Le devoir de chacun

Près d’un an après cette fameuse mission en compagnie d’Hayate, le calme était revenu dans la vie de la Kaguya. À peu de choses près en tout cas… Au moins les dirigeants n’avaient plus leur mot à dire quant à son refus de tuer les présumés « ennemis » de Kiri. La Kaguya s’y refusait simplement car elle ne voyait pas d’intérêt à prendre la vie d’une personne ne représentant pas un danger, chose qui n’était pas bien vu chez ses congénères. Pour eux, tuer était comme un rite de passage à l’âge adulte, une chose normale, anodine. Mais grâce au mensonge d’Hayate, la Kaguya s’en tira à bon compte. Elle continuait de laisser ses camarades porter le dernier coup, et parfois, lorsqu’elle en avait l’opportunité. Elle laissait tout bonnement fuir son adversaire.

Aujourd’hui encore, elle allait sans doute devoir récidiver. Très tôt ce matin là, Emi fut réveillé par l’un de ses aînés. Un ordre de mission était arrivé à la demeure des Kaguya, celui-ci concernait Emi qui était convoquée quelques heures plus tard. Le temps passa, Emi ne perdit pas de temps pour se préparer avant de se diriger vers le lieu de rendez-vous. Rendue là-bas, elle tomba sur l’un de ses supérieurs. À peine la salua-t-il qu’il s’exprima aussitôt :



Elle ne lui répondit que d’un simple signe de tête, pas un mot. Quel intérêt ? Son comportement hautain n’était pas une première, les gens commençaient à s’y habituer, d’autres grinçaient de plus en plus des dents. À voir comment la dites Kaguya allait supporter ce comportement.
Sans plus attendre, Emi se dirigea donc dans les quartiers Kaguya. Elle du interroger de nombreuses personnes avant de finalement trouver quelqu’un qui la connaissait. L’homme en question la décrivit comme une jeune fille discrète, plutôt solitaire qui ne semblait pas s’intéresser à ce qui se passait au village, il insista également sur sa couleur de cheveux plus bleutés que la normale. Puis, il indiqua une ancienne bâtisse dans laquelle se trouvait une cour intérieure, la dénommée Kaiya passait parfois son temps là-bas pour s’exercer, c’était la sa meilleure chance. En arrivant là-bas, elle vit une femme un poil plus âgée qu'elle, aux cheveux légèrement bleutés, elle hésita un instant à croire qu’elle serait sa coéquipière aujourd’hui mais il n’y avait personne d’autre à l’horizon. Avec sa confiance en elle habituelle, elle l’interpella donc :



Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle s’adressait au moins à la bonne personne, mais ces cheveux pouvaient difficilement tromper…

Ta vie à Kiri était plutôt monotone, mais surtout tu devais constamment faire face à l’adversité. Les gens d’ici étaient… brutaux, et très peu tolérant. Tu étais le résultat de ce qu’ils appelaient une « erreur ». Le sang d’une Kaguya avait été mélangé à celui d’un autre, faisant de toi ce que tu étais : une bâtarde. Ce statut n’était pas quelque chose de positif à Kiri, loin de là. Tu devais fournir encore plus d’effort pour espérer rester en vie. Depuis que tu étais capable de te battre, le village ne se gênait pas pour t’envoyer dans les missions les plus périlleuses. Une chance – ou non – pour toi, tu parvenais toujours à rentrer en vie de ces missions. Cela te donna une certaine expérience, tu étais devenue une kunoïchi plutôt douée. Tu n’étais pas la plus forte physiquement, mais tu étais suffisamment maligne pour te tirer des pires situations. De plus, tu avais une certaine chance qui t’accompagnait constamment. Tu ne comptais plus le nombre de fois où tu aurais du trouver la mort, mais celle-ci ne venait jamais te chercher.

Aujourd’hui était un jour comme les autres, l’ennui était présent et ta seule occupation n’était que de t’entraîner avec un vulgaire mannequin en bois. Tu t’exerçais dans la cour d’une vieille dame. L’une des seules du quartier à ne pas te toiser du regard chaque fois qu’elle te croisait. Ton « impureté » était connu par ici, et tu échappais rarement à ces regards noir. Ta tranquillité fut finalement interrompu par le son d’une voix, une jeune fille s’adressa soudainement à toi, sans même se présenter. Elle t’indiqua que tu étais convoquée pour une mission, surprenant, l’on ne t’avait pourtant rien dit, cela ne t’inspirerait nullement confiance. Tu te tournas alors dans sa direction avant de faire quelque pas en direction de la Kaguya, son visage t’étais inconnu, mais au timbre de sa voix, tu savais d’ores et déjà qu’elle était similaire aux autres Kaguya. Cette manière ferme de s’adresser à toi sans même te connaître, encore une gamine imbu d’elle même te dis-tu.



