En route vers Konoha.

La petit Yû s'extasiait en voyant la forêt non loin des deux femmes.


S'exclamait joyeusement la mère adoptive. Il restait tout de même pas mal de kilomètres entre elles et les abords de cette forêt. Quant à Koba, il faisait son fier en tenant un simple bâton entre ses dents. L'enfant l'avait sacrément bien éduquée ! Ce qui faisait remettre en question l'éducation que la Kaguya donnait à la petite.




S'enjaillait la petite Yû en trottinant gaiement aux côtés de la trentenaire.


La chipie acquiesçait rapidement de la tête avant de s'avancer un peu avec son chien-loup. Sayuri ne savait pas à quoi s'attendre là-bas à Konoha. Elle avait peur de la réaction des gens et de finir pourchasser comme les Kumojins le faisaient.

Cela fait plus d’une heure que j’attends ici. Qu’est-ce que j’attends exactement ? De prendre une décision. Les années ont passées, et j’ai été incapable de retrouver ma sœur. Quels autres solutions j’avais ? Aller sur l’île rejoindre ces tarés ? Très peu pour moi. Je pouvais tenter ma chance à Konoha… c’est ce qui m’avais amené ici, juste à la frontière. Au fond de moi, je me refusais à aller là-bas, mais j’étais las de tout ces voyages qui ne me menaient à rien. Le dos posé sur un tas de rocher, j’observe la forêt qui s’étend au loin devant moi. Soudainement, je fus sortis de mes songes par la voix d’une petite fille qui s’exclamait derrière moi. Je jetais alors un œil par dessus le rocher sur lequel j’étais adossé, et c’est là que je vis quelqu’un qui m’étais familier… elle se trimballait une gamine maintenant ? J’attendis que les deux approchent, puis je déboulais devant elles. Nul doute que ma présence fera plaisir à la Kaguya.



Je tournais mon regard vers la gamine, qui ne semblait pas très sereine en me voyant.

La pauvre Sayuri se faisait prendre par surprise et n'avait pas remarqué la présence de ce Kaguya. Elle se hâtait me mettre la petite le plus possible derrière elle.


S'il y avait une personne qu'elle ne voulait pas revoir après Emi, c'était bien son foutu frère ! À croire que d'être collant et agaçant était un don inné dans cette famille...


Manque de peau la Kaguya n'avait pas oublié la conversation qui avait dérapé en l'an.. En l'an.. sept ! De nature rancunière, elle n'était pas prête de le lui pardonner ! Elle se mettait sur ses gardes en cas d'attaques...

Koba grognait et la petite était un peu déboussolée, ne comprenant pas grand chose à la situation. Elle avait surtout peur en voyant Sayuri agir.

Une foutue bâtarde, parfois je me demandais si je n’y avais pas été un peu fort la première fois, mais pouah, cette garce le méritait de toute façon. Mais, je trouvais amusant de la retrouver maintenant que je nager en plein doute, le destin est parfois cruel me dis-je. J’aperçus, à ma grande surprise, ce qui ressemblait à un loup. Cette cinglée avait réussie à en dresser un ? Voilà qui était plutôt impressionnant et unique en son genre.



Je ne pouvais pas m’empêcher de la narguer, c’était fascinant de voir à quel point certains des miens avaient oubliés le passé, elle semblait vivre sa petite vie tranquille pendant que ses anciens frères d’armes se faisaient massacrer. Oh bien sûr, elle me dira « maieuuh, j’étais maltraitée », on à que ce qu’on mérite pétasse.



Je vis le regard de la petite se diriger tout de suite vers la Kaguya alors que je prononçais ce prénom. Venais-je enfin d’avoir une prise à mon hameçon ?

Sayuri soupirait à sa stupide réflexion du portrait de famille... Il n'avait pas changé celui-là. Elle faisait bien de se mettre en garde, il était beaucoup trop imprévisible selon elle. Enfin, c'était tout aussi bien son vécu en sa compagnie qui lui dictait fortement sa conduite.

Alors il ne l'avait toujours pas retrouvé depuis la dernière fois ? Cette fois-ci la fumeuse de Kiseru à l'odeur de cannelle avait le dessus et de l'avance... Beaucoup trop d'avance d'ailleurs avec Emi...




Elle sous entendait bien évidemment le fait qu'elle la croisait il y a peu de temps de ça. Elle n'était pas obligée de dire la vérité, mais Yû prenait la parole au mauvais moment.


Et merde... Maintenant il était certain qu'il ne nous lâchera plus d'une semelle... J'en grimaçais d'avance.

Cette recherche devenait de plus en plus ennuyante d’année en année. Parfois je me demandais si je ne ferais pas mieux d’aller m’installer dans un coin perdu du Yuukan, ou tenter ma chance à Konoha… C’est pour cela que j’étais ici à la base. Mais revoir Sayuri me redonnait un semblant d’espoir, la réaction de sa gamine en revanche me retirait presque tout doute. Je ne peux m’empêcher de rire en voyant la grimace de Sayuri, les enfants, quelle plaie n’est-ce pas ?



