Partager ses rêves.

Très tôt ce matin alors que tu arrivais à l’hôpital à la même heure que d’habitude, tu fus saisie dès ton arrivée par l’un des médecins travaillant de temps à autre avec Takumi. Il t’expliqua que l’hôpital avait besoin de toi aujourd’hui, mais que ce serait différent de d’habitude. Tu n’osas pas demander plus de précisions, tu te contentas d’accepter timidement sans réellement comprendre ce qui t’était demandé. Puis, ce même médecin te remis une pile de documents. Tu reconnaissais la plupart d’entre eux, ils étaient fournis aux étudiants de l’académie. C’est là qu’il t’expliqua en quoi consistait ta mission d’aujourd’hui.

Tu étais supposée rejoindre la Kirishitan-Dono pour faire une journée « promotion ». Ton travail consistait à donner envie aux jeunes Kirishitan d’apprendre l’iroujutsu. Aussitôt, tu deviens anxieuse à l’idée qu’on te confie cette tâche. Tu étais trop timide en publique, comment allais-tu faire pour t’exprimer devant tout un tas de gamin ? Des gouttes de sueurs commençaient déjà à perler sur ton front, mais tu n’osas pas refuser. Après tout, tu devais montrer ce dont tu étais capable pas vrai ? Le médecin te quitta juste avec un « bonne chance Eiko ». De la chance… oui, tu allais en avoir besoin, mais il te faudra surtout du courage aujourd’hui.

À peine arrivée à l’hôpital que tu en étais déjà repartie. Direction le quartier Kirishitan pour y retrouver leur dôno. Tu ne l’avais jamais vu, tu savais seulement qu’il s’agissait d’une femme. Comme pour la première fois que tu travaillas en compagnie de Tsubomi, tu espéras que ce n’était pas une vieille mégère… Tout le long du chemin, tu ne fis qu’appréhender ta journée. Est-ce que cela allait bien se passer ? Les enfants allaient-ils être moqueur ? Comment pourrais-tu réagir dans ce cas là ? Tu te posais énormément de questions, mais c’était te mettre une grosse responsabilité entre les mains que de te confier ce genre de mission.

Tu arrivas finalement à un bâtiment qui t’était indiqué sur une toute petite note. Il était encore très tôt le matin, tu espérais ne pas être arrivée bien trop tôt… Peut-être que la Kirishitan-dôno n’était même pas encore arrivée. Il n’y avait pas grand monde, un simple jardinier et un autre type qui devait sûrement être un garde. Tu te contentas de fuir son regard alors que tu pénétrais dans la battisse.



C’est toute intimidée que tu passes le pas de sa porte. Tu n’avais pas l’habitude de te retrouver devant des gens aussi gradés qu’elle. Bon, Takumi était une exception, mais lui il était ton médecin depuis toute petite, alors c’était différent. Tu angoissais un peu à l’idée de cette journée, tu avais l’impression d’avoir été choisie car il n’y avait personne d’autre de disponible, en gros, tu ne te sentais pas du tout à l’aise.

Ce matin, Fumika se leva tôt, vraiment tôt, elle allait se rendre à un endroit où une jeune médecin allait donner aux jeunes Kirishitan l'envie d'utiliser l'irou jutsu. On ne l'avait prévenu que la veille de la personne qui allait s'en charger. Il allait s'agir de Kitto Eiko, la fille de Kitto Hegi. Il était fort possible qu'elle devienne aussi influente et fiable au sein du village que sa mère. Quoi qu'il en soit qu'elle vienne faire cette intervention était une bonne chose, cela allait surement permettre de diversifier les métiers dans lesquels s'impliquaient le clan, à terme du moins et c'était une bonne chose.



La salle était un peu comme une salle de classe, des murs jaunes-beiges pas très beau, un tableau à craie, et des poufs sur le sol... Salle de classe de luxe quelque part. Quoi qu'il en soit elle montra une chaise en face de son bureau à la jeune Kitto qui semblait assez stressée, elle était vraiment toute mignonne. On aurait dit elle à son âge.

Il devait être 8 heures, jusqu'à midi elle aller l'aider à peaufiner son texte, après avec elle et ce qu'elle lui inspirait elle n'allait surement pas lui être d'une grande aide, enfin, elle allait surement avoir deux trois conseils à lui donner dans tous les cas, mais elle voulait surtout en savoir plus sur elle. Elle n'avait pas eu sa fiche et de toute façon ses maudits fiches étaient bien trop formelles pour savoir vraiment qui était la personne, elle finissait toujours par se faire surprendre à trop s'y fier.



Elle ne savait pas vraiment si elle allait bien s'en sortir mais elle avait confiance en elle. Au delà qu'elle soit la fille d'Hegi, elle dégageait quelque chose de très positif. Des fois elle avait des phases comme ça, elle ne savait pas comment expliquer mais elle avait confiance en une personne simplement par sa façon d'être, ça marchait aussi quand elle n'avait pas confiance en quelqu'un mais quand elle avait des sortes de "pulsions" de pas confiance eh bien elle ne les écoutaient tout simplement pas.

En entrant dans la pièce, tu tentais de paraître aussi rassurée que possible. Ton éducation avait était faite de sorte à t’apprendre à bien te comporter en présence de tes supérieurs. Bien que le physique de la Kirishitan-dôno ne laissait pas croire à une personne mauvaise, tu ne pouvais que te sentir intimidée.