Tu n’allais pas chercher plus d’explications maintenant, comme toujours tu allais te contenter d’obéir. Faisant quelques pas pour atteindre la sortie de la cour, tu ajoutes alors ensuite :

Usant de son franc parlé habituel, elle ne cachait pas son manque d’envie pour cette mission. À vrai dire elle n’aimait pas spécialement cela. Le résultat était souvent le même avec les Kaguya : un bain de sang. Elle espérait que sa coéquipière du jour n’était pas du même genre. Quoiqu’il en soit, cette chère Kaiya allait devoir la supporter pour la prochaine journée, au minimum. Emi ne tarda pas à sortir de la cour et à rejoindre les portes ainsi que le groupe de civil qu’elles étaient censées escorter. Trois Kaguya et deux Gaikotsu ainsi qu’une flambée de provisions en tout genre chargées à l’arrière d’un chariot.



Une manière de parler un peu trop direct selon la Kaguya, ce qui ne manqua pas de d’ores et déjà lui déplaire. Oui, elle était dans cette période, celle où vous êtes irascible pour un rien. De manière hautaine toujours, elle ajouta alors :



Le petit groupe se mit alors en chemin. La dizaine de kilomètre ne devrait pas prendre plus de deux heures, trois tout au plus. Tout se passa sans soucis, le soleil était encore présent même si les nuages commençaient à arriver sur eux. L’orage quant à lui était d’ores et déjà visible à des kilomètres de là, il devait presque avoir atteint Kiri. Néanmoins, une chose inattendue s’était produite : l’avant poste, celui que qu’elles étaient censées rejoindre, il n’était plus. La moitié du village était complètement brûlé, tandis que l’autre moitié était ensevelie sous d’énormes tas de roche. En plus de cela, la garnison du poste avait été totalement décimée, une vingtaine de cadavres gisaient là, dans des mares de sang. Emi fit signe aux cinq marchand de rester ici, puis elle s’avança à l’intérieur de l’avant poste en compagnie de Kaiya. Au milieu des décombres elle s’adresse à elle :



La Kaguya observait autour d’elle. Aucun indice si ce n’était ces morceaux énormes morceaux de roches. Elle ajouta alors :

Tu suivais la jeune Kaguya sans rien dire, tu fis de même lorsqu’elle discuta avec les marchands que vous étiez censés escorter. En temps normal, la logique voudrait que tu sois sa supérieure pour cette mission, mais cette gamine avait une confiance en elle que tu ne possédais malheureusement pas. Le choix de rester silencieuse n’était pas un étonnant, tu voyais d’ores et déjà qu’elle n’était pas bien différente des autres Kaguya. Le voyage se fit alors en silence, seul le bruit des sabots accompagnaient nos pas. Puis, une surprise, une mauvaise surprise… Tu n’étais pas à ta première sortie hors du village, et tu savais reconnaître l’œuvre de bandit assez aisément. En revanche, ces morceaux de pierre que ta compère remarqua semblaient bien être le résultat d’un ninjutsu. C’était étrange, les utilisateurs de Chakra sur l’archipel étaient plus rares, à l’exception des Kirijins. Qui qu’ils soient, ces gens avaient été assez fort pour venir à bout d’une vingtaine de Kaguya, cela relevait presque de l’exploit. Tu t’attardas alors sur l’un des cadavres, tu observas son corps et tu remarquas une chose étrange. L’homme n’avait ni brûlure, ni plaie, ni contusion, en somme on aurait dit qu’il était mort naturellement. Mais c’était sans compter la couleur de ses yeux rouges sangs et sa mâchoire encore serrée. C’est ainsi que tu compris rapidement une partie de l’histoire, très vite tu donnes l’information à ton équipière du jour :



Elle n’eut le temps de te répondre que soudainement des cris se firent entendre. Très vite, tu réalises que cela provient de l’endroit où vous aviez laissé les marchands.



