris à juger le niveau d'un combattant par son style et son attitude, c'était surement une perte pour l'armée, mais bon, c'était ainsi.



Une Kaguya aux yeux bleus, jeune, la taille de la vampire environ, soit 1m65 plus ou moins. Elle en connaissait des dizaines et en rencontrait une nouvelle dizaine chaque année, elle parlait à tout ninja qu'elle trouvait, donc forcément... Mais depuis deux ans des Kaguya aux yeux bleus, aux yeux violets ou n'importe quelle autre couleur qui puisse exister elle en connaissait, mais une personne ne se distinguait pas par les traits de son visage, mais par les traits de son caractère, si elle ne lui disait pas les traits du cœur de sa sœur bien aimée elle ne pourrait rien pour lui, à son plus grand malheur.

La fille semble avoir besoin de plus amples informations. Cela ne me dérange pas. Injectant du chakra dans mes yeux, je lui transmets quelques images d'Emi. Les plus récentes et les plus susceptibles de lui évoquer ma sœur. Après quelques secondes, je les fait disparaître et je lui demande intrigué :


Puis ma bière finit, je sors une cigarette de mon paquet. Je sais qu'il est interdit de fumer dans une auberge, mais franchement... Qu'est ce que j'en ai à foutre ?
Expirant la longue fumée de la tige meurtrière, je dis enfin :


Ce n'est pas mon genre de faire la discussion, mais je n'ai pas sommeil. Alors autant essayer d'en apprendre un peu plus sur cette joueuse de flûte...

Le Kaguya lui montra des souvenirs, surement dû à un Genjutsu. La sœur de ce Kaguya elle l'avait déjà rencontré, c'était il y'a 1 an, 1 an et demi peut-être, elle n'avait pas une bonne vision de l'espace temps. Elle maitrisait assez mal la distance temporelle entre deux évènements, tout ce qu'elle savait c'était que la petite été assez maline, ça lui servira surement dans la vie, et tant mieux pour elle, si elle pouvait vivre agréablement ce serait une bonne chose, elle présumait.



Qu'il appelle son association comme il lui plaisait, Chiemi avait 100 ans de trop pour rejoindre ses plaisanteries. Tout ce qu'elle savait c'était qu'une légion tuait quoi, 10, 20 mille peut-être homme par an. Et quand tu te penchais sur le nombre d'habitants dans la zone des légions et leur besoin... Il y avait plusieurs légions aux plages noires et dans les bancs de neige de Yuki. Il devait restait 30 000 habitants en dehors des vampires, avec ça ils tiendront un an, deux peut-être, mais quand arrêteraient-ils de tenir et bougeront de zone pour aller égorger les habitants des villages autour ? Ils ne tiendront pas et le Yuukan sera un jour ou l'autre plongé dans un bain de sang, causé par les légions. Pour le moment ils étaient 12, 13 peut-être, face à une légion surentrainé, ils n'allaient pas aller loin.

Ma sœur était ainsi dans les plaines de Kusa... Que faisait-elle aussi loin ? Avait-elle un but ou errait-elle par simple esprit de contradiction ?
Peut-importe, je partirais demain en direction de ces fameuses plaines. Ensuite, j'aviserai.

Finalement, j'ai bien fait de parler à cette musicienne, le hasard fait si bien les choses !
L'air réjouis, j'écrase ma cigarette sur la table et écoute le baratin de la fille. Cela me fait doucement rire et le sourire en coin, je lui fais remarquer :


Pff... Quelle pitoyable raison. Mon estime pour cette femme tombe bien bas. Moi qui pensais qu'elle faisait ça par pur intérêt...Tsss... Elle est moi, on n'est décidément pas sur la même longueur d'onde.


Je prends un air qui se veut sérieux et j'ajoute :


Puis d'un geste machinal, j'allume mon briquet et le rapprochant dangereusement des yeux de mon interlocuteur je comprend enfin à qui j'ai affaire.
D'un sourire glacial, je murmure :

Les paroles du Kaguya la mettait hors d'elle, il se pensait tellement supérieur. Sur ce point il n'était pas différent de pas mal d'autres Kaguya, mais il pensait pouvoir lui apprendre les rouages et les roulements du Yuukan alors qu'il n'avait quitté Kiri pour la première fois que il y'a 5 ans maximum.





Elle prit sa respiration, elle parlait avec haine et mépris, c'était la première fois en beaucoup, beaucoup, beaucoup d'années, une centaine, 170 peut-être même. La dernière fois qu'elle avait parler comme ça à un humain son arrière grand-père n'était surement pas né, raison de plus pour le mépriser. Elle avait son combat et que des gens puissent le contredire lui déplaisait au plus haut point.





Elle avait toujours le briquet en face d'elle, elle n'avait aucunement peur du feu, elle avait vu tant de choses qui lui étaient cher bruler que maintenant elle n'y voyait plus la même crainte, plus la même énérgie.

Cette femme est drôlement marrante. La voir s'énerver sur un sujet aussi absurde que celui-là me paraît presque comique. Et puis que dire de son argument... pitoyable. Bon maintenant qu'elle a fini son monologue, je crois que c'est à moi de répondre. Répondre par quoi ? Par l'humour pardi !


Me grattant la tête, je reprend mon sérieux et je lui dis toujours aussi calmement.


Comment verrais-je le Yuukan à mon image d'ailleurs ? J'aimerais bien y répondre, mais ce n'est hélas pas la question.
Dans l'idée de détruire chaque argument de la mégère, je continue :


Et puis vient le sujet de Kiri. En soit je m'en foutais, mais que d'ânerie disait-elle. C'était désolant... Son recul sur le monde et sa vision des choses étaient plus qu'absurde.
Haussant les épaules, je déclare d'un soupir :


Pour couronner le tout, d'un sourire narquois tu ajoutes :