Réapprovisionnement

Chiemi faisait sa route de tous les jours, elle partait aux aurores avec des provisions et toutes sortes de choses à donner aux enfants du village ainsi qu'aux habitants en général, cela faisait parti de ses activités hebdomadaire. Ca lui faisait plaisir de le faire, puis elle sentait qu'elle avait été envoyé sur Terre, il y'a plus de 150 ans de ça pour cette raison. Elle avait passé la journée à redistribuer des provisions, une fois le milieu de la journée, elle retourna à son lieu de vie accompagnée d'une charrette de marchand. Ils se faisaient souvent agressé sur la route donc cela était bénéfique à tout le monde. Elle reprit des provisions, tout en déposant Owari au passage, puis retourna à Koya pour finir sa journée. Après qu'elle ait fini de distribuer ses dernières provisions, elle discuta un peu avec les habitants, les aida dans leur travaux etc... Elle passa aussi par les lieux de soins ou bien les orphelinats. Elle aimait beaucoup la culture de l'endroit. C'était ici, il y'a plus de 70 ans qu'elle avait eu le verre pour le laboratoire, aujourd'hui encore elle passait voir les descendants du grand père et veillait à ce qu'ils ne manquent de rien.

Elle venait de finir, plus de charrette de marchands, plus de provisions à distribuer, juste il fallait qu'elle rentre. Elle mit ses deux paniers en osier sur son dos avant de se diriger vers la porte du village. Elle était encore dans les ruelles sombres, il fallait bien reconnaitre que l'endroit était... Terrifiant, elle se mettait sur ses gardes, dans son mode sonar. Elle ne voulait pas faire de mauvaises rencontre, en pleine nuit de plus. Il devait être dans les alentours de deux heures du matin. Elle décida d'enlever sa capuche, laissant apparaitre ses cheveux noirs, de toute façon il faisait nuit, elle ne risquait plus rien. Si elle croisait un habitant il la laisserait probablement tranquille, les gens ici étaient aimables et bons après tout.

La cité de Koya puait, elle était totalement corrompue, les rues étaient dangereuses à tout heures de la journée… les pauvres semblaient plus nombreux que les riches… un monde d’ombre parmi la lumière du soleil qui nous offre un désert des plus arides… mais on ne pouvait pas retirer une chose à notre cité, notre région… les nuits étaient belles, elles reflètent les rêves enfuis de tous… un lendemain meilleur, quitter la ville, vivre ou simplement pouvoir manger… des besoins primaires que peu peuvent se permettre.

Je suis moi-même un voleur sans scrupule car je ne vole pas plus pauvre que moi. Je tue des riches? Oui et alors? Ils sont tout aussi assassins que moi à nous laisser mourir de faire dans les rues… ces enfants qui meurent chaque jours. Je ne peux rien y faire sauf contribuer de temps à autres à ma manière en apportant des provisions que je peux acheter grâce à mes crimes. Monde particulier ou je ne sais pas si demain je vivrais encore…

Je vagabonde à travers les toits. Voilà quelque chose de particulier. Je me met à suivre une jeune fille qui emprunte les ruelles sombres et dangereuses de la nuit… un endroit pas vraiment recommandable même pour les plus avertis. Il se passe alors quelque chose de peu commun… elle enlève sa capuche… tu y vois une belle chevelure noir que je lui envierais presque et ces yeux rouge… rouge comme le sang. Qui es-tu jeune fille? Que fais tu ici? Pourquoi je veux te suivre alors que mon instinct me dit de fuir… je décides alors de me faire voir en lui lançant un petit cailloux en sa direction.



Je descends du tout sans montrer la moindre agressivité.

Elle ne savait pas à quoi penser, elle essayait de faire le vide dans son esprit la plupart de ses trajets. Mais en vérité elle ne savait même plus à quoi penser, elle procrastinait tout le temps les problèmes qu'elle avait dans sa vie, elle ne voulait pas les confronter, elle était bien moins courageuse qu'Owari sur pas mal de points et celui là en fait partie. Mais assez rêvasser apparemment, elle vit un caillou passé devant elle, elle regarda dans la direction de l'expédition du caillou, il y'avait un mélange entre un singe et un homme sur le toit d'un bâtiment. Il ne savait donc pas interpellé les gens normalement ? Mais bon, elle estimait qu'il méritait d'avoir l'attention de la vampiresse, elle se tourna vers lui attendant qu'il dise ce qu'il avait à dire.

Ses paroles étaient assez osées, enfin c'était lui qui était sur un toit sur les coups de 2 heures... Enfin bref, elle n'avait pas à juger les gens, si il était comme ça il y'avait peut-être une vraie raison... Bref, il lui faisait aussi une sorte de remarque, comment la décrire, entre la misogynie et la vérité. Mais bon peu importe, elle ne venait pas ici pour défendre les droits de la femme, même si elle aimerait bien le faire à ses heures perdues. Peu importe, elle commençait à fatiguer et à s'égarer dans ses pensées.



