Encore toi ?

Je devais me rendre une nouvelle fois au marché noir, cette fois c'était pour rendre service à Tsuyoshi, je devais le procurer de la poudre de testicules de Tanuki, il ne m'avait pas dit pourquoi, peut-être allait il faire un poison, ou peut-être manquait il de vigueur avec les demoiselles, bref je n'allais pas chercher la raison, et je me rendais au seul endroit du désert où j'avais une chance de trouver mon bonheur.

Je repensais à ce qui m'était arrivé la dernière fois, ce jeune homme qui m'avait pris à parti à cause de ma couleur de cheveux, et qui avait été un peu trop insistant en regardant mon corps. J'espérais ne pas tomber sur lui, je n'avais pas envie de vivre encore l'un de ces moments de malaises en sa compagnie.

J'étais à peine arrivé sur les lieux, je recherchais un étale susceptible de me trouver ce dont j'avais besoin, car bien-sûr les produits illégaux n'était pas affiché, il fallait avoir des contacts, savoir qui vendait quoi... Et en cherchant l'on regard croisa celui de... Et merde, le Rihatsu est là aussi... Et il s'approche...



Je ne savais pas trop quoi lui dire, il saurait peut-être comment m'aider, mais il allait forcément me demander quelque chose en échange...

Depuis quelques jours, je zone dans le coin en m’ennuyant un peu beaucoup. Il y avait peu de mouvement ces derniers temps. Il y a parfois des moments creux où il règne un calme olympien annonciateur souvent, qu’une tempête se prépare, en d’autres termes, un gros coup. Enfin, je n’allais plus trop tarder ici, je dois partir vers le Nord, direction Aisu pour ma propre mission personnel. Je ne devais plus trop m’attarder ici sauf si je voulais que l’on m’enterre directement, plus simple.

Je me mange une pomme tranquillement alors que je commence à apercevoir une silhouette qui ne m’est pas inconnu. L’autre rousse a gros seins, elle a l’air de chercher quelque chose… intéressant. Elle cherche tellement qu’elle finit par croiser mon regard et elle semble quelque peu gênée… elle avait peut être des regrets de m’avoir éjecté la fois dernière. Vrai, elle m’a prit de haut et elle croyait sans doute que je n’étais qu’un sale pervers. Je bondis dû tonneaux dont je le trouve et je lui coupe la route alors qu’elle me salut embêtée.



Je souris brièvement, il y avait peut être une faille.

Forcément il avait sauté sur l'occasion pour venir m'adresser la parole, je connaissais ce genre d'homme, j'en avais côtoyé des tas quand j'étais encore une disciple de Nagisa, son but ultime devait être de finir entre mes cuisses, bien sûr il n'y parviendrait jamais... Alors qu'il me demandais ce que je cherchais, j'étais légèrement gêné par la réponse, alors je lui dit.



Hum non je devais être plus clair sur ma demande, il pouvait m'envoyer vers n'importe quel vendeur finalement.



Je n'avais jamais vu de Tanuki, et j'étais loin d'imaginer ce que c'était réellement d'ailleurs, sans doute aurais-je refusé de faire cette course si j'avais su.

Je souris à la jolie rousse. Comme c’est mignon, elle a l’air toute gênée en me posant cette petite question qui est assez caucasse. Cependant, on voit très kine qu’elle n’est pas d’ici et que vu ce qu’elle veut et de la manière dont elle le demande, elle risque une seule et unique chose : se faire avoir en beauté.



Je réfléchis quelques instants… hm oui, il faut aller là-bas.



Autant la prévenir et prévoir, je choppe un foulard sur un fil et je lui lance.



Je me met en route et lui fais signe de me suivre.

Finalement il allait m'aider, et il ne se montrait pas désagréable comme la dernière fois, il connaissait quelqu'un mais cela ne semblait pas être l'endroit le plus paradisiaque du monde pour autant. J'en avais vu d'autres, je n'étais pas une petite princesse au palais délicat.



Je m'étais mon foulard autour de mes cheveux pours les caché, et au passage je couvrait mon nez et ma bouche pour ne laisser apparaître que les yeux. Un endroit aussi sordide, il ne devait pas savoir mon origine clanique.



J'avais honte, mais après tout il fallait que j'en finisse avec ça.

Je me retourne légèrement surpris quand elle me dit ce qu’elle cherche… bordel, il faut vraiment être tordu pour avoir besoin d’une telle chose. Qu’est-ce que l’on peut bien faire d’une telle chose et surtout que ça vient de bestioles humanoïdes qui parlent et assez difficile à chasser voir tuer. Ce sont comme les rats et heureusement je n’en ai jamais vu dans ce désert, sûrement un climat trop aride pour eux. Enfin, après tout, tout se trouve et tout s’achète, il n’y a aucune limite à ce que j’avais déjà pu constater ici si on avait de quoi allonger bien sûr.



Ça devait avoir des vertus aphrodisiaque surtout pour les hommes et elle n’était pas un homme, je suppose… je n’allais pas vérifier, je n’ai pas envie de me faire tuer pour une des broutilles.



