Une vérité qui dérange ?

Je la sentais me masser les épaules. Cette histoire était tout de même particulière. Dans une situation comme celle-ci je savais vers quelle personne me tourner.


J'esquissais un sourire en soufflant du nez.


Cette femme avait un égo surdimensionné, mais elle avait un coeur en or malgré son apparence sévère et puis, depuis la désertion de sa fille... Ca ne devait pas être évident pour elle en ce moment.

Je me décidais d'entrer au commissariat et voir si j'allais la trouver.

Une journée de plus à crouler sous la paperasse. Cela faisait combien de temps que la Kitto n’avait pas mit les pieds chez elle ? Au moins deux jours déjà. Mais l’hiver était rude, les agents malades nombreux et il fallait bien quelqu’un pour effectuer le travail. Évidemment, son supérieur n’hésitait pas à se tourner vers elle, il savait qu’il pouvait compter sur Hegi, mais plus les années passaient, plus elle se demandait si elle pouvait supporter une telle charge de travail. La désertion de Kyoko n’avait rien arrangé, et elle n’était pas du genre à laisser paraître son mal-être, s’enfermer dans le travail était plutôt simple pour palier à ce problème. Subitement, la porte de son bureau s’ouvrit et un de ses collègues annonça alors l’arrivée de deux personnes venant la voir. N’ayant pas de rendez-vous, elle se préparait déjà à se plaindre, mais lorsqu’elle vit le visage de Eikichi et Hina passer le coin de la porte elle dit alors :



L’on pouvait lire la fatigue sur le visage de la Kitto. Mais elle ne laissa pas le temps au jeune couple de poser la question, elle croisa les bras en se reculant sur son siège et dit alors :

Hina avait toujours autant d'affection pour la policière. Il fallait dire aussi que par le passé, elle l'avait énormément aidé ! Mais là, n'était pas le sujet.


Je prenais une voix un peu plus grave, l'air tout autant fatigué que la Kitto.






Quelqu'un s'amusait à se jouer d'eux, mais qui était assez intelligent dans le village pour user d'un tel stratagème... ?


Pour me taquiner un peu et détendre l'atmosphère, Hina n'hésitait pas à me mettre dans l'embarras.


Elle restera toujours fidèle à elle-même...

Ce n’était pas la première fois qu’un gouvernement devait faire face à des opposants, et ce ne sera sûrement pas la dernière. Le monde ne pouvait être parfait, une nation non plus, et il y aura toujours des mécontents quoi que l’on fasse. Toutefois, la république était faite de sorte à laisser la voix au peuple, du moins, c’était l’idée première. En vérité, selon la Kitto, ce mode de gouvernance était surtout problématique. Les opposants étaient libres d’agir comme bon leur semble, leur comportement n’était en quelque sorte pas si répréhensible, sauf en cas d’abus.



Elle mit de côté tout les dossiers qui parsemaient son bureau. Des opposants, et des suicides pour couronner l’addition. Hegi poussa un long soupir, ce village n’en finissait décidément jamais avec les histoires.

Ma femme lui souriait de bon coeur et ses mots restaient toujours des plus sincères.






Je tenais quelques unes des lettres qui n'étaient pas encore ouvertes.


Moi comme Hina n'avons aucunement le droit d'avoir accès à ce genre de dossier de part notre métier d'éducateur à l'académie. Je savais à quelle porte frapper pour l'obtention de ce genre de service... même si je le faisais à contre coeur.

À quel drôle d’évènement Konoha avait-il encore affaire ? Entre les overdose d’il y a quelques mois, et désormais des suicides mystérieux et récurrents… Toutefois, un détail laissait le doute dans l’esprit de la Kitto, le fait qu’il n’y avait pas de corps. Elle coupa alors Eikichi quelques instants :



C’était un peu gros, mais Hegi savait que l’imagination humaine était parfois… sans limite. Hina lui fait alors comprendre la réelle raison de leur venue. Ils voulaient accéder au dossier des Konohajins, et ils savaient que la Kitto en avait la possibilité. En revanche, elle n’avait normalement pas le droit de partager de tels informations sans demande officielle. Mais pour ces deux là, elle était prête à faire un petit effort.

Troublant n'est-ce pas ?




Nous avions de la chance d'avoir une amie aussi serviable que la Kitto, toujours à notre écoute sans jugement, toujours là pour nous épauler et sans jamais rien demander en retour.