Mais au fait, elle avait plein de questions à lui poser, rien que sur sa position, que faisait-il sur un toit ? Était il au courant qu'il était bien plus aisé de se déplacer sur le sol ? Enfin, elle verrait bien. Elle allait simplement ignorer sa remarque sur ses capacités en combat, de toute façon elle ne souhaitait pas et ne souhaite pas les utiliser, donc à quoi bon ?

Quelle belle et étrange jeune fille. Elle avait un regard rouge envoûtant et une chevelure qui ferait des envieux chez les Rihatsu… elle n’en avait pas la disgrâce et la vulgarité. Mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu à plusieurs reprise. Une bonne Ame peut être? En tout cas, je sens bien que je n’ai rien à craindre d’elle, bizarrement.



Je me dis qu’elle n’est pas une de ses traînées des rues de Koya. Enfin, je suis un peu déçu, j’avais envie de dépouiller une personne et même si je voulais le faire envers elle, je vois très bien qu’elle ne semble pas plus riche que moi.



Je descends alors de mon perchoir et je me met face à la jeune demoiselle.



Je suis honnête directement, pas besoin de lui mentir.

Elle ne voulait pas vraiment lui parler, les gens qui trainaient sur les toits à deux heures du matin, et elle avait de quoi. Et puis, oui elle travaillait tard, elle voulait dire... ça se voyait quoi.



Elle n'aimait pas les voleurs et les escrocs, elle avait été dans une situation bien pire que pas mal de gens et jamais elle n'avait volé ni escroquer. En réalité il s'agissait d'une preuve de faiblesse. En fait elle ne connaissait pas vraiment sa situation, mais si il était riche elle ne voyait pas la raison de continuer à faire du mal autour de lui.



Elle continuait à avancer, en vérité elle ne se sentait pas dans son élément dans ces ruelles, si elle avait un problème ce serait plus compliqué. Elle continuait de parler avec lui, mais en se rapprochant de la rue principale qui donnait sur la sortie. Elle connaissait mieux cette ville que l'endroit où elle été née, elle ne savait pas si ça la rendait triste ou si c'était simplement une preuve de son évolution.

Je lui fais de la peine? Je vais bien le prendre. Je préfère ça que de faire pitié. En fait, elle me plaint dans ma situation qui n’est pas des plus honorable. Il faut bien survivre d’une manière ou d’une autre. Je lui souris, elle avait l’air si gentille et innocente.



Je m’approche un peu d’elle. Ces yeux rouge étaient envoûtant et ils me font penser à certaines histoires que j’ai entendu.



Je suis toujours sur les gardes à regarder autour de moi sans cesse au cas où quelqu’un arrives pour une obscure raison. Tout était dangereux ici, même ceux qui paraissent les plus faibles.



Mon vente se faisait entendre pour cela d’ailleurs.

Pensait-il vraiment ce qu'il disait ? C'était d'une absurdité telle que parfois elle préférait être sourde. Comme quoi il y'avait des désavantages à manier aussi bien le son, elle pouvait entendre toutes sortes de choses moralement et véridiquement fausse de quasiment aussi loin qu'elle voulait et bien mieux qu'elle le voudrait.



Elle ne distribuait de la nourriture qu'aux villageois auxquels elle le voulait bien en vérité, elle ne voulait pas en donner aux voleurs, aux criminels. Elle le donnait à ce qu'elle jugeait malchanceux mais qui malgré ça se débâtait pour vivre. Le cas le plus flagrant était la commerçante au coin de la première rue, elle avait subi toute sorte de choses horribles, elle avait 2 enfants, elle était sous nourrie chaque mois, mais elle n'abandonnait pas et elle continuait à être utile aux village et aux villageois. Pour elle c'était ça le villageois parfait, elle pourrait vouer sa vie sous le commandement d'homme et de femme comme ça, mais au fur et à mesure des époques ça se perdait.



Il lui faisait pitié, certes il n'était pas quelqu'un de parfaitement honnête, mais il n'était pas totalement abjecte non plus, elle regarda son sac, il restait un bout de pain. Elle le regarda avec pitié et lui lança. Elle ne pouvait s'en empêcher.

Je dois être un honnête imbécile alors! Ça me va comme terme, mais oui… je voulais plus riche que moi et j’en profitais même si je devais tuer ces personnes pour obtenir ce que je désire. Je vais revenir sur cette Chiemi, elle est vraiment gentille, elle est franche et ce n’est pas un mal loin de la. Elle ne faisait pas semblant face à toi pour te poignarder au moindre détour du regard. Je peux donc me décrisper un peu.



J’écoute la jeune fille, elle est d’une grande bonté à aider les plus pauvres de cette manière. Mais pourquoi faire ça? Ça ne me regarde pas après tout. Je la vois fouiller dans son sac et elle me lance un bout de pain que j’attrape au vol. Il a l’air bien frais. Je le mange rapidement… je n’ai pas eu de bon repas aujourd’hui.



