Blessure et amitié

Encore une soirée inintéressante à faire la plonge pour Daichi, il fallait que je trouve le courage, il fallait que j'arrive à lui dire que je voulais démissionner pour me lancer dans ma carrière de Shinobi. Je ne progressait pas, je ne pouvais pas rester dans cette vie de stagnation.



J'allais lui dire je le jure, je prenais mon courage pour ça, mais une assiette se brisa dans mes mains et un morceau vint se planter dans la paume de celle ci.



Je faisais un véritable rafut, et je m'étais du sang partout dans la cuisine, je n'étais peut-être pas tout à fait prêt pour la vie de Shinobi.

Une nouvelle journée de travail venait de se terminer, suivit de quelques heures supplémentaires… L’hiver était pourtant doux, mais les malades ne manquaient pas. Tu n’avais donc que très peu de temps pour toi ces temps-ci. Faire à manger était donc la dernière de tes priorités, et tu ne pouvais pas compter sur ta mère pour cela non plus, puisqu’elle travaillait encore plus que toi… Résultat, Daichi Ramen était devenu l’un de tes endroits favoris. De la nourriture rapide que tu pouvais emporter, quoi de mieux ? Mais aujourd’hui, alors que tu passais commande, tu fus interrompue par un cri venant des cuisines, suivit d’un appel à l’aide. Toujours dans la lancée de ta journée, tu apparais dans la cuisine à peine le mot médecin avait été prononcé. Tu voyais très vite les tâches de sang s’accumuler, une coupure ? Probablement.



En espérant qu’il ne s’agisse de rien de trop grave… Tes compétences médicales restaientt de l’échelle du débutant. Mais que pouvait-il se passer d’autre qu’une simple coupure ? Une brûlure ? Un malaise ? Beaucoup de questions puisque tu n’avais pas la victime en vue !

Vraiment, il fallait que je m'habitue à la vue du sang si je voulais espérer un jour devenir shinobi, j'étais trop gentil, trop moue pour ce métier peut-être, mais j'avais bon coeur et une énorme gentillesse, ce qui pouvait passer pour deux défauts, mais c'est ce qui manquait le plus aux shinobi de ce monde.

Regardant le morceau d'assiette planté dans ma main, je fut soulagé d'entendre quelqu'un demander s'il y avait besoin d'un médecin. Puis je me senti encore plus incapable quand je vis que c'était une jeune fille qui venait de demander ça.



C'était vraiment ridicule de se sentir aussi mal pour aussi peu de chose, mais après tout je n'étais qu'un jeune garçon faisant la vaisselle pour ne pas vivre aux crochets du village.

Je n'avais plus envie, je devais quitter cette endroit... Je n'étais finalement qu'un jeune garçon faisant la vaisselle, c'était ce que je venais de penser, mais sous un angle différent, c'était vraiment honteux pour un Gaikotsu...

Lui dis-tu alors que tu passais un torchon sous sa main pour éviter de mettre du sang partout. Tu observas rapidement la blessure, peu profonde mais il allait falloir s’assurer que cela n’empire pas. Habillée de ton sourire bienveillant, tu lui fais un signe de tête pour l’inviter à te suivre.



Tu avais repéré une table dans l’arrière salle jusqu’à laquelle tu menas le jeune homme. Tu lui fis poser sa main sur la table et observa cette dernière une nouvelle fois. Le gros de l’assiette n’était pas resté dans la plaie, mais tu repérais sans mal quelques petits morceaux. Tu n’allais pas refermer la plaie en lui laissant tout cela à l’intérieur.



Tu déposas alors le sac que tu portais sur la table avant d’en sortir tout un tas d’instrument. Il avait de la chance, tu te baladais toujours avec du matériel de soin. Calmement, tu dis alors au jeune garçon :

J'avais déjà vu cette jeune femme, elle était habitué du lieu depuis quelque temps, j'avais bien remarqué qu'elle était jolie, et qu'elle avait cet air triste qui donnait envie d'aller lui parler pour lui demander si tout va bien. Je ne l'avais jamais fait pour que Daichi ne me passe pas un savon, mais j'avais eu envie bien des fois.

Finalement c'était l'occasion, elle s'occupait de ma main qui n'avait pas l'air d'être trop grave, je n'aurais pas supporté d'être handicapé, et surtout pas de la sorte, quel honte pour un héro en devenir comme moi.



