Pourquoi se battre ? Pourquoi chercher un but ? Pourquoi vivre ? Mugen ne pouvait le nier, il s'interrogeait involontairement sur des sujets philosophiques involontairement depuis qu'il s'était fait trahir par les siens. Depuis lors, il se lançait dans la folle quête de trouver un homme suffisamment bon pour pouvoir mettre fin à sa vie. L'homme à la lame échauffée n'était pas à son coup d'essai ni à son premier Shinobi, il affrontait chaque individu lui semblant digne d'intérêt. Bien qu'il semblait lâche, il préférait allégrement une confrontation régulière à un simple assassinat.
Mugen n'était qu'un homme qui ne cherchait plus à vivre heureux, il s'aventurait là où le destin semblait le mener sans une réelle motivation. Il affrontait les hommes les plus forts pour simplement frôler la mort. Au fond, il n'était qu'un pauvre être vivant cherchant un but à sa vie...
Il tenta alors la parole lorsque l'homme face à lui prit finit par la prendre à sa place tout en couvrant d'un rideau proche de lui :
« Tu n'es pas le seul à avoir des ambitions ! Ma vie n'est pas tienne et je ne suis pas lâche ! Je dois me venger d'un autre ! »
Shinichi venait de s'énerver, une chose qui semblait rare rien qu'en voyant son air habituellement si calme et sûr de lui. Mugen se mit à frotter son menton tout en souriant :
Il détourna son regard vers la femme à musculature saillante :
« À vivre. Tu ne dois pas comprendre cela. Tu as la chance d'être guidée par un objectif qui n'est pas tien. Nous autres, nous devons trouver les nôtres... »
Tandis que d'autres finissent par être guidé vers les leurs... Comme cet Hattori qui semblait avoir décidé de reprendre sa vie en main.
« Cette confrontation n'aura donc jamais lieu. »
Cet homme fuyait en considération de cause, Mugen connaissait ce regard et il savait qu'il n'aurait plus jamais l'occasion de revoir le général des armées. Plus calme, Shinichi reprit alors :
« Si vous recherchez un homme puissant... Cherchez Kaguya Nowaki. Une vermine qui a été capable de nous vaincre. »
Mugen se mit à rire.
« Merci pour le conseil ! »
Il fit volteface et se mit à s'éloigner des deux Kumojins en riant, son pantalon dans sa main droite.