Un temps compté

Le repos n’était pas au rendez-vous pour ce soir et le médecin le comprends bien rapidement quand une certaine agitation se fait entendre au niveau de l’entrée du village. S’il craignait une nouvelle attaque de la part d’un groupe voisin à Konoha il n’allait pas tarder à être surpris de la réponse. Il n’avait pas pas été appeler mais par précaution se rend sur le lieu pour vérifier que personne n’est de problème. Si ce ne sont que des gardes évanouis qu’il rencontre, il apprend rapidement la nouvelle de ce qui est en train de se passer sans pour autant connaître les noms des personnes concernées. Il ne perd pas vraiment de temps à enquêter et retourne à l’hôpital pour continuer les soins des gardes le temps d’avoir le fin mot de l’histoire. Bien que l’heure soit passée, il reste sur place en sachant qu’un coup de main ne serait pas de trop au retour des équipes de recherches et il avait bien prévu le coup.

C’est trois personnes qui arrivent dans un état qu’il qualifiait de plus qu’inquiétant pour au moins deux d’entre eux puisque la dernière n’était déjà plus de ce monde. Un constat plus que rapide avant de s’atteler à la tâche. Il avait à peine reconnu le jeune Mamoru tant il était dans un sale état et Sayaka n’avait pas l’air d’être en danger de mort, mais bien dans une condition des plus mauvaises tout de même. Les directives fusent et les deux sont emmener en urgence en salle d’opération pour tenter de les remettre sur pieds. Concentré sur les blessures, il examine les deux shinobi avec l’aide des autres médecins présent pour la garde de nuit.





Il y avait tout de même des risques chez l’un comme l’autre et ils étaient prêt à se relayer pour éviter de perdre une personne supplémentaire dans la soirée. Il ne demande pas plus de détails et commence son travail.

Le voyage avait été long et désagréable, j'avais échoué à retenir une potentielle déserteurs, le garde des portes était dans un état critique, et il fallait le dire, je ne me sentais pas beaucoup mieux, il fallait que je ne bouge pas trop, il y avait un risque de perforation des poumons d'après ce que j'avais compris, j'avais mal à chaque respiration, je comptais mes dents avec ma langue, et j'étais rassurée de voir qu'elles étaient toutes présentes et entières. Takumi était présent, je l'avais rencontré il y a quelque temps durant les négociations, je lui disais alors difficilement.



Je toussais, parler avait été beaucoup plus dur que prévu, je peinais à reprendre mon souffle, et j'avais mal au visage et aux côtes à chaque respiration, cette salope ne m'avait pas loupé !

J'étais allongé sur un lit et je comprenais bien que je ne devais pas bouger. Le jeune Kitto était dans un état bien pire que le miens, et pourtant je n'étais pas du tout dans un bon état.



Je toussais et crachais du sang, il valait mieux que j'arrête là, je laissais aller ma tête sur le lit... Jamais je n'aurais pensé finir dans cet état face à mes propres compagnons...

Il écoute d’une oreille la jeune femme et ne manque pas de faire une remarque sur le fait de voir s’occuper de Mamoru en priorité. Une chose qui coulait semblait évidente pour les médecins présents, mais son état n’était tout de même pas à prendre à la légère. Takumi prend le temps de se tourner vers elle et hoche la tête pour lui faire signe que tout était entre de bonnes-mains et lui fait signe de ne pas parler avant qu’elle ne se mette à cracher du sang dans une quinte de toux.


Il avait un ton calme et posé, son expression était neutre et il ne semblait pas en proie à la panique. Un moyen de rassurer les gens autour de lui et montrer qu’ils n’avaient pas besoin de s’inquiéter pour leur sort ou celui qu’il accompagnait. La vérité n’était pas forcément ce qu’il faisait croire et il n’avait pas la certitude que le garçon s’en sorte sans séquelles. Une chose qu’il n’avait pas envie de dire à Sayaka qui avait déjà probablement déjà suffisamment à penser sur l’instant.

Il reprend position et un rideau est tiré pour qu’elle n’est pas vue sur la suite de l’opération. Il ne tarde pas à reprendre sa concentration et compose les mudra nécessaire pour créer des scalpels de chakra pendant qu’un autre anesthésiait la zone. Il ne tarde pas à tailler dans la chair avant de constater l’état de ses organes et il fallait le séparer d’un rein étant éclater par le choc qu’il a reçu par le coup destructeur de Kyoko. Bien qu’ignorant ce détail, il se dépêche de le lui retirer afin d’éviter une hémorragie interne plus importante. Le temps passe l’opération se déroule non sans difficulté. Le jeune Kitto manque à plusieurs reprises de s’étouffer et est pris de convulsions. Bien que tous les efforts soient mis en œuvre pour le sauver, il risquait d’avoir des séquelles à vie. Il ne sera pas en mesure de marcher correctement pendant un temps et son utilisation des armes pouvait être compromise.

Une fois stable, l’homme revient vers Sayaka qui était surveillée par des infirmiers depuis le début et se penche de nouveau sur son cas. Il n’était pas difficile de voir la fatigue le gagnait avec les efforts mis dans ces opérations. Mais après avoir échangé un instant avec ses collègues, il ne perd pas de temps et enchaîne. Il fallait s’occuper de ses voies respiratoires en priorité pour éviter que les spasmes de la toux ne viennent les gêner pour la suite des soins. Il fallait faire en sorte que ses os ne se brisent pas d’avantage et cause plus de dégâts.

