Retour à la maison

Cela faisait un mois que les deux filles marchaient, elles avaient quitté le froid glacial des bancs de neige de Yuki pour passer brutalement sur les terres désolées afin d'aller retrouver leur chez elle. Elles avaient traverser les bancs de neige pour arriver sur le fleuve afin de passer une bonne moitié des terres désolées en bateau. Elles avaient pris un sacré bateau avec un conducteur, il y'avait une sorte de toit, elles avaient donc pu se reposer deux jours et deux nuits avant d'arriver en fin d'après midi à Matsumoto, attendre la nuit et repartir directement pour n'être plus qu'à une demie journée de marche du point d'arrivée au lever du jour. Elles sont donc arrivées la nuit prochaine.

Le laboratoire n'avait pas changé, toujours les mêmes personnes, toujours le même bâtiment. Elles étaient revenues de leur périples vers minuit pour avoir le luxe de se préparer pour le lendemain. Quand elle y pensait, Owari ne connaissait aucune des personnes qui entrainaient le laboratoire etc... En l'absence des deux vampiresses. A l'époque où elle l'avait quitté il n'y avait qu'un adolescent et une vieille infirmière, aujourd'hui il y'avait pratiquement que des ninjas ou au moins des gens maniant une arme. Cela faisait une cinquantaine d'années peut-être qu'Owari n'avait pas vu son chez elle, enfin c'était un grand mot sachant qu'elle avait passé une partie ridicule de sa vie ici comparer aux légions où elle avait vécu beaucoup plus longtemps. A quelques mètres de l'entrée on voyait déjà se dessinait le bâtiment sous la colline, avec une baie vitrée comme entrée et des grands feux pour faire de la lumière.



Elle l'accompagna à l'intérieur afin de lui montrer tout ce qui avait changer. Elle commença par l'accueil, il y'avait une dizaine de mètres carrés où tout était très bien organisé comme dans un hôpital, chacun avait son rendez vous, ses exigences etc... Derrière quelques isoloirs, des planches recouvertes d'un rideau bleu. Une salle pour les opérations, une pour les analyses et une pour les prises de sang en gros. Elle laissait Owari regarder avant le lendemain où du monde affluerait surement en quantité assez élevé pour un hôpital avec cette capacité. Ensuite elle passa à la deuxième partie, les champs. Il y'avait de quoi survivre et de quoi donner à toute les saisons, ils acheminaient la lumière du soleil à travers un disque en verre convexe mais inversé, ce qui permettait d'amener une grande source de lumière même sous terre, ce n'était que peu de lumière du soleil mais avec la quantité d'eau en sous sol cela convenait parfaitement.



Elle la guida vers la dernière partie. Il y'avait un couloir avec une dizaine de porte ainsi qu'un sous sol au bout de ce couloir, elle y emmena son amie. Il y'avait 4 portes, ainsi qu'une salle de bain au fond. Deux d'entre elles étaient inhabités. Il y'avait une chambre d'une Kaguya, la sienne, une pour Owari et une pour une potentielle nouvelle arrivante. Elle lui montra les deux portes inutilisées, une en face de la sienne et plus proche de la salle de bain, et une en diagonale de la sienne et plus proche de l'escalier.



Sur ce elle pencha la tête sur le côté en attendant d'éventuelle questions.

Enfin, elles étaient arrivées au laboratoire. Cela devait bien faire quarante ans ou plus qu'elle n'y avait plus remis les pieds. A l'époque, ce n'était qu'une planque avec quelques personnes volontaires pour y travailler. Maintenant, ça avait plus les allures d'un hôpital clandestin ou d'une résidence secrète souterraine. Owari regarda Chiemi avec un drôle d'air quand elle l'entendit lui souhaiter la bienvenue "chez elle". Cela bien longtemps qu'elle ne s'était plus sentie chez elle nulle part, et durant son séjour dans les légions, elle avait carrément fait une croix sur sa vie, alors un foyer… Son amie lui fit visiter. Tout était très bien organisé, les couloirs parcourus par des inconnus affairés. Il y avait des champs, éclairés et irrigués par divers moyens ingénieux.

