Et si on jouait à...

En voilà une journée d'apprentissage intéressante. Kohana venait de faire sa première journée avec d'autres enfants de son âge, mais toujours sous l'oeil avisé d'adultes prêt à intervenir. Cependant, elle faisait de véritables efforts et les gens pouvaient bien se demander dans quel intérêt. Prendre sur elle était une chose extrêmement difficile... Mais spécialisée dans le théâtre de marionnettes, il lui suffisait de prendre la place de l'un de ses personnages et le reste se faisait naturellement.

De plus, au vu de son comportement d'adorable fillette, elle fut enfin autoriser à pouvoir dormir à la caserne après plus d'une année de captivité. Enfin... ! Etait-ce du à son super copain de la dernière fois ? Peut-être ou alors les konohajins avaient-ils pitié d'elle ? Peu importe, elle avait une pseudo liberté et n'allait pas la gâchée dans l'immédiat.


C'était la première de sa classe à sortir en courant suivit de son cher Tcheri-sensei favoris. Ce pauvre homme, elle lui en aura fait bavé toute sa vie depuis son arrivée. Il était plutôt content de constater que "ses efforts" payait enfin sur Kohana. S'il savait...

J’attendais patiemment à l’ombre d’un arbre non loin de l’académie. J’avais ouï dire que Kohana avait finalement intégré l’école, ce qui était somme toute un très bon progrès. Je lui avais demandé de prendre sur elle en présence des autres, chose qu’elle avait visiblement réussie à faire. Je restais pensif, mon échange avec l’anbu me laissait perplexe. J’espérais pouvoir faire quelque chose pour cette gamine, mais il restait une grande part d’incertitude. Alors, lorsqu’elle et Tcheri sortent finalement de l’académie, je ne tardes pas à les accoster avec un sourire.



Je m’accroupis alors devant Kohana toujours le sourire aux lèvres.



Ou l’inverse… ce qui dans le cas présent aurait été plus probable. Mais pour une fois, Tcheri ne semblait pas être aussi tendu que d’habitude, cela avait donc du plutôt bien se passer…

Il replaçait ses lunettes.




La petite s'avançait en courant et souriant comme elle le pouvait vers son camarade de "jeu" préféré. Lorsque Tcheri-san ne voyait plus son visage, elle roulait les yeux au ciel. Quelle supplice de devoir se le coltiner à longueur de journée !!!


Et on pouvait bien se demander pourquoi... Elle lui saisissait le bras en collant sa petite tête tout sourire aux lèvres.


Il en était presque jaloux vu que c'était Tcheri-san qui se tapait le sale boulot...

Dis-je d’un regard quelque peu méprisant tout en caressant doucement la tête de Kohana qui était visiblement plus que ravie de me voir elle aussi. Cela tombait bien qu’elle soit de bonne humeur, puisque je venais avec une proposition qui devrait la ravir d’autant plus.



Je me relevais alors, et regarda à nouveau Tcheri quelques secondes, il avait son rôle sans le vouloir, en étant ferme avec Kohana, il me permettait d’en profiter pour jouer le rôle du gentil flic. Puis toujours souriant je dis à Kohana  :

Le pauvre Tcheri-san venait de se prendre un tacle qui le laissait sans voix. Etait-ce ainsi qu'il était vu ? Cela importait peu à la petite gosse, elle était bien plus attentive à son jouet qu'à son professeur.


Puis elle riait en s'éloignant de bon coeur avant de regarder ce pauvre gars fort sympathique.


Quelle petite impatiente ! Elle ne savait pas tenir en place quand son excitation était au summum ! Puis, en écoutant qu'il était l'heure de déjeuner... De la nourriture... Elle n'avait pas vraiment faim.


L'idée était bien moins cool que de savoir la suite de "l'histoire".


Le policier n'en restait pas là et remontait une nouvelle fois ces lunettes avant d'ajouter le sourire malicieux aux lèvres:


Kohana n'avait pas envie de donner raison à Tcheri-san, mais l'idée de ne pas l'avoir sur le dos ne serait-ce qu'une soirée ! Elle regardait le Kitto d'un air innocent et implorant. Quelle petite comédienne...

Nous jouions au même jeu, mais selon des règles différente. Tcheri avait toujours été loyal, obéit aux ordres sans discuter. Dans mon cas, je préférais trouver des moyens alternatif, les manières de faire du village étaient… discutable. J’avais été sanctionné une première fois à cause de mon incapacité à taire mon avis quant au Kitto-dôno, et la seconde fois était passée de justesse car j’étais tombé sur un Anbu capable de réfléchir par lui même. Enfin bref, si tu pouvais être tranquille avec Kohana, celle-ci s’ouvrirait bien plus facilement. Son petit jeu de gamine parfaite semblait fonctionner à merveille toutefois… Alors, sur le chemin pour aller manger, je lui dis alors :



Je savais à quel point ce n’était pas simple de ne pas être soi même. Dans le cas de la petite probablement d’autant plus, elle restait une enfant après tout. J’ajoutais ensuite, tout aussi calmement :



Je m’attendais à une réponse honnête de sa part. Peut-être que si elle se plaisait réellement là-bas je n’aurais pas besoin de poursuivre l’idée de l’Anbu. Une école, la compagnie de ses amis, elle vivait une vraie vie de petite fille au moins.

