Je sortais à peine de l’hôpital après avoir raccompagné la jeune Kohana que le soleil s’apprêtait déjà à disparaître de l’horizon. Il me restait encore une dernière chose à faire en cette journée qui n’avait pas été de tout repos. Je me retrouvais dans une situation délicate avec cette gamine sur les bras, trouver des solutions ne serait pas facile. Je profitais du chemin jusqu’à ma destination pour y réfléchir. Les options étaient peu nombreuses, et je ne pouvais rien faire seul. Cela tombait parfaitement bien, je rendais « visite » à Kitto Hegi que j’avais rencontré plus tôt dans la journée, elle savait déjà sur quoi porterait le sujet de la conversation, mais j’avais bien en tête d’également discuter de la jeune Kumojin. À peine une vingtaine de minutes plus tard, j’arrive finalement devant cette magnifique demeure, elle n’avait rien perdu de sa superbe avec le temps. C’était rassurant en un sens, il y avait au moins des choses qui ne changeaient pas à Konoha. Je ne perdis pas plus de temps, n’étant pas là pour admirer les jardins je me presse d’aller toquer à la porte. Il ne faudra que quelques secondes à la Kitto pour venir m’ouvrir et me laisser entrer. Elle et moi n’étions plus en contact depuis de très longues années, bien avant qu’il ne m’arrive ce fâcheux accident. Disons que nous étions en désaccord sur de nombreux points, et nous avions jugé, l’un comme l’autre, que nous ignorer était la meilleure façon de résoudre ce conflit permanent. Mais pour une fois, j’espérais la convaincre de m’aider, une chose bien difficile à obtenir de sa part, surtout sans contrepartie.
« Ravi de voir que cette maison à été épargnée par la ruine. On ne peut pas dire que c’eut était le cas du reste du quartier. »
Simple formalité pour démarrer la conversation, je me fichais un peu de ses biens mobiliers. À son regard, je voyais très bien qu’elle voulait que j’en arrive vite aux raisons de ma venue. Mais, je ne la connaissais que trop bien, toutes ces histoires l’intriguait tout autant que moi. Que ce soit la désertion de sa fille, ou la petite Kumojin camisolée. J’hésitais à m’amuser un peu de la situation, mais au vu de son regard et de son silence, il valait mieux que je me tiennes à carreau. Elle était techniquement ma supérieure actuellement, et qui plus est une policière. Le choix de mes mots devait être judicieux.
« De toutes les familles vivant dans le village, vous étiez bien la dernière dans laquelle je m’attendais à voir naître une déserteuse. Qu’est-ce que cela fait de voir sa progéniture tourner le dos à toutes les idées pour lesquelles on se bat depuis des années ? »
Provoquant ? Légèrement. Mais c’était de bonne guerre, tant que je jaugeais son niveau de patience tout devrait aller pour le mieux…