Une mise au point

Voilà déjà quelques mois que Yuko accouchait de ses deux filles... Deux merveilleuses jumelles dont elle était fière ! L'une ressemblait énormément à son père mis à part les cheveux qui étaient d'une jolie couleur rose, tandis que l'autre ressemblait à trait pour trait à Yuko. La maison laissait un grand vide, malgré la naissance des deux enfants...

La majorité de la famille d'Universa fut arrêtée pour "complot" envers l'Hokage du village. Quand à l'individu que l'Abura chérissait depuis leur première rencontre, elle apprenait il y a peu sa mort. Son état mental était partagé entre une immense joie et une profonde tristesse. Elle espérait que cela n'affectera pas ses chérubins par la suite en les élevant seule.

Dans ce moment de grand calme, l'enduiseuse tenait dans ses bras les deux adorables poupettes. Les filles étaient dorénavant la priorité numéro une de la femme et cette dernière fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu'elles puissent s'épanouir dabs le meilleur des mondes. Elle déposait ensuite, un long baiser sur le front de chacune en signe de protection avant de continuer à les bercer pour que les petites demoiselles s'endorment.

Il faisait nuit à ce moment là, et à leur âge les petites n'avaient pas encore cette notion de jour et de nuit. Il leur faudra certainement un peu de temps avant de pouvoir commencer à comprendre le vaste monde qui les entoure. Pour l'heure, le seul monde qui les entourait c'était les bras de leur maman, les emmenant faire un long sommeil dans leur chambre. Du moins, cela dépendra des chipies...

Enfin... Les deux anges s'endormaient après une bonne heure de lutte. Yuko allait pouvoir souffler et ainsi prendre du temps pour elle. L'emmerdeuse devenue mère descendait à nouveau au rez-de-chaussée en direction de la cuisine. De là, elle prenait en main la poignée de la porte du frigo et d'un mouvement habile ouvrait la porte de ce dernier pour y saisir une boisson alcoolisé. Mais avant de prendre l'objet, elle s'y résignait et refermait la porte sans prendre la boisson... Ce n'était pas assez fort pour elle pour pouvoir oublier sa vie un court instant.

Péniblement, elle se tournait vers le placard de la cuisine où se trouvait un bon vieux rhum. Cette fois-ci, elle ne se privait pas de prendre la bouteille entre ses doigts avant de regagner le canapé et de s'y assoir. Un verre trainait déjà sur la table, alors l'Abura se servait son premier verre de la soirée.

Et là voilà à repartir dans de sombres pensées... La "tendresse" de son homme lui manquait terriblement, elle se recroquevillait sur elle même en position assise finissant par s'enlacer elle-même et laisser s'échapper dans le silence des larmes.


Yuko resserrait d'avantage son étreinte partagée entre un sentiment de profonde tristesse, mais aussi d'une haine profonde envers la Rihatsu qui osait réclamer "son du" !

Ses yeux larmoyant, ses sourcils se fronçant la femme ajoutait dans la douleur.


Elle saisissait fermement le verre posé sur la table avant de boire son contenu cul sec !


L'enduiseuse finissait par gémir et pleurer ce qui lui restait de larmes...

Il lui fallut une bonne heure pour se calmer avant de prendre une couette d'été et de l'enfiler autour de ses épaules. Elle décidait enfin de prendre son verre de rhum, se déplaçant ainsi vers la fenêtre qui donnait sur le jardin. Yuko s'adossait légèrement contre le mur en fixant l'extérieur... De là, elle prenait alors une première gorgée avant de soupirer profondément.

Quand soudain... Un individu se permettait de rôder à cette heure aussi tardive. Les sens de la femme se mettait immédiatement en alerte, restant à l'affut du moindre mouvement suspect. Depuis l'incident avec la Chikara de la dernière fois, elle se méfiait d'avantage des visites qu'elle recevait lorsqu'elle ne connaissait pas la personne d'en face. Mais assez rapidement, l'une des deux petites se mettaient à chouiner à l'étage et la femme ne pouvait pas rester éternellement là à surveiller cet intru. Déposant son verre sur la commode à côté de la fenêtre, elle se hâtait de monter à l'étage pour voir ce qui se passait.

Durant ce court lapse de temps où elle escaladait les marches, la deuxième commençait elle aussi à pleurer. Décidemment, avoir des enfants c'étaient merveilleux, mais deux en même temps et toute seule, c'était dur...

Apparemment l'individu qui se trouvait dans le jardin à l'instant n'était plus là. Les deux petites étaient à nouveau dans les bras de maman. Elle les berçait tendrement en se balançant en position debout. Elle se posait sur un petit canapé qui se trouvait dans la chambre des deux enfants en gardant contre elle les jumelles qui au bout d'une vingtaine de minutes finissaient par s'endormir une nouvelle fois.

La trentenaire s'endormait à son tour allongée en long, ses deux filles collées à son ventre. Elle les englobait de manière à leur faire comprendre qu'elle était là pour elles.

Rêve...


Cette scène... Ca lui rappelait quelque chose... Non... Non. Non !




C'était la dernière dispute qu'elle avait eu avec avant de ne plus le revoir.




Ok... Ce n'était pas fameux, mais cela suffisait à ce que l'Abura se mette à sangloter dans son sommeil.




A ce moment là, elle se souvenait de se baiser pour que son mari puisse se faire pardonner de la charrier sans cesse. Il aimait la voir s'agacer pour un oui ou pour un non. Et elle, elle l'aimait tout court....

Réalité...

La femme se réveillait les larmes aux yeux. Elle qui pensait avoir fait son deuil assez rapidement, le cauchemar revenait en permanence hanter ses nuits ces temps-ci... Epuisée, elle continuait de veiller sur sa progéniture tout au long de la nuit... et finissait par s'endormir.