Je le fais ? Non je le fais pas... Allez je le fais !



C'était bienveillant, gentil, et direct... Trop direct sans doute comme à mon habitude, mais au moins je ne serais pas celui qui aurait laissé celle qui l'avait aidé sans soutien moral !

Un petit jutsu pour t’assurer de ne pas infecter sa blessure avec ton matériel et c’est parti ! Tu vois son visage qui grimace quelque peu chaque fois que tu t’approche et vient pour nettoyer la blessure avec une simple petite pince. Mais finalement il semble garder son calme. Plutôt bien d’ailleurs, puisqu’il se met même à te faire la conversation. Restant concentrée dans tes mouvements, tu lui réponds calmement :



Répondis-tu en souriant alors que tu retirais le dernier petit morceau sous sa peau. Ce n’était pas le moment de t’apitoyer sur ton sort alors tu tentais de garder une bonne mine. Tu mis alors toutes tes affaires de côté avant de réexaminer soigneusement la blessure du jeune homme, tu ne pouvais pas le laisser se promener avec des bouts d’assiette sous la peau.

Je le savais ! Je le savais qu'elle était triste ! J'allais pouvoir utiliser mon pouvoir le plus puissant ! La discussion, car même si elle n'avait pas envie d'en parler à première vue, ce n'était pas ça qui allait m'arrêter pour autant. Je la regardais alors soigner ma main, et je fit même une grimace de douleur au moment où elle appliquait le désinfectant. Elle était gentille et prévenante, les qualités requises pour être un bon médecin.



Pas question de la laisser comme ça, je n'avais pas envie de laisser partir cette fille avec autant de chose sur le coeur alors qu'elle m'avait aidé si gentiment.



Je levais alors le doigt en disant.







Les deux verres arrivèrent rapidement, et je regardais la jeune fille en souriant.

Usant à nouveau d’un jutsu des plus basiques, tu refermes sa légère plaie en moins d’une petite minute. Visiblement en forme et satisfait de tes soins, le jeune homme t’invite gentiment à boire un soda, chose que tu n’avais pas à cœur de refuser bien entendu.



Répondis-tu timidement avant de te mettre à le suivre. Tu fais également ton plus beau sourire angélique à ce qui semble être son patron, comme tu sais si bien le faire. Alors qu’il t’offrait ce fameux verre de soda, le jeune Gaikotsu semblait certain que quelque chose n’allait pas chez toi, il était déterminé à te faire avouer ce que tu avais sur le cœur.



Tu devins rouge tomate. C’était la première fois que quelqu’un autre que ta famille s’inquiétait de ton bien-être. Un garçon encore en plus ! Tu ne savais pas trop ou te mettre, ce n’était pas du tout ton genre de t’exprimer sur ce genre de sujet, encore moins avec quelqu’un que tu connais depuis cinq minutes à peine. « Inspire, expire, tout va bien se passer. Il essaie simplement de faire la conversation et d’être gentil, allez, fuuuu » te disais-tu à toi même. Lorsque tu exerçais ton métier, tu n’avais aucun soucis pour discuter avec tes patients, mais dès que cela commençait à toucher ta vie personnelle, cela devenait bien plus compliqué. Agitant tes mains dans tout les sens, tu ajoutais :



Feindre que tu allais bien, c’était quelque chose que tu savais faire. Tu avais toujours été une jeune fille sensible, mais avec le temps tu avais finis par en avoir assez de voir les autres s’inquiéter pour toi. Avoir cette constante sensation que tu étais cette petite chose fragile qu’il fallait protéger devenait sacrément désagréable. L’adolescence, sans doute.

Bien j'allais pouvoir aider la jeune femme, c'était donnant donnant finalement, elle acceptait la limonade, et nous allions nous assoir un peu plus loin. D'habitude Daichi l'aurait sermonait, et dit de me remettre au travail, mais là il faisait un petit sourire en me regardant parler avec la jeune fille, puis retourna à ses préparations. Il fallait dire qu'il était un peu mon grand-père, et mon père en même temps, il devait simplement ce dire que j'étais en train de grandir.

La jeune fille me disait qu'il lui manquait quelqu'un de cher, je ne pouvais que la comprendre, mes parents, la plupart de mes amis, toute la famille à part mes cousins et cousines au village était mort à la guerre contre Kumo, ou tué par les Kenketsu venu détruire Kiri juste après. Elle me disait aussi ne pas être à plaindre. Alors instinctivement je lui prenais la main.