Je récupères chaque miettes que je met en bouche pour ne pas perdre la moindre calorie.



Je me détend. Elle m’inspire confiance. Très rare de nos jours et surtout pour moi. Je le mets à tousser salement, il me faut quelques temps pour le remettre d’aplomb.



Je reprend mon souffle doucement et je me calme.

Elle avait beaucoup discuté avec des gens de bien et de mal. Des Kaguya surtout, Emi et Sakkaku, des frères et sœurs. Autant elle avait écouté le discours d'Emi avec attention et respect même si elle avait été de très mauvaise foi il fallait le reconnaître. Mais depuis elle ne se considérait plus comme une bienfaitrice, juste comme un humain comme un autre qui satisfaisait des humains aux dépit d'autres. C'était la dure loi de la nature et ça continuerait comme ça pour de nombreux siècles probablement, pourvu qu'elle soit encore là pour le voir.



Il toussait beaucoup, même si elle avait pitié de ses actes, il était contre sa nature de le laissait malade tel qu'il était. Peut-être qu'il ne faisait pas les meilleurs choix, mais au moins il n'était pas un criminel, surtout qu'il n'avait pas choisi sa vie. Il était né dans la pauvreté et s'en sortait comme il pouvait.



Peut-être qu'elle pourrait lui expliquer le concept de son hôpital et de son laboratoire... Enfin... A voir.

Vraiment de plus en plus étranger cette fille, elle me rends vraiment curieux. Elle n’est pas comme les autres habitants de ce trou à rats. On dirait même une riche peut être ? Elle était bien habillée mais je ne voyais rien de grande valeur sur elle et j’avais l’œil pour ça.



Je toussais encore, il était difficile de me ravoir… je tente de respirer calmement avant de reprendre.



Une question sans doute qui prête à réflexion. Une proposition étonnante, à laquelle je ne m’attend pas… elle propose de m’emmener pour me faire soigner ? Ça ferait pas de mal… mais bon…c’était bizarre mais qu’a vais-je à perdre de toute façon.



Disais-je en rigolant quelques peu.



Je bois une petite fiole rapidement.

Il avait raison, il y'avait pire que lui. Mais elle ne comprenait pas pourquoi ça l'intéressait, se comparer aux plus faibles mentalement et psychologiquement que soi revenait à se tirer vers le bas. Et ainsi c'est pour cela que la société se tirait vers le bas d'elle même. Elle même avait de grand progrès à faire, et elle ne se disait pas qu'elle avait déjà fait assez de chemin. En ce moment elle essayait de juger au minimum, à vrai dire ce qui lui avait fait changer d'avis était un vieillard dans un petit village de montagne, il lui avait dit "Ne me juge pas, j'aurais moins envie de mentir", elle avait trouvé ça si vrai qu'aujourd'hui encore elle y pensait dans ses songes les plus clairs.



Mais si il y'avait bien une chose sur laquelle il avait raison c'est que les riches de Suna étaient les pires ordures qu'il existait.
Quand il parlait de sa maladie, il parlait des monsieur en blouses blanches, elle ne savait même pas si il y'avait un hôpital ici, mais vu le nombre de personnes qui venaient au laboratoire, les médecins et la stérilité de l'endroit ne devait pas être des plus fameuse, après elle ne leur en voulait pas, ils ne pouvaient juste pas plus qu'ils n'avaient pas envie. Mais quoi qu'il en soit pour la maladie de ce jeune voleur, elle avait plus confiance en son médecin qu'en n'importe qui, la seule personne sur pied à qui elle confiait sa vie avec Owari.



Il buvait un peu d'alcool fort apparemment. Elle n'aimait pas ça. L'alcool était une drogue qui poussait la personne qui en consommait à devenir son propre esclave. Elle avait prit le temps de tester beaucoup de drogue dans le cadre d'expérience neurologique, elle était en quelque sorte devenue sa propre esclave le temps de l'expérience et elle se jurait que plus jamais elle consommerait quoi que ce soit qui puisse la pousser à ne plus être elle même.
Ils arrivaient aux portes du villages, bientôt ils devraient traverser le désert afin de se rendre au point d'arrivée.

Elle me surprend de plus en plus. Elle ne me juge pas vraiment et surtout elle ne me dénigre pas sans pour autant me mettre sur un pied d’escale. Elle me plaît vraiment et elle pourra peut être réellement m’aider… mais me comparer moi à un idole? Je n’en ai pas, je n’ai de souvenir de personne dans ma famille et je ne peux idolâtrer aucun de ces imbéciles qui nous dirigent.



Elle me dit des faits sans me donner de l’espoir inutile. Après tout, je n’ai pas besoin d’entre réconforte et advienne que pourra, c’est os que j’ai une vie magnifique.



Je me met à rire à mes bêtises. On arrive aux portes du village. Je n’y suis plus sorti depuis un bon moment. Je pense que ce voyage va être long et peut être sans réel retour selon ce que le médecin décidera de mon sort.