Un réveil agité

Une nuit fortement désagréable que venait de passer le Chikara n’ayant pas vraiment eu le temps de se reposer. Il avait la nuque raide de la position inconfortable sur ce sofa bien trop petit pour lui mais ce n’était pas là le plus important. Le soleil pointait à peine ses premiers rayons qu’il décide de se lever et sortir en toute discrétion pour se rendre au poste de police pour prévenir de la situation. Il n’y avait pas grand chose à expliquer de plus pour lui si ce n’est la perte total de conscience de l’enfant encore chez lui. Il ne s’attarde pas trop sur les détails avant de faire route de nouveau vers le quartier Kitto et donner l’emplacement exacte de la demeure où trônait un corps momifié sur la table du salon. Une scène peu commune qui n’étonne cependant pas les shinobi travaillant main dans la main avec la mort depuis des années aujourd’hui.

C’est dans un calme particulier que les hommes commencent à fouiller le jardin pour remettre les pièces du puzzle en place pendant que Takumi reste silencieux et attend qu’ils terminent. Il n’avait pas la tête à discuter pour commencer et son humeur était des plus mauvaise actuellement. Un tas de chose lui passait par la tête et il ne savait pas vraiment par quoi commencer. Il restait simplement patient au possible et attendait l’arrivée de son “élève”, du moins pour le moment… Il n’avait pas l’intention de se fatiguer à enseigner à une personne manquant de stabilité. Il guettait les escaliers en attendant Daiki qui ne devait pas tarder à sortir de son sommeil. Il aurait été plus simple de le tirer du lit, mais il estimait qu’il fallait faire face à ses démons parfois pour remettre les pieds sur terre.

Le jeune blond se réveilla bien plus tôt que prévu, il avait mal à la tête, des larmes encore chaudes, il n'avait pratiquement pas dormi de la nuit et il avait les souvenirs de la veille qui venait le titiller. Les images qui remontaient le faisait presque vomir. Il avait eu il ne savait quoi, mais ce n'était pas normal. Il s'assis en boule sur son lit, il ne voulait pas affronter ses démons, il entendait en bas, il y avait la police de Konoha, tant mieux. Il remerciait Takumi au fond. Il ne comprenait pas pourquoi sa conscience et sa psychologie avait explosé, ça faisait un moment qu'il était triste, mais il avait toujours était conscient et rationnel, ce soir c'était un commencement d'une probable longue série. Il fallait l'arrêter, il n'exercerait plus sa fonction d'apprenti médecin jusqu'à ce qu'il aille mieux. De toute façon il allait discuter avec Takumi.

Il ne voulait pas descendre, il n'avait pas envie. Il ne voulait pas le regarder dans les yeux, lui, le sensei qui avait toujours été là pour lui, il le remerciait du fond du cœur pour ces derniers mois. Mais maintenant il devait affronter son regard, probablement plein de déception, il en avait tellement peur, de l'avoir déçu... Ses jambes étaient flasques rien qu'à cette idée. Mais il ne pleurerait pas, il se le promettait. Il alla dans sa salle d'eau se rafraichir le visage puis en sortit. Il était désormais face à ses escaliers, en bas l'attendait la plus grande épreuve qu'il n'avait jamais connu, ce n'était pas simple. Descendre pour être accablé de honte et de déception... Mais il n'avait pas le choix. Il posa le premier pied sur la première marche, il avait mal, le second pied sur la deuxième marche, la douleur s'amplifiait encore. C'était désormais au tour du premier pied de se poser sur la marche suivante, chaque pas lui donnait un coup de couteau dans le ventre. Les larmes lui montait, mais non. Il n'en lâcherait pas une, il serait fort, il se le promettait, pour lui d'abord, mais surtout pour Takumi. Il finit de descendre sous les yeyux de son sensei, il ne voulait pas croiser son regard.

A cet instant précis, toute la honte du monde était sur lui, en train de le battre, de le faire souffrir. Il aurait préféré se faire torturer que de devoir vivre ce moment, il arriva devant Takumi, il s'inclina. C'est comme ci, toutes les mauvaises émotions étaient sur son dos, la tristesse, la colère, la déception, le regret, la honte, elles étaient toutes là. Son sensei lui avait appris, lui il n'avait rien fait.



Il ne savait même pas quoi dire, ces excuses n'avaient aucune valeur. Rien n'avait plus de valeur, aucun mot ne pourrait changer la donne. Les mots qui sortaient de sa bouche ne valait pas plus que des paroles en plus. Il était toujours inclinait, regardant le sol, même lui semblait lui en vouloir. Dans ces situations il ne savait même pas quoi faire, il ne voulait pas s'excuser avec des émotions, c'était quelque chose pour les faibles qui n'assumaient pas leurs actes. Il ne pouvait pas faire ça. Il ne savait que faire...

Le garçon descendait les escalier dans sous le regard attentif du médecin qui attendait les bras croisés depuis un moment désormais. Il mettait en place les idées qu’il avait en tête avant de finalement faire son choix sur le sort du Kitto qui se trouvait face à lui prétextant la force d’esprit alors que pour lui, il était clair qu’il n’en était rien. Il n’avait pas vraiment prêté attention à ses excuses faite dans un balbutiement et donne une impulsion avant de se lever et arriver face à lui le regard dure. Il était une personne avenante et douce, mais ce monde ne permettait pas une bonté sans limite. Ce sera d’un ton sec que l’eiseinin s’adresse au genin.



Il en profite pour remettre ses lunettes et calmé un peu ses propres nerfs.

Il ne voulait pas le regarder dans les yeux, il était couvert de honte. Il se redressa malgré ça et... Il se sentait tellement mal qu'il cru faire un malaise, heureusement ce ne fut pas le cas, enfin... Heureusement... Bon. Il se forçait à le regarder dans les yeux, même si ça lui faisait du mal, il avait été fort jusque là, il pouvait l'être encore un peu. Il était véritablement de retour à l'enfance, à se faire gronder par son père. Il remis ses lunettes avant de poursuivre.



Il l'admettait, l'acceptait et le reconnaissait. Lui même ne voulait plus avoir à aider des gens alors qu'il ne pouvait pas s'aider lui même, il avait besoin de faire un gros travail sur lui avant de reprendre ses occupations de médecine. Il ne devait pas remettre en cause ce qui s'était passé la veille, c'était à son avis un problème bien plus profond et bien plus lointain. Ce n'était pas quelque chose qui était arrivé un soir et qui ne réarriverait jamais. Non, ça pourrait revenir à n'importe quel moment. Il n'avait pas spécialement besoin ni d'éducation ni d'aide, mais de travailler, pas par les voix de la médecine ou de l'académie, mais par la psychologie et le mental. Il attendait ce qu'allait lui préconiser le médecin avec peur.

C'était une médecin très compétente, il était sur qu'elle ferait l'affaire, surtout que Daiki n''avait pas un véritable problèmes psychologique en soit, c'était surtout le fait que ce soit un Eisenin en devenir soit un problème plus que ses agissements. Quoi qu'il en soit, le gamin commençait à tourner la tête en le saluant tout en partant avec l'officier de police. Il lui faisait beaucoup de peine.