Dis-tu en t’inclinant poliment avant d’aller t’asseoir sur la chaise face à son bureau. Tu te tenais comme une gamine que son professeur était en train de punir. Si ce n’était pas la Kirishitan qui t’intimidait, c’était l’idée de devoir parler devant les jeunes son clan. C’était beaucoup demander à une personne timide. Tu étais déjà bien incapable de le faire lors de tes années à l’académie alors aujourd’hui… Enfin, Fumika se voulait au moins rassurante, c’était déjà ça de pris…



Dis-tu en passant timidement ta main sur l’arrière de ta tête. En effet, tu pensais que cette « mission » ne devait t’être destiné à la base, mais faute de moyen, l’hôpital se pencha sur l’élément dont il avait le moins besoin. C’était peut-être vrai ou non, toujours est-il que ton manque de confiance en toi ne manqua pas d’être d’autant plus touché. Tu avais les mains moites et la bouche un peu sèche, tu n’étais vraiment pas à l’aise ici et pour le moment vous n’étiez que deux…



Répondis-tu alors que tu déposais l’un des nombreux documents que tu possédais sur bureau. En vérité ton travail n’allait pas être compliqué, tu n’avais qu’à réciter ce qui était inscrit et le tour était joué. En revanche tu craignais un peu les questions qui pouvaient t’être posée, dans ce cas là, les réponses n’étaient pas écrites et tu allais devoir te débrouiller par toi même… Angoissant.

Elle ne comprenait pas pourquoi elle était si honorée, enfin si, son titre, mais elle était persuadée que cette petite de 15 ans méritait plus d'honneur qu'elle, finalement elle, elle faisait son mieux pour améliorer la vie de quelque personne comme elle pouvait alors que cette petite dans le futur sauverait la vie de plusieurs personnes par jours, elle était bien plus digne de respect et de reconnaissance qu'elle en vérité.



Elle essayait de la rassurer mais au bout d'une heure avec elle ça devrait aller mieux, c'était normal d'être anxieux après tout...



Effectivement, elle avait eu beaucoup de mal pour le discours, mais une fois que c'était passé c'était une satisfaction qui valait bien le stress du départ...

Elle était honorée de faire TA connaissance ? Tu te demandais si ce n’était pas un peu trop… Tu n’étais qu’une simple genin, parfois jugée – probablement à raison – « incompétente » par tes supérieurs. Sur le moment tu ne compris pas le point de vue qu’elle avait sur toi. Elle avait pourtant raison, malgré ton inaptitude dans les autres domaines, tu étais tout de même capable d’utiliser l’iroujutsu, même si tu restais très loin du niveau d’un chûnin tu avais au moins un peu de valeur… La dôno te répétait de ne pas t’en faire, apparemment elle était comme toi par le passé. Tu avais un peu mal à croire qu’elle ait réussie à devenir dôno. Si tu étais à sa place… devoir faire des discours devant la totalité de ton clan ? Non, non et re non !



Dis-tu en montrant un semblant d’espoir dans ton regard. Tu ne croyais pas vraiment ce que tu venais de dire mais bon… Il fallait bien te donner un minimum de courage pour la journée. Puis une QUINZAINE de personnes… qu’est-ce que c’est après tout ? Un petit groupe… Ahah… Non, tu aurais peut-être préféré ne pas savoir. Mais c’était déjà mieux qu’une classe complète. Tu respiras un grand coup, tu devenais de plus en plus anxieuse au fil des minutes, qu’est-ce que cela allait être une fois devant eux ? Serais-tu au moins capable de parler ?



Et voilà, tu étais déjà pessimiste. Mais tu n’y pouvais rien, c’était malheureusement la vérité. L’iroujutsu était mésestimé par les plus jeunes. Évidemment, c’était plus « classe » de cracher du feu. Tu te souviens très bien comment on te traitait à l’académie « Ah ! L’iroujutsu ! C’est parce que tu es une faible ça ! » te disait-il… Ah ce foutu Chikara, tu ne haïssais personne, mais ce gosse y faisait probablement exception. Il avait beau avoir deux ans de moins, cela ne l’empêchait pas de te malmener en court de taïjutsu…

Effectivement, la médecine n'était pas le métier le plus prisé, la médecine en général d'ailleurs. Mais elle était sur que c'était le métier à Konoha qui méritait le plus de louanges... Sauver des vies l'avait toujours intrigué. Elle n'est pas devenue une shinobi médecin en particulier à cause de sa famille, aujourd'hui défunte, le destin se permettait de lui faire de petits clin d'œil.



C'était une bonne question, assez évidente pour elle et pour tout les Kirishitan en vérité, mais quand on ne connaissait pas le clan, le pouvoir et la personnalité de chacun, c'était une bonne question. En réalité elle allait surement arrondir les angles, mais les forestiers étaient la voie de la facilité pour chaque membre de son clan. C'est ce qu'elle pensait et elle avait surement choisie ce métier pour ça, elle ne se souvenait plus. Enfin à moitié. Elle aurait bien aimait travailler dans une société d'ébéniste mais elle voulait surtout protéger Konoha.





Elle l'aiderait dans un second temps, mais pour l'instant elle préférait cerner sa personnalité afin de lui donner des conseils plus adaptés.

Tu gardais de côté l’éternelle histoire quant à ton père qui était aujourd’hui disparu. C’était probablement le plus vieux souvenir que tu possédais, le jour où ta mère t’annonça qu’il ne rentrerait plus. Tu étais trop jeune pour comprendre réellement le sens et le poids de ses mots et finalement, tu fus probablement moins touchée que ta sœur aînée. Mais en un sens, tu te demandais si ce n’était pas ce qui avais fais de toi une jeune fille timide, inconsciemment choquée par la disparation de son père.



Peut-être y avait-il encore une chance de te voir éveiller ton dôjutsu… Ou peut-être que celui-ci te ponctionnerait bien trop de chakra pour que tu ne puisses y survivre. Pauvre gamine frêle que tu étais, la vie de shinobi n’était pas faite pour toi en réalité, mais tu t’accrochais comme tu le pouvais.