Il fait trop chaud pour rester enfermer et c’est bien entendu sans le moindre avertissement à ma famille que je me faufile par la fenêtre pour de nouveau partir à l’aventure. Pas de matou à chercher, j’allais pouvoir simplement profiter du beau temps et de la brise. Je ne sais pas quoi faire pour autant et je ne trouve rien de mieux que de me diriger vers la grande place centrale. Il faut dire que c’était une valeur sûre au moins, je commençais à connaître plus que bien la route. Les sons et les odeurs de Konoha étaient une véritable carte pour les gens comme moi, il est bien dommage que personne n’y fasse attention. Bon après il faut avouer qu’échanger la vue contre le fait de pouvoir sentir si le pain est trop cuit rien qu’en passant dans la rue, je ne suis pas certaine qu’ils accepteraient. Heh, c’est leur perte, pas la mienne après tout. Bon, qui est-ce que je vais bien pouvoir embêter aujourd’hui ? Je ne croise personne de vraiment familier et c’est d’un ennui de ne pas vraiment pouvoir parler normalement à quelqu’un.
Il suffisait de tendre l’oreille pour entendre les bruits de négociations sur la place du marché vers laquelle je me dirige maintenant. Bwah, le boucher devrait faire un effort pour ce qui est de la fraîcheur de sa marchandise. J’aimerais comprendre pourquoi ce truc pue autant frais, mais reste bon quand on le mange, une véritable incompréhension. Mais je sais qu’il sera ma cible du jour, j’ai besoin de distraction !
« Bonjour ! Trois barres et une dorade s’il vous plaît ! »
Haha, il a carrément arrêté de respirer.
« Je n’ai pas ça sur mon stand, mademoiselle… »
« Oh ? He bien… Une sole et un pavé de saumon sans arrêtes dans ce cas ! »
« Non, je suis boucher jeune fille ! »
« Ooh, pardon ! UNE SOLE ET UN PAVE DE SAUMON SANS ARRÊTES S’IL… »
« Non ! Mon métier est boucher ! »
Ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire !
« C’est quoi le rapport ? Faut croire en l’avenir pour déboucher des métiers ! Vous pouvez ajouter des acras de morue aussi, pas trop épicées de préférence. »
« Mais puisque que je vous dis qu'on ne vend pas de poisson ici jeune fille ! Uniquement de la viande ! »
J’avais bien senti la personne arriver derrière moi, mais ce n’est pas pour autant que je m’attendais à ce qu’elle pose sa main sur mon épaule. Je tourne la tête par réflexe même si je n’allais rien voir au final. Je ne fais que percevoir son chakra bien évidemment, une fille vu la voix ou un garçon qui n’a pas mué. Tout ce que j’en déduis après son intervention, c’est qu’il s’agit d’un bon samaritain en tout cas.
« … On peut dire que je cherche en effet. »
De l’occupation avant tout et faire frôler l’anévrisme à ce pauvre homme était extrêmement plaisant. Bon, autant jouer les idiotes le temps de m’en sortir face au boucher.
« Je n’y suis pas ? Ma mère m’a pourtant dit que c’était le stand qui sentait bizarre ! »