Après un terrible cauchemar...

Ce son... *bip bip bip* incessant qui commençait à me taper sur le système nerveux... D'où cela pouvait-il bien provenir ? Était-ce encore Shiroo qui n'éteignait pas son réveil par flemmardise ? Ce qui était le plus étrange, c'est que je ne ressentais pas mon corps. Comme si je rêvais ? Combien de temps... Mes paupières peinait à s'ouvrir et au fur et à mesure que mon champs de vision s'agrandissait, je voyais de mieux en mieux. Qu'elle était la probabilité pour que ma vue passait d'une acuité de niveau 3 à bientôt 10 ?

Pour le moment, tout était peint de blanc... Les volets légèrement entrouvert avec la lumière.... de la nuit ? Je reprenais peu à peu conscience ne pouvant pas encore bouger mon corps. J'évaluais mes capacités de récupération à environ 20% de ce que je pouvais faire habituellement.


Je peinais tout bonnement à prononcer mes mots, du moins, le prénom de mon frère jumeau. Ce lieu ressemblait à l'une des chambres de l'hôpital pour y avoir passer un bon nombre de mon temps étant petit. Mais, quelles sont les chances pour que je me trouves dans un endroit pareille à l'heure actuelle ?!

Bientôt, j'entendais la porte s'ouvrir d'une violence en laissant entrevoir une ombre. A non, ce n'était pas une ombre, mais plutôt une jolie infirmière ! Donc ca pouvait confirmer ce que je pensais à l'instant. Je pouvais enfin sentir mon corps qui me faisait un mal de chien. Estimation de ma récupération à 50% de mes capacités. Tournant ma tête de droite à gauche et de gauche à droite, je douillais en sentant mes vertèbres craqué...




Ah ? Je pouvais à nouveau hurler mes phrases ? C'était probablement bon signe, enfin j'espère. Une petite prise de conscience qui augmentait ma jauge de récupération à 80% ! Tant mieux pour moi, mais...


L'infirmière tentait de me calmer en m'injectant un tranquillisant. Oh non, pas encore ! Puis, je sentais mes membres se détendre et bientôt mon corps me faire moins mal. A peine la chose faite que je pouvais l'entendre dire: "Docteur, il est réveillé !" en s'empressant d'annoncer la nouvelle dans tout l'établissement. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là, mais apparemment c'était un exploit.


En agitant un peu trop ma main, je me tirais les cheveux... Depuis quand étaient-ils aussi long ?!

Je me calmais depuis tout à l'heure et attendais que l'un des médecins viennent. Je ne me souvenais plus de rien et ni comment je me trouvais dans cet... état déplorable ! Quelle était la probabilité pour que je fasses parti des personnes hospitalisées ? Le calcul mentale en cours était interrompu par le cliquetis de la porte.




Je ne savais pas vraiment ce qu'elle allait me dire, mais je sens que ça n'allait pas être évident à entendre.




Soyez plus explicite madame ! Cessez ce comportement énigmatique s'il vous plait !!! Mais je n'osais pas lui hurler tout ces mots. *










C'était particulièrement étrange. Et l'histoire qu'elle me comptait ne me disait vraiment rien. C'était comme si je n'y étais pas et pourtant... Pourtant je me trouvais bien coincé ici.




J'étais à la limite de faire un malaise, laissant uniquement mon s'échapper par ma bouche...




Mais... quelle était cette sorcellerie ?! Bon, maintenant que je viens de sortir de mon coma, je me demandais bien combien de temps je devais rester encore ici pour me rétablir... ?




Les calculs ne sont pas bon Kuro... Les calculs ne sont pas bon ! Cela voulait dire que Shiroo prendrait d'avantage d'avance sur sa condition physique... ! Et dire que j'ai déjà du mal à être à son niveau.


Le docteur me regardait d'un air stupéfait et ne comprenant pas mon charabia.




Puis, elle ne perdait pas de temps et sortait de la pièce me laissant seul. N'empêche, je n'avais qu'une seule hâte et c'était de pouvoir revoir mon frère !

« Il est réveillé ! ». Ces mots résonnaient dans ma tête depuis plusieurs minutes. L’impact émotionnel était tel que je ne savais dire s’il s’agissait de la vie réelle ou d’un énième rêve. Je courais, encore et encore. Je courais si vite que je sentais mes poumons brûler à chaque expiration. Le souffle court, je ne m’arrêtais plus, ignorant presque facilement la difficulté de tenir cette cadence incroyable. Je parcourais le village de bout en bout, rongé de remord de ne pas être là à son réveil. Mais était-ce bien réel ?



S’écrit une femme que je venais de bousculer. Un événement qui confirmait que nous n’étions pas dans un rêve vu la chute que j’ai faite. Mais rien ne pouvait m’empêcher de rejoindre l’hôpital et cela peu importe qui je dois bousculer ou ignorer. J’étais incapable de décrire ce que je ressentais tant l’émotion me submergé. Un mélange de colère, de tristesse, d’amour et de joie. Un cocktail explosif qui a bien failli me faire sombrer. Aujourd’hui, tout cela va changer. Aujourd’hui, mon petit frère est enfin de retour.

Dans un dérapage très peu contrôlé, je réussis à ralentir ma cadence pour entrer plus calmement puis, face à l’hôtesse d’accueil, je commence par essuyer mes larmes et lui explique calmement les raisons de ma venu. Sans attendre, elle m’invita à rejoindre la chambre en prenant de soin de me signaler la présence de mes parents. Une chose rassurante et tout à fait normal. Enfin, la famille entière va être de nouveau réuni. Longeant un long corridor, je finis par rejoindre l’ascendeur principal que je martèle de mon index dans l’espoir de le faire descendre plus vite. Quelques secondes plus tard, après une sonnerie aigu, je sors enfin à l’étage de mon frère. Mon coeur bat à cent à l’heure et je transpire abondement. J’étais effrayé à l’idée de ne pas retrouver celui qu’il était auparavant et surtout, j’étais effrayé à l’idée de devoir affronter sa colère.