Elles arrivèrent vers une autre zone, la dernière. Après un long couloir et un sous-sol, la Kenketsu découvrit cinq portes. Chiemi lui apprit que quatre d'entre elles étaient des chambres, et la dernière une salle de bain. Une salle de bain. Owari n'en revenait pas. Depuis combien d'années n'avait-elle pas vue une salle de bain digne de ce nom ? Et elle n'était pas au bout de ses surprises. Des quatre chambres, deux étaient occupées par Chiemi, et une Kaguya. L'une était réservée pour une future possible arrivante. L'autre était pour elle. Son amie lui dit qu'elle pouvait choisir sa chambre, sa chambre à elle.



Owari entra au hasard dans l'une des deux - la plus proche, c'est-à-dire celle près de l'escalier. La pièce était meublée avec des affaires qui avaient certes l'air d'avoir vécu, mais toujours en bon état. Un petit lit, une sorte de bureau, une étagère vide et un bougeoir, accompagné de son stock de bougies. Ca faisait peu, comme ça, mais c'était déjà bien assez confortable.



Ce n'était pas dans ses habitudes de sourire, ou de montrer une quelconque effusion d'émotions. Pourtant à cet instant, les bords de ses lèvres se relevèrent légèrement, tout comme ses yeux, perdus sur les murs, en contemplation de l'endroit. Maintenant plus que jamais, elle ressemblait à une petite fille découvrant son cadeau.

Si quelqu'un dans le Yuukan mérité d'avoir du repos, une chambre à elle et de vivre une vie de reine c'était bien Owari, elle avait passé tellement de temps dans les légions Kenketsu en faisant du si bon travail, c'était vraiment incroyable tout ce qu'elle avait pu faire pour leur cause elle voulait juste lui donner ce qu'elle voulait. Pour le repos elle allait faire dans la mesure du possible, pour, la chambre à elle c'était acté et la vie de reine... Bref



Elle se tourna pensant qu'elle n'avait pas de questions mais finalement elle lui demanda quelques chose. En réalité elle n'avait pas spécialement confiance en chacune des personnes présentes, mais en tout cas elle entendait tout les bruits à une distance assez élevée et même dans une foule elle pouvait entendre ce qu'une personne en particulier disait. Et elle pouvait être sure que personne ne prévoyait de faire de rébellion organisée en tout cas. Et puis les personnes n'étaient pas des ninjas avec plusieurs siècles d'entrainement. Il n'yavait aucune raison de ne pas donner sa confiance à ces gens qui en plus avaient besoin d'eux



Elle rentra dans sa chambre en priant pour ne pas avoir emmêler l'esprit de son amie, puis au bout d'une demie heure elle enleva sa flute et se coucha. Elle dormi 6 heures avant de se réveillera de se préparer etc... Il était 7 heures et demi et elle réveilla tout le bâtiment avec un chant mélodieux. Tout le monde pris son petit déjeuner dans sa chambre avant d'arriver dans la salle commune. Tout allait ouvrir dans une quinzaine de minutes et les premières personnes allaient arriver. Aujourd'hui elle n'allait pas être aussi active que les autres jours car elle allait accorder un jour de repos à Owari qui devait encore être fatiguée.



Elle se dirigea vers la chambre d'Owari, elle toqua doucement puis après quelques secondes sans réponse entre, elle était déjà réveillée mais plongée au fond de son lit. Chiemi la regarda avec des yeux adoucissants, elle retourna dans sa chambre puis quelques secondes plus tard elle retourna dans la pièce d'en face apportant à la vampiresse un plateau en bois sur lequel il y'avait tout un petit déjeuner.



Sur ce l'ex Kemuri emprunta la sortie de la pièce en fermant la porte derrière elle.

Mérité, oui sûrement. De son point de vue, elle n'avait pas fait du tout ce qu'on attendait d'elle. Certes, elle avait récupéré quelques informations utiles, et elle en avait appris un peu sur le mode de fonctionnement basique d'une légion. Elle avait rencontré des gens, s'était malgré elle liée d'amitié avec certains d'entre eux. Au final, le résultat était le même, puisque tous les Kenketsu avaient fini morts. Mais elle en gardait un sentiment amer, comme si elle n'avait pas terminé sa tâche correctement.

Chiemi répondit à sa question, et elle l'écouta tout en passant son doigt sur le drap du lit.




