Un ennemi de rang S sur les terres Kumojin

Les choses avaient changé depuis ton départ ? Tu te demandais en quoi cela pouvait être pire qu'avant. Les Hattori, cela faisait des décennies qu'ils vivaient dans une luxure qui les affaiblissait petit à petit. Tu fus d'ailleurs surpris que cela ait pu continuer de se dégrader de la sorte, alors que Shizuka était revenu au pouvoir. Tu ne pouvais posséder de réponse, du moins, pas maintenant, tu avais besoin de voir cela de tes propres yeux. Et intérieurement, depuis longtemps, tu espérais avoir le droit de survivre suffisamment longtemps pour voir les évolutions de Kumo durant ta longue année d'absence...





Si cela pouvait faciliter l'accès au village, tu n'allais pas le refuser. Simplement, tu ne voulais nullement marcher attaché sur les kilomètres restants. Ce n'était pas tant par fierté, mais davantage de l'ordre du pratique.

Alors que vous évoluiez, pas après pas, sur la terre poussiéreuse de la région ton esprit vagabondait. Tu t'imaginais Kumo, ton village natal. Tu t'interrogeais sur ce qui avait pu changer en une année. Tu te demandais également ce qui était advenu de Soshi, ton élève. Tu te questionnais sur les entraînements que tu lui avais prodigués. Séance qui se rapprochait davantage de la torture et de la destruction mentale qu'autre chose. Mais tu avais suivi les ordres, et tu avais réussi à créer une nouvelle arme humaine... Mais à quel prix ? Tu ne pouvais penser à cela maintenant. Non, tu ne pouvais pas avoir de regrets à ce sujet, bien que tu t'imaginais offrir le même traitement à ta fille adoptive, et alors, tu te dégoûtas profondément... Mais un ordre était un ordre... Qu'importait... Tu devais désormais te changer les idées.

Répond le Hattori. C’était bien plus simple pour lui de cette façon. Et comme l’homme qu’il escortait était déterminé à se rendre, les chaînes ne serviraient que d’assurance vie pour lui.



Acquiesça t’il. Il était pas non plus trop con Hiroo. C’était un adversaire qu’il aurait eu bien du mal à maîtriser s’il avait du s’y essayé. Il n’aurait même sans doute eu aucune chance seul de toute façon. Sur la question de l’évolution de Kumo, le Hattori avait une idée bien arrêtée. Les Hattori perdaient peu à peu de l’influence au profit d’autres clans. Ils se complaisaient dans le sexe et l’alcool surs de leur toute puissance. C’était pathétique…



Tout en parlant son ton se fait plus acerbe et ses poings se serrent. Il restait fidèle à l’empire mais ne pouvait pas non plus ne rien dire à ce sujet. Selon lui ils ne seraient même pas en mesure de se défendre correctement si une véritable attaque organisée venait à survenir. Et ça lui pesait prodigieusement.

Tu écoutais la situation de Kumo. Tu ne savais quoi en penser, le relâchement des Hattori n'était pas nouveau, cela, tu le savais depuis de longues années. Cependant, le fait que ceux-ci puissent risquer leurs vies dans certains quartiers du village était une nouvelle tout à fait étonnante. Toi qui étais un amoureux de ton Empire ne pouvais être qu'attristé par un constat tel quel. Si les Hattori, qui représentaient la première puissance du village étaient en danger chez eux, c'était finalement peut-être la fin d'une ère... Cependant, tu avais confiance en Shizuka, et tu savais qu'elle possédait les capacités à redresser le navire ! Cependant, tu fut tout aussi surpris d'apprendre que les Miwaku commençaient à prendre de l'influence au sein du village. Tu étais curieux de savoir qui avait réussit à créer une telle chose, toi qui n'avais jamais porté le moindre respect pour les propres membres de ton clan, conscient qu'ils ne représentaient qu'une bande de peureux trop faible pour tenter de gagner une place de renom au sein de la politique Kumojin. Tu avais d'ailleurs été le premier, le premier à atteindre un tel rôle... Peut-être finalement, avais-tu ouvert des portes invisibles...





Les paroles de l'Hattori résonnaient en toi. Vous sembliez finalement être du même avis. Bien que lui soit un Hattori et toi un Miwaku, vous sembliez posséder de nombreux point commun... À l'exception prête que tu étais désormais un Nukenin. Tu glissas ta main doucement dans une de tes poches, sans geste brusque, afin de ne pas inquiéter ton "gardien", tu sortis alors une feuille en papier ainsi qu'un stylo. Tu écrivis sur celui-ci:

Le Prince des ténèbres est encore en vie. Il aurait survécu sous la forme de chakra et chercherait à trouver un corps à habiter.
Le Lapin avait trouvé un remède pour les Kenketsu. Il l'aurait probablement caché à Kumo.

Tu glissas ce papier à nouveau dans ta poche avant de reprendre la conversation.

Le Hattori soupira aux paroles du Miwaku. Il avait tout à fait raison et cela résumait bien sa façon de penser.



Lui avait la gâchette facile et ne se laissait pas gagner par la fainéantise et la luxure dans les bordels. Un verre de temps en temps dans un bar mais rien de plus. Lui sa vie était faite de traque et de primes à récupérer quelques soit les employeurs, tant qu’ils avaient de quoi payer. Rares étaient les Hattori qui avaient encore réellement son respect de toute façon. Même parmi les membres du culte, sa rencontre avec ce fanatique n’avait pas été forcément concluante…Tout ce qu’il avait vu c’était un fou dangereux assoiffé de sang qui ne pensait qu’à buter du Miwaku… il devrait peut être lui présenter celui là tiens? Cette pensée le fit sourire un instant. Mais sa main bougea sortant Hiroo de ses pensées alors que ses muscles se tendirent malgré lui. Son geste était lent et il ne sortait qu’un papier pour écrire. Pas de raison de s’inquiéter. Mais c’est pas en le connaissant depuis seulement quelques heures, qu’il lui remettrait sa vie entre ses mains. Ce que s’apprêtait quelque part à faire le Cafard avec lui par obligation. Il acquiesça.