Un territoire inconnu

Des semaines s’étaient écoulées, pour ne pas dire des mois. Tout au long du printemps tu avais parcouru la forêt. D’abord en direction du nord comme te l’avais indiqué l’Anbu. Puis, peu avant d’arriver aux marécages de Taki, tu dévias totalement à l’Ouest. Tu ne savais pas encore comment t’y prendre, mais tu devais réussir à retrouver la trace de ce Rihatsu. Pour l’heure, après des kilomètres et des kilomètres de marche, tu aperçois enfin quelque chose de… différent. Du sable… était-ce enfin le désert de Kaze que tu apercevais au loin ? Petit à petit, la verdure se transformait en océan de sable, brillant sous le soleil.



Dis-tu à voix haute, observant ce morceau de tissu lui appartenant, comme si elle était toujours à tes côtés. Tu arrêtas ta route ici, tu avais une mince idée de ce qui t’attendait en tentant de traverser le désert, Wattan t’avait déjà conté des histoires à propos de ce désert. Le traverser était difficile, très difficile. Sans compter ces terribles vers dont elle t’avait parlé, ils répondaient au nom de « Baaki » et étaient très dangereux. Tu n’étais pas stupide au point de t’y aventurer sans te préparer. Étant désormais à l’extérieur des frontières, cela te laissa du temps pour installer un camp temporaire. Ne sachant pas combien de temps tu resterais dans le désert, il te fallait préparer un maximum de nourriture et d’eau. Tu te donnas trois jours pour y parvenir.

Une fois que tu te jugeais suffisamment équipée pour traverser le désert, tu te mis en route. Les jours passèrent un à un. Cela faisait désormais une semaine que tu traversais cette mer de sable, tes réserves de nourriture avaient été réduites de moitié, quant à l’eau… Tu avais beaucoup trop. Il ne te restait déjà plus qu’une gourde et ce désert s’étalait à n’en plus finir. Ton corps, épuisé par la chaleur était lui même à bout. Alors que tu étais arrêtée à sur une dune, profitant du maigre coin d’ombre qu’elle t’offrait, tu te demandais si entrer dans ce désert n’allait pas être ta dernière erreur. Allongée sur le sol, tu décidas de faire une toute petite pause...

Une seconde chance, c'était ce que les Rihatsu m'avaient offert, et par conséquent je leur offrait ma fidélité et mes services. Je ne m'étais jamais réellement vue comme une Konohajin, et maintenant je me voyais de plus en plus comme une habitante de Suna, une Sunajin ? Il était peut-être un peu tôt pour ça, mais la dernière attaque orchestrée contre le village de la feuille avait été un succès, et sans vouloir me jeter des lauriers, j'avais donné par mal d'informations.

Comme chaque jour, je courais à travers le désert, j'avais un circuit précis, hors de question de dévier pour me perdre à nouveau, je n'aurais sans doute pas deux fois la chance d'être sauvé par les Rihatsu. Mon corps qui avait perdu de sa superbe durant mon temps passer à lambiner à Konoha, était de nouveau devenu aussi dur que l'acier.

Alors que j'arrivais en hauteur au niveau de l'une des plus haute dune, je me voyais obligé d'arrêter ma course, une jeune femme était affalée, elle semblait être dans le même état que moi lorsque je m'étais perdu dans le désert, en restant immobile comme ça, elle allait servir de quatre heure aux Baaki. Je lui mettais alors de petites claques sur le visage pour la réveiller.



Le désert n'était pas fait pour les faibles, mais je ne pouvais pas me montrer hypocrite au point d'accepter que l'on me sauve sans sauver ceux dans la même situation que moi. Je m'étais alors ma gourde au niveau des lèvres de la jeune femme.

Tu n’aurais jamais imaginée pouvoir t’assoupir sous une chaleur aussi énorme. Mais pourtant, la fatigue avait prit le dessus. En quelque seconde à peine, ta conscience partit ailleurs, te laissant à la merci de tout ce qui pouvait passer par là. Mais visiblement, ta vie ne devait pas s’arrêter maintenant. Les petites claques que tu ressens sur ton visage ne tardent pas à te réveiller. Tu ouvres doucement les yeux, puis dès l’instant où tu comprends qu’il y a quelqu’un, ton visage ne cache pas ta surprise. Tu reprends vite ton calme, qui qu’elle soit, cette femme ne te voulait visiblement pas de mal. Elle te donna même de quoi te désaltérer tout en te proposant de rejoindre son abri. Tu n’avais pas d’autre choix que d’accepter de toute façon. Tu bus une grosse gorgée d’eau, puis tu te relevas doucement avant de t’incliner poliment devant la femme du désert, en guise de salutation et de remerciement. Tu avais beau avoir quitté Konoha, tu restais bien élevée.