T’écrias-tu avant de brusquement te mettre à courir dans leur direction. Mais à votre arrivée il était déjà trop tard. Que des cadavres, le dos criblé de flèches. Et au milieu d’eux, se tient un homme, la peau très pâle et les cheveux grisonnant. Juste derrière, un petit groupe d’une dizaine de pillards, arcs en main. L’homme s’écria alors :



La situation était devenu soudainement bien compliquée. Alors que tu commençais à doucement descendre ta main jusqu’à l’une de tes poches pour y attraper un kunaï, tu demandas à ta partenaire à voix basse :



Tu comptais surtout couvrir les arrières de ta cadette. Quand bien même elle faisait partie de ce village qui te maltraitais, tu ne pouvais pas te résoudre à simplement leur tourner le dos. Bâtarde certes, traîtresse non. Tu jugeais qu’il était plus simple pour toi de t’adapter à elle que l’inverse lors d’un combat, tu comptais sur ton expérience, c’est pourquoi tu lui laissas prendre les devants.

Emi restait stupéfaite, il n’y avait que peu de moyens d’empoisonner la garnison. Le plus simple restait via les marchandises acheminées, comme aujourd’hui. Mais cela relevait de l’impossible, toute cargaison provenait de Kiri. Mais la Kaguya n’eut pas le temps d’y réfléchir, et très vite la situation s’envenima. Les responsables de l’attaque se retrouvèrent devant eux en train de crier victoire en observant leur prise du jour. Emi vit Kaiya commencer à saisir son arme, mais avant une éventuelle confrontation, la Kaguya souhaitait des réponses. Elle effectue alors quelques mudras en s’adressant à Kaiya, d’une voix assez basse pour que personne d’autre ne puisse l’entendre.



Ils n’étaient sans doute pas enclin à discuter, mais ils semblaient assez sûr d’eux pour pouvoir leur soutirer quelques informations. Emi fit quelques pas en avant, sûre d’elle, elle s’adressa alors à celui qui était probablement leur chef.





La situation était critique, la Kaguya hésitait déjà à user du Yoton pour s’en sortir, mais elle ne voulait pas, pas devant un autre Kirijin. Elle garda alors cette idée de côté, pour l’heure elle devait se débarrasser des archers. La Kaguya se mit à courir brusquement en contournant leur chef, effectuant des mudras sur son chemin pour former une lance d’os. Mais il compris très vite son petit jeu, et subitement une immense sphère de terre vient entourer Emi qui se retrouve plongée dans l’obscurité, à quelques mètres des archers. Petit à petit, la sphère rétrécissait et n’allait pas tarder à broyer la Kaguya.



Son regard se tourna alors vers Kaiya.

Tu te retrouvas bien bête lorsque Emi te demanda d’utiliser le Teikou. Pour la simple et bonne raison que tu en étais incapable. Évidement, Emi ne s’attendait sûrement pas à devoir faire équipe avec une bâtarde, comme les autres cela lui aurait fortement déplu de le savoir. La situation devenait de pire en pire, ces hommes n’étaient pas là pour plaisanter et retirer la vie d’autrui semblait être un passe temps pour eux. Comme quoi, même lui, qui se moquait des Kaguya, n’était pas si différent. Tu profitais du moment où il enferma ta partenaire pour te rapprocher du chariot, là-bas, tu apposas ta main quelques secondes sur le premier sac de farine qui venait à se présenter. L’homme ne réalisa pas ton petit tour, trop occupé à se moquer de la jeune Kaguya.







Tu n’attendis pas plus longtemps avant de jaillir dans sa direction. Tu pensais qu’en allant l’affronter au corps à corps ses archers n’oseraient pas ouvrir le feu et il s’avéra que tu vis juste. Tu enchaînais les coups rapides mais sa garde semblait impossible à briser, il était bien trop fort physiquement. De temps à autre, tu regardais la sphère rocheuse dans laquelle Emi était enfermée se rétrécir à vu d’œil, tu allais devoir te dépêcher si tu souhaitais la sauver… C’est alors que tu fis soudainement un saut périlleux par dessus l’homme, dans le même temps, tu effectuais un jutsu, crachant de l’écume partout autour de ton adversaire. Mais tu n’avais pas prévu que durant ce court laps de temps, l’homme se cacherait derrière son mur de roche, laissant le champ libre aux archers pour te tirer dessus. Deux flèches t’atteignirent, la première dans ton bras, la second atteignit ta cheville, te faisant tomber à genoux. Aussitôt, l’homme se mit à rire, comme si le combat était déjà terminé.



Soudainement, il envoya son pied en plein dans ta mâchoire, te faisant manger la poussière par la même occasion. Il s’approche ensuite de toi doucement avant de te soulever par la gorge d’un seul bras. La situation devenait critique.