Non, non. La petite fille ne se vantait absolument pas de son exploit en mettant sa main sur son torse et levant sa tête l'air hautain avant de lâcher un rire amuser de son attitude qui lui collait parfaitement à la peau !




Prenant un air plus malicieux et tirant la langue au Kitto.


Faire quelques farces de temps à autre à ces camarades n'étaient une mauvaise idée, elle pouvait très bien faire passer cela pour une tradition Miwakunienne alors que ce n'était pas le cas ! La petite était pleine de ressources et d'imaginations.

Prenant un air bien plus grave et sérieux, regardant Uzume-san du coin de l'oeil.


Elle voulait surtout savoir ce qu'il en était de sa demande spéciale ou plutôt de son deal fait avec cet homme.

Moi aussi je trouvais que l’académie était un lieu ennuyant. Pourtant, j’appréciais étudier, mais la présence des autres m’avait toujours dérangé. Quoiqu’il en soit, j’étais surpris de voir à quel point Kohana était parfaitement encline à jouer le jeu. Je m’attendais à ce que cela soit plus compliqué, même à ce qu’il y ait quelques troubles dès sa première journée en liberté, mais j’avais eu tort. Je sous estimais peut-être la gamine après tout. Nous arrivions à un petit restaurant dans lequel nous ne tardions pas à prendre place à table.



Je regardais tranquillement la carte des délicieux mets à déguster, je savais bien que la gamine trépignait d’impatience à l’idée d’en savoir plus, et j’en jouais un peu je l’avoue. Toujours armé de mon grand sourire, je lui demande alors :

En entendant cette fameuse promesse, Kohana avait les yeux qui pétillaient et mettait ses coudes sur la table en regardant Uzume. Une véritable gosse pour le coup, mais après tout n'en était-elle pas une ?


À vrai dire, elle n'espérait de ne même pas avoir une seule chance de pouvoir sortir tout court, alors tout lui paraissait bon à prendre ! Plus qu'impatiente, elle se dandinait comme une enfant capricieuse à tirer sur la manche du Kitto.


Sa réaction semblait plutôt amuser cet homme. Habituellement, les gens perdaient patience et lui en collaient une... Du moins... Ouais, non, elle épargnait se détail macabre.

En écoutant sa proposition avec grand soin, elle regardait le Kitto de la tête au pied et se demandait ce que devait être le rôle d'un forestier ?


L'idée d'être de l'autre côté des murs lui paraissait correct, mais elle ne savait pas qu'elle était sa tâche à effectuer... Du moins, elle s'en fichait en faite, mais pour jouer la comédie il valait mieux savoir. Son excitation et son enthousiasme partaient aussitôt, ce qui pouvait bien démontrer sa grande déception.

Je voyais bien à son visage qu’elle n’était pas tout à fait satisfaite. À vrai dire, moi non plus. Mais si elle savait ce qui était normalement prévu… elle en serait bien heureuse. Les forestiers étaient une solution idéale pour palier à différents soucis. Premièrement, elle serait libre à l’extérieur, personne ne l’empêcherait d’être elle même, ou presque. Je n’avais qu’à la surveiller pour m’assurer qu’elle ne s’attire pas d’ennui, et lui demander de se taire en cas de présence de nos supérieurs. Elle était assez intelligente pour le comprendre. Deuxièmement, là-bas, elle ne risquait pas de se battre avec qui que ce soit, si ce n’est peut-être d’éventuels criminels… mais cela ne ferait que parfaire son entraînement. Qui plus est, en ma présence, rien ne lui arriverait. Du moins, j’y croyais.

Que faire, que faire.... Le choix parut tellement facile pour la fillette.


Elle ne mâchait que peu ses mots pour une petite terreur de son âge.


Le sourire illuminait à nouveau son visage enfantin et bientôt le serveur vint passer commande. La Miwaku n'avait pas vraiment faim et se contentait du minimum.


Ajoutait-elle d'un ton pressant n'ayant qu'une envie: celle de partir immédiatement au-delà des murs !

La réaction de Kohana me fait immédiatement rire. Je me doutais bien qu’elle ne souhaiterait pas retourner là-bas, et je ne peux pas la blâmer. Dans ce cas, c’était décidé, d’ici quelques semaines nous irons rejoindre les forestiers, en espérant que cette solution se montre efficace, le travail allait être compliqué… mais, c’était toujours mieux que de rester au village à ne strictement rien faire.



De toute façon, il fallait encore que cet Anbu s’occupe des derniers détails. Il m’avait dit se charger de nous faire entrer chez les forestiers, mon rôle ne consistait qu’à rester près de Kohana, rien de plus. Alors que la commande arrivée, je dégustais une bouchée de ma pâtisserie avant de reprendre :