La Kitto ne se fait pas prier pour entrer. Kotaro aura sans doute compris très vite qu’il y avait un problème. Hegi ne serait pas venu le voir sans raison. Elle agissait rarement seule, elle comptait toujours sur le soutien de ses pairs pour maintenant le village à flot, quitte à devoir le faire dans l’ombre.
« Ta remplaçante. Elle s’est attirée des ennuis. »
Dit-elle alors qu’elle prit la permission de s’asseoir tranquillement sur un sofa. Le sourire sur son visage s’effaça peu à peu, et très vite son regard froid se dirigea vers celui du Kitto.
« Je ne sais pas qui à prit la décision de choisir Shirona, mais visiblement il n’était pas au courant de ses idées pour le moins… racistes et radicales. Pour être plus claire, elle à ouvertement menacée une Abura, enceinte qui plus est, avant d’engager une course poursuite dans les rues de Konoha. Une situation ridicule, d’autant plus lorsqu’elle s’est soldée par l’intervention de l’Anbu. Tu comprends que la réputation de la police risque d’en prendre un coup. »
Elle ne savait pas si Kotaro avait eu vent de cette histoire, elle opta donc pour ce bref résumé. Cela n’expliquait pas en quoi cela concernait l’ancien chef de la police, mais après une courte pause, la Kitto poursuivit :
« Tu es bien placé pour le savoir, les forces de police doivent être un modèle pour les habitants. Nous ne pouvons permettre à une Chikara raciste d’avoir un tel poste, cela ne fera que ternir l’image que les gens ont de nous. Nous avons suffisamment de soucis à l’extérieur pour en plus avoir à nous soucier de ce genre de comportement.
Alors, je viens simplement te demander ton soutien. Je ne sais pas encore les décisions ayant été prises à son encontre, mais je ne veux pas que cette affaire passe inaperçu. Si nécessaire, je me présenterais moi même devant les dônos pour demander la démission de l’actuelle chef de la police. Et je crois fermement qu’avec ton soutien, cela sera suffisant pour leur faire entendre raison. »
Alors qu’elle terminait son monologue, son regard se fit plus pressant. Elle escomptait une réponse rapide, car la situation le demandait.
« Au besoin, puis-je donc compter sur toi Kotaro ? »