Contrôleurs du son

J'avais entendu parler de cette personne, une personne capable de contrôler le son, je n'étais pas la seule dans ce cas à Kumo, et je savais que nous étions plus de deux, mais j'avais réussi à avoir l'identité de cette personne. Enfin un homme Hattori, alors il allait encore falloir que j'arrive à le convaincre d'échanger des conseils avec une Miwaku. Bon après je ne savais rien de lui, et j'espérais qu'il fasse parti des Hattori ouvert d'esprit.

J'arrivais dans ce qui semblait être son club, en entrant, une tonne de mauvais souvenir le revinrent, l'odeur du sexe, les cries des femmes, les beuglements des hommes, j'étais revenu dans le bordel de Kazuna... Au moins cette fois je ne participais pas.

Je voulais parler à quelqu'un pour demander où était cet homme, mais tout le monde semblait s'en donner à coeur joie, et je n'osais pas m'approcher, j'avais peur d'être prise à parti et de devoir tuer quelqu'un ici.

Je le retrouvais donc là, seule, un peu perdu en espérant qu'on le remarque, cet homme Hattori n'était sans doute pas parmis ses clients et quelqu'un finirait bien par venir le demander ce que je fais là...

Cela faisait plusieurs temps que je stagne dans l apprentissage de techniques du son. Mes deux cousines étaient plus occupées à entretenir leurs beautés éphémères et garder le Ahen à flot pour amasser le plus d’argent possible. C’était bien beau comme activité, de s’enrichir avec ce club libertin, mais savoir se défendre dans ce monde l’était tout autant. Il me fallait donc trouver quelqu’un pouvant m’aider à une certaine progression dans un domaine bien particulier. Je réfléchis alors à ce que j’ai pu déjà entendre comme rumeur. Les Miwaku semblent très doués dans le domaine, il serait peut être bon pour moi d’en rencontrer l’un d’eux.

Il y avait un dénommé Shindo, qui avait ce don et aussi une autre qui se nomme Soshi. Comment je le sais? Qui ne le sait pas, est une meilleure question. Il y avait eu beaucoup de grabuge sur des activités assez destructrices il y a plusieurs mois. Il me fallait d’autres les rencontrer, j’appréciais fortement les Miwaku qui plus est. Bon, je vais me préparer, boire mon thé et méditer pour être au top de ma concentration. Je sais que cette journée va être fructueuse.

Alors que je suis en pleine méditation, un des gardes vient me déranger… je lui fais un geste de me parler… il semblerait qu’une Miwaku était là, dans notre bordel, complètement perdue et qu’elle ne bougeait pas… une chose bien étrange. Je décide de m’y rendre et un énorme sourire d’affiche sur mon visage…. Une aubaine…



Je claque des doigts pour signaler aux employés de se dépêcher.



Je l’invite donc à me suivre.

Je voyais arriver devant moi un homme, il était mignon... Enfin pour un Hattori, et ce n'était pas ça que j'étais venu chercher, le prochain homme qui me toucherais devra vraiment faire beaucoup, beaucoup d'efforts pour y parvenir, j'étais plus ou moins, enfin plus que moins, traumatisé par ma mission d'infiltration dans le bordel de Kazuna.



Je montrais une orgie qui avait lieux à quelques mètres de nous seulement, puis nous commencions à marcher. J'avais trouvé mon homme, cela ne faisait aucun doute, il marchait sans bruit, mon ouïe captait clairement la différence avec les autres, et il devait en être de même pour lui.

Pour l'occasion je m'étais habillé avec un kimono de soie noir avec des imprimés dorée, une tenue de Geisha plutôt classique, j'essayais d'adopter de plus en plus le style "Miwaku".

Je lui souris alors qu’elle me suit.



Je disais cela de manière quasi inaudible, mais je savais très bien qu’elle allait le comprendre. On arrivait dans une pièce, très belle, décorée avec de la soie presque transparente et tout y était rouge, même les coussins recouvrant les murs. Je dis aux garde partir une fois que nous sommes installés. Cette pièce avait quelque chose de très particulière, il n’y avait aucun son de l’extérieur qui y pénétrait, mais l’inverse aussi. Un des meilleurs endroits de l’établissement pour être au calme.



Je l’invite à s’asseoir et je vais préparer un thé. Je ne sais pas si cela allait lui convenir, mais l’alcool était proscrit.



Je n’avais plus qu’à patienter que le thé se fasse et je vais m’asseoir.

Ce Hattori ne semblait pas aussi tordu que ses congénères malgré ce que cet établissement laissait présager. C'était une bonne chose, il allait peut-être pouvoir m'aider sans que j'ai à le menacer de mort, j'en avais marre de devoir faire ça avec chaque Hattori que je croisais.



Ce nom ne disait rien à la plupart des Kumojin, mais il commençait quand même à faire son petit bonhomme de chemin parmis les force souterraine du village.



Je le faisais uniquement en mission, mon seule vice était les cigarettes, le reste je l'avais fait uniquement car j'avais était obligé pour garder ma couverture.

Disais-je en entendant son nom, un nom que j’ai eu horriblement désolé mal à connaître et qui m’a coûté énormément d’argent. Cela me rendait heureux de ne pas devoir en dépenser encore plus pour arranger une rencontre. Elle était face à moi… comme quoi le hasard fait bien les choses.