Je ne faisais pas ça dans un but amoureux, mais pour utiliser une capacité que j'avais découverte depuis quelque temps, et je le disais qu'un peu de chaleur humaine allait l'aider. Pourvu qu'elle le prenne comme ça... J'aurais dû réfléchir bon sang...

Je voulais qu'elle ressente de l'espoir par mon touché, pourvu qu'elle n'y voit pas l'amour... Je devenais aussi rouge qu'elle, tout le monde devait nous prendre pour deux adolescents en train de roucouler, j'avais honte d'avoir fait ça... Mais si je lachais alors qu'elle se sentait bien, c'était pire non ? Je dis alors en bafouillant.



Puis je lui dit alors que je me reprenais en lui faisant un sourire.



Je lui faisais un large sourire amicale, finalement rien n'était pire que la solitude, mais la solution était peut-être que les gens seuls se tienne la main...

D’abord de l’attention de sa part, maintenant il te prend la main. Woh, woh, woh. Beaucoup trop d’émotions et de contact pour ton petit cœur. Tu ne sais plus trop où te mettre à ce instant, tu hésites entre ne rien dire ou simplement partir en courant. Mais surprenamment, le touché de ses mains chaudes se veut… rassurant. Tu tentes de te calmer intérieurement même si ce n’est pas vraiment pas facile, en plus le regard insistant de son patron vers vous deux n’aide vraiment pas.



Tu eus peine à prononcer quelques mots de plus. Surtout que le jeune homme devenait tout aussi rouge que toi. La situation était à la fois gênante, mais en même temps pas si dérangeante… pour une fois que tu recevais un peu d’attention, tu n’allais pas fuir d’ici, n’est-ce pas ? C’est alors que le jeune homme parla de son ancien village, cela fit comme un choc dans ta tête. Comment avais-tu pu passer à côté de ses cheveux blancs ? Tu étais tellement obnubilé par le reste des évènements que tu n’avais même pas pas prêté attention à ce « petit » détail.



Tu ne savais pas grand-chose sur eux, mais tu savais que ta grande sœur en avait rencontré quelque uns. Oh, et il y en avait même eu un qui était passé à la maison… quel était son nom déjà ? Saito ? Kaito ? Quelque chose dans ce genre là. Toutefois, tu connaissais un peu leur histoire et comment ils étaient arrivés à Konoha. Ces pauvres enfants, tu n’oses imaginer comment tu aurais fais à leur place.

Elle n'avait pas remarqué que j'étais un Gaikotsu ? C'était vraiment génial ça ! Moi qui me plaignait degré stigmatisé depuis mon arrivé à Konoha, d'être mis à l'écart car j'étais finalement qu'un réfugié politique, je venais de rencontrer une fille qui n'avait même pas fait attention à ma couleur de cheveux.



Elle l'avait sans doute déjà dit, je ne savais plus, si cela allait été fait durant la blessure j'avais la tête ailleurs, et me souvenais à peine de ce qui c'était passé à ce moment-là.

Elle était gentille et douce, et me disais que j'avais plus besoin qu'elle, c'était faux, et c'était une manière détournée de ne pas prendre ses propres problèmes de front.



Se cacher des Kenketsu, cela avait été extrêmement difficile jusqu'à l'arrivée de ce géant à la peau d'ébène, et de deux anciens Kirijin qui nous avez aidé à sortir. Et surtout Hinae était celle qui nous avez tenu en sécurité tout ce temps.

Tu faisais partis de ces gens qui n’avaient jamais réellement connus la guerre. Le génocide de l’ancien Hokage peut-être, était un semblant de ce qui pouvait t’attendre un jour. Mais tu n’étais pas prête pour ce genre de chose, mais surtout, tu ne souhaitais pas te battre. Ton devoir était de soigner et non de tuer, c’était du moins ce que tu souhaitais. Pour l’heure tu ne t’étais jamais retrouvée dos au mur, mais qui sait ? Ce jour arrivera peut-être…



Comble de l’ironie du jour, tu avais face à toi un jeune garçon dans un cas très similaire au tien. Lorsqu’il t’annonce avoir raté tout les examens, tu te mets à rire. Tu ne te moquais pas, bien au contraire, ta timidité semblait étrangement te quitter peu à peu.