Toutes ces années d’entraînement, de combat, à essuyer les coups. Tout cela pour quoi ? Se faire enfermer dans une misérable cage en pierre ? Cet homme, qui qu’il soit, adepte du chakra ou non, avait l’intention de lui retirer la vie, et la Kaguya n’escomptait pas se laisser faire. Lorsqu’elle fut prise à l’intérieure de la sphère, elle remarqua immédiatement que les parois se rapprochaient peu à peu, assez lentement pour lui laisser le temps d’accumuler du chakra en toute sécurité. Il fallait simplement que Kaiya parvienne à se débrouiller seule, en espérant qu’elle ne finisse pas touchée par ce que la jeune Kaguya allais entreprendre… Il était très rare qu’elle en arrives au point d’utiliser le Yoton, elle ne voulait pas que cela soit connu, mais surtout, elle expérimentait encore de multiple manière de l’utiliser. Autrement dit, elle manquait clairement d’expérience, elle ne maîtrisait pas encore complètement ce qu’elle faisait.

Quelques minutes plus tard, elle était fin prête. La cage n’allait pas tarder à se refermer complètement sur elle, il était temps d’agir. Après avoir concentré suffisamment chakra, la Kaguya éloigna ses mains de son cour, et cette prison éclata en morceau qui devinrent tout bonnement de la lave. Avec sourire elle se tient au milieu de cette dernière, son regard sérieux se dirige immédiatement vers cet homme qui avait osé l’enfermer. Pour une fois, elle allait tenter de les tuer, volontairement. Il n’y avait pas d’alternative, plus maintenant.





Répondit-il à ses subordonnés alors qu’il tenait toujours Kaiya dans l’une de ses mains. Son visage laissait clairement apparaître de la crainte, lui qui était jusqu’ici parfaitement sûr de lui. La Kaguya ne lâchait pas son regard. Quant aux archers, ils étaient trop intimidés pour oser ne bouger ne serait-ce qu’un doigt. Emi s’apprêtait à enchaîner sa seconde attaque, mais elle ne voulait pas toucher sa partenaire, effectuant alors lentement ses mudras, elle s’adressa alors à lui :



Elle avait simplement espoir qu’il relâche son attention ainsi que Kaiya. Autrement, elle n’aurait d’autre choix que de risquer sa vie…

Tu observais la sphère enfermant ta partenaire se craqueler, puis soudainement partir en morceaux. Toi comme l’homme qui te tiens encore par la gorge avez le même regard étonné. Briser cette prison était une chose, mais elle avait littéralement transformé celle-ci en lave. Tu n’avais jamais rien vu de tel jusqu’à présent, c’était… intimidant. Tu compris très vite que celle-ci pouvait être dangereuse pour vous adversaires, mais aussi pour toi. Tu joins alors tes mains toujours libres tandis que tu t’écris en direction de ta partenaire :



Subitement, l’homme se retrouva avec le sac de farine entre les mains. Tu l’avais marqué quelques minutes plus tôt, tu attendais le moment parfait pour en faire usage. Tu ne perdis pas de temps, ayant pris la place du sac, tu enchaînes aussitôt avec un lancer de kunaï en direction de l’homme qui ne tardera pas à placer le sac devant lui pour que le kunaï aille se planter dedans.



Réagit-il les sourcils froncés. Tu n’attends pas plus longtemps et recule à nouveau. Tu ne savais pas ce que ta partenaire prévoyait, mais une chose était certaine tu ne souhaitais pas être sur son chemin.

La technique que Kaiya venait d’utiliser fut… étonnante. Mais la Kaguya n’avait pas le temps de se poser des questions. Elle avait l’opportunité de frapper sans toucher sa coéquipière. Il restait un détail, pour le moins fâcheux. Elle était encore jeune, et malgré sa volonté de maîtriser son affinité, elle restait encore loin d’y parvenir. Son jutsu précédent avait déjà puisé dans ses réserves et elle s’apprêtait à en utiliser un encore plus puissant. Elle commence alors à effectuer une série de mudra, au septième elle appose alors ses mains sur le sol, son regard noir se dirige alors vers leur agresseur.



Subitement, de la lave jaillit dans sa direction. L’homme tente tant bien que mal de contrer son jutsu, il fait apparaître successivement plusieurs murs formés à l’aide du Doton, mais cela se montrait insuffisant. Un par un, les murs tombaient en morceaux. Et finalement, c’est l’homme qui vint se faire atteindre. Son cri, qui resterait à jamais gravé dans la mémoire des pairs, résonne. La lave à submergée le bas de son corps, en quelques secondes à peine son cri s’efface. Son petit groupe prend très vite la fuite, trop intimidés. Leur chef invincible venait de se faire annihiler. La Kaguya l’observe perdre la vie, un sourire satisfait sur son visage, puis soudainement s’écroule au sol. De tels jutsus à un si jeune âge relevait du suicide. Vidée d’une grande partie de son chakra, elle perdit alors conscience.