"Mais cette vie m'a appris qu'on ne pouvait faire confiance à personne, alors reste sur tes gardes, s'il te plaît."
Elle aurait voulu ajouter sa dernière pensée, mais se retint, elle lui souhaita bonne nuit. Owari se retrouva seule dans la chambre - sa chambre. L'endroit avait l'air confortable, douillet, et tout ce qu'on voudrait. Cependant, malgré la fatigue, elle n'avait pas sommeil. Elle entendit Chiemi fermer la porte de sa propre chambre et après ça, la vampire sortit de la sienne. Elle monta les escaliers, prit quelques couloirs, traversa quelques pièces. Le chemin n'était pas difficile, alors elle retrouva rapidement la sortie. La nuit était tombée, alors elle n'attirerait l'attention de personne. Une fois dehors, elle alla s'asseoir au sommet de la colline, et sentit la brise sur sa joue. La vie était étrange, parfois. Nostalgique d'un temps où elle était en danger constant.

Au matin, Owari entendit une sorte de chant lointain, quelque part dans le bâtiment, puis Chiemi vint toquer à sa porte. Après sa petite escapade, elle était repartie se coucher, et s'était endormie d'un sommeil sans rêves. Elle était un peu plus reposée, maintenant. Cette dernière entra avec un plateau entre les mains.



Un petit déjeuner ? C'était la vie de château, ici. Owari s'était accommodée d'un repas pour plusieurs jours pendant les années les plus difficiles. Dans les légions, c'était plus proche de deux. Mais ici, il y avait un petit déjeuner, et on le lui apportait dans sa chambre.



Owari mangea en silence, en réfléchissant à la suite. C'était dans ses habitudes d'improviser au jour le jour. Inutile de faire des projets, quand on peut mourir à tout instant. En rencontrant Chiemi, elle avait commencé à en avoir quelques-uns. Mais maintenant qu'elle était ici, c'était complètement différent. Déjà, ce n'était plus les deux vampiresses contre le reste du monde. C'était une communauté, il y avait d'autres gens. Sa vision des choses allaient devoir changer pour s'adapter à ce nouveau mode de vie.

Elle se leva, s'habilla, et monta comme le lui avait dit son amie. Sur le chemin, elle croisa des gens, qui lui firent tous un sourire poli. Finalement, elle arriva à l'accueil. Elle appela Chiemi - à hauteur de voix normal, puisque de toute façon, elle l'entendrait grâce à son pouvoir.

Elle essayait de diriger les premiers patients qui arrivaient en attendant l'arrivée de son amie. après une dizaine de minutes à jouer ce rôle elle entendit à une vingtaine de mètres derrière elle Owari. Elle dirigea une dernière personne vers une Sekken a un bureau à l'accueil avant de se tourner vers Owari et de se rapprocher d'elle.



Elle voulait lui donner une journée un peu moins rude que celles qu'elle faisait habituellement, elle revenait d'énormément d'années dans une légion et peut-être que la faire commencer par des activités quotidiennes dures ne la stimulerait pas. En tout cas plusieurs repas par jour devait la changer des légions, la pauvre...



Pour ce qui était du moyen de retransformer les vampires en humains il ne manquait que des expériences sur un vampire et peut-être des gens plus qualifiés qu'elle en chimie. Les médicaments il n'y avait rien de dur, il manquait simplement du temps et pour l'empêchement du sang de coaguler il fallait un moyen de le faire sans utiliser de venin de quelconque animaux et sans utiliser de produits chimiques nocifs à la santé et de préférence, il ne fallait pas que cela dénature le gout.



Effectivement trouver un vampire sur lequel faire des expériences les avancerait beaucoup dans tous les domaines de leur recherche, elles partiraient surement en trouver un apte à ce poste, mais aujourd'hui elles allaient simplement faire le point et trouver des nouvelles idées de choses à développer, Owari était toujours de bons conseils pour ce genre de chose, elle trouverait surement des idées.

Chiemi arriva vers elle, et Owari la suivit dans le laboratoire. Son amie cherchait toujours un remède pour retransformer les vampires en humains. Très honnêtement, si Chiemi ne lui en avait pas parlé, elle n'aurait jamais réfléchi à ce qu'une telle chose existe. Encore maintenant, elle y croyait moyennement, mais se disait que si personne n'avait essayé, on pouvait toujours espérer. Elle était comme ça, toujours pleine de bonnes intentions, de bonnes idées, de bons espoirs. Une vraie optimiste.

Owari releva la tête quand elle mentionna qu'elle recherchait un vampire pour faire des expériences. Elle savait déjà qu'elle allait lui refuser, mais elle voulut quand même essayer.



