En route vers l’inconnu

Nous sommes en routes depuis un moment et ça te paraissait une éternité. Ce genre de voyage, je n’en avais pas l’habitude mais elle avait raison, je n’avais rien à y gagner à rester à la citadelle, je n’avais rien là-bas sauf la misère et un butin qui ne me servait à rien au final. Chiemi ne montre aucun signe de faiblesse, comme si rien ne pouvait la fatiguer. C’était impressionnant pour une si jeune fille. J’aurai pu lui demander son âge et si c’était une shinobi, je ferai ça une fois sur place. Je préfère garder mon énergie pour le trajet.



On arrive enfin à destination, je suis tellement faible que je ne vois plus grand chose. Je me déshydrate un peu et je vois Chiemi qui stoppe.



Sans t’en rendre compte, ton corps se dirige vers le sol, une impression de ralenti avant de t’écraser lourdement et de perdre connaissance

Après plusieurs heures de marche, ils arrivèrent enfin au niveau de la colline, elle s'arrêta afin de sonder les environ grâce à son affinité, elle faisait toujours ça par simple reflexe plus qu'autre chose, Yosei veillait sur l'endroit 7 jours sur 7, 24 heure sur 24. Elle était en plus de ça une personne extrêmement gentille. Elle ne connaissait que très peu de vampire à la fois gentils et aussi qui n'étaient pas dans le schéma de pensée classique d'un vampire. Mais elle en faisait partie. Elle entendit Inaba, il perturba sa vérification... Boarf, après tout ce n'était pas gr... Pfiou, elle venait de le rattraper juste avant qu'il tombe au sol, enfin retrapper était un bien grand mot, elle l'avait tenu par les habits pour faire en sorte que le sable ne rencontre pas sa tête, juste de quoi le laisser plus ou moins propre... Ca aussi c'était un bien grand mot...

Elle le prit sur ses épaules et appela son médecin qui était encore là, lui aussi travaillait beaucoup ces temps ci, en même temps vu la qualité du travail qu'il fournissait, elle ne pouvait que trop le solliciter, après dans quelques années ou bien quelques mois suivants les évènements il méritera bien le travail fourni, un fort Kenketsu avait été repris par les vampiresses, elle lui avait d'hors et déjà réservé des vacances là bas et c'était très fortement mérité. Elle déposa le futur patient sur un banc avant de s'adresser directement au médecin.



Il lui indiqua en bas, elle descendit directement et alla se poser avec son amie. Le lendemain, après une demie nuit de sommeil, elle était debout à 7 heures. Elle chargeait des chariots pour les seuls propriétaires de champs du coin : ils possédaient un oasis et faisait pousser des olives puis les expédiaient partout sur le Yuukan et il fallait bien quelqu'un pour remplir les chariots, alors elle c'était porté volontaire.

Je reprends peu à peu les esprits. Je suis sur un lit, assez confortable et je m’y sens bien. Je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Ça arrive bien souvent ce genre de désagrément. J’observe autour de moi, rien de bien spécial mais on avait prit soin de toi. Je me redresse un peu dans mon lit et je vois Chiemi qui arrive. La seule que je connais ici, je suppose qu’il doit y avoir d’autres gens.



Je souris légèrement.



C’était la réalité, j’avais perdu quelques personnes qui s’était un peu occupé de moi. Ils sont tous morts très jeune, soit de la peste soit assassiné ou de malnutritions et tout autres saloperies que la rue nous donne.

Dès son reveil il était très énérgique, c'était normal après tout, de ce qu'elle avait vu jusqu'ici tout le monde était comme ça... Enfin, elle n'aimait pas assister au reveil de ses différents patients, ça la mettait mal à l'aise, mais là elle n'avait pas vraiment eu le choix, Owari était partie livrer des jouets à une famille à la ferme, Miki Mitsuna était dans les champs et Genzo était chargé.



Surtout que de ce que lui avait dit Genzo, ce n'était pas qu'une bonne nouvelle qu'elle allait devoir lui annoncer, enfin en partie.



Elle marqua une pause et pris soudain un ton solennel. C'était son objectif depuis toute petite, déjà plus d'un siècle qu'elle le défendait et elle continuerait pour au moins un autre siècle.

Je suis calme, enfin je pense. Je ne suis pas quelqu’un… enfin si… je panique rapidement, là c’est plus de l’excitation de le trouver dans un endroit calme et propre qui prend les devants sur mon humeur. Je souris alors à la jeune fille.



Ce que je fais d’ailleurs. Elle aide donc les gens de diverses manières et beaucoup de monde. Jusque là, ça fait vraiment les bon samaritains surtout que j’apprend qu’elle ne travaille pas seule… mais mais! Attend j’ai bien compris la ?? Des vampires, abura… mitsuna??? Mais je suis tombé ou bordel…
Je suis en stresse totale et je cours me réfugier dans le coin d’une pièce apeuré.



Je me couvre alors le visage…



Elle me parle de légion à anéantir ou tu ne sais quoi d’autres. Je suis tombé dans quoi la, je suis à leur merci et je n’ai pas de quoi le défendre surtout que je suis encore faible…

Il se mettait à crier dès qu'il a entendu qu'elle était une vampiresse. En soit elle comprenait la réaction, mais c'était évident qu'il n'avait jamais croisé de vampires avant elle. Enfin, quand un vampire devenait agressif et voulait manger quelqu'un, il n'était pas comme elle était. Mais c'était vrai que le temps qu'il ne le remarque pas, elle avait presque oublier son identité...



Elle prit une petite pause le temps qu'il digère l'information, avant de continuer.