Cette femme était probablement heureuse de me voir piétiner autant pour mettre la main sur une simple personne, mais il faut croire que je n’étais pas très doué pour traquer les gens. Plus les années passaient, moins j’avais de chance de maîtriser ma sœur lorsque je la rencontrerais. J’avais intérêt de choisir les bons mots au bon moment… Mais il fallait encore que je fasse cracher le morceau à la Kaguya. Menacer la gamine ? Je savais que c’était une mauvaise idée, mais… tant pis.

Et puis quoi encore ? Pestait et protestait intérieurement la Kaguya ! Son regard se noircissait d'une grande colère lorsque cette pourriture menaçait sa progéniture. Sayuri n'était pas entièrement remise de sa dernière bataille, mais en aucun cas elle ne laissera ce malade touché à la petite !


Le chien-loup ne discutait et tirait la jupe de la petite pour lui indiquer de venir avec lui.




La fumeuse de Kiseru fixait d'un oeil mauvais Sakkaku.




Quelques feuilles de papier commençaient à léviter autour de la Kaguya. S'il tenait tant que ça à vouloir mettre son chantage à exécution, elle l'attendait de pied ferme ! De plus, selon elle, il ne méritait pas de revoir sa très chère soeur... Même si dernièrement les deux femmes ne se comprenait pas, la trentenaire n'était pas du genre à vendre la mèche !

Touché, la petite était un élément sensible, mais je ferais bien de me méfier de la colère d’une mère inquiète. Je m’approchais de la Kaguya qui commençait lentement à se transformer en papier. Elle et ses tours de passe passe… Pas à pas, je m’avançais vers elle, peu craintif.



J’en étais certain désormais, Sayuri savait pertinemment où la trouver. Mais bien évidemment, cette peste ne comptait pas lâcher le morceau aussi facilement. J’arrêtais alors mon avancée vers elle, penchant légèrement la tête sur le côté alors que je regardais sa jeune fille s’éloigner, j’ajoutais ainsi :

Sayuri était prête à beaucoup pour Emi même si elle ne l'a portait pas véritablement dans son coeur et qu'elle lui en voulait encore de lui donner son boulot... Ce qui aurait pu lui éviter de revoir Sakkaku, par exemple.


La fumeuse de Kiseru gardait ses distances en reculant lorsque le Kaguya avançait.


Sa présence avait don de perturber la trentenaire et cette dernière n'allait pas tarder à sortir de quoi se défendre si Sakkaku ne se stoppait pas dans sa stupidité.

Improbable, c’était le mot. Cette petite pimbêche arrogante, je pensais sincèrement que ce trait allait finir par lui coûter la vie. Mais peut-être avait-elle changée ? Je peinais à y croire, toutefois elle faisait désormais « alliance » avec une bâtarde, tout était possible après tout. Elle t’ordonna d’arrêter d’avancer, elle avait bien confiance en elle…



Je voyais bien qu’elle était prête à en découdre. Quelle perte de temps. En temps normal, j’aurais sans doute essayé de lui en coller une bonne avant de la traîner dans la boue mais… les Kaguya avant tout.



Je n’avais pas été sur l’île, je n’avais même aucune idée de ce qu’envisageait Nowaki. Toutefois, réunir ces deux là me semblait être une bonne idée si nous voulions venir en aide aux nôtres. Maintenant, restais à savoir si Sayuri en avait quelque chose à faire… les Kirijins devaient être le cadet de ses soucis.

Une information qu'elle se permettait de divulguer sachant que le bougre ne tenterait pas le diable. S'il cherchait sa sœur ce n'était pas pour rien et ce qui l'attirail le plus c'était son pouvoir. Inutile d'expliquer les intentions d'un sale type comme Sakkaku. Bien trop prévisible et imprévisible à la fois.


Sayuri ne demanderait pas d'infos supplémentaires, il était certain que cet enflure allait vouloir négocier les savoirs des uns et des autres.


Se contentait-elle de dire en balayant, devant elle dans le vide, à l'aide de sa main. Une manière indirect de demander à Sakkaku de se pousser et de ne plus les gêner. Ses feuilles se collaient à nouveau à elle et quant à son visage il restait toujours mauvais en direction du Kaguya.

Sa réponse ne me convenait pas, sa manière de parler non plus d’ailleurs. Foutue bâtarde, pourquoi n’as-tu pas été crevée dès ta naissance ? Tu es une honte pour les nôtres. J’aurais souhaité que ma sœur ne prenne pas pitié des vôtres, qu’elle vous raye de la surface du continent, vous ne méritez rien d’autre.


Elle voulait me priver d’un avenir avec les miens ? Soit, tu vas le regretter. Je fis un sourire en coin, qui disparu aussitôt. J’effectuais alors rapidement des mudras avant de cracher quelques boulets d’eau, mais pas en direction de la Kaguya, plutôt de sa fille qui s’éloignait avec son loup. Très vite l’eau prendrait la forme de petit requin pour aller entailler la gamine. Un jutsu peu efficace contre un adulte… mais quid d’une enfant ?