La chance, le destin, une vulgaire coïncidence… Tu n’étais pas une personne très superstitieuse, mais il fallait bien avouer que tu lui devais sûrement la vie. Quoiqu’il en soit, ta nature amicale faisait que tu avais d’emblée une certaine confiance envers ta sauveuse.



Tu jugeas inutile de dire ton nom, tu avais dû renier qui tu étais de toute façon. La seule trace restante de Konoha était ce bandeau sous ton haori. Pas particulièrement caché, il fallait toutefois bien t’observer pour l’apercevoir. Après cette brève présentation, tu commenças à suivre ta sauveuse du jour.

Bien, elle n'était pas morte, pas que cela m'aurait fait franchement de peine, mais depuis mes aventures avec Nagisa, il fallait que je rachète mes fautes, je voyais cette seconde chance dans le désert comme un moyen de parvenir à cela. Je pouvais aider les habitants et les voyageurs dans cette étendue de sable. Konoha ne semblait pas m'avoir considéré comme quelqu'un d'important, personne n'était jamais venu me chercher.



J'avais une vrai allure de touarègue la manière dont jetais habillé ne laissant que mes yeux apparaît, mon corps, mon visage et mes cheveux caché sous un tissus protégeant ma peau des ultraviolets. Sans un mot j'emmenais la jeune femme jusqu'à une petite maison qui semblait mo terminé en sable (maison avec un style à la tatouine), je l'invitais à entrer, et je la suivais en retirant mon foulard.

Je laissais apparaître mon visage, ma beauté, ma jeunesse, mais surtout mes cheveux rouge comme les flammes. Je ne savais pas que cela allait sans doute stresser mon invité, mais les choses allait sans aucun doute rapidement se tasser...

Tu hochas à tête et te mis à suivre la jeune femme sans rien dire. Sur le chemin tu te demandais ce qui t’avais pris de commencer un tel voyage sans aucune connaissance… À bien y réfléchir c’était la mort assurée. Sans cette femme visiblement habituée au désert, combien de temps aurais-tu encore tenu ? Vous ne tardiez pas à arriver à une petite maison qui paraissait faite en sable. C’est la première fois que tu voyais une telle architecture, cela avait beau être rudimentaire, il n’en restait pas moins plaisant de trouver un lieu pareil. Tu entras lorsque la jeune femme t’invitas à le faire, machinalement tu fis le tour de ta pièce avec tes yeux jusqu’à que ta sauveuse ne t’adresse à nouveau la parole. Lorsque tu te retournes, tu es tout d’abord une nouvelle fois étonnée. Ces cheveux rouges, tu n’étais pas la plus calée en histoire, mais il te semblait bien que ce genre de caractéristiques étaient liées uniquement aux Uzumaki. Tu restas songeuse une toute petite seconde avant de répondre :



Si tes souvenirs étaient exactes, les Rihatsu provenaient des environs… Où exactement, cela restait un mystère pour toi. Plus précisément, tu cherchais à trouver un dénommé « Tsuyoshi », mais pour l’heure tu gardais cette information pour toi. Bien qu’elle n’avait pas l’air agressive à ton égard, la jeune femme restait une parfaite inconnue et ta confiance avait ses limites.

Dans le désert à la recherche des Rihatsu, une chose était certaine, elle était au bon endroit. Bien sûr elle n'était pas préparée, et serait en train de sécher ou dans l'estomac d'un Baaki à l'heure qu'il est sans mon intervention, mais peu importe.



J'étais l'une des leurs maintenant, et je n'allais certainement pas emmener le premier venu jusqu'à eux, cette jeune femme était intrigante, était ce une Konohajin venu en éclaireur après les dernières attaques ? Ou simplement une voyageuse en manque de frisson ? Une commerçante voulant faire un échange ? Trop de possibilités pour trop peu de réponses.

Peut-être était-ce un peu stupide de ta part que de l’informer d’emblée que tu recherchais les Rihatsu. Ses cheveux rouges te laissait d’autant plus songeuse. Et si cette femme était une Konohajin en mission hors des frontières ? C’était un pari risqué que de lui en dire plus… Mais en même temps, avais-tu d’autres choix ? Elle se montra d’ailleurs d’autant plus insistante, elle voulait savoir qui tu étais. Tu baissas légèrement ton regard, qui étais-tu désormais ? Pouvais-tu toujours prétendre faire parti du clan Kitto ? Être une Konohajin ? Non, ton geste était une désertion, ni plus ni moins.



