« Hinhin... Un berger ? Nous sommes tous des loups.
Mais je crois comprendre. »
D'abord ricanante, la Kaguya se figea néanmoins à l'écoute des propos de son équipier. Que cherchait-il ? D'une part il la présentait comme moins divergente que lui, d'une autre il la poussait à se mettre en valeur en la flattant. Drôle de tentation. Soren reprit son souffle puis esquissa un sourire ; en effet, elle ne manquait pas d'idées ni d'envies. Et puisqu'on le lui demandait si nettement, elle ne le cacherait pas.
« Ma propre équipe ? Tu crois que je devrais défier l'organisation de Gochiro-sama pour me mettre en valeur ? Et si ça ne lui plaît pas, je serai seule face à son jugement... et il ne me considérera plus jamais de la même façon. Me demanderais-tu de choisir entre la Raison et la Fierté ? »
Elle cherchait la petite bête. Se mettre en valeur, elle le souhaitait plus que tout. Mais devenir un élément essentiel au Mizukage était une aspiration difficile... et les risques ne lui plaisaient pas vraiment. A moins que...
« Si par hasard la Fierté me guidait en cet instant je te demanderai juste une chose :
Seras-tu à ma suite si je formais ma propre équipe ? Si tu penses vraiment ce que tu dis, tu me laisserais une chance de vérifier concrètement la chose en acceptant de m'aider. J'oserai ainsi faire le premier pas en demandant la gestion de mon propre groupe au Mizukage.
Toi, moi et Gaikotsu Taiga – Une amie à moi, je suis sûre qu'elle pourrait apprécier ce petit projet. Elle est de bonne compagnie. De plus, ses facultés au Genjutsu diversifieront le potentiel de notre équipe. Je garde une quatrième place libre, peut être qu'un kirijin se présentera à nous. Sinon, j'ai d'autres idées que je garderai secrètes pour le moment. »
Nowaki lui avait demandé de parler de l'un de ses « rêves », ou fantasmes, selon... résultat, il avait le droit aux détails, au nom d'une autre coéquipière d'un clan voisin et à une soudaine détermination inscrite sur le visage de Soren. Elle était très certainement sérieuse en demandant à son interlocuteur s'il comptait l'appuyer, elle n'avait pas froid aux yeux, simplement il lui manquait un soutien audacieux pour lui permettre de tenir la route.
La conversation paraissait d'autant plus intime désormais. La kunoichi dardait l'homme du regard. S'il pensait réellement ce qu'il disait, alors peut-être qu'il accepterait. Ou alors ce ne serait qu'un acte manqué de plus. Un bien ou un mal, difficile à dire. Mais Soren attendait patiemment la réponse.