Bref, elle voulait juste clore le débat pour lui faire reprendre sa vie de tous les jours au plus rapidement. C'était important : la réinsertion dans le quotidien. En plus ils n'avaient que peu de lit d'hôpital, si il restait trop longtemps cela pourrait les handicaper grandement, enfin, pas eu directement, mais les patients gravement malades ou blessés.

1…2…3 respire et calme toi… encore. Je ne cours aucun risque, elle ne veut pas me manger mais juste m’aider. J’avais entendu des histoires sur les vampires, mais je ne pensais pas qu’ils existaient vraiment. Apparement, les légendes sont parfois vrais et il est bon de s’y intéresser un peu afin d’être aussi surpris que je ne le suis.



C’est pas faux ce qu’elle dit, mais c’est pas vrai en même temps.



Ça a dû t’arriver une bonne dizaine de fois à cause de l’appât du gain. Je me voyais gagner de l’argent et tout ça, pour me faire bien entuber.

Elle comprenait totalement ce qu'il racontait, à l'âge de ses 17 ans, vu qu'elle n'avait pas ses pouvoirs claniques, elle était considérée comme une moins que rien. Et ainsi, elle avait du dormir des semaines dehors... Enfin, elle se refusait d'y penser, elle s'était mise en accord avec elle même.



Elle abusait un peu, mais elle était très regardante concernant les personnes qu'ils avaient rendus handicapés. Elle savait pourtant que ce n'était pas de sa faute et Genzo lui précisait que les patients avaient choisis eux mêmes. Mais tout de même, elle insistait pour donner une vie de prince aux personnes qu'elle avait rendu handicapé, même si ce n'était pas de sa faute, elle refusait de faire autrement. Ce coutait très cher au laboratoire, mais pas le choix.

J’écoute attentivement ce qu’elle me dit et les risques encourues. Il y a vraiment pire, je m’attendais à quelque chose de plus critique et puis, comme je me le répète souvent dans tout ce que je fais, je n’ai rien à perdre du tout. J’avais une vie misérable, ça ne pouvait pas réellement être pire que ce que je vis actuellement. Je vais m’asseoir à nouveau sur le lit en souriant.



Je n’ai aucun souvenir d’avoir des amis, aucun souvenir d’avoir une famille. Quoi qu’il advienne, je serais bien mit dans cet endroit. C’est comme une nouvelle vie, une nouvelle chance même peut être.



Je ne voulais qu’une exigence dans un sens.



Je me couche en regardant le plafond, ne pensant plus à rien.

L'opération pouvait avoir lieu dans la demi journée qui suivait, elle durerait entre 4 et 8 heures et se solderait sur son réveil, rien de bien compliqué en soit mais dans les faits c'était beaucoup plus dur qu'en façade.



Apparemment il était d'accord pour le faire maintenant. Alors elle appela son médecin. Il était quasiment prêt. Elle ne pouvait que lui souhaiter bonne chance.



Ces paroles furent prononcés 10 secondes avant que l'habitant de Koya s'endorme. Ensuite pendant 2 heures elle prit un bain : c'était le seul moment de la journée où elle était seule avec son intimité, sans son bambou. Il n'y avait qu'elle, aucun pouvoir, aucun chakra, simplement un monde parallèle. Personne n'oserait jamais venir troubler ce moment avec elle seule. Ensuite pendant deux autres heures elle passa son temps à discuter avec Owari, à aider dans les champs, à la réception, dans le laboratoire. Ensuite elle se posa sur la chaise en dehors de la cambre, avec un livre sur la physique quantique, elle détestait ce sujet, elle n'avait simplement pas le choix, malheureusement. Ensuite Genzo sortit, lui annonça le bilan de l'opération, et reparti aussi vite qu'il était venu. Elle entra dans la chambre, pas moins de 5 minutes après, il ouvrait déjà les yeux.

Elle m’explique le déroulement de la opération qui allait prendre pas mal de temps. Je viens de réaliser que je n’ai pas demandé ce qui n’allait pas et je pense tout simplement que je ne voulais pas le savoir. C’était clair en tout cas dans ces explications, j’avais tout compris.



Je me fais alors conduire en salle d’opération. Jusque là rien de particulier, j’étais entouré d’un corps médical qui m’avait la it bien plus sérieux de ce que je n’avais déjà vu. C’était un bon signe. Je suis installé et on commence à m’endormir… ce qui ne prenait pas beaucoup de temps.

Je ne sais pas trop ce qui s’est passé. J’entend comme un bruit mais il le faut quelques minutes pour ouvrir les yeux et je reconnais Chiemi. Bon, je suis déjà vivant et je sais bouger mes membres… un très bonne chose déjà. Je tente de me redresser un peu mais je n’y arrive pas.



Il est un fait indéniable que je ne sais même pas quel jours on est. J’étais peut être dans un sommeil profond depuis des jours.

Depuis qu'elle lavait rencontré il avait passé plus de temps endormi que réveillé et pourtant il paraissait encore moins en forme que quand il n'avait pas dormi.



L'opération s'était bien passé, il avait l'air un peu plus dans les vapes que les autres opérés, surement à cause de sa carrure, Genzo n'avait pas du modifié la dose d'anesthésiant en fonction. Enfin, elle ne l'aurait pas fait non plus remarque.



Elle marqua une pause puis le regarda dans les yeux.



Elle ne savait pas vraiment comment lui annoncer, ça paraissait vraiment sec. Elle ne savait juste pas comment faire en réalité. Ce n'était jamais elle qui annonçait ce genre de chose d'habitude. Enfin bon, elle supposait que c'était juste un mauvais moment à passer.