Elle passa alors sa main sous son haori, elle attrapa son bandeau qu’elle détacha tout aussi tôt. Puis elle tendit la main en direction de la jeune femme du désert pour lui montrer celui-ci, preuve de la véracité de ses dires. Elle le gardait pour se souvenir d’où elle venait, et surtout pourquoi elle avait fait tout cela.



Tu avais choisis de prendre le risque de te faire ramener au village par une Konohajin en mission. Mais tant pis, il fallait bien que tu trouves un moyen d’avancer d’une manière ou d’une autre…

Kitto ! Kitto ? Konoha avait il enfin réussi à me retrouver ? Après une aussi longue désertion je savais qu'on finirais par me retrouver, je mettais alors la main sur mon katana, j'étais prête à décapiter cette gamine, j'allais le faire ! Mais elle se mis alors à parler de Tsuyoshi, je lui dit alors.



Je n'allais pas mentir, je lui dirais qui j'étais, mais je devais m'assurer de qui elle était avant.



Vous... Je venais de lui dire que je n'était pas de Konoha de manière indirecte.

La jeune femme se retrouva soudainement sur la défensive dès lors que tu énonças ton nom. Puis avec sa question suivante, tes doutes vinrent à se confirmer. Une ancienne Konohajin ? C’était plus que probable. Alors qu’elle avait mit la main sur son sabre, prête à dégainer, tu rangeas alors ton bandeau où il était, puis tu restas simplement immobile. Tu ne souhaitais t’en prendre à personne, ni elle, ni même aux Rihatsu.



Ils avaient certes leur défaut, mais laisser mourir les leurs de cette manière n’en faisait pas partie… normalement. Quoiqu’il en soit, elle connaissait Tsuyoshi. Elle restait donc ta meilleure solution pour le retrouver. Tu poussas un léger soupir, autant lui expliquer un peu les choses…



Quant à elle… Des Uzumaki déserteurs, il y en avait eu quelqu’un, mais ce n’était pas une chose qui t’intéressait. Peut-être Konoha la recherchaient-ils toujours, peut-être l’ignoraient-ils tout bonnement.



Il va s’en dire que tes mots laissaient ressortir un « léger » sentiment de déprime. Tu avais toujours la mort de Wattan sur la conscience. Aurait-elle acceptée ta décision si elle avait survécu ? Elle aurait dû savoir avant de perdre la vie pour toi, te disais-tu…

Je n'allais pas confier ma confiance aussi facilement à la première venu, mais cette jeune femme avait l'air de dire vrai. Bien sûr il allait m'en falloir plus que ça pour que je la conduise à l'homme qui m'avait sauvé la vie dans ce désert. Je rigolais un peu quand elle disait qu'il n'avait cas la tuer, la jeune Kitto ke se rendait pas compte qu'elle était sans doute en face de quelqu'un d'aussi voir plus dangereux que ce Rihatsu.



Je l'observais encore quelques secondes, main sur le katana avant de retirer finalement cette main et de lui dire.



Une shinobi deserteuse, il fallait des preuves... Mais comment ? Je n'en avait absolument aucune idée, vraiment aucune...

Tu te demandais ce que Konoha pouvait bien lui avoir fait pour qu’elle soit aussi agressive à ton égard. Peu importait, tu n’avais pas la foi de rétorquer de toute façon. Tu haussas les épaules devant sa menace, elle ou un autre, quelle différence ? C’est alors qu’en guise de « preuve » elle te demande des informations sur Konoha. Un léger rictus se forma sur ton visage, qu’imaginait-elle ?



Tu marquas une courte pause, tu fronças légèrement les sourcils. Il y avait une chose que tu souhaitais maintenir au clair.



Tu te relevas alors doucement. Son hospitalité était bienveillante à première vue, mais tu n’avais pas envie que ta première rencontre depuis ta désertion ne se termine mal. Regardant la Uzumaki dans les yeux, tu lui dis alors :

Il fallait le dire, j'étais tiraillée entre l'envie de l'éventrer et de l'aider, je me reconnaissais en elle, perdu, déboussolée, elle avait sans doute compris ce que Konoha était réellement, et aurait voulu s'enfuir, cependant elle n'assumait pas son statut, ne voulant pas trahir un village qui la tuerais à la première occasion.



J'allais l'aider au moins pendant un petit moment, je me demandais bien ce qu'elle pouvait vouloir aux Rihatsu, mais de toute façon elle n'était pas en capacité de les détruire toute seule, personne... Ou du moins très très peu de personne dans ce monde était capable de cela.