L'une des rares fois où je laissais ma personnalité sincère sortir aussi facilement. Ce n'était pas une exception, mais bien l'une des rares fois. Je pouvais sentir ma petite femme me serrer dans ses bras tout sourire aux lèvres, elle devait probablement être contente que pour une fois la proposition venait de ma part et non de la sienne.

Comment un mort pouvait-il revenir se suicider ? Décidément, cette affaire prenait une tournure peu rassurante. Hegi était habituée aux cas loufoques, mais celui-ci était plutôt bien placé dans le top. Elle aurait certainement plus d’informations au fur et à mesure… Elle se dirigea alors vers la porte, main sur la poignée alors que Eikichi lui proposait son aide en retour, elle répondit alors avec un sourire.



La Kitto ouvrit alors la porte avant de prendre la direction des archives. Quoique le jeune couple cherche à trouver, ils auront sûrement quelques réponses à leur question là-bas. Quelques centaines de pas plus tard, le trio atteint alors la salle désirée. Après avoir vérifié que le lieu était vide, elle les fit entrer à leur tour.

Inutile d'ajouter plus pour notre amie. Elle nous contactera sans doute plus tard, quand le temps viendra. Je me levais emmener ma dame sur mon dos. Une vieille habitude dont je n'arrivais plus à m'en défaire et elle aussi. Nous suivions tout deux la Kitto hors de son bureau pour longer quelques couloirs avant de nous retrouver face à la salle des archives.

Hegi-chan finissait par ouvrir la porte et bientôt nous y entrons tous discrètement. Le but ? Ne pas se faire voir, par ailleurs, pour lui éviter les ennuis je restais sur mes gardes en usant de mes talents de senseurs. Si quelqu'un venait à approcher, ce ne sera pas un secret pour moi.


De sa nature câline et douce, Hina posait sa main sur l'épaule de la Kitto en lui affichant son plus beau sourire. Ses remerciements toujours aussi sincère, elle n'éprouvait qu'admiration pour cette femme.


Interdiction au dossier secret et tant pis pour les dossier où bon nombre de choses manquaient.

Bien qu’il y avait toujours cette ambiance « tendue » naturelle entre Eikichi et Hegi, les deux faisaient simplement preuve de cordialité dans leur discussion. Pas meilleurs amis, mais loin d’être ennemi. Avec le temps, elle avait apprit à donner sa confiance à d’autre personnes, probablement grâce à sa femme, Hina, Eikichi en bénéficiait lui aussi. Elle les aida à retrouver les personnes sur leur liste, du moins au possible, elle ajouta toutefois :



Tout dépendait de ce que le jeune couple entendait trouver dans ces fichiers. La police n’avait pas accès à la totalité des informations, beaucoup de choses restaient cachées. Les archives secrètes quant à elle… il y avait peu de chance de trouver des choses en rapport avec leur affaire, du moins, la Kitto pensait que les livres et objets gardées dans ce lieu n’avaient aucun lien avec cette histoire, elle l’espérait. Pour les archives de l’hôpital… c’est simple, il suffisait de faire appel à la jeune Tsubomi.

Après de nombreuses minutes à étudier les dossier des noms donner...




Elle devait certainement se demander pourquoi je semblais être amusé. En réalité, je ne l'étais pas et la découverte me plaisait encore moins !










Je pouvais sentir une présence traverser le couloir et faisais signe à ma petite femme de se taire. Je l'invitation à faire profil bas et nous nous cachions silencieusement sous l'un des bureaux juste au cas où.

Quoiqu’il soit en train de chercher, visiblement Eikichi n’avait pas trouvé la totalité de son bonheur. Alors qu’elle feuilletait tranquillement dans d’autre dossiers, Hegi écoutait la discussion entre les deux, notamment lorsqu’ils mentionnèrent l’hôpital.



Alors qu’elle terminait sa phrase, un bruit se fit entendre dans les couloirs, puis ce fut la porte qui s’ouvrit. Le jeune couple avait prit le temps de se cacher, Hegi se retrouva donc face à face avec l’un de ses collègues. Elle resta devant le bureau où les deux tourtereaux étaient cachés, avec un faux sourire sur son visage elle accueillit l’autre policier.





Il y avait un sacré surmenage ces jours-ci, la Kitto n’était pas la seule à faire un tas d’heures supplémentaire, faute de moyens… il fallait bien assurer la sécurité de ces chers citoyens. Alors que l’agent sortit des archives sans en demander plus, Hegi recula de quelques pas.