Tu n’avais pas les mots pour décrire ce qui venais de se passer devant tes yeux. Tu étais pourtant habituée à la barbarie dont faisait preuve les Kaguya, mais c’était encore au-delà. C’était si… Radical. Une telle force dans une personne si jeune. Tu n’eus pas le temps de rester pensive, tu vis ta camarade s’écrouler peu de temps après avoir effectué son jutsu. Tu compris très vite de quoi il en retournait. Il était difficile pour toi de l’atteindre, elle était là, entourée de la lave provenant de la sphère qu’elle avait brisée. Toutefois, tu pris le risque de sauter par dessus la légère coulée, tu lui devais bien cela. À ses côtés, tu vérifies rapidement son pouls avant de la mettre par dessus ton épaule. Alors que tu la laissais se reposer à l’abri, tu retournais vers le cadavre de l’homme qui en avait après vous. Il ne restait plus que son buste ainsi que sa tête qui affiche une expression de douleur intense. Il était resté figé ainsi, tu n’allais pas le prendre en pitié, mais tu n’étais pas adepte de ce genre de mort. Tu aperçus alors ce médaillon autour de son cou, il t’attira étonnamment l’œil si bien que tu ne pus t’empêcher de lui arracher. Tu n’étais pas du genre kleptomane, mais ton instinct te disait qu’il s’agissait là de quelque chose d’important. Tu retournas ensuite auprès de la Kaguya, abritée sous l’un des seuls bâtiments encore debout. Elle avait avoir besoin de temps pour s’en remettre, tu allais alors rester là à veiller sur elle.

Plusieurs heures passèrent, des heures que tu passas à observer ce médaillon sous tout les angles. Il y avait quelque chose d’étrange avec celui-ci. Il semblait avoir une signification que tu ne comprenais pas. Tu fis soudainement sortie de tes songes lorsque tu entends des bruits de pas à l’intérieur de l’avant poste. Tu jettes alors discrètement un œil par la fenêtre avant d’être finalement soulagée de voir qu’il ne s’agit que d’une équipe de Kaguya. Tu sors alors doucement de la bâtisse avant de les interpeller.



Les trois shinobis ne tardent pas à arriver dans ta direction. L’un des Kaguya s’adresse alors à toi.



Tu hochas la tête, tu allais devoir faire ton rapport plus tôt que prévu finalement.





Il était délicat de lui répondre, tu étais pertinemment consciente que si Kiri apprenait le don de la Kaguya, elle servirait soit d’arme ou se ferait éliminer. Au vu de sa confiance en elle, certains n’hésiteraient pas à s’en débarrasser au plus vite. Tu fis alors le choix de sortir un simple mensonge…





Sans un mot de plus, tu te contentes d’aller accomplir ta tâche en allant patiemment attendre que la Kaguya ne se réveille.

~~ Quelques minutes plus tard. ~~

S’écria la Kaguya en se relevant brutalement. Quelque peu déboussolée après sa perte de conscience, elle met quelques secondes avant de reconnaître le visage de Kaiya, puis peu de temps après, les décombres de l’avant poste à l’extérieur. Au même instant, la Kaguya remarque la présence des trois autres Kirijins, aussitôt une seule question lui vint à l’esprit :



Elle faisait bien évidemment référence à son affinité. Elle s’était pourtant jurée de ne jamais l’utiliser en public à Kiri, pas tant qu’elle ne serait pas assez forte pour résister à quiconque voudrait s’en prendre à elle. Pensant qu’ils étaient tous pertinemment au courant, elle commença à se redresser, elle ne laissa pas le temps à Kaiya de répondre qu’elle enchaîna aussitôt :

Tu tendis alors tes deux mains complètements brûlées devant elle. La ramener jusqu’ici n’aura pas été sans mal, difficile de lui venir en aide sans se blesser soi-même. Au moins cela allait-elle la rassurer, bien que désormais, tu connaissais son petit secret toi aussi.



Tu portas rapidement ta main jusqu'à ta poche pour en sortir un étrange médaillon. Tu le tendis alors vers elle.



Tu te relevas ensuite, maintenant qu’elle était revenue à elle vous alliez devoir retourner à Kiri au plus tôt. La mission avait été un véritable fiasco, mais au moins vous aviez pu débarrasser l’archipel d’un shinobi plutôt coriace. Tu lui fis alors un signe de la tête.