Poussant la porte de sa chambre, j’entrevoyais petit à petit le visage de mon frère. Oui, Kuro était bel et bien réveillé. Ce fut un véritable choc qui a bien failli m’envoyer dans les pommes. Complètement désintéressé de l’infirmière, je dis en sanglot :



Puis, d’instinct, je me jette sur lui pour le serrer très fort dans mes bras. L’espoir remplaçait le désespoir et je me rappelais les paroles de Takumi-sama. C’est grâce à lui que j’ai continué d’y croire et c’est grâce à lui que je suis présent aujourd’hui et les jours à venir.



L’infirmière s’approche de nous et d’une main amicale sur mon épaule, elle me dit :



Tournant les talons, elle prend soin de fermer la porte derrière nous. Lâchant mon étreinte, je pose mes mains sur le côté de ses épaules, ne réussissant pas complètement à me défaire de lui. Je refusais de le perdre à nouveau. D’un œil inquiet, je le scrutais dans les moindres recoins.

J'étais là, à attendre... Quel ennui ! Maintenant que je venais de me réveiller, j'étais certain à 100% que Shiroo ne tarderait pas à débarquer. Enfin, quand il apprendra que je ne dors plus maintenant. Quelle drôle d'histoire quand même, mais surtout... COMMENT JE ME RETROUVAIS DANS CET ETAT BORDEL ?!!! Pour le moment, j'ai recouvert une partie de mes sens: La vue, le goût, l'odorat, l'ouïe... Cela faisait environ 85% selon mon avis. Le toucher étant le plus important, pour l'instant je ne sentais pas encore mes jambes et aucune sensation du bout de mes doigts. Ce qui fait, qu'en plus d'être quelqu'un d'actif, je me trouvais au fond de mon lit allongé comme un légume ! Poua... La poisse quand même.

Mais très vite, quelqu'un frappait à ma porte. Je voyais le visage de papa et maman larmoyants de plus bel.


Je n'avais pas l'habitude de les voir aussi triste. Enfin, le plus dur était fait ! Maintenant, j'allais devoir me concentrer sur ma rééducation une fois que les sensations reviendraient dans mon corps. Si j'étais content de revoir mes parents, il manquait toujours quelqu'un à l'appel.

Nous discutions tranquillement, pour une fois, avec papa et maman avant que ces deux là partent pour aller se chercher une boisson. Alors que je pensais être à nouveau au calme, la porte s'ouvrait soudainement en un éclaire ! C'était Shiroo ! Enfin, le voilà. Ce n'était pas trop tôt je croyais qu'il m'avait oublié celui-là !


Lui adressais-je d'un air hébété et très content de le voir ici. Mais très vite, lui aussi se mettait à pleurer avant de courir dans ma direction et...


Trop tard... Je pouvais sentir tout son poids de jeune homme costaud m'écraser de plus bel. Il fallait dire que sept mois à dormir, mon corps empathisait durement ! Je le poussais légèrement, du moins j'essayais, pour pouvoir respirer un peu et passer lentement ma main dans son dos pour le tapoter amicalement.


Et voilà qu'à mon tour, je me mettais à pleurer comme lui. Je me disais qu'il y avait 1 chance sur 2 pour que je l'imitais dans toute cette agitation. Mais très vite il s'inquiétait de mon état. Pas étonnant vu comment j'ai fini plat comme une crêpe !!!


J'allais enfin pouvoir profiter de ce moment et savoir par la même occasion du pourquoi et du comment je me trouvais là. Même si le médecin me l'expliquait plus tôt, quelques détails restaient flou.

Nous avions pleuré toutes les larmes de notre corps. Ces retrouvailles étaient intense et le plus beau cadeau que je puisse rêver. Mon joie et mon amour me faisaient oublier ces mois entier à ne plus bouger. Kuro me le faisait bien remarqué alors très vite, je le libérais de mon poids en séchant mes larmes de ma manche.



Dis-je en le regardant de bas en haut comme pour essayer d’entrevoir si quelque chose n’allait pas. Rien. Mon frère était bel et bien de retour.

La tête baissé, le regard coupable, je redoutais cette question.



Je m’arrête quelque instant puis reprend.



Le regard de nouveau en direction de mon frère, je tenais toujours ce visage coupable.



Toutes ces années sans ne jamais réussir, toutes ces années à le soutenir et l’aider à devenir meilleur et nous y étions enfin parvenu.



Une nouvelle fois, je fondais en larme.

Je n'en revenais pas ! Je m'étais évanoui uniquement parce que je tentais de développer mon ninjutsu !!! Mes capacités étaient-elles aussi limitées que ça ? Non... Impossible !!!






Etais-je déçu de moi même ? TOTALEMENT ! A 200% je dirais même ! "Tomber dans un coma pour développer une affinité non mais Kuro ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?!"

Et je me mettais à pleurer, encore et toujours ! Pire qu'un nouveau qui venait de naître et même un nouveau était encore bien moins fragile que moi !!!




Cette même scène se répétait pendant facilement une heure avant que mon frère ne tentait de me calmer à sa manière ! Quelle chance avais-je de pouvoir emprunter la voix du ninja maintenant ?!