Une question de destin.

Il était tard, les chariots poursuivaient leur route, Miwa et Miyuka étaient encore inconscientes, nul ne savait si l’une des deux allait survivre. Avec un peu de chance, les deux s’en sortiraient mais la Rihatsu ne se faisait pas de faux espoirs, elle était trop âgée pour cela. Le pouvoir de la Uzumaki tombait à pic, le destin peut-être ? Miwa défiait la mort une seconde fois, ces deux là étaient étrangement liées. Mais il restait le Kaguya, et à l’exception de quelques regards noirs vers la Rihatsu, il restait bien silencieux.



Elle se voulait courtoise, le Kaguya pouvait être très agressif, ce n’était pas le moment de ruiner des années de préparation pour une simple dispute. Elle souhaitait donc remettre les choses à plat avec lui. Elle le regarda alors dans les yeux et demanda :

Je pensais que la situation ne pouvais pas être pire que la mort de Miyuka, et finalement elle n'était pas morte, et j'espérais que cela n'arrive pas, et la situation se trouver être pire, j'étais en tête à tête avec la vieille, et franchement ce n'était pas le moment du voyage où j'étais le plus à l'aise. Mais comme on dit ça peut toujours être pire, et maintenant la voilà en train de me faire la conversation, et en plus elle touchait un point sensible...



En quelque sorte je venais de répondre à la question, je ne serais pas gêné si je ne ressentais rien pour Miyuka, mais bref, j'allais faire mon politiciens et répondre à sa question par une question.



Je n'en avais pas l'air, mais j'étais un doux et un empathique parmis les Kaguya, et c'est pas empathie que j'avais voulu tuer ce monstre.



Le monde ne se rendait pas compte, mais j'avais l'âme d'un shinobi, d'un héros, je me calquais sur Miyuka pour rester avec elle, mais ma nature profonde était plus proche de celle de mon maître Hayate...

Le Kaguya éluda le sujet en en changeant. Forcément, qu’il se posait des questions au sujet du Minashigo. Toutefois, sa pitié à son égard était étonnante venant d’un Kaguya. Nombreux sont ceux qui ne l’aurait tuer que par plaisir, mais lui prétendait que c’était pour lui éviter de souffrir. Devait-elle le croire ou non ? Sans importance, Mariko décida toutefois de lui en dire plus, elle leva alors son index :



La Rihatsu leva un second doigt, il n’était qu’un inconnu à qui révéler ses plans ne lui était d’aucune utilité, mais il faisait partit de ce petit groupe malgré lui.



Après s’en être pris à Konoha, pourquoi ne pas se tourner contre les Rihatsu après tout ? Harumune avait dépassé les limites acceptables et ses agissements commençaient à faire grand bruit. Toutefois, Mariko n’était pas stupide, elle savait qu’une fois là-bas, son influence était terminée et que tous ou presque obéissaient à Harumune.

La vieille jouait à un jeu extrêmement dangereux et ce n'était vraiment pas quelque chose que j'aimais, moi qui avait toujours fait en sorte de rester dans une sorte de zone de sécurité, il fallait dire que là elle m'en faisait sortir tout à coup.



Il y avait un niveau de bêtise plutôt conséquent dans ce plan, mais elle devait y avoir réfléchi depuis longtemps vu son âge.



Je me retrouvais à parler à une vieille Rihatsu, pendant que mon amie Uzumaki sauvait une jeune Rihatsu, une chose était sur, nous faisions dans la mondialisation dernièrement...

Peu importait à la vieille femme qu’il juge le plan stupide ou non, il n’était d’ailleurs pas obligé de participer s’il jugeait que le risque était trop grand. Mais il resterait sûrement pour la Uzumaki, et cette dernière semblait avoir un lien avec Miwa, cela ajoutait quelques pièces au puzzle, mais ce n’était pas pour déplaire à la Rihatsu.



Tandis que les véhicules continuaient d’avancer, Mariko regardait l’horizon défiler. Elle paraissait bien calme et sereine pour quelqu’un qui se rendait au devant du danger, sans compter le Minashigo non loin…

Super, je voyais le genre de personne que la vieille était dès que je commençais à parler avec elle, voir un Kaguya c'était tous les boots, alors tous les Rihatsu étaient des mafieux dans la désert ? Toutes les Miwaku des prostituées ? Sérieusement ? Je ne prenais pas la peine de répondre quand elle me dit ça, des tas de Kaguya étaient bienveillant, il suffisait de voir Hayate.