Je remet bien mon foulard, on y arrive, il suffit de suivre le chemin des mouches pour trouver son échoppe. Pfff même à travers le masque ça pue… et le gars que l’on pouvait voir, un Abura, il était tout simplement ignoble.



Je lui présente alors la belle rousse…

Quel endroit horrible que celui où ce Rihatsu m'avait conduit, ça sentait la charogne à des kilomètres à la ronde, les cadavres d'animaux, mélangé à la chaleur du désert, d'ailleurs vu l'état de certain corps, rien ne disait que tous étaient bien animal et non humain. J'avais bien fait de garder mes cheveux caché face à un tel homme, j'espérais que le Rihatsu ne trahisse pas mon secret, où je devrais lui trancher la gorge.



Rapidement les sois disant vêtu aphrodisiaque furent balayé, et je compris pourquoi Tsuyoshi en voulait.



Il se méfiais sûrement, rien de plus normal il ne me connaissait pas, il n'avait jamais vu mon visage...



Je laissais l'homme gérer ça, je savais qu'il allait convaincre son "ami"

Hésitante et elle précise que c’est pour son employeur. Deux erreurs sur vingt secondes de temps. C’est pas mal, un bien beau record, le gars doit se bidonner à l’intérieur et se dire que c’est une belle pigeonne. J’écoute sans rien dire… c’est pour faire un poison violent, intéressant et bon à savoir si je croise un jour une bestiole du genre. Elle peut me faire gagner beaucoup d’argent. Je la vois alors se tourner vers moi en prononçant mon nom avec une certaine détresse… amusant, elle m’a dégagé comme un mal propre et maintenant, je suis son meilleur pote!



Je m’approche du marchand.



Je leurs souris.



Momoshi devenait aussi blanc qu’un mort et il part à l’arrière boutique.



Je n’avais rien à en tirer mais bon, j’aimais rendre service parfoisW

Bon ok, l'homme était répugnant, qu'est-ce qu'il faisait avec les animaux ? Je ne préférais pas savoir plus, en tout cas Inaba m'avait bien sauvé la mise sur ce coup là, je l'avais sans doute mal jugé finalement.



J'avais bien envie d'également m'excuser pour l'autre fois, mais il ne fallait pas non plus trop m'en demander, je ne présentais jamais mes excuses, un défaut certe, mais on ne se refait pas.



Deux milles ! Mais il était malade ce mec, je n'avais que cinq cents... Tsuyoshi avait déconné sur le montant qu'il m'avait donné en même temps.



Et encore une fois je le tournais vers lui, il avait dû comprendre également que le prix était exorbitant, mais c'était sans doute le véritable prix, cela ne devait pas manquer de danger d'attraper un Tanuki pour lui faire ça ...

Un merci, je le prends… on ne le remercie jamais d’habitude, c’est toujours un prêté pour un rendu et je perds souvent à ce jeu la.



Le marchand revient avec le produit et je manque de m’étouffer quand je l’entend. Mais c’est un grand malade, je n’ai jamais rien entendu de si cher. Ça ne me plaît pas du tout et je le regarde très en colère, mes cheveux s’agitent dans tout les sens. Je peux entendre une fois de plus la détresse de Sayuri qui me fait encore un appel à l’aide.



Je l’empoigne, je suis prêt à le tabasser et prendre toute sa marchandise. Je pourrais le faire comme je vais bientôt dégager d’ici.



Je lui colle alors une baffe !





Je lui colle encore une grosse baffe.



Et encore une autre…



Je lui redonne encore une pair de baffe qu’il finit par ce mettre à genoux…



Je le tourne vers Sayuri.



Je reprend mon calme, je l’emporte vite mais je déteste les Abura, on devrait les tenir en esclavage ou les envoyer à la mine… on s’en débarrasserait ainsi!

C'était agréable de ne pas être les gros bras mais le cerveau pour une fois, d'ailleurs je pourrais prendre goût à cela, monter une équipe ! Essayer de rattraper les fautes que j'ai commise à cause de Nagisa ! Bref ce n'était pas encore le moment de penser à cela, je dis alors que le prix était dans mon budget.



Je posais les pièces sur le comptoir avant de tendre la main vers le marchant qui me donnais un sac en toile rempli de poudre. Puis je regardais autour, cet endroit était vraiment glauque, j'aurais pu demander à Inaba de tout détruire... Non une autre fois, je n'avais pas envie de me faire remarquer de nouveau. En nous éloignant de l'endroit je dis alors.

Le deal était accepté et conclu pour les 300 pièces. Je vais maintenant devoir me méfier de ce gars qui va sans doute vouloir se venger de moi. Ça marche comme ça dans le désert. Si il essaie, je devrais le tuer, un petit crime de plus, ça ne me gêne absolument pas. Je déteste les Abura, ils sont vraiment répugnant

Soit, j’entends de Sayuri une forme d’excuse sans en être mais c’était très gentil de sa part. Je ne peux m’empêcher de rire sur ce qu’elle me dit au sujet de la dernière fois.



Tout était ok et il fallait mieux s’éclipser d’ici.



J’affiche un sourire en coin.



Il n’y avait rien de malhonnête là dedans, l’argent est pour la poudre, elle l’a eu, le surplus c’est bonus pour qu’elle en profite.