Elle ne voit pas d’alcool, très bien de toute facon je ne lui en aurai pas donné pour son bien.



Une entre aide négociable? Donc elle attend quelque chose de moi. J’attend de même d’elle mais je voulais savoir ce qu’elle désirait avant tout, je vais donc lui répondre.



Je regardais son regard émeraude envoûtant, il était rare de voir d’aussi beaux yeux.

Nous avions le même but, c'était tellement bien quand tout se passait avec autant de facilité, c'était sans doute la première fois de ma vie que tout allait aussi bien, et donc, à cause de mon expérience avec celle-ci, je le méfiais grandement de cet homme. Comment pouvait il à ce point vouloir les mêmes choses que moi et ne pas être louche ? C'était inconcevable finalement que l'on puisse autant être sur la même longueur d'ondes.



Nous savions tous les deux que l'autre en était un, moi qui savait seulement faire taire entendre plus loin et me déplacer discrètement, c'était dingue de ce dire qu'il savait, il devait avoir de bon informateur... Ou alors Kumo était devenu une passoire.



Je me méfiais, mais j'essayais de garder l'esprit ouvert autant que possible, il était rare de ce faire des alliés ici, alors s'il pouvait en devenir un ce ne serait pas un mal.

Je soupire en remettant ma mèche avec grâce tout en fixant toujours Soshi.



Elle me demande ce que j’attend d’elle. C’est un service que je compte lui demander.



Je souris tout en sirotant mon thé.



Elle était en plus de charmante compagnie et bien éduqué. Que demander de plus?

Bon, cela n'avait pas l'air d'une entourloupe, il fallait le noter quand les choses se passaient bien, il avait était élevé par des Miwaku, il y avait donc une logique à son comportement, je dis en souriant pour la première fois depuis le début de notre entretien, ce qui le rendait bien plus belle alors que mon visage s'adoucit.



J'avais appris sur mon clan en vivant chez ma mère récemment, et il fallait le dire, c'était un clan doux et aimant, il suffisait de voir la Okasan.



Et bien il semblerait que nous allons rapidement trouvé un accord...

C’est toujours le principe du dominant et dominé. Les Hattori se croient supérieurs à tous, une chose tellement erroné que quand ils vont s’en rendre compte, il sera bien trop tard et c’est la, qu’il faudra choisir le bon camps. Sont-ils assez malin? J’ai des doutes, il suffit de voir ce qui se passe ici. Bref, elle accepte mon offre, je vais enfin pouvoir accroître les connaissances dans cet art mais une question me ronge.



Je me fais servir de nouveau un thé.



Je me lève et je l’invite à me suivre.



Je voulais savoir si un tel objet lui dit quelque mot chose. Je savais bien qu’il y en avait plusieurs et même différente.

Cet homme semblait en connaître plus sur la maîtrise du son que moi, enfin plus sur les secrets de cette maîtrise, c'était sans doute dû au fait que j'avais des facilités avec les éléments, et que ceci le venait naturellement pendant les entraînements, sans doute avais-je plus peiné avant mon amnésie, mais maintenant mon corps semblait se souvenir petit à petit de chose que mon esprit avait oublié.



Et je n'allais sans doute jamais l'emprunter, le lapin m'avait appris à rester dans les clous pour servir le village, et étrangement je respectais cela, même après sa disparition.

Je suivais l'homme qui le disait de ne pas m'inquiéter, j'avais un petit sourire, s'il tentait quoi que ce soit je lui tranchait la gorge de toute façon, donc je ne le faisais pas de soucis

J'arrivais dans une pièce pleine de biblo qui semblait avoir tous plus ou moins de la valeur, puis je dis.

Elle ne connaît pas la voie qui mène vers une toute autre dimension dans le contrôle des gens grâce au son. Une voie qui mènerait à la folie mais contre une forte puissance, tout a un prix. Il faut simplement savoir ce que l’on veut et où l’on veut aller. Je suis encore hésitant et je demande toujours l’avis à Kaishi , il sera toujours là lui pour contrôler la folie. Ça peut être l’avantage d’avoir un hebi en soi pour garder les idées clair quand il le faut… je m’éloigne encore dans mes pensées, un moment d’absence comme j’ai souvent.

On arrivait alors dans ce qui ressemblait à une salle de musée avec de l’art dans tout les styles sur les croyances de ce monde et tout particulièrement celle des Hebi. Il y avait beaucoup de sculpture sur le culte du serpent. Ma collection n’en reste pour autant que médiocre en comparaison avec celle de Ashura. D’ailleurs, si celui-ci ne devait sortir de prison, je demanderais à sa sœur le rachat de ses pièces aux prix qu’elle désire. Enfin, J’entend un timbre de voix qui en dit long sur ce qu’elle est en train de voir.



Je me tourne vers Soshi.



C’est alors qu’un vieux serpent sort de mon col et va s’enrouler autour de mon bras. Il avait encore cette cigarette en bouche…



Il allait se placer autour de mon cou.



On arrive alors au bout de la salle et sur un socle, il y a une flute en forme de serpent. Je la prend délicatement en main.