C'était à moitié vrai, je m'inquiétais de savoir où en était mon ancien senseï, je le pensais mort, mais on ne pouvait jamais vraiment étre sur de la mort de quelqu'un quand on avait pas vu son corps.



Mon départ datait de bien avant la guerre, et j'avais fais le deuil de ma vie à Kiri depuis bien longtemps.

Pauvre homme, nul ne devrait se trouver mis à l’écart des siens, mais au moins il avait trouvé un peu de réconfort auprès de cette jeune femme. Il n’y avait probablement rien à tirer de lui, au contraire il pourrait s’avérer rapidement être un problème. Le mieux à faire restait de le payer rapidement, mais au vu de la somme mirobolante promise, Mariko allait avoir besoin d’un petit coup de pouce.

Donc on était devenu amis ? La vieille pensait vraiment que j'allais lâcher des informations sur Miyuka de la sorte ? Je la regardais avec un petit sourire, et je lui dit simplement.



Bien sûr c'était sans compter l'arrivée d'une vielle garce qui allait nous mettre en danger de mort des la première mission, heureusement que Miyuka avait ce don, heureusement... Je pensais le contraire, je n'avais pas d'attache avec cette Rihatsu et je préférais la voir mourir que de perdre ma seule amie.



Bien sûr je savais ce qui allait se passer maintenant, je ne pense pas que la Uzumaki fera payer son amie alors qu'elle était prête à mourir pour elle. La vieille le savait ? Je venais de me faire rouler par le troisième âge ?

La Rihatsu souhaitait comprendre pourquoi le Kaguya suivait la rouquine de cette manière. Que pouvait-elle avoir de si spécial ? Il n’était pas au courant de son don, donc il n’escomptait pas se servir d’elle. Il l’aurait donc réellement prit en affection ? Comme c’est touchant. Pourtant, Mariko était persuadée que ce n’était pas la seule chose qu’elle gardait secret.



N’était-ce pas la le but de beaucoup de gens ? Une vie simple, dans une cité en paix. Avec tout ce qu’il était possible d’imaginer à portée de main. Car ainsi était le pouvoir de l’argent, c’était presque aussi puissant qu’une armée.

Elle posait beaucoup de question, notre équipe était vraiment difficile à comprendre pour le commun des mortels, il était d'ailleurs dommage que Yue ne soit pas là finalement, elle aurait peut-être empêché Miyuka de se mettre autant en danger.



Elle en avait des questions, et je n'allais pas donner beaucoup de réponses de toute façon. Elle le parlait de l'argent, je m'en fichait bien de ça... Enfin je ne lui dirais pas, mais j'avais dit une somme aussi grande pour ne pas avoir à faire sa mission...



La conversation était fermé et stérile, et je le faisais exprès, s'il y a une chose que la vieille n'avait pas, c'était ma confiance.



Je regardais Miyuka allongé à l'arrière, quelle idée elle avait eu de se mettre en pareil danger...

Le visage orné d’un sourire, Mariko sous entendait clairement quelque chose. Le Kaguya l’avait sans doute déjà remarqué lui aussi, mais il y avait peu de chance qu’elle soit uniquement une Uzumaki, ce qui expliquait peut-être son don. Une capacité assez rare dont certains vieux livres font mentions.



Autant dire que s’il voulait tuer l’ennui, il n’allait peut-être pas avoir d’autres choix que de dialoguer. Toutefois, Mariko était satisfaite de l’avoir dans les parages, bavard ou non, il serait d’une grande utilité si le Minashigo venait à se remettre trop rapidement de ses blessures. À l’avenir, s’il se montrait moins méfiant, peut-être pourrait-il continuer d’être utile…

Bien sûr que j'avais vu la légère teinte différente dans les cheveux de Miyuka, je passais mes journées à la regarder, j'étais un peu comme un adolescent amoureux de sa meilleure amie, et qui ne lui dirait jamais, car il savait que de toute façon c'était voué à l'échec, donc autant éviter un moment de gêne et d'humiliation. Bien sûr aussi, je ne le dirais pas à la vieille.



Elle allait devoir encore ramer un peu pour avoir la confiance, je ne la donnais que très difficilement, il fallait dire que j'étais en cavale depuis onze ans maintenant, donc c'était devenu mon quotidien d'être ainsi.



Une sorte de petite blague qu'il allait tout de même expliquer.



Je n'étais pas naïf et stupide comme la plupart des Kaguya qui erraient sur le Yuukan, je savais la vieille plus puissante qu'elle ne voulait le montrer...