Avant de rencontrer son amie, elle ne se serait jamais proposée pour mettre sa vie en danger. Elle l'avait déjà fait après ça, comme pour les légions, où elle avait pris d'énormes risques. Elle voulait être utile à Chiemi, l'aider, mettre sa vie en jeu, là où elle ne pouvait pas le faire. Mais elle allait sûrement décliner. Owari voyait bien qu'elle était aux petits soins depuis son retour.

Partir à la recherche d'un autre vampire ne l'enchantait pas. Elle avait passé les dernières années écoulées avec des Kenketsu de la pire sorte. Et puis si elle avait réussi à échapper au massacre, qui disait que personne d'autre ne l'avait fait ? Si elle tombait sur un susceptible de la reconnaître ? L'ampleur que prenait le laboratoire, sa notoriété, lui faisait peur. Elles risquaient de se faire attaquer à tout instant. Et même si tout le monde ici savait pour le moins se servir d'une arme, ils ne feraient peut-être pas le poids face à des ennemis comme ceux qui avaient exterminé la légion d'Uchû.



Une petite voix dans sa tête lui souffla que c'était exactement par ce genre de raisonnement qu'une légion indépendante comme celle d'où elle revenait se former. Une communauté, avec des objectifs, qui s'agrandit, puis qui commence à renforcer sa sécurité, pour finir par s'organiser comme une armée.



Probablement qu'elle tombait dans la paranoïa, à s'imaginer qu'elles pouvaient se faire attaquer à tout moment. Mais c'était toujours quand elle avait cru être en sécurité que des drames s'étaient produits. Owari ne voulait pas voir le rêve de Chiemi partir en poussière.

Elle savait que ça allait finir comme ça, Owari était bien trop dévouée. Bien trop gentille et bien trop bienveillante, elle refusait catégoriquement de l'utiliser pour n'importe quelle de ses expériences tout comme n'importe quel humain ou vampire bienveillant, quoique, elle il y avait une différence, si on touchait Owari pour lui faire du mal elle durait sans hésiter son agresseur et ce peu importe qui c'était. Il s'agissait là de la seule exception qui lui permettait d'être aggressive.



Chiemi connaissait les problèmes de ce laboratoire, notamment la sécurité était un problème, tant qu'elle était là ça allait en vérité, mais quand elle partait pour x ou y raisons là il y'avait un véritable soucis et elle avait beau se creuser la tête à longueur de journée elle ne voyait pas ce qu'il y'avait à faire.





Elle y réfléchissait depuis plusieurs mois et il s'agissait là de la seule issue qu'elle avait trouvée en beaucoup de temps. Elle s'était exploser le cerveau à déceler tout les problèmes qu'elle voyait du labo et la sécurité lui paraissait le plus gros et le plus insoluble.

Owari tourna la tête et soupira en entendant la réponse de son amie.



Ca ne voulait pas dire qu'elle abandonnait l'idée. Un jour ou l'autre, Chiemi voudra peut-être bien voir la réalité en face, en l'absence d'autres alternatives pour avancer. Mais elle savait qu'elle refusait parce qu'elle tenait à elle, alors elle ne lui en voulait pas.



Oui, trouver d'autres acteurs pouvait être une solution. S' ils savaient se défendre un minimum, parce que sinon, ça ne ferait que rajouter des vies à protéger.



Enfin, on ne pouvait rien mettre en place dans l'immédiat, avant un certain temps de réflexion. Il devait bien avoir autre chose de plus simple, pour l'instant.

Etant donné qu'elle connaissait quasi parfaitement chaque centimètres carré de ce laboratoire, elle pourrait facilement tenir contre une dizaine d'assaillants de son niveau et une centaine de relativement entrainés. Les bouches d'aérations combinés au son étaient une arme redoutable.



La nuit elle ne dormait que d'un œil mais surtout que d'une oreille, elle savait ce qui se passait en temps et en heure autour du laboratoire et dedans si elle le voulait. Elle ne passait pas de nuit très reposantes mais au moins tout le monde était en sécurité..



Ah ça oui il y'avait des problèmes et pas des moindres, la nourriture viendrait à manquer si ils ramenaient ne serait-ce qu'une personne en plus. En plus ils devaient en donner aux patients après chaque prise de sang, c'était ce qu'ils offraient pour nourrir Chiemi et Owari, c'était rentable mais cher à l'année.



