Quelques mois avaient passés depuis ma désertion, j’étais supposée partir loin de ce foutu village, mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Lors de mon départ, il ne fallut pas longtemps pour que les premières patrouilles ne se mettent à ma recherche, après tout j’avais commis deux meurtres de sang-froid. Il m’était devenu impossible de partir directement vers les cités civiles, le nombres de Konohajin surveillant les frontières étaient affolant et comme toujours mes cheveux passaient rarement inaperçu. C’est à la suite d’un accrochage avec l’une de ces patrouilles que j’ai trouvée refuge dans la ferme où je me trouve actuellement. L’éleveur vivant ici avait vu le combat, je pensais devoir le tuer lui aussi mais je me trouva là un ami fort sympathique. C’était un homme vivant seul, il n’était pas du genre à apprécier Konoha malgré la présence de sa ferme dans les frontières et pour cause. Selon lui, c’était de la faute d’un groupe de Konohajin si son ancienne maison avait été réduite en cendre, emportant avec elle sa femme et son fils. Des « dommages collatéraux » qu’ils disaient. C’était du Konoha tout craché, emporter grand nombre de victimes innocentes dans son sillage sans jamais assumer ses torts. On ne peut pas dire que j’étais une personne innocente, mais j’avais au moins la délicatesse d’assumer mes actes. Mais tout cela, c’était de la faute des Chikara, s’ils n’avaient pas existé je n’aurais pas eu à tuer des membres de propre clan !
Enfin… Je vivais là depuis un peu plus de 2 mois maintenant, avec un bandeau sur les cheveux pour cacher leur couleur je passais pour la banale fille d’un laitier. C’était suffisant pour éviter les doutes. Exceptée la fois où ce senseur m’avait repéré à des kilomètres. Tsss, une chance qu’il n’avait pas pu analyser mon chakra ce jour là, sans quoi j’aurais été découverte et aurait dû affronter une équipe remplie de chûnins. Mais bien évidemment, il serait naïf de croire qu’ils ont pu rentrer jusqu’à Konoha. Alors qu’ils prenaient tranquillement leur temps pour tester les produits artisanaux de mon hôte, j’avais préparé une petite série de piège dans la forêt. Leur parcours était prévisible, les arbres suivant la route menant à Konoha, je connaissais très bien les manières de faire. Un à un ils tombèrent, à commencer par ce foutu senseur. Je ne sais pas ce que le fermier leur avait refilé, mais ils étaient complètement à l’ouest lorsque je leur suis tombée dessus. J’ai appris ce même jour que les cochons étaient plutôt friands de viande humaine.
Aujourd’hui, je sens que la journée va être intéressante. Alors que j’aidais à charger quelques caisses de lait pour le transport, une étrange femme fit son apparition. Les cheveux cachée dans un bandeau blanc, j'adopte une attitude nonchalante et je décidas d’aller la saluer. Au vu de son accoutrement elle n’était pas une kunoïchi de Konoha, j’étais rassurée sur ce point.
« Bonjour jeune fille ! Bienvenue au domaine Harusaka, je peux vous aider ? »
Je prenais très à cœur mon rôle de fermière innocente, il était facile de duper la plupart des personnes rôdant dans les environs, probablement aussi parce qu’ils n’avaient rien à faire de mon appartenance à vrai dire… Toutefois, en regardant de plus près le visage de cette jeune inconnue, mon regard se porta sur les cicatrices étranges qui ornaient son visage, je me retins de poser la question pour le moment même si elle avait bien du remarquer mes yeux qui se posaient sur le contour de sa bouche.