Takumi me dit rapidement comprendre que la mission était terminé et que la seule chose sur laquelle il fallait se concentrer maintenant c'était la guérisons, il se dirigeait en premier vers le Kitto pour le prodiguer ses soins, alors qu'il était derrière ce rideaux, deux infirmiers vinrent m'aider à me préparer pour une éventuelle opération. Alors qu'il venait de me déshabiller pour mettre une blouse d'hôpital, je regardais mon corps. Au niveau de mes côtes, j'avais un hématome monstrueux qui avait presque gagné une couleur noir violette. Aucun doute, cette salope avec son sabre géant et sa force incompréhensible m'avait pété des côtes. Je n'avais pas encore vu mon visage, œil gonflé, nez cassé... dos brûlé... Elles ne m'avaient pas loupé.

J'attendais alors que l'opération de ce jeune homme durait un peu trop longtemps, le pauvre avait fini dans un bien mauvais état. Je prenais mon mal en patience, oscillant entre somnolence et inquiétude, sous le regard professionnel du personnel hospitalier, puis le Chikaradono apparu devant moi, il avait les traits tirés, et je ne pu m'empêcher de venir attraper doucement sa main pour lui dire.



Je peinais à dire cette phrase, et je lâchait ensuite sa main. Cela prouvait une chose chez moi, ma compassion et ma bienveillance était mes qualités premières, même dans ce genre de situation je pensais au bien être du médecin... J'allais demander des nouvelles du jeune homme quand je fut présent d'une nouvelle quinte de toux...

Il était clair que l’homme était exténué et il était compliqué de le cacher. C’est pour cela que la Kirishitan fit une remarque à ce sujet. Il ne répondra que par un sourire discret avant de reprendre son travail. Il se doutait de la question de Sayaka avant que celle-ci ne commence à tousser.


Il n’était pas prêt de sortir une fois qu’il sera réveiller et il risque aussi rapidement de déchanter en voyant le sort que la vie lui réservait pour la suite, mais il préférait taire les informations qui n’avaient pas à être communiquées. Après avoir pris soins de stériliser le son équipement, il ne perd pas plus de temps avant de faire les soins de Sayaka. Il était concentré désormais et ne faisait que peu attention à ce qui ne concernait pas son champ de travail. Une main sur la gorge et le torse il concentre son chakra pour soigner les blessures superficielles et accélérer la guérison du reste. Il n’avait pas de solution miracle et son rétablissement complet prendrait au minimum 1 semaine ou deux. Elle n’était pas la plus à plaindre, mais il est toujours gênant d’être dans cette situation pour travailler.

De longues minutes passèrent avant que finalement, il ne semble avoir terminer et la forestière n’allait pas tarder à être prise en main par le reste de l’équipe pendant que le Chikara allait finalement pouvoir se reposer. Il soupir légèrement avant de poser sa main sur l’épaule de la jeune femme.

Ce Chikara était vraiment un grand médecin, et je fermais les yeux le temps que celui ci s'occupe de mes blessures, je ne mis pas très longtemps à me sentir mieux, ma respiration était déjà améliorée suite à son intervention. Alors quand il me dit de me reposer, je lui fit un sourire tendre, dévoilant mes dents d'un blanc éclatant qui par chance n'avaient pas été abîmé lors de mon passage à tabac, puis je lui dit.



Je parlais mieux que tout à l'heure, mais cela ne m'empêchait pas de me perdre de mes propos face à l'homme qui venait sans doute de la sauver, et de sauver Mamoru. En parlant de lui, j'espérais rapidement pouvoir parler avec lui pour le féliciter, il avait était exemplaire, et il n'avait pas failli à sa mission.

Je regardais le Chikadono s'éloigner de moi, et je me sentais comme sur un petit nuage. Ce n'était pas lui qui me faisait ressentir ça, j'avais passer l'âge des papillons dans le ventre, et de succomber face à un garçon juste à cause du syndrome du sauveur. Non c'était à Konoha que je pensais. J'étais heureuse de faire parti de ce village, peut-être que réellement pour la première fois depuis la fusion, je ne me sentais pas que comme une Kirishitan essayant de s'intégrer. Je me sentais comme une Konohajin, entouré par ses paires, sans distinctions de clans...

Il ne retient pas son rire à la réflexion de Sayaka lui faisant comprendre qu’il devait aussi faire attention à son repos par un citation qui s’avère être fausse au finale mais l’idée derrière touchait l’homme tout de même. Il était probablement le premier à faire les remarques et donner des consignes pour mieux vivre en ne les respectant pas soi-même. Un rappel qui ne lui faisait pas de mal au final.


Il donnera des dernières consignes avant de la saluer et rejoindre l’équipe qui s’occupait du Kitto pour finaliser les soins dont il avait encore besoin. Il resta plusieurs heures supplémentaire avant de finalement s’écrouler de fatigue une fois chez lui. Il ne savait pas encore ce qu’il se tramait et n’en aura pas connaissance avant le lendemain mais ce n’était pas plus mal au final. Il n’avait actuellement pas envie de se prendre la tête et n’aurait de toute manière pas la force nécessaire pour leur venir en aide.