À peine étais-tu sortie de la douche que tu avais accouru jusqu'à ta garde-robe. Malgré le fait que tu aimais te balader complètement nue en temps normal, tu avais hâte de retrouver certaine de tes tenues, mais surtout l'odeur du propre ! Alors, tu avais décidé aujourd'hui d'enfiler de longs collants noirs accompagnés d'une jupe qui t'arrivait juste au-dessus des genoux. Tu fis un tour sur toi-même afin de faire virevolter celle-ci. Tu appréciais ce que tu voyais dans le miroir. Une jeune femme, belle malgré les traits tirés par la fatigue accumulée. Le choix du haut se montrait plus délicat, tu hésitais entre différentes tenues jusqu'à ce que tu jettes ton dévolu sur une simple brassière noire qui arborait quelques ficelles en guise de décoration. Ton style était provocateur, comme à ton habitude. Tu appréciais subir le regard des gens, tant ceux des hommes qui te désirais que celui des femmes qui te jugeait.
Tu avais eu le temps de choisir et d'enfiler une tenue complète alors que ta sœur se trouvait toujours sous la douche. Elle était littéralement en train de se foutre de ta gueule. Elle avait conscience que tu voulais finir la paperasse au plus vite afin que tu puisses "jouer" avec tes différents outils, et ce, des heures durant. Pourtant, cette égoïste n'en avait carre...
« Grouilles toi putain ! »
À peine avais-tu fini de hurler dans la maison que tu vis ta sœur pointer le bout de son nez. Tu compris rapidement ce qui lui prit autant de temps, cette connasse avait pris le temps de rendre son corps glabre, ôtant chaque poil qui parcourait son corps. Salope. Tu lui jetais un regard noir, regard qu'elle avait affronté des milliers de fois depuis votre enfance. Et sa seule réponse fit un sourire des plus narquois jusqu'à se coller à dix centimètres de toi... S'en suivit alors une douleur que j'appréciais tout particulièrement. Si tu étais une masochiste, aucun doute ne faisait que Raika était une sadique. Vous deux trouviez votre plaisir dans les vices de votre jumelle. Elle, jouissait de la souffrance d'autrui, alors que toi, tu trouvais ton orgasme dans la douleur pure. Vous étiez complémentaire sur tous les points.
S'en suivit une dizaine de minutes de douce torture, loin d'arme tranchante ou d'artifice exotique. Il ne vous avait suffit qu'une simple brûlure et les doigts de ta sœur. Durant ce laps de temps, vous aviez tous deux cambré de plaisir sous la douleur, mais chacune pour une raison différente. Tout cela avait terminé dans des spasmes de plaisir et du sang qui s'écoulait désormais de ta brûlure. Tes yeux pétillaient alors que tu repris enfin la parole :
« Ne pense pas que tout cela t'empêchera de m'entendre hurler des heures durant lorsque nous serons de retour ! Après une année, il me faut bien plus que de simple pincette ! »
Tu fis volte-face, afin d'aller récupérer de quoi éponger le sang qui s'écoulait sur ton bas-ventre, laissant ainsi le temps à Raika de se vêtir.
[Une quinzaine de minutes plus tard...]
Vous vous retrouviez toutes les deux dans le couloir qui menait au bureau d'Hidemi. Il était désormais l'heure du rapport. Tu laissas Raika toquer à la porte, mais se fut toi qui tournas la poignée lorsque vous entendiez l'intendante vous autorisez à pénétrer dans son antre. Vous rentriez toutes les deux en même temps dans la pièce et restâtes debout au milieu de la pièce, prêt à faire votre débriefing.
« Hidemi, un plaisir de se revoir ! »
Tu disais vrai. Cela faisait désormais de longues années que vous vous connaissiez toutes les trois. Grandir au sein d'un même clan, tel que celui des Hattori créait forcément des liens.
« La poiscaille est morte... Visiblement, il n'aime pas l'eau à l'état de glace... La mission est une réussite totale... Cependant... »
« La saloperie de Miwaku qui devait nous rejoindre et son acolyte ne se sont jamais pointé. On a fait le boulot à deux... J'ai pensé qu'il y avait eu un problème de timing, tout simplement... Mais, par la suite, lors de notre retour à Kumo, nous avons entendu courir certaines rumeurs dans les auberges... »
« Ça parle d'un Hattori, dénommé Kuraso, un Hattori qui aurait été lâchement abandonné par une personne manipulant des lasers... »
Tu fis mine de réfléchir quelques instants.
« Genichi... Connu au sein de Kumo pour sa capacité à manipuler la lumière... Qui était le compagnon de route de Kuraso, je trouve que ça colle plutôt bien ! »
« T'en dis quoi Raika ? Une saloperie de Miwaku à qui on n'aurait pas dû donner sa chance ?! »