Ces matériaux qu'il manquait se trouvaient à l'autre bout du Yuukan ou bien sur le marché dans le désert de Kaze mais ils étaient anormalement cher, près de 3 ou 4 fois le prix à l'origine, pour l'instant elle devait faire des voyages mais ça ne sera pas viable à long terme.

Chiemi était forte, très forte, elle était sûrement capable de se défendre elle-même et beaucoup d'autres à la fois. Mais une centaine d'assaillants ? C'était inimaginable. Cela dit, il ne fallait pas oublier que son amie n'avait pas passé les deux derniers siècles à errer sans buts comme elle l'avait fait. Elle avait dû commencer à s'entraîner très tôt, peut-être même déjà durant sa vie humaine.

Le vrai problème était : qu'en était-il lorsqu'elle n'était pas là. Et ce n'était pas tout…



Si sa vie avait été différente, et qu'elle ne s'était pas faite mordre cette nuit-là, elle aurait sûrement poursuivi la voie toute tracée par sa famille. Reprendre la ferme, s'en occuper, vivre et mourir. Owari savait donc parfaitement comment fonctionnait l'agriculture. Ici, ce serait sûrement différent, ce n'était pas vraiment une ferme, plutôt des champs arrangés pour correspondre aux espaces souterrains du laboratoire.

L'hôpital n'avait pas le même fonctionnement que dans les villages, en même temps, elles n'avaient pas vraiment le choix de le faire tourner ainsi. Il fallait que l'hôpital leur rapporte du sang, c'était la cause principal. Ceux qui y travaillaient n'étaient donc pas payé avec de l'argent car l'hôpital n'en générait pas. Mais du coup les terres qu'ils prenaient aux vampires étaient pour les membres de l'alliance. Ils avaient déjà récupéré une tour du côté des plages noirs, un campement d'une vingtaine de tente au centre du désert de Kaze ainsi qu'une cabane dans les marais de Taki, la tour était occupé par deux membres, deux Kaguya afin de vérifier le mouvement des légions. La cabane servait à faire des expériences avec une nécessité d'un niveau d'humidité élevé et les tentes du côté du désert de Kaze ne servait pas à grand chose, mais c'était là.



Pour les patients c'était une autre histoire. Ils étaient à peine nourri pour qu'ils puissent récupéré la grande quantité de sang prélevé. Dans les autres hôpitaux et centres de soin, on ne prenait que 4 mL de sang. Mais si ils ne prenaient que 4mL de sang à chaque personne, jamais ils n'atteindraient le quota nécessaire, mais vu que l'endroit commençait à se faire connaitre par les gens du coin, ils allaient pouvoir diminué la dose prise à chaque personne. Après ils avaient déjà une sorte de tarif : 10 mL pour les plus de 60 ans, 5 pour les plus de 70 ans. Pour les moins de 20 ans c'était 15 mL, pour les moins de 15 ans, 10 mL et ils ne prenaient pas en dessous de 10 ans. Après il y'avait aussi un coefficient selon le poids de tel ou tel personne mais bon... Ils essayaient de faire au mieux.



Là où ils avaient un problème, en plus des champs, c'était pour l'argent. Leurs revenus se découpaient en 3 grosses parties, 10% sur les vampires qu'ils tuaient, 10 à 30% sur la vente de brevet, de médicaments etc... Si l'année était bonne ne recherche ça pouvait atteindre 35%. Et ensuite ça venait des soins des ninjas médecins qui se trouvaient au sein de l'alliance. Il y'avait une Sekken médecin ainsi qu'un Uzumaki déserteur. Il était bon car il avait beaucoup de chakra et donc pour en donner à la victime afin de la faire subsister bien plus longtemps pour lui prodiguer des soins. Sur ce que la personne payait, ils recevaient chacun 10% de la somme, c'était le deal avec eux pour qu'ils acceptent d'être ici et c'était rentable.

Le laboratoire vivait pratiquement en autarcie. Parfaitement autonome, répondant à tous les besoins, faisant circuler du monde. Enfin jusque là. Qui sait ce qui pouvait arriver, à tout moment ? Et même sans surprises, l'organisation fonctionnait pour l'instant, mais si ils continuaient à accueillir de plus en de monde… Chiemi rêvait d'un monde honnête, mais malgré ça, Owari savait parfaitement qu'elle n'était pas naïve. Elle s'était sûrement déjà posé toute ses questions. L'avantage, c'était son extraordinaire pouvoir de détection des sons.



Si son amie refusait les expériences, autant qu'elle soit utile à autre chose.