Encore l'hiver...

Les Minashigo était donc à la hauteur de la légende, celui-ci était rapide et puissant, mais fort heureusement pour moi, il n'était pas très intelligent. Il venait de m'attirer vers lui d'un coup violent, le but était sans doute de me tuer le plus rapidement possible pour retourner s'en prendre aux filles. Sentant que j'étais attiré vers lui, je me laissais faire.

Il était sur d'avoir réussi son coup, alors comment pourrait il prévoir une contre attaque à ce que j'étais en train de lui réserver. Des mundras et deux lames apparurent au niveau de mes avant bras. Je maîtrisais le Kenjutsu, je savais donc me débrouiller avec celle-ci. De plus, l'élan qu'il m'offrait était une aubaine, j'arrivais à toute vitesse, prêt à planter mes lames dans son corps pour le clouer au sol.

Je n'avais pas l'intention de le tuer, et j'allais essayer d'éviter au maximum les organes vitaux, mais dans la situation actuel, la survie était plus importante que l'argent promis par la vieille.

Miyuka m'aurait sans doute etripé pour cela, mais j'étais aussi en train de sauver la sienne de vie...

La créature se montrait agressive, très agressive. Au moins, la Rihatsu aura « tenté » d’initier un dialogue avec lui. Fort heureusement, le Kaguya semblait se montrer à la hauteur des espérances de Mariko. Même si elle se fichait bien de ce qu’il pouvait arriver au Kaguya, elle escomptait bien garder cette étrange chose en vie. Effectuant quelque mudras, Mariko restait immobile, ses cheveux commencèrent à s’hérisser lorsqu’une centaine de Senbon foncèrent en direction des deux combattants. La Rihatsu visait au niveau des jambes, elle souhaitait empêcher la créature de se mouvoir, mais par « malchance » le Kaguya pourrait lui aussi recevoir des dégâts...

Hurle-t-il ! Voyant les lames sortir des avant bras, le Minashigo se mit à rire encore plus ! Qu'est-ce que c'est divertissent, qu'est-ce que c'est amusant !!! Au moment de l'impact de l'attaque du Kaguya, Bakedoro pousse un cri aiguë de douleur sentant les deux lames s'enfonçant dans la chaire de son bras en plus des senbons faits de cheveux ! Mais ce n'est pas pour autant qu'il n'utilisait pas son autre bras pour riposter en frappant d'un coup de poing massive à cet enfoiré !

Ayant les bras bloqués dans sa chaire, il allait être difficile pour l'homme de se défaire rapidement avant l'impacte. Pendant que le Kaguya trouve une solution ou se prenne le coup, Bakedoro se trouve les genoux au sol, son corps le faisant souffrir de partout. Il s'est bien défendu, il s'est bien battu... Il ne possède plus de chakra du à son combat d'avant... Ses jambes immobilisés indirectement, son bras sanglant par les lames, son oeil crevé, ses testicules broyées et le manque d'énergie vitale l'empêche de faire des gestes supplémentaires.

Il rit, dans sa folie la plus pur. Il ne peut plus se défendre et pourtant... Pourtant il s'amuse... Est-ce la fin de sa vie ?


Ce monstre ne semble plus pouvoir revenir à la réalité des faits. Se vidant partiellement de son sang.

Moi n attaque avait atteint sa cible, mais pas exactement comme je l'entendais de base, son bras avait changé de forme, et les miens s'était enfoncé dans cet espèce de bouclier de chaire, ne me laissant aucune chance d'échapper au puissant coup de poing. Je ne pu que baisser ma tête pour éviter de le prendre en plein face, le prenant alors sur le front, me causant une blessure superficielle mais sanguinolente.

Le sang coulait maintenant sur mon visage, me brûlant légèrement les yeux, venant s'infiltrer dans ma bouche pour m'offrir le goût métallique d'une blessure. Je faisais disparaitre les lames de mes bras, le sang coulait alors encore plus intensément du bras du Minashigo.

Je n'avais pas réellement de moyen de me défendre sans être lethal à ce moment précis, mais la vieille semblait le vouloir en vie. Quelle drôle d'idée, sans doute pour expérimenter sur lui ? Je n'étais pas Miyuka, tout l'or du monde ne valait pas ça, je sortais mon couteau et venait le planter dans le cou du pauvre bougre. Je n'étais pas homme à vouloir faire souffrir inutilement, même un monstre tel que lui...

De la force à l’état pur, tout ce qu’il fallait pour contrer cette créature qui usait de la même stratégie. Malheureusement pour cette dernière, Miwa l’avait déjà bien épuisé. De plus, sa folie lui faisait aller bien au-delà de ses limites. Le Kaguya n’était pas dupe, et il en profita bien. Toutefois, comme ses confrères, il semblait avoir l’appel de la mort dans le sang. Le couteau qu’il sortir ne passa pas inaperçu, et presque aussitôt les cheveux de la Rihatsu vinrent par le dos du Kaguya, saisir son poignet armé, puis commencèrent à s’envelopper autour de son torse pour l’immobiliser.



Il n’y avait plus qu’à espérer que Shinsuke n’en vienne pas à jouer les fortes têtes. Le Minashigo – bien qu’immobilisé – était déjà un soucis suffisamment gros pour qu’elle n’ait en plus à se soucier des pulsions d’un Kaguya. La Rihatsu relâchait sa prise au niveau du torse du Kaguya, mais gardait toujours son poignet fermement attaché, elle ne relâcherait celui-ci que lorsqu’il aura daigné renoncer.

Vieille pute, j'allais donner le coup de grâce quand sa chevelure le retint. Je n'allais pas pourvoir abréger les souffrances de cette bête, de ma main restante, je remettais le fourreau sur mon couteau, et une fois l'étreinte relâchais, je le mettais à ma ceinture.

Je me levais sans dire un mot à la Rihatsu, et je marchais jusqu'à Miyuka et Miwa. J'avais toujours cette blessure sanguinolente sur le front, qui avait envahi mon visage, j'avais l'air gravement blessé vu de loin, alors que ce n'était qu'une petite plaie placé à un endroit qui saigne beaucoup, je n'y prêtais donc déjà plus attention et dit simplement à Miyuka.



Elle venait de me voir le battre sérieusement pour la première fois, je n'avais jamais montré les capacités de "transformation", et j'avais du en montrer deux aujourd'hui.

S'épuise-t-il encore a dire en voyant ce foutu connard s'approcher de lui couteau en main ! Il veut se battre, il veut montrer qui est le plus masculin ici, mais il ne le put... "Inutile ! Crétin ! Imbécile ! Tu mérite ta mort !" "Tu ne nous sers plus à rien ! Va et crève !" Mais contre toute attente, l'air épuisé, il observe le geste se faire stopper par l'un des camardes de cet enculé là !


Peine-t-il à dire essoufflé comme un animal enragé, ses muscles le lâchant peu à peu avant de finir le menton collé au sol. Il vint alors perdre connaissance à son tour. Il n'arrive plus à lutter et à garder sa conscience, enfin, ce qu'il en reste.

Maintenant que la créature était maîtrisée, et que le Kaguya partait rejoindre les deux jeunes femmes, la Rihatsu s’approcha. Au vu de son état, elle ne risquait rien de lui. Elle s’agenouilla ensuite près de son corps meurtri, Shinsuke n’avait pas arrangé les choses. Mariko le regardait de la tête aux pieds. Au cour de sa longue vie, elle avait déjà entendu des rumeurs au sujet d’être humain prenant peu à peu la forme de monstres. Celui-ci était-il l’un de ces spécimens ? En tout cas, cela en avait tout l’air.



Des « excuses » sans doute lancées dans le vent. De plus, elle ne lui demandait point son avis, il allait l’aider, volontairement au non. Elle se redressait puis leva sa main droite. Très vite, les quelques gardes cachés dans les environs font leur apparition, leur regard en dit long quant à leur avis sur la créature.



Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne succombe pas à ses blessures d’ici là, mais la Rihatsu avait la curieuse impression qu’il était plutôt du genre résilient… Mal maîtrisé, il pouvait redevenir très vite un problème…

Alors que le combat se déroulait à quelques mètres de nous, je tenais dans mes bras le corps meurtri et inconscient de Miwa. Tant d’années sans te revoir et dans quel état je te retrouve ? Je peine à la lâcher du regard, le combat ne m’importe que très peu, mais j’ai confiance en Shinsuke, et même la Rihatsu ne pouvait avoir vécue aussi longtemps sans avoir quelques atouts dans sa manche. Je n’étais pas du genre à pleurer, cela ne m’était plus arrivé depuis très longtemps, mais je devais bien avouer que voir Miwa dans cet état était loin de me laisser insensible. Je sentais encore son pouls, mais je n’arrivais pas à la réveiller. De maigres mouvements de paupière me faisait parfois espérer la voir revenir à elle, mais il n’en était rien.



Sans que je ne le remarque, le combat s’était terminé, et Shinsuke s’approchait de nous. Un léger regard vers lui me suffisait à voir ses blessures, mais il était en vie, et encore debout, c’était le principal. Je le regardais, l’air désespéré, puis quelques mots sortirent finalement de ma bouche :



Sans cela… nous étions à des kilomètres de lieu civilisés. Et un médecin ordinaire aurait sans doute du mal à s’occuper d’elle. J’avais encore une solution, car je refusais de la laisser mourir, mais je connaissais le risque encouru en retour. Mais si Shinsuke était incapable de faire quoique ce soit, cela pourrait bien être mon dernier espoir de la voir se rétablir.

Miyuka semblait totalement paniqué à l'idée de perdre cette jeune femme, il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour comprendre qu'il y avait un lien particulier entre elles. Je m'essuyai le sang coulant sur mon visage, et je répondis alors à sa question.



Il allait falloir trouver un autre moyen de sauver la jeune femme, il était impossible de savoir ce que cette bête lui avait fait, mais elle était vraiment dans un très mauvais état...

Certaines personnes auraient parlé un pour rassurer Miyuka, ou au contraire pour lui dire qu'il ne fallait pas se faire d'illusion sur le sort de la Rihatsu, mais je me contentais de lui dire.



Trouver un médecin dans les villages de Ame... On avait un plus de chance de trouver un bordel ou un restaurant immonde qu'un médecin...

Impossible pour moi d’accepter cette idée. Je n’étais pas du genre à m’attacher aux gens, non, c’était contre mon principe de vie. Mais cette femme, elle représentait pour moi le début de ma nouvelle vie. Elle fut la première à réellement m’aider après ma désertion, avec elle, je me suis retrouvée à vivre le genre de vie dont je rêvais. Je n’avais quitté sa compagnie que parce que le désert m’ennuyait, je n’éprouvais en général pas de regret, à l’exception de cette fois là, où j’aurais du lui demander de m’accompagner. Sans nul doute qu’elle se serait d’ailleurs très bien entendu avec Shinsuke… Je le regardais, avec un faux sourire sur mon visage, puis j’ajoutais :



Ma manière de le remercier d’une certaine façon. Posant la tête de Miwa sur mes genoux, je remonte l’une de mes manches, de mon autre main j’ouvre suffisamment la bouche de la Rihatsu pour placer mon bras entre ses dents. J’essayais d’exercer une pression suffisante sur sa mâchoire afin que mon jutsu puisse fonctionner. Je n’avais aucune idée du résultat, enfin si, je savais ce qu’il allait advenir de Miwa, mais moi… au vu de ses blessures, je n’étais pas certaine de m’en remettre, mais c’était ma seule solution. Je fermais mes yeux, je malaxais mon chakra pour le fluidifier et permettre à la Rihatsu de l’absorber. Une capacité dont je n’avais fais usage qu’une seule fois dans ma vie, pour sauver ma sœur, aujourd’hui, c’était à la Rihatsu d’être sauvée. D’ici quelques minutes, elle m’aurait vidé d’une grande partie de mon chakra, de plus, ses blessures n’allaient pas disparaître par magie, non, j’allais simplement prendre sa place.

Quelques minutes plus tard...

Tu sentais quelque chose en toi. Un flux parcourant ton corps, quelque chose d'agréable et réchauffant ton corps qui refroidissait... Tu avais encore mal partout, et bientôt tu sentais tes dents mordre de force dans de la chaire... T'étais-tu transformée... ? Le temps de revenir peu à peu à toi, dans la souffrance de tout ces coups qui t'ont été portés... Puis, tes yeux s'entrouvraient lentement avant de voir ce visage que tu connaissais il y a longtemps de cela. Tes larmes s'échappèrent de tes yeux en comprenant peu à peu ce qu'il se passait ! Faiblement tu repoussais la main qui t'obligeait à fermer ton menton avant de pouvoir ouvrir la bouche tournant assez rapidement la tête pour ne pas que Miyuka ne t'oblige à lui prendre sa vie.


Cela faisait si longtemps, tu aurais aimé la revoir dans des circonstances bien différentes. Tu étais encore bien trop faible pour comprendre ce qui se passait d'autre autour, les personnes qui étaient présentes, tu ne les avais dans ton champs de visions ne quittant pas du regard celle qui voulait te sauver au prix de sa propre existence. Il en était hors de question. Tu ne savais combien de temps tu "dormais" et combien de temps elle usait de son chakra pour te venir en aide, mais elle avait l'air bien épuisée.


Ta voix était à peine audible et tu collais ta tête un peu plus vers elle. Tentant de lui caresser le visage avec grande peine, car chaque mouvement s